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Shiren the Wanderer

Rogue wii amerique
Shiren the Wanderer
Game Over
La licence Shiren, depuis ses débuts sur SNES il y a quinze ans de cela, a donné naissance à moult épisodes, tous rattachés au genre rogue-like. Comme chacun le sait (ou presque), ce type de jeu ne se prête pas ou peu au renouvellement d'un gameplay alors déjà bien rodé depuis ses prémices, avec Rogue (qui a donné son nom au genre) et Torneko no Daiboken: Fushigi No Dungeon en 1993 sur SNES du côté japonais.
Pour les plus jeunes ou les plus néophytes, sachez que les Pokemon Donjon Mystère et Izuna sur DS font partie des rogue-like, qui n'ont eux, rien de transcendant également. Mais qu'en est-il du dernier né des studios Chunsoft - le plus important développeur de rogue-like - sur la console de salon de Nintendo, bis repetita ?

Une clé, un manoir, une destinée

La légende raconte qu'un gigantesque manoir, Karakuri de son petit nom, recélerait en lui nombres de trésors d'une richesse inestimable. Et il se trouve que vous, Shiren, vagabond de profession, ainsi que Koppa, son furet aux airs malicieux, détenez la clé de cet édifice. Sensei, le frère d'arme qui vous accompagne durant l'aventure, semble avoir trouvé une piste au détour d'un lac, l'endroit où pourrait se trouver le fameux manoir. Quelle fut alors la surprise lorsque ledit manoir surgit des profondeurs de la source sans crier gare, se déployant ainsi sur une surface tout aussi immense que sa hauteur. Quels sont ses secrets ? Quels dangers reposent à l'intérieur de ce bâtiment aux allures de monstre d'acier ? Et comme si cela ne suffisait pas, un vieux mythe des temps ancestraux relatant qu'une princesse liée à Shiren serait encore en vie après 1000 longues années d'existence vient se mêler à l'intrigue.

Même s'il n'éblouit pas par sa complexité ou ses thèmes évoqués, le scénario de Shiren the Wanderer se laisse suivre sans trop d'efforts, mêlant à la fois intrigue amoureuse, légendes du japon féodal et conflits divins. Quelques retournements de situations comme une trahison ou des révélations inattendues finiront de pimenter le tout afin d'attiser la curiosité du joueur et le pousser à continuer. Mais Shiren the Wanderer tient surtout sa force narrative de ses dialogues croustillants à souhait. La faute à un Koppa (oui, un furet qui parle) d'un humour acerbe remarquable et doté d'une répartie hors du commun. Les véritables joutes verbales auxquelles le duo Koppa/Sensei s'adonne contiennent de vrais perles d'humour qui ne finiront pas de faire rire. Ainsi érigé au statut de personnage incontournable du jeu, Koppa volerait presque la vedette à un Shiren légèrement coincé mais surtout totalement aphasique. Et c'est sur ce point que le soft de Chunsoft se prend un carton rouge. L'idée de mêler histoire d'amour et héros muet était très mauvaise. On se retrouve alors avec un Koppa qui se charge d'expliciter les sentiments du héros lors de ce qui était censé être un face-à-face amoureux. Le furet ne se prêtant alors pas du tout au rôle de l'intermède, la prétendue dimension romantique de ces scènes s'effondre en un instant, au moment même où l'on sait que trois personnages sont présents. On possède néanmoins ici un casting plus que correct, bien que les doublages manquent cruellement alors qu'ils auraient pu rendre le tout bien plus vivant.
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Rogue-like forever

Malheureusement le constat est bien là, Shiren n'innove presque en rien au niveau du gameplay et propose dans les grandes lignes ce qu'avaient à proposer les anciens du genre. Petit rappel.

Organisé en donjon de plusieurs étages, lesquels sont générés aléatoirement, le joueur évoluera dans le jeu seul ou en équipe. Le principe étant le suivant: vous avancerez à la façon d'une sorte de tour par tour. Vous bougez, l'ennemi bouge. Vous restez immobile, l'adversaire fait de même. Mais attardons nous sur la direction de votre équipe. Celle-ci sera confiée par défaut à l'ordinateur. Cependant vous pourrez régler quelques paramètres tels qu'ordonner à ses camarades de détruire tout ce qui bouge ou de n'utiliser qu'un certain type d'objets. Mais si vous désirez vraiment un contrôle total des protagonistes en jeu, le "Full Control Mode" intervient et, une fois celui-ci activé, vous prendrez possession de tous vos personnages, les faisant évoluer comme bon vous semble. Pratique dans les situations les plus délicates et tactiques. Chose exceptionnelle donc dans un rogue-like, vous possédez une équipe dont chaque personnage effectuera une action (déplacement, attaque, utilisation d'item) par tour et vous pourrez switcher à loisir d'un participant à un autre.
Le but final de toute cette entreprise étant évidemment d'atteindre l'étage le plus élevé afin d'y affronter le boss ou tout simplement de sortir du donjon. Bien sûr, des pièges (invisibles, sinon ce n'est pas drôle) seront de la partie et vous mèneront la vie dure, en particulier lorsqu'une horde d'ennemis se trouve à portée. Le caractère quelque peu aléatoire de ce système peut frustrer voire faire légèrement perdre la boule au joueur, tant ce gameplay est vicieux. En effet, tout Game Over (et ils arrivent très vite, surtout une fois la vingtaine d'étages franchies) se verra gratifié d'une perte de tous les items et de la totalité du contenu de votre bourse. Quoi de mieux pour encourager à refaire le donjon à nouveau ? Cette tendance qui frôle le masochisme peut cependant être évitée pour les néophytes avec un mode easy disponible où vous reviendrez simplement à l'endroit de votre dernière sauvegarde. Autant dire que le bouton reset de la Wii va chauffer.
Ajoutez à cela une difficulté progressive qui se charge de rendre le jeu de plus en plus corsé et vous pourrez presque ajouter une dizaine d'heures à la fin d'une partie pour vous rendre compte du temps que vous avez passé à succomber sous le fracas des coups ennemis. Mention spéciale à la "Monster House", bien souvent synonyme de défaite immédiate si l'on a le malheur d'y pénétrer. Cependant, Shiren the Wanderer est dur, oui, mais pas insurmontable. La persévérance sera le maître mot si j'ose dire.
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Tactique ou chance ?

Une chose est sûre, Shiren the Wanderer relève en partie de l'aléatoire, mais jusqu'à quel point ? Y a-t-il une sorte de balance qui équilibrerait le facteur "chance" et le facteur "prévoyance" ? Là est toute la question, est-ce que favoriser le facteur tactique ne serait pas rendre le jeu moins vicieux, donc moins dur ? Et pourtant, même si Shiren est frustrant comme je l'ai dit, on sent tout de même cette petite partie qui nous est réservée à nous joueur, afin que l'on puisse parer à toutes les alternatives possibles. Cela se manifeste par tout un éventail d'objets, avec des effets divers et variés. Refaire les précédents donjons permet d'acquérir argent et items sans trop de difficulté, est-ce là le moyen miracle pour contrer le mauvais sort ? Existe-t-il une solution à toutes les situations risquées ? Si l'on prépare assez son coup, peut-on passer au dessus de ce challenge ? Beaucoup de questions, certes, mais dans un rogue-like de ce type, tout ce que l'on peut faire est "espérer" parer à toutes les situations tant il en existe une infinité. Parfois en un seul instant, alors que tout se déroulait de la meilleure des façons depuis dix étages, un piège peut éparpiller votre équipe (équipe dissolue est bien souvent synonyme de "tu l'as dans le c**") en un instant et réduire à néant tous vos espoirs, même si la préparation était solide. On se sent alors faible, mais c'est aussi cela qui nous pousse à continuer, à vouloir triompher de quelque chose qui ne semble pas se trouver à notre portée.
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C'est bien quand même

Mais même si le gameplay est bon à jeter pour celui qui n'aime pas recommencer ce qu'il vient d'accomplir au préalable, le jeu peut se rattraper sur d'autres points. On notera donc une direction artistique fidèle au Japon de l'ère Edo. Les quelques paysages sont plutôt réussis, colorés et vivants. Niveau technique, on a vu mieux sur la Wii mais cela reste tout de même correct, d'autant plus qu'au fil du jeu, des cinématiques d'un très bel effet font leur apparition, mais une fois de plus et je le répète, sans aucun doublage, malgré des sous-titres et des mouvement labiaux. On regrettera que ces passages soient si rares. La différence entre l'in-game et ces scènes est d'ailleurs assez effarante, à croire que Chunsoft s'est focalisé sur ces passages pour leur donner une dimension importante afin de souligner correctement les moments-clés du soft.

Quant aux donjons, bien que certains ennemis soient originaux et parfois totalement loufoques, on ne peut s'empêcher de penser que l'on fait la même chose, encore et encore. Monter les étages devient laborieux à partir de la dizaine passée. La piste qui nous semblait entraînante et nous accompagnait au début du donjon semble n'en plus finir et se répéter à l'infini. De cette façon on gardera le souvenir d'une OST correcte qui colle bien à l'ambiance mais sans plus au final.
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Hardcore gaming

Bien évidemment, le jeu propose du contenu pour les accrocs et les fans de rogue-like. À préciser donc, deux choses :

- "The Portal" est une zone disponible dans le menu du jeu dans laquelle le joueur commence niveau un. Au fur et à mesure de la progression dans l'aventure, le nombre maximum d'étages de The Portal augmente, faisant évoluer la difficulté au sein même du donjon. Pouvant aller jusqu'à trente étages à faire d'une traite, ce donjon recèle sa part de difficulté pour qui veut se mesurer à plus fort que lui.

- Une fois le jeu fini, une petite histoire sous forme de séquelle vient proposer quelques puzzles et donjons de plus dans la joie et la bonne humeur. Inutile de vous dire qu'ici aussi, le challenge sera de taille.
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Shiren the Wanderer reste un classique du genre. Il fait la même chose que les autres rogue-like, mais il le fait bien et avec un enrobage de qualité. Le scénario, le casting ainsi que les dialogues tout en finesse font la force du soft. Il conviendra parfaitement à la fois aux connaisseurs qui trouveront ici un jeu tout ce qu'il y a de plus plaisant à la difficulté relevée ainsi qu'aux néophytes qui pourront s'adonner pour la première fois au genre avec un mode easy qui facilite bien les choses. Le tout tiendra en haleine une bonne quarantaine d'heures sans compter les échecs.

11/07/2010
  • Le scénario
  • Les personnages
  • Les dialogues
  • L'ambiance
  • Le gameplay excelle dans son domaine
  • Un mode easy
  • Frustrant
  • Très frustrant
  • Absence de doublages
  • Trop aléatoire peut-être
7

TECHNIQUE 3.5/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 4.5/5
GAMEPLAY 3/5
Shiren the Wanderer > Commentaires :

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7
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Zapan

le 09/02/2012
Edité le 09/02/2012
7
Mon premier D-RPG fini en mode easy.

Il faut dire que le mode normal est trop hardcore : paumer TOUT l'équipement au moindre gameover, dont les armes boostées en +30, très peu pour moi vu la fréquence des morts et le côté aléatoire de celles ci parfois (suffit de tomber sur une monster house et pouf ^^).

Sinon, la progression change pas mal par rapport au Shiren DS : on a ici un vrai RPG (avec scénario linéaire et tout) avec pas mal de petits dongeons d'une dizaine d'étages en moyenne.

Ca se fait bien, on level up vers le milieu de l'aventure, histoire d'avoir une épée et un bouclier correct pour le héros, et après ca passe tout seul.

On est desormais accompagné dans les dongeons, c'est pas mal, mais faut penser à régler l'IA, voir la desactiver contre les boss.

L'histoire est sympa, Koopa le furet est fun et se fout bien de tout le monde, on passe un bon moment malgré les morts!

Et le jeu continue une fois l'aventure fini : portal (dongeon aléatoire que l'on commence toujours au level1) de 99 étages et un affrontement épique contre trois maxiboss en même temps qui vient de m'achever là!
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