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Ys Origin

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Ys Origin
Dans tous les sens du terme
En 2003, Falcom dépoussiérait sa vieille série fétiche en sortant le premier Ys original depuis quasiment 8 ans, j'ai nommé The Ark of Napishtim, également unique Ys à nous être parvenu physiquement en Europe dans des versions PS2 et PSP passablement ratées. Mais fin 2006 et après un formidable remake du troisième opus, Falcom remet le couvert avec Ys Origin, jeu à part dans la série.

Do you know the name Adol Christin?

Ah, Adol... Qui ça ?! Non, j'ai beau chercher, pas de frimousse flamboyante à l'horizon. Si le jeune aventurier n'a pas été licencié par Falcom après presque 20 ans de bons et loyaux services, Adol arrive juste 700 ans trop tard pour participer à l'histoire. En effet, comme son nom l'indique Ys Origin nous narre les évènements qui ont conduit à la disparition de la mythique Ys. Cette même Ys sur laquelle Adol bouta les Anglais hors de France (regardez donc une carte du monde de Ys, c'est presque ça). On incarne alors Yunica, mignonne et frêle jeune femme au look de paysanne ou Hugo, blondinet et magicien hautain, au choix.

Esteria est une île prospère. Protégée par deux déesses envoyées par le créateur et régie par six prêtres. La perle noire a apporté la magie sur l'île et le cleria, sorte de métal miraculeux, bonheur et richesse aux habitants. Mais ce bonheur ne pouvait pas durer. Sortant de nulle part, une horde de démon prit l'île d'assaut. Pour leur échapper, le temple de Salomon s'éleva dans les cieux laissant l'île à la merci des démons. Mais ceux-ci construisirent une tour gigantesque pour pouvoir atteindre et corrompre la céleste Ys. Voilà grosso-modo le pitch du jeu, prononcé dans un français des plus approximatifs lors de l'introduction du jeu (je mets quiconque au défi de comprendre sans avoir le texte sous les yeux) et la mythologie sur laquelle se sont fondés les deux premiers épisodes de la série. Ça fait peu, mais c'est amplement suffisant pour un Ys. D'autant plus que l'impression de déculotter des hordes de démons avec sa bite et son couteau est aussi renforcée pour peu qu'on entre dans jeu. Mais pour que ça fonctionne, le gameplay doit suivre, et ça suit...
Ys Origin
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Ys Origin

Action-RPG ou beat them all ?

La rencontre de l'arbre Roda en guise de prologue constitue la seule et unique scène en extérieur du jeu. Lorsque le personnage entre dans la tour de Darm, c'est pour ne jamais en sortir. Falcom pousse le concept à fond. Là où le donjon final du premier opus occupait la moitié du jeu, il est ici l'unique donjon. Rassurons-nous, Falcom a quelque peu agrandi sa tour entre-temps et chaque run devrait tenir le joueur en haleine une petit dizaine d'heures. Mais encore faut-il que ce dernier approuve la quasi-disparition des quelques éléments roleplay disséminés ça et là dans chaque Ys. Pas de ville ni de magasin, les seules haltes se font à des statues des déesses fraichement purifiées servant de point de sauvegarde, de téléportation (adieu les allers-retours, ça aurait été fatal dans le cas présent) et permettant d'améliorer les équipement et les stats comme la vitesse de récupération des PM grâce à des cristaux récupérés sur toute une ribambelle de monstres joyeusement vilipendés. Enfin, le scénario n'avance que par quelques cutscenes. Ys Origin revient aux fondements de la saga, c'est à dire de l'action pure et dure prenant le pas sur tout le reste.

Certains ont crié au jeu fan-service pour faire patienter jusqu'au septième épisode, d'autres n'ont tout simplement pas aimé. Pourtant, force est de constater qu'en réduisant le scénario et la mise en scène au strict minimum, Falcom a sublimé un gameplay certes simple mais terriblement efficace. Si Yunica se bat comme Adol, Hugo tire sur ses ennemis, transformant presque le jeu en run'n'gun. Le personnage caché quant à lui dispose d'un gameplay différent, plus fluide et nerveux encore. Tout comme Napishtim et Felghana, les héros obtiendront trois skills basés sur le même trio d'éléments. Pas de surprise du coté de Yunica où le gameplay est tout aussi bourrin que celui d'Adol. Avec Hugo, le joueur pourra entre autre utiliser des mines. Les combats sont donc au cœur de ce Ys, plus encore que les autres opus et les boss-fights ne sont pas en reste. C'est avec grand plaisir que l'on retrouve Yog et Omu ou le terrible Vagullion, si dur dans le premier Ys qui est ici le premier boss du jeu. Et des boss, il y en a... Ils sont la véritable cerise sur le gâteau après plusieurs étages et ce, jusqu'au boss final, probablement le plus époustouflant de la série (à condition d'y jouer en hard). Mais pour profiter de tout ça, le joueur avisé évitera le clavier et optera pour une manette et un bon vieux D-pad...

L'architecture de la tour est aussi beaucoup plus intéressante que par le passé, ou le futur, ça dépend du point de vue. C'est un véritable modèle de décoration intérieure : on passe d'une phase sous-marine à la mythique salle des miroirs en passant par un incontournable de bien des RPG, le désert. C'est là que Falcom démontre tout son savoir-faire. La progression dans la tour est d'une fluidité impressionnante à condition de ne pas se promener à l'aveugle. Les rares énigmes viennent tuer la monotonie juste avant qu'elle ne se montre et les quelques passages un tantinet labyrinthiques rendent l'escalade un peu moins linéaire.
Ys Origin
Ys Origin
Ys Origin

On ne change pas une équipe qui gagne

On retrouve avec joie les sprites en fausse 3D (certains diront pâte-à-modeler) hérités de la Saturn et qui sautillent dans tout les sens. Les décors sont sensiblement de la même qualité que ceux des versions PC de Napishtim et Felghana, c'est à dire beau, sans en faire trop ni pas assez. Tout ça a au moins un énorme avantage, celui de tourner sur d'invraisemblables poubelles, comme celle de votre serviteur, sans souffrir du moindre ralentissement et ce, malgré le déluge d'effets en tout genre durant les boss-fights. Et pour les plus petites configs, notons qu'il est possible de baisser la résolution jusqu'à 640x480.

Rien de nouveau concernant les musiques. Falcom a bien connu quelques baisses de régime (Napishtim n'est pas top de ce coté-là) mais on reste ici dans la moyenne. Chaque zone dispose de sa propre musique et heureusement, elles sont plus nombreuses que dans le D-RPG moyen. Toujours aussi rock ou metal qu'avant, elles sont aussi plus progressives et incorporent un peu plus d'éléments symphoniques. Mais elle font aussi formidablement écho au reste du jeu. Mis à part l'introduction et le menu, on ne note aucune baisse de régime, les musiques culminent véritablement durant les boss-fights. Elles sont du coup moins variées et nombreuses que d'ordinaire mais on y gagne en cohérence.
Ys Origin
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Voilà un jeu qui devrait partager les joueurs, si tant est qu'il y en a, Falcom n'étant malheureusement pas assez reconnu au-delà de l'archipel nippon. Le pari du développeur reste en tout cas osé. Le concept à demi-avoué du donjon unique chez les premiers Ys est ici pleinement assumé. Ys Origin ressemble d'avantage à un Beat'em All qu'à un A-RPG mais a su canaliser, perfectionner et diversifier le gameplay à la fois simple et sans faille des derniers opus PC. C'est un véritable plaisir de monter la grosse vingtaine d'étages de la tour de Darm comme un boulet de canon. Ys Origin est donc un jeu à part, mais terriblement bon qui ne peut que plaire aux fans de la série tant ce qui a fait sa renommée est ici sublimé.

03/06/2011
  • Gameplay simple mais sans faille
  • Pas le moindre temps mort
  • Les musiques...
  • Meilleurs boss-fights de la série
  • Roleplay quasi-inexistant
  • En japonais ou en chinois uniquement
9

TECHNIQUE 4/5
BANDE SON 4.5/5
SCENARIO 3/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 5/5
Ys Origin > Commentaires :

Ys Origin

9
7.5

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9 commentaires
Luckra

le 17/07/2016
8
Un très bon Ys qui offre une nouvelle fois une excellente OST, un gameplay aux petits oignons avec un peu d'exploration, quelques puzzles, des combats nerveux mais tactiques et des boss dantesques, tout ça accompagnant une histoire classique mais très bien écrite servie par un casting attachant.
Le seul point négatif est le fait que le jeu ne se passe que dans une tour et qu'on doit la refaire au minimum 2 fois de suite pour avoir la "vraie" histoire (3 fois pour l'histoire complète). Même si chaque personnage a son style de jeu unique, vu que la tour reste exactement la même avec les mêmes objets, les mêmes ennemis, puzzles et boss, cela devient répétitif à la longue.
Medion

le 24/12/2015
7
Un Ys assez concept qui met en avant le gameplay et réduit le reste au strict minimum.
On retiendra des boss fights dantesques, une exploration plutôt cool, un casting réussi et des gameplays de personnages variés.
Reste que les villages finissent par manquer, que la bande son en dehors de l'intro est en deça des standards de la série, et surtout, on n'a pas forcément envie de faire 2/3 fois l'aventure pour avoir le scénario complet, car ça se renouvelle assez peu...
Takhnor

le 14/11/2015
7
Un Ys très proche de the Oath in Felghana dans ses mécaniques mais se focalisant sur un élément de Ys I, tout ça des siècles plus tôt.
Alors il y a plein de trucs sympas, comme le fait de retrouver des lieux connus, certains personnages aussi, un gameplay efficace, des bons morceaux de musique, et d'en apprendre un peu plus sur Ys.
Mais... je trouve que les remixes ne sont pas du niveau des premiers Ys, les compos sont sympas mais restent une musique d'ambiance (je n'ai quasiment rien retenu).
Le gameplay a été bien amélioré, de même que l'intrigue et les dialogues (ça ne va quand même pas au point d'un Legend of Heroes), et pourtant je me suis lassé.
Peut-être car je suis loin d'être fan des dungeon crawler (enfin bon, là on ne descend pas...) même en vue de dessus/iso. Peut-être également car je sature.
Ahltar

le 31/12/2013
7
Un bon Ys comme je les aime, rythmé, avec de bonnes musiques, bien maniable et globalement plutôt joli !

Je suis déjà fan de Yunica, il me reste à le finir avec les dex autres...
Elincia

le 08/05/2013
7
Un Ys plutôt sympa, dans la moyenne. Les combats sont assez nerveux pour qu'on puisse se défouler, les musiques assez rythmées pour que l'on n'ait pas envie de décrocher. Quelques bémols cependant. Le fait de faire le jeu entier dans une tour a quelque chose de très oppressant à la longue, on aurait préféré un peu plus de liberté et de pouvoir dasher à foison dans de longues plaines. Ensuite, qu'est-ce que Falcom peut être chiant à livrer le meilleur de son jeu seulement après l'avoir déjà torché deux fois. C'est fastidieux et regrettable. Il faudrait que le développeur arrête de tomber dans ces mauvais travers et puisse offrir au joueur lambda la meilleure expérience possible dés le premier run, comme dans son Ys Seven. On retrouvait déjà cet écueil de la retenue dans Trails in the Sky. Mais globalement l'expérience reste satisfaisante et divertissante, assez pour y passer une petite dizaine d'heures.
Faizon

le 03/11/2012
7
S'il est évident que le jeu touchera plus facilement les fans de la saga, notamment pour ce qui est du scénario extrêmement fastidieux à suivre pour un non-spécialiste, cet Ys Origin propose une expérience agréable et rythmée, extrêmement bien équilibrée et calibrée, même si l'on pourra sans peine regretter que la possibilité de jouer avec trois personnages différents propose peu ou prou la même traversée de la tour que l'on explore au cours de l'aventure.
Bao

le 21/06/2012
Edité le 18/05/2013
8_5
Falcom à son meilleur ! Des perso sympathiques (mention spéciale à la famille Fact, et Epona), une histoire intelligemment tournée qui se pose en base de la saga en plus de nombreux clins d'oeils, une OST qui donne envie de casser des trucs chez soi tellement elle arrache, et surtout un gameplay aux petits oignons : c'est actif, réactif, bourrin et technique à la fois, les 3 personnages jouables sont géniaux et méritent de tous être joués, les boss fights sont dantesques. Le gros bémol restera la tour de Darm en elle même, finalement un bien piètre adversaire. Les niveaux s'enchainent sans réelles surprises, les quelques obstacles/énigmes sont vraiment bas de gamme, et elle n'a plus rien à offrir au joueur après le 1er run, qui la traversera au pixel près pendant les deux autres scénarios. C'est probablement ça qui fait pencher la balance du Ys Préféré, qui pour moi reste encore et toujours Felghana.
Striff

le 08/06/2011
Très bon article, pour information un patch ENG devrait sortir dans l'année, la team travail dessus depuis 3 ans+ :

http://www.figlidigaucci.eu/


Yunica
le 07/06/2011
10
Un jeu vraiment magnifique (comme Ys Felghana PC, Ys Napishtim PC ou Sora no kiseki/Trails in the Sky PC) : Falcom sait vraiment comment faire des jeux où tout le plaisir est pour le joueur.
Celui-là n'a heureusement pas été défiguré par une version PSP aux graphismes approximatifs (contrairement aux autres qui bénéficient d'une localisation US sur la portable de Sony, mais les concessions graphiques font peine à voir).

Les personnages sont très attachants (Yunica ) et sont assez différents pour justifier de se refaire le jeu (on débloque même un troisième perso très sympa "the Claw" en finissant le jeu avec les deux autres). Les boss fight sont vraiment impressionnants (Ys Seven peut aller se rhabiller) et tout est dans le plaisir du jeu : graphismes magnifiques et fins (joué en 1900x1200 grâce au patch proposé par Falcom), 2 boutons et puis ça suffit, excellente réactivité des personnages et des designs de personnages très accrocheurs. Le scénario est basique, mais suffisant pour A-RPG.
Le premier Ys sans Adol (enfin) qui est bien gentil, mais parfois ça fait plaisir de pas voir sa tignasse rouge et son mutisme affligeant (voir les commentaires sur Ys seven).

Jouer à ce jeu m'a permis de découvrir de nombreux titres de cet éditeur : du plaisir A-RPg des Ys au pied intégral de la série Sora No Kiseki - Legend of heroes VI - aka trails in the Sky (à faire impérativement sur PC - avec un logiciel de trad' type Atlas + extraction de texte genre AGTH - car une fois encore la version PSP a massacré les graphismes et la finesse originelle des textures).

La Falcom Way Of Life : TOUT est dans le plaisir du gameplay et dans une 2D magnifique et maîtrisée, certes peu ambitieuse (c'est pas de la 3D partout) mais qui maîtrise son sujet.
Les musiques sont bien sûr superbes et mettent vraiement dans une ambiance particulière soulignée par les portraits des perso style manga et des environnements classiques mais enchanteurs.
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