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Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness

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Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness
Fan service as usual
Chez Nippon Ichi Software, on a de la suite dans les idées. Après le succès du premier Disgaea, on s'est dit qu'on allait profiter de la licence jusqu'au bout et ne pas trop se fouler. C'est ainsi qu'ont débarqué par la suite trois épisodes pas trop novateurs et toujours dignes d'une Playstation 2 en début de vie, sans oublier la tripotée de remakes sur tout plein de supports. Ben ouais, sauf que ça marche, parce que c'est bon. Et puis, quitte à pas trop se fouler tout en faisant plaisir aux fans, l'idéal serait de faire une suite directe au premier opus pour fêter les dix ans de la série, histoire de s'épargner la séance de réflexion pour créer un nouvel univers et ne pas inventer trop de nouveaux personnages. Pas con.
Ainsi arriva Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness. Ainsi succombai-je à nouveau au génie de NIS.

Laharl... Larharl who?

On reprend donc là où le premier épisode nous avait laissé. Laharl s'est frayé un chemin dans le monde des démons et siège maintenant sur le trône de feu son père, Krichevskoy. Il est roi, c'est le nouvel Overlord !
Mais un petit détail obsède le maître des lieux : la plupart des démons n'en ont cure et ne lui reconnaissent aucune autorité, quand ce n'est pas son existence même qui leur est totalement étrangère ! Bien résolu à faire respecter sa putain d'autorité, Laharl décide d'employer les grands moyens et d'ignorer la pathétique tentative de son acolyte Etna visant à disposer des statues à leur effigie un peu partout à travers le royaume. Non, lui, ce qu'il veut, c'est tous les soumettre par la force, à commencer par une bande de démons toujours fidèles à Krichevskoy, qui est en croisade pour imposer un autre roi. Les évènements prennent une tournure encore plus étrange lorsque Sicily, une jeune ange, débarque et ambitionne elle aussi de briguer le trône pas si vacant que ça, tout en affirmant être la fille de Krichevskoy... Catastrophe ! Laharl aurait-il une sœur venue des cieux ? Et dans ce joyeux bordel, le Netherworld commence à être envahi par des fleurs célestes, exacerbant une nouvelle fois la rivalité entre anges et démons. Pas de répit ici-bas !

Comme d'habitude, le scénario n'est pas très profond et ne fait pas toujours sens, les situations loufoques et décalées s’enchaînant sans répit. Parfois trop vite, même, certains délires auraient gagné à être un peu plus travaillés. Toujours est-il qu'au milieu de cette ribambelle d’absurdités parfois géniales mais très souvent prévisibles, NIS en profite pour donner un peu plus de poids aux backgrounds relatifs aux héros du premier épisode. Comme Fionne, les fans seront aux anges. Les autres ne doivent pour autant pas être rebutés, le jeu restant parfaitement accessible aux néophytes, qui ne manqueront que quelques petites références subtiles glissées avec parcimonie.
Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness
Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness
Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness

Tuto

Petit rappel pour ceux qui n'ont jamais touché à la série. Les Disgaea sont des purs T-RPG avant tout tournés vers le gameplay riche et l'humour déjanté. On se trouve donc face à une succession de missions réparties sur plusieurs chapitres, entrecoupées par de petites balades dans notre modeste château. Là, on y trouve le strict minimum : les boutiques, le centre de soin, l'assemblée pour faire voter légalement, par la corruption ou par la force tout un tas de propositions (création de personnages, bonus pour le prochain combat, accès à des missions secrètes pour obtenir de nouvelles recrues, augmentation de la qualité des objets disponibles en boutiques, réincarnation de ses combattants pour optimiser leur progression...), les accès aux différents mondes, et bien sûr, des démons aux dialogues très savoureux qui évoluent avec le scénario. Une fois le château quitté, place aux combats, parce que bordel, Disgaea, c'est surtout ça !

Les combats, on commence à bien les connaître : tour par tour séparé en phases alliées et ennemies avec une équipe allant jusqu'à dix unités ; déplacement par case avec système de damier ; blocs colorés (géoblocs) influençant l'environnement qu'il faut utiliser intelligemment à son avantage ou détruire quand ils sont trop limitants ; possibilité de porter alliés et ennemis pour les lancer ou les empêcher de jouer ; attaques combinées ; cartes parfaitement étudiées pour proposer des situations variées et pousser le joueur à réfléchir un minimum... Si les affrontements sont toujours aussi bien étudiés et intéressants à jouer, on peut tout de même regretter que certains d'entre eux semblent là uniquement pour meubler, avec aucune introduction ni conclusion. On arrive, on démonte tout le monde, on balance deux ou trois pingouins, merci, au revoir.

Et puis, il y a l'Item World, typique de la série. En s'immisçant dans nos propres objets, on peut en augmenter les caractéristiques sous réserve de réussir les combats qui s'offrent à nous. L'endroit idéal pour s’entraîner, faire progresser rapidement ses héros, remplir de façon conséquente son porte-monnaie et récupérer de nombreux objets rares. Mais attention, le challenge est très vite relevé, et une défaite cuisante nous renvoie dans notre château la queue entre les jambes. Ou presque ; si l'objet gardera son état initial, l'expérience est tout de même conservée.

Si le gameplay un brin complexe demande pas mal d'apprentissage pour les néophytes, le jeu n'est pas avare en tutoriels obligatoires et en explications fournies dans le QG. Et une fois l'ensemble maîtrisé, c'est la panacée. Pas trop de difficulté pour voir le bout de la trame principale malgré quelques missions ardues, mais bien plus de défi dans le post-game et surtout l'exigeant mais toujours aussi bon "Land of Carnage". Des dizaines et dizaines d'heures de jeu en perspective pour qui voudra amener ses héros vers le Graal absolu, le mythique niveau 9999, puis vers la maximisation de toutes les stats via les réincarnations. Quand on aime...
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Le petit changement, c'est maintenant

Heureusement, le jeu ne se contente pas uniquement des acquis de ses aînés, il introduit quelques petites nouveautés assez sympa. Notamment...

Dans Disgaea, le mécanisme roi, c'est l’interaction avec les démons. Fini le "Magichange" de Disgaea 3 et 4 qui permettait de transformer un démon en arme surpuissante. Dans Disgaea D2, les humanoïdes peuvent chevaucher les démons tel un fier cavalier sur son cochon, ce qui donne accès à de nouvelles techniques, comme le génial "Bomber Dood" initié avec un Prinny et qui parodie le culte Bomberman dans un visuel délirant. L'association octroie l'expérience aux deux combattants concernés et permet donc de faire progresser plusieurs unités à la fois. A utiliser sans modération. Et si le démon se fait tuer (c'est lui qui encaisse), on se retrouve à nouveau à pied, et rien n'empêche d'aller chevaucher gaiement un autre démon pour recommencer un carnage en bonne et due forme. Pour aller plus loin et suivre la mode actuelle, NIS a décidé d'introduire un degré d'affinité entre les personnages, lequel influera sur la puissance des attaques avec monture, ou tout simplement sur la probabilité d'attaques groupées ou de défenses à la volée. L'affinité augmente quand on réalise des séquences communes, mais surtout entre les maîtres et apprentis, liaisons que l'on peut désormais gérer à tout moment et qui offre des bonus de caractéristiques et de l'héritage de compétences.

Sinon, le château accueille maintenant deux nouveau lieux. D'abord, un dojo où l'on peut associer des personnages à un entraînement précis et décider ainsi quels aspects seront amplifiés lors des passages de niveaux. Plus on fait progresser un type d’entraînement, plus les bonus seront élevés et plus on pourra associer de personnages à un type précis. Et puis, il y a la "Cheat Shop" (boutique de triche, pour toi qui ne parle pas anglais et ne jouera pas au jeu), qui se débloque au fur et à mesure de la progression et qui permet entre autres d'augmenter les gains de diverses catégories (or, mana, EXP...) en en réduisant d'autres, ou de choisir le niveau des ennemis, seul moyen de progresser à vitesse V. Sans oublier tout plein de petits choix sans intérêt que personne ne touchera. On est dans un Disgaea, ne l'oublions pas.

Enfin, détail mineur mais pas si anodin, on peut maintenant lancer un personnage dans toutes les directions et plus uniquement tout droit. Ça a l'air con, mais ça change la vie d'un Prinny. Ou plutôt sa mort. Bref.

Oui, le gameplay est riche. Oui, je vous avais prévenu.
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Comme à la première heure d'obscurité

Les années passent, le monde change, mais Disgaea, lui, ne bouge pas, tel un petit caillou au fond de la rivière. Si l'on excepte le passage (mitigé) à la haute résolution pour les sprites depuis le quatrième opus (ici imposée), les graphismes n'ont pas vraiment bougé depuis le premier épisode sorti il y a dix ans, déjà un peu léger pour de la Playstation 2. Bref, on peut le dire, ça a beau être coloré, très dynamique et aussi explosif qu'un jeté de pingouin, c'est quand même sacrément pauvre sur une Playstation 3 qui entame probablement sa dernière année au plus haut niveau. Mais le fan de NIS en a vu d'autres et s'en fout un peu, il se contentera des superbes artworks accompagnant les dialogues importants et les sorts ultimes pour illuminer ses longues heures de jeu. Enfin, pas si longues si l'on se contente de la trame principale, qui se boucle en une grosse vingtaine d'heures. Mais le post game (et plus généralement le contenu global) est tellement énorme qu'il serait malvenu d'oser glisser la moindre critique à ce niveau.

Autre constante de la série, la qualité des musiques signées Tenpei Sato, collant parfaitement à l'esprit délirant ambiant qui n'hésitent pas à intégrer plein de petites mélodies chantées du plus bel effet. Toujours dans l'optique de prolonger le plaisir du premier épisode, le jeu nous ressert une tripotée de thèmes directement issus du premier opus que l'on retrouve avec joie une décennie plus tard. NIS jouant à fond sur la carte de la nostalgie, on retrouve évidemment les voix des protagonistes, dont le fameux rire pathétique et inoubliable de Laharl. HA HA HA.

En revanche, fidèle à sa nouvelle politique, NIS ne s'est pas encombré d'une traduction française, et c'est encore intégralement en anglais (ou en japonais pour les voix) que le jeu devra se déguster.
Dood, that's really dood!
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Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness
Avant tout destiné aux fans de la série qui seront contents de retrouver Laharl et sa clique, Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness ne joue pas la carte de l'innovation, malgré quelques petits ajustements de gameplay. En résulte un T-RPG toujours aussi décalé, drôle, fun, riche et destiné à un public particulier, mais qui pourrait malheureusement commencer à lasser tous ceux qui connaissent déjà bien la formule.
A force de trop tirer sur le Prinny, on peut craindre qu'il ne finisse par exploser...

Il semblerait que la version dématérialisée soit sujette à de nombreux plantages, je vous conseillerais donc de vous tourner vers la version boite, avec laquelle je n'ai rencontré absolument aucun problème.

05/01/2014
  • Gameplay toujours aussi riche
  • Quelques passages délirants
  • Bande son
  • Moche
  • Peu de renouvellement
7.5

TECHNIQUE 2.5/5
BANDE SON 3.5/5
SCENARIO 3/5
DUREE DE VIE 4/5
GAMEPLAY 4.5/5
Disgaea Dimension 2: A Brighter Darkness > Commentaires :

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7.5

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