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Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome

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Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome
Les chroniques d'un sacré Overlord
Si vous voyez poindre à l’horizon un Tactical RPG bien étrange, peuplé de diables ( et il s’agit là des créatures les plus inoffensives que vous rencontrerez ) et de personnages semble-t-il sombrement crétins, sans doute allez vous à la rencontre d’une production de Nippon Ichi.
Dans la lignée de Disgaea, de La Pucelle, ou encore de Phantom Brave, voici donc Makai Kindgom, ses cartes infinies et son overlord... livresque.

Tout va pour le pire... dans l'un des mondes les pires

Zetta est un redoutable Overlord (seigneur tout-puissant) qui règne sur son Netherworld, comme il en existe de nombreux à travers le cosmos. C’est un être sans pitié, cruel et assoiffé de conquête. Il se fâche d’ailleurs contre un drôle de livre qui le lui rend bien : le voilà confiné (les amateurs comprennent déjà de quoi il est question) au « Sacred Tome », un ouvrage au mystérieux pouvoirs, et voici son Netherworld confisqué. Bref, il va falloir tout reconquérir au prix de sanglantes batailles.

Le personnage principal est bien... un livre, pénétré de l’esprit du seigneur le plus craint de l’univers, mais réduit pour le coup à l’impuissance, et le jeu s’enracine dans un contexte digne de Disgaea, plus délirant encore, tant les personnages qui gravitent autour de Zetta sont (physiquement plus encore que moralement) étranges. Ceux qui ont aimé le côté décalé de Disgaea le retrouveront ici, poussé à son paroxysme : les dialogues sont souvent comiques, mais assurément toujours absurdes, et les lieux que traversent Zetta au cours de ses batailles ne sont pas non plus sans rappeler son prestigieux prédécesseur.

Le scénario est pauvre : le fil conducteur est celui qui est livré ci-dessus, et on est surpris par le faible nombre de dialogues. Un chapitre s’ouvre, certes, toujours par l’un d’entre eux, mais lorsque les batailles s’enchaînent, les paroles sont rares, plus rares que dans Disgaea. Il s’agit plus d’un prétexte à batailles que d’une véritable narration : dans Makai Kingdom, on rit de la bêtise des personnages (pourvu qu'elle ne ressemble pas à la nôtre !) et on se bat, mais il devient même difficile de parler de scénario, tant celui-ci est discret.

L’environnement général est servi par des musiques... dignes de Netherworld, c’est-à-dire déjantées, dans le style de ce qui a été créé pour Disgaea, mais dont la qualité est, me semble-t-il en tous cas, moindre. Les thèmes sont peu variés et l’accompagnement musical, durant la quelques moments dédiés au scénario, se fait très discret. De même, les graphismes sont mignons, ils ont le mérite de ne pas agresser l’œil et de servir suffisamment l’immersion. On ne s’extasie toutefois jamais devant la finesse (ou quelque autre qualité) de ces derniers. Techniquement, Makai Kingdom rappelle beaucoup ses frères, et déçoit même tant il les imite.
Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome
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Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome

Mais que diable ! Jouez !

L’atout majeur de ce tactical pas comme les autres, c’est – une nouvelle fois – son gameplay, riche et original, pour peu que l’on ne se réfère pas en profondeur à Phantom Brave, qui posait déjà, d’une certaines manière, les fondements du système.
Makai Kingdom reprend un certain nombre de points initiés par son aînés : le confinement est au fondement de la création des personnages, mais là où Phantom Brave demandait au joueur de confiner (c’est-à-dire d’invoquer les personnages depuis des éléments du décors, qu’il s’agisse d’armes, d’arbres ou de tout autre objet) pendant les combats, Makai Kingdom fait du confinement l’origine même de l’unité. Pour pouvoir créer un nouveau guerrier, il faut a priori disposer d’un objet depuis lequel celui-ci puisse naître. Durant les affrontements, au contraire, ceux-ci sont directement appelés, sans recours aucun à quelque objet que ce soit.
De même, Makai Kingdom emprunte à Phantom Brave la manière dont les unités sont déplacées : pas de case, mais un certain nombre de pas alloué à chacun des personnages qui peut en faire usage, durant son tour, comme bon lui semble.

Cependant, Makai Kingdom innove en de nombreux points : le jeu se compose de trois phases (scénario, combats et gestion). La gestion a lieu depuis le camp de base de Zetta, sur lequel figurent les unités et les bâtiments, qui sont magasins, hôpitaux ou autres. C’est là une des originalités de Makai Kingdom : les bâtiments peuvent être invoqués sur le terrain de bataille, remplis de soldats qui se verront dès lors conférés des attributs supplémentaires (ainsi, par exemple, les unités qui sortent de l’hôpital récupère des HP à la fin de chaque tour). Les bâtiments sont variés, et leurs effets tout autant : ils fondent, de la sorte, les différentes stratégies qui peuvent être adoptées durant les batailles.
Par ailleurs, si vos unités peuvent être disposées, en vue des affrontements, dans des bâtiments, elles peuvent également (pourvu que leur catégorie confère cet avantage) piloter des unités (comme le « Gear Metal Lex ») qui se révèleront redoutables une fois la bataille engagée.
Enfin, les unités peuvent être équipées, mais contrairement à Phantom Brave ou à Disgaea, les armes ne peuvent pas connaître d’évolution.

Durant les batailles, Makai Kingdom se distingue, en particulier, des autres softs du genre par le caractère évolutif des cartes : certaines unités adverses ou neutres agissent comme des interrupteurs, et, une fois qu’elles sont détruites, un nouveau pan de carte, fourmillant d’adversaires assoiffés de sang, se dévoile (de même que se dévoile le pan de carte potentiel sur lequel est jeté une unité). Par ailleurs, la bataille ne s’achève pas par la victoire de l’équipe sur les unités adverses : à chaque unité correspond un certain nombre de points, et lorsque le score annoncé dès l’abord est atteint, le joueur peut décider de conclure le combat.
Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome
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La voie des braves ?

L’ensemble n’est pas très difficile et si certaines cartes demandent d’entraîner les unités, il n’y a rien d’insurmontable. Le principal intérêt réside (comme dans Disgaea, là où Phantom Brave et La Pucelle disposent d’une intrigue plus développée) dans l’augmentation perpétuelle des statistiques des unités : avoir le meilleur objet pour confiner (réincarner pour l’occasion) une nouvelle fois l’unité et en faire une véritable machine de guerre, customiser à n’en plus finir les véhicules, etc...
Celui qui recherche un espace d’entraînement infini trouvera ici son bonheur, grâce au new game+ par exemple, même si les défis sont moins variés que dans un Disgaea par exemple (qui reste, à mon sens, les modèles du genre). Reste que celui qui désire s’investir en aura pour son argent.
Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome
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Makai Kingdom est entaché d’un défaut qu’on ne connaissait pas chez ses grands frères : le scénario est ridicule, là où il était sympathiques chez les autres. Par ailleurs, même si le gameplay est une véritable machine de guerre, il innove moins que les précédents. Enfin, l’univers, déjanté, est moins attachant du fait de l’absence quasi-totale de scénario (la remarque vaut également pour les personnages).
Makai Kingdom est loin d’être un mauvais jeu, mais dans le genre si particulier dont Nippon Ichi s’est fait une spécialité, il est le moins réussi, parce qu’il lui manque cette touche de folie, ce charme qui prenait tant auparavant. C'est comme s'ils avaient atteint une limite à ne surtout pas franchir.

19/01/2008
  • Un gameplay riche
  • L'univers toujours aussi... singulier
  • Du tactical à n'en plus finir
  • L'absence de scénario nuit à l'immersion
  • Un jeu se réduit-il à son gameplay ?
6

TECHNIQUE 2/5
BANDE SON 2.5/5
SCENARIO 1/5
DUREE DE VIE 4.5/5
GAMEPLAY 4.5/5
Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome > Commentaires :

Makai Kingdom: Chronicles of the Sacred Tome

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9 commentaires
ballade

le 25/06/2022
6_5
j'ai retrouvé ma sauvegarde de l'époque, 90h, 6 Playthrough, toutes les fins débloqués, j'ai donc recommencé une partie par curiosité et je dois dire que.. je devais avoir rien de mieux à faire à cette époque.
Globalement le jeu donne un sentiment d'inachevé, il pousse le concept d'overlord et la bêtise du héro à son paroxysme mais c'est tout.
Un Scénario qui tient sur un timbre poste, un royaume générique ou on s'entoure de poupées sans âmes et du combat fouillis. ça manque de Lore et d'immersion. Le Netherworld ne m'a jamais aussi peu fait rêver.
Mais je dois dire que arrivé à Disgaea2 j'ai compris qu'une licence ne pouvais se renouveler que jusqu'à un certain point, et j'ai tendance à penser que Makai Kingdom est le dernier jeu de nippon ichi digne d'être joué.
auty

le 01/12/2013
Edité le 02/12/2013
4
"Comment plomber la progression dans un jeu", leçon made in Nippon Icchi. Tout va bien pendant un peu plus de 17 heures. Je progresse, plus ou moins difficilement selon les batailles auxquelles je suis confronté, mais je progresse quand même. Arrive une map, dont la configuration fait que peu importe la tactique utilisé, celle-ci est rapidement réduite à néant au profit des stats et de l’équipement des combattants. Sans un groupe solide, je ne passerais pas. "Pas de panique", dis-je, "y'a un système censé me permettre de faire face à ce problème". La réincarnation sera ma roue de secours, autant en jouer, ce que je n'avais pas encore fait jusqu'à présent. Et là commence mes emmerdes. Déjà, rien n'est expliqué sur comment faire, il faut trifouiller dans les menus et diverses options pour trouver des indices. Les tutoriaux proposés font un peu pitié, n'expliquant les choses qu'en surface. je finis par trouvé, un peu aidé par l'ami Daser, et je découvre le magnifique fist-fucking fait par les développeurs aux joueurs. Une réincarnation permet de garder les stats bonus de départ. Quand on crée un perso, on utilise un objet. Plus y'a d'étoiles, plus on obtient du bonus. Sauf qu'après vérification, les objets qui m'était fournis au commencement était tous sans étoiles, sauf un (l'ironie du sort voulant que ce soit le seul perso que je n'ai jamais utilisé ). Et me voilà parti pour une réincarnation gratuite, sans réel apport. Youpi ! Et c’est pas fini, car refusant de jouer le jeu du système poussant à grinder l'exp, je chercher des solutions alternatives que je ne trouverais jamais. Les trois pauvres donjons libres offerts au début était déjà torché, y'aura que dalle en plus en annexe, sauf au post-game, mais celui-ci demandant des heures de level-up intensif, ils peuvent se le carrer où je le pense leur post-game. Obligé de se taper du level up, où comment augmenter la durée de vie tout en ruinant ton avancée.

D'ailleurs, le gameplay en général reste un grand mystère. tout n'est que très peu expliqué, on se croirait dans un grand laboratoire expérimental, et on mélange les divers ingrédients en espérant faire ce qui faut. Pourtant celui-ci s'avère riche en possibilités, et on se surprend à faire une multitude de choses. Mais l'idée de n'avoir exploité celui-ci qu'en surface sans jongler avec moult FAQ me reste en travers de la gorge. Car le reste est franchement pas mal.

Le scénario part dans un gros délire assumé qui passe crème, les protagonistes principaux sont hilarants de par leurs réactions et leurs comportements, l'univers Disgaea est plaisant et la bande-son super dynamique donnent une autre dimension aux combats. Le double original est excellent et renforce l'immersion (y'a le doubleur de Freeza !!! ). Par contre la technique fait bien tâche, est probablement qu'a l'exception de quelques effets, le jeu pourrait surement tourner sur une PS1.
Mais l’expérience dans l'ensemble intéressante se voit complètement plombé par ce système de jeu brise-noix. Les développeurs devaient surement trouvé trop dur de mettre du contenu optionnel pour faire passer la pilule. Là où ça fait mal, c’est que sans cette idée de merde, j'aurais volontiers foutu une note descente au jeu. Mais mon fondement hurle encore de douleur. Sur 40 heures de jeu, 18 à faire de l'exp. Ça résume bien la situation.
Rafel

le 26/08/2013
9
Certes le scénar est pas en bêton armé, mais ça n'est le cas de quasiment aucuns des NIS.
Franchement je le trouve plutôt représentatif de ce qui m'a plus chez Nippon Ichi, un humour décalé qui rend le scénario obsolète, des personnages attachants (et là je trouve qu'il bat d'autres NIS), un système bien rôdé qui n'a plus à faire ses preuves.
Au contraire, le côté décalé de cet épisode m'a permis de mieux apprécier le rapport gameplay/scénario qui est pas toujours bien fait dans les Disgaea par exemple (d'un côté un système hyper permissif avec possibilité d'avoir des persos Lvl 200 et de l'autre un scénar bien carré et "sombre" qui fait tâche).
Sphynx

le 21/05/2011
8
Certes pas le meilleur Nippon Ichi, mais un style toujours aussi attachant.
Endimion99
le 06/01/2011
6
Mon premier Nippon Ichi et j'ai trouvé çà marrant.
Une chose m'a vraiment dérangé, c'est la cadence des dialogues. Il faut souvent attendre pour avoir la réplique suivante, ce qui fait que le tout manque sérieusement de rythme et que ce qui aurait pu faire rire fait juste sourire. Dommage car c'est plutôt drole sinon. Les personnages sont déjantés et les situations rigolotes.
Le système de déplacement dans un disque change des classical à grille classique. De même pour la portée des coups etc. L'attrait de la nouveauté a fait que les combats m'ont bien plu.
Techniquement c'est pas terrible par contre.
Autre chose : avec juste la quête principale (courte) on ne débloque pas la moitié des possibilités d'armes, pouvoirs et autres... On comprend clairement que l'after game est immense si on a envie.
xxiooup

le 03/08/2010
7
Pour ma part j'ai adoré, scénario sans plus certes mais univers et possibilités toujours aussi énorme... Pas un must mais un bon jeu.
LaFlammeAzure

le 19/06/2010
Edité le 19/06/2010
5
Pas terrible, a mon grand déplaisir, le gameplay sans grille de phantom brave est de retour sauf que cette fois, les menu sont peu lisibles, et il n'est meme pas possible de trier l'inventaire, il en resulte un grand foutoir qui rend la navigation assez dsagréable, graphiquement, il n'y a aucune évolution depuis disgaea, mais cette fois on a meme pas le droit aux arts des persolors des dialogues et on doits se contenter de petit portraits, par contre, j'ai trouvé la bande son assez agréable
Le scénario est original certes, mais assez peu interressant dans la mesure ou il ne se passe quasiment rien jusqu'a la fin, le jeu se résume en fait a un enchainement de combat, cela dit, j'ai été agréablement surpris par la fin du jeu (dans la veine de disgaea)
Les combats peuvent parfois etre extremement frustrants, et les phases de leveling obligatoires sont barbantes au possible, la faible durée de vie de makai kingdom se révèle en fait etre un point positif
Bref, ensemble très moyen pour ne pas dire médiocre
2.5 sur 5 plutot que 2 par ce que Zetta est cool et par ce que L'animation des ronin qui donnent un coup d'épée est particulierement classe
Je ne retiendra probablement qu'une seule chose de ce jeu : Zetta, the most badass freaking overlord
Tompouce

le 20/01/2010
5

Mix entre Disgaea et Phantom Brave (j'ai préféré de lion ce dernier).
Un scénario contrairement au testeur que j'ai trouvé plutôt rigolo, même si pas très complexe. On verse comme souvent avec Nippon Ichi dans le n'importe uoi (plus dans ce jeu qu'ailleurs).
Le jeu en lui même reste donc un tactical innovant peu par rapport à ses prédécesseurs.


Kenshiro

le 28/10/2008
2
ca ressemble a disgaea, pas terrible en somme.
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