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Nippon ni mauvais
Bonnes surprises et infâmes bouses de la production japonaise
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De courtes vacances : septembre 2019
Par cKei, le 12/10/2019 à 12h11 (1673 vues)
Catégories : Animation/manga, Critique manga
Si le reste du mois s'annonce plus tranquille, j'ai eu assez peu de temps de lecture oklm les quinze derniers jours entre mes multiples voyages plus ou moins prévus à l'avance. Tout juste assez pour découvrir 4 nouveautés contrastées, dont une pour laquelle je n'ai résisté à l'appel du scan : comme à mon habitude, je rattraperai l'édition française en temps voulu.

Ne sera pas incluse dans ce billet ma dernière volumineuse acquisition, pas encore terminée, que je réserverai pour le prochain billet : vous voilà prévenus.


Bloom Into You


Comment réagir quand une personne se déclare à vous, mais que l'amour n'est pas réciproque ? C'est ce qui arrive à Yû, qui n'a jamais eu "des papillons dans le ventre" comme elle dit. Son meilleur ami de collège lui a fait part de ses sentiments et depuis elle repousse le moment où elle prendra la décision de le repousser. C'est en cherchant un club qu'elle fera la connaissance de Nanami, qui risque bien de bouleverser sa petite vie.

Nanami est le prototype de la fille populaire, bien sous tous rapports, présidente pressentie pour le conseil des élèves, et courtisée par tous les lycéens du coin. Mais à l'instar de Yû elle n'a pas l'intention de donner suite à ses prétendants qui ne font pas battre son coeur. Or très vite la rencontre avec sa kohai va changer cette image de vierge de glace : elle tombe amoureuse de cette seconde pas vraiment remarquable mais attachante, qu'elle voudrait bien voir répondre à ses avances.

Parce qu'elles sont attirées l'une par l'autre, quelque soit la force de ces sentiments, Yû et Nanami vont devoir apprendre à se connaitre et passer du temps ensemble dans un but commun : amener Nanami à la présidence du conseil des élèves. Tout en gérant cette histoire amicale ou amoureuse (de part et d'autres) naissante.

Bloom Into You est le manga de romance par excellence, mais tire vers une thématique Yuri sans que celle-ci ne soit au centre de l'intrigue. L'important est surtout de montrer un amour non réciproque. Comment accepter les sentiments non partagés, conserver une amitié quand l'autre en veut manifestement plus ? Ménager l'autre qui vous est cher.e, puisque vous n'avez rien contre lui ou elle et ne voulez pas l'attrister. Le temps passant, pourriez-vous laisser murir l'idée et peut-être, pourquoi pas, accéder aussi aux sentiments amoureux ?


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Ça peut paraitre fleur bleu comme ça mais tout comme pour Kase-san le dessin est plutôt passe-partout, c'est bien écrit, et je dois dire que le propos touche plutôt juste.

Natsuko no Sake

Je connais assez peu l'éditeur Vega, relativement nouveau sur le marché, mais je vois finalement peu d'unité dans leur ligne éditoriale. Ils commencent, peut-être qu'ils se cherchent. En revanche je vois quand même qu'ils sortent une belle diversité de formats de toute époque et tout genre, j'ai testé jusqu'ici Kakushigoto (pas pour moi), le Bateau de Thésée (excellent), et aujourd'hui Natsuko no Sake.

Ce dernier est un manga assez vieux, 1988 pour être précis, et dont je comparerais le format à l'édition Tonkam de l'Arbre au Soleil de Tezuka : des volumes assez épais, une couverture beige (j'imagine), et surtout un dessin très marqué années 80. Mais un style beaucoup plus passe-partout que celui du vieux maitre, qui va finalement bien avec l'histoire réaliste qui s'inscrit dans son propre temps.

Natsuko est une jeune cadre dynamique (office lady) dans une agence de pub tokyoïte, un travail qui l'intéresse mais dans lequel a peine à percer ; peut-être pour une difficulté à bien bourrer le mou du client qui lui vient d'une trop grand honnêteté. C'est alors qu'une campagne va changer sa vie : celle d'un industriel du saké qui lui demande de passer sous silence les secrets de fabrication commune qui pourrait laisser penser au futur acheteur que son alcool est un assemblage, et non un breuvage artisanal. Un dilemme moral qui se pose à elle, fille d'un brasseur de Saké par la méthode traditionnelle et fière de son ascendance. C'est également à ce moment que le drame arrive, par le décès de son frère qui devait reprendre l'affaire familiale. La voilà qui plaque tout pour se substituer à celui qui avait un rêve : faire pousser un riz particulier pour créer un saké particulièrement renommé. Mais cela ne se fera pas sans mal.

Novice dans l'agriculture et le brassage, Natsuko sera le parfait avatar du lecteur profane. Puisqu'elle se fait expliquer l'intégralité des processus de maturation, de la difficulté de l'équipe qui vit quasiment en famille dans une grande propriété, le manga se montre très didactique et donc intéressant pour qui veut en savoir plus sur l'alcool nippon. Je serai moins enthousiaste quant au ton du récit, assez proche d'un shonen (avec Natsuko luttant seule contre les éléments) et perclus de moments d'engueulade entre ces vieux briscards machos et cette jeune pousse rêveuse : on est peut-être trop proche des poncifs de l'affrontement générationnel. je ne sais pas si je poursuivrai sur les 6 volumes mais ça reste une lecture sympathique.

Entre deux

Une ligne éditoriale, Akata en a une. Si l'éditeur publie nombre de mangas bien barrés, drôles, tristes (la Fillette au Drapeau Blanc), cringes (la Virginité Passé Trente Ans), de tous genres, il a pris un malin plaisir à emmener le lecteur sur des sujets sociétaux généralement traités dans une optique progressiste. Que ce soit Le Mari de mon Frère ou Adieu mon Utérus dont j'ai déjà parlé ici, ou les autres titres du catalogue, une grande partie contraste avec les habituels shonen et shojos des autres éditeurs.

La fille à gauche, le garçon à droite

Entre Deux s'inscrit parfaitement dans cette optique d'ouverture, avec son synopsis tourné vers la compréhension de la différence. A la petite enfance, Saku est une fillette qu'on pourrait qualifier de "garçon manquée". Très énergique, elle ne manque pas d'affronter au bras de fer les garçons de sa classe qui la considèrent presque tous comme l'un des leurs, exception faite d'Arikawa, qui passe son temps à la taquiner, et de Nishioka, enfant effacé caché derrière de longs cheveux féminins. Avec son air de fillette, Nishioka intrigue beaucoup Saku qui voit là son contraire. Pourtant, loin de se laisser marcher dessus par les enfants qui le raillent, lui va montrer que son apparence ne conditionne en rien son caractère, et pour le prouver se coupe les cheveux pour enfin ressembler à un "vrai" garçon. Un évènement fondamental qui marquera Saku et lui inspirera ses propres évolutions.

Au travers de ce cadre classique de la romance lycéenne, le manga emmène ses personnages sur un terrain rarement exploité. A mesure des années et de l'arrivée de l'adolescence, les deux protagonistes développeront leurs propres sentiments mutuels, pas forcément partagés. On décèlera à la lecture la thématique de la définition de la virilité et de la féminité, dogmes imposés par une société qui peine à prendre les nuances en compte. Entre Deux parle aussi des désirs projetés par l'entourage sur l'enfant, au travers des parents de Saku qui lui imposent de prendre la place de son frère disparus. Ça n'est là que le premier volume, à voir si tout ça évolue comme une histoire éclairée.

Tokyo Revengers

Je dois dire que mon appréciation de ce manga commençait plutôt mal : on est dans le monde des Bôsôzokus, furyos et autres membres de gangs à la sauce japonaise. Ceux qui font chier leur monde en roulant à fond dans la ville avec leur uniforme ostensible, se rassemblent pour se mettre sur la gueule avec les bandes adverses, rackettent les enfants isolés, dérivent sur la drogue et la prostitution pour les plus hargneux. Et pas les zokus sympas à la Shonan Jun Ai Gumi, il est difficile ici de s'attacher aux personnages tant leur action s'articule uniquement autour d'un gain de puissance qui leur permet de s'élever à la marge de la société, au détriment de leurs victimes. A cela s'ajoute une iconographie colonisée par les Manji, ces swastikas bouddhiques qui sont l'emblème du Tokyo Manji Gang (duh). Évidemment ça n'est pas tellement un problème tant que l'on s'informe sur la signification de ce sigle connoté dans le contexte où il est utilisé ici, donc comme un symbole de ralliement vaguement à la mode, mais en même temps le manga ne s'explique pas non plus sur ce choix par les chefs du gang.

Takemichi est ce que l'on pourrait appeler un loser, assez chétif, vivant d'un petit boulot où patrons et clients le rabaissent constamment, dans un désert émotionnel depuis qu'il a quitté sa seule copine de lycée, bref c'est pas la joie. Il apprend par les infos du jour que le Tokyo Manji-kai, le gang dont il a fait partie dans sa jeunesse avant de le quitter pour des questions morales et pour sa survie, est devenue une organisation du grand banditisme pseudo-terroriste, et vient d'entrainer la mort de son ex-copine Hinata. Peu de temps après, par un concours de circonstance il se retrouve poussé sous les roues du métro et meurt... pour se retrouver dans un Isekai. Euh, dans le passé 12 ans plus tôt, pardon c'est un réflexe. Là, il incarne son lui de seconde, celui qui était réputé comme bagarreur local, se voit à nouveau confronté à l'embryon du Tokyo Manji-kai fait de petits voyous. Il retrouve aussi Hinata avec un délice teinté de regrets, mais c'est en serrant la main de son petit frère, qu'il a sauvé et auquel il dévoile la date et cause de la mort de sa sœur, qu'il revient dans son présent. Là, le petit frère devenu policier vient le trouver : il est persuadé que dans leur poignée de main réside la clef du sauvetage d'Hinata, et le démantèlement de l'organisation incontrôlable. Voilà Takemichi reparti dans sa jeunesse avec la ferme intention de gravir les échelons du gang pour changer le futur.

En un sens c'est un manga dont les thématiques et le fonctionnement est déjà vu, et qui au départ n'est donc pas très attirant comme expliqué plus haut. Pourtant ça change. Radicalement. Les efforts de Takemichi pour se racheter, changer lui-même pour le meilleur, prendre des décisions difficiles pour le bien des autres, fait chaud au cœur. Son combat semble peine perdu et changer le passé à trop faible échelle n'a qu'une incidence marginale sur le futur, menant toujours au même drame déchirant. En développant les histoires personnelles des membres du gang, en ne leur épargnant rien, le mangaka Ken Wakui réussit à en faire des personnages touchants - même s'ils choisissent la mauvaise solution, violente, pour arriver à leurs fins. Pour la plupart du moins, certains antagonistes étant un peu trop des incarnations du mal à l'état pur.

C'est un manga qui évolue pour le mieux et dont j'attends impatiemment la suite.


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