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Steal Princess

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Steal Princess
O.V.N.I
À chaque fois, c'est la même histoire. Climax nous annonce un Action-Aventure/RPG et on se prend à rêver d'un nouveau Landstalker ou Dark Savior, en pardonnant naïvement tous les errements passés. Et à chaque fois, on se fait avoir.
Steal Princess, sous ses faux airs de RPG (tel l'a présenté Climax) est en fait un croisement bâtard et ingénieux entre puzzle, RPG et action/aventure, qui n'a rien à voir avec les gloires d'antan.
Nouvelle déception, ou enfin le climax pour Climax ?

Oh, Pimpinella Anisum

Après l'opening bien réalisé et totalement psychédélique, le jeu s'ouvre sur une séquence au cours de laquelle Anise (l'héroïne, vous l'aurez compris) infiltre un palais et brave les dangers à la recherche de trésors. Mais toutes les portes fermées ne cachent pas un trésor, et Anise a cette fois-ci tiré le gros lot : une pierre géante prête à lui rouler dessus. Coincée, la belle se résout à sauter dans les douves, et aperçoit un étrange prisonnier entouré de démons avant de sombrer, rejetée au loin par ce qui pourrait bien être les canalisations du château, avec tout ce que cela peut impliquer (interprétation personnelle)...
Anise se réveille alors dans une chambre luxueuse, avant de comprendre qu'elle se trouve dans une suite du château royal, en compagnie d'une fée qui la prend pour le héros légendaire et d'un Roi fourbe qui attend du "héros" qu'il puisse sauver son fils prisonnier et rembourser les gens victimes d'une voleuse de grand chemin prénommée... Anise. Pas dupe, Anise sent bien qu'elle n'a pas d'autre choix que de se prêter au jeu, et voila la reine des voleuses propulsée héroïne d'un royaume dont le prince doit être sauvé, en compagnie d'une fée totalement inutile !
Steal Princess ne se prend pas vraiment au sérieux, en prenant à contrecourant les clichés du RPG (le beau héros pieux volant au secours de la belle princesse en danger), mais cela n'empêche pas une intrigue de se mettre en place et quelques mystères d'être soulevés. Pourquoi Anise possède-t-elle cet étrange cache-œil ? Pourquoi le prince est-il retenu prisonnier ?
On obtient un scénario assez léger mais plaisant, qui amène à rencontrer une galerie de personnages parfois farfelus, parfois imposants, dans les quelques scènes qui accompagnent la progression.

Un aventurier à la recherche de trésors, une chute du haut d'une cascade, un réveil dans un lieu inconnu après avoir été sauvé, et enfin une fée comme nouvel acolyte et guide, voila qui devrait rappeler de bons souvenirs aux fans de Climax de la première heure. Mais si l'on peut y voir un clin d'œil - un hommage ? - évident à Landstalker, les similitudes s'arrêtent là.
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Voleuse ne sachant pas voler

En effet, il faut bien se rendre à l'évidence dès les premières minutes, le gameplay du jeu s'éloigne franchement de l'action aventure classique. Oubliez les visites de villages et le grand sentiment d'exploration en arpentant la campagne. Ici, le but est d'enchainer les 25 niveaux de chaque monde (six en tout, que l'on choisit directement sur la carte) pour pouvoir accéder au suivant, le dernier niveau étant celui du boss, après lequel on gagne un cœur supplémentaire.
Le but des niveaux est simple, il faut remplir une condition afin d'obtenir une clé, la déposer dans la boite prévue à cet effet, et sortir par la porte de fin de niveau. Ceci, en commençant à chaque fois uniquement muni de son fouet, qui permet d'attraper et de s'accrocher, mais pas de tuer. La réalisation de ces conditions est, elle, beaucoup moins évidente : vaincre un certain nombre d'ennemis, un type d'ennemi précis ou encore les ennemis dans un certain ordre, par exemple. Bref, on récupère toujours la clé sur le dernier ennemi vaincu qui remplit la condition. Mais pour autant, l'action n'est pas primordiale, la réflexion et la dextérité à réaliser des sauts ou attraper ses ennemis sont bien plus importantes. En effet, il faudra bien souvent atteindre les hauteurs afin de réaliser ses objectifs, et bien qu'Anise soit une voleuse, elle ne sait pas voler. Il faudra donc user de tout ce qu'il est possible pour aller toujours plus haut : plateformes mouvantes actionnées par des leviers, boules lumineuses et ennemis volants auxquelles on peut s'accrocher avec le fouet, ou encore ennemis en hauteur qui servent de points d'ancrage... Et plus on avance dans le jeu, plus il faut bien réfléchir à ses actions, qui deviennent de moins en moins évidentes.

La grande force du titre, c'est qu'il y a souvent une multitude de façons d'arriver à ses fins. En dehors des niveaux qui consistent juste à vaincre les demi boss (toujours très simples) et les boss (assez techniques et durs), les autres permettent régulièrement une certaine liberté. Vous devez vaincre 20 ennemis ? Sautez sur les "slimes", ça les divisera et vous attendrez vite la vingtaine d'ennemis vaincus. Il faut faire de gros détours pour aller prendre la plateforme qui permet d'atteindre les sommets ? Autant exploser le ballon de certains ennemis afin de le faire tomber, puis d'attendre sagement sur lui qu'il regonfle. On peut très souvent trouver une façon alternative de s'en sortir, en exploitant habilement les ennemis eux-mêmes à l'aide du fouet.
Mais le jeu introduit encore plus de finesses. Chaque arme trouvée se manie spécifiquement : la lance projette Anise qui attaquera en ligne mais ne s'arrêtera qu'en cognant un mur... ou en tombant dans le vide, la masse d'arme demande bien du temps pour préparer chaque coup, tandis que l'épée permet de taper vite, mais au contact très rapproché uniquement. De plus, il arrive que les armes soient associées avec un élément, obligeant à l'utiliser sur les ennemis adéquats. Et si Anise manque de points de vie ou a du mal à se défaire d'ennemis, elle pourra toujours exploiter les magies qui se trouvent parfois au sol. Enfin, le vent amène sur certains niveaux un voile de poison, et il faudra savoir s'abriter dans des zones protectrices le temps que le tout se dissipe.

En somme, pour qui aime le mélange plateforme/action/réflexion, le jeu dispose de sacrés arguments pour séduire.
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N'est pas maniable au stylet qui veut

Le jeu ne néglige pas pour autant les à-côtés. À la fin de chaque niveau, le joueur se voit décerner une médaille correspondant au temps mis pour en voir le bout. Ces médailles inciteront les plus acharnés à refaire les niveaux jusqu'à les maitriser à la perfection, et de surcroit, le fait d'obtenir une médaille pour chaque niveau d'un monde permet de débloquer l'un des trois niveaux supplémentaires, correspondant chacun à un rang (bronze, argent, or). Ensuite, en parallèle de la quête principale, on peut éponger la dette d'Anise en ramassant des pierres précieuses dans les niveaux. À chaque palier de remboursement, on a droit à une petite séquence absurde avec le roi et l'insupportable princesse. En outre, on obtient de nouveaux matériaux pour construire ses cartes. Car oui, on peut également créer ses propres cartes, avec les morceaux trouvés et ceux achetés à coup de pierres précieuses.

Steal Princess
est ingénieux, original et riche, même s'il pourra se révéler lassant à la longue. Mais voila, il y a un problème, un gros problème même : le jeu est vraiment peu maniable, et le syndrome habituel du stylet frappe encore une fois. On veut attraper un ennemi, mais Anise se déplace et chute. On veut attraper une boule en hauteur, Anise se déplace et chute. On veut chuter dans le vide pour mourir, Anise attrape un ennemi (non, je n'ai pas essayé, ceci est purement théorique)... Et ce serait oublier que pointer une boule ou un ennemi précis relève parfois de l'exploit, tant le jeu s'acharne à en choisir d'autres, ce qui pose d'autant plus de problème dans les niveaux qui imposent de réussir chaque action d'accrochage sous peine de devoir recommencer. Et la maniabilité à la croix n'est guère meilleure. Déjà, elle ne permet pas toutes les actions, on se retrouve souvent à devoir utiliser le stylet, mais il est de plus très difficile de se déplacer à pleine vitesse sans chuter, le jeu adoptant une vue isométrique assez spéciale, et comble du comble, on ne peut absolument pas faire tourner la caméra. À se demander l'intérêt de la 3D pour ce type de vue, surtout avec des ennemis en 2D, donnant lieu à une gestion des collisions forcément approximative...
Innover et trouver des idées intelligentes, c'est bien. Mais quand le tout est difficile à manier, le jeu perd du coup beaucoup de son intérêt, et seuls les fanatiques du genre auront vraiment envie de persévérer. Dommage, Climax s'est tiré une balle de pied tout seul.
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Irrégulier

C'est d'autant plus étonnant que la 3D n'est pas franchement fantastique, même si elle est bien colorée, et que les ennemis, à l'exception des boss, sont minuscules. Heureusement que les environnements sont assez variés, que l'ensemble est bien animé, et surtout que les artworks accompagnant les dialogues sont très fins et possèdent un style attachant, ce qui relève l'ensemble. Mais rien ne pardonnera cette caméra fixe couplée à une technique assez simple, qui restera comme le point noir plombant le jeu.

Un sentiment d'incompréhension semblable nous habite lorsque l'on découvre - interloqué - les noms des doubleurs durant les crédits lors de la fin du jeu... car il n'y a tout simplement aucun doublage tout au long du jeu ! Encore un jeu qui s'est vu retirer ses doublages originaux, et on ne dira jamais assez combien c'est stupide, puisque tout est sous-titré...
Les musiques sont, elles, discrètes bien qu'assez jolies, mais la variété n'est pas au rendez-vous. La seule qui sort un peu du lot est celle de l'opening.

Steal Princess est donc un petit jeu sans ambition qui mise tout sur son concept, et la réussite n'était pas loin, si ce n'était pour sa maniabilité incroyablement frustrante... Il faudra au minimum une quinzaine d'heures pour en voir le bout, et tous les défis du jeu pourront occuper bien le double les joueurs émérites.
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Steal Princess est un concept à lui tout seul, entre action, aventure, RPG et surtout Puzzle games. Bien loin de ce que les fans pouvaient en attendre, le jeu déborde de trésors d'ingéniosité et de trouvailles intéressantes. Hélas, le jeu est plombé par une maniabilité trop approximative, que ce soit à la croix ou au stylet... et n'intéressera finalement qu'une petite catégorie de joueurs.
À essayer tout de même, ne serait ce que pour la curiosité qu'il représente.

07/02/2010
  • Riche en idées
  • Artworks superbes
  • Le contenu pour les acharnés
  • Maniabilité
  • Caméra fixe
5

TECHNIQUE 2.5/5
BANDE SON 3/5
SCENARIO 2.5/5
DUREE DE VIE 3.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
Steal Princess > Commentaires :

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5

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