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MIMANA IYAR Chronicle

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MIMANA IYAR Chronicle
Parfum du temps passé
Prévu initialement sur PC, MIMANA IYAR Chronicle a finalement choisi de migrer sur PSP, un terrain de jeu plus accessible que la concurrente, la surbookée déesse des RPG de Nintendo. Ironie du sort, c'est à peine quelques mois avant d'éditer Lunar: Silver Star Harmony au Japon que GungHo Works a finalement sorti le fruit de sa collaboration avec Kogado Studio (les Rasestsu, notamment) et les têtes pensantes derrière les Lunar. Aksys Games ayant succombé aux charmes du jeu, les surdoués qui lisent l'anglais mais pas le japonais peuvent enfin profiter d'une version compréhensible dans la langue du grand Hulk Hogan.
Avec sa plastique datée mais pleine de charme et son indéniable orientation old school, ce jeu au nom imprononçable a-t-il les moyens de s'imposer sur la petite portable de Sony ?

Crais et les filles

Avec les esprits derrière les scénarios de Tales of Destiny 2 et surtout des premiers Lunar à la baguette, on pouvait s'attendre à la recette qui a fait des miracles il y a de cela une grosse décennie : une histoire simple mais attachante, qui érige l'émotion et les personnages en principe fondamental.
Lorsque la première scène s'ouvre sur une mystérieuse prêtresse d'Alto observant la Terre depuis son temple, on frissonne, les anciens souvenirs remontent à la surface. Puis on fait connaissance avec Crais, un mercenaire talentueux qui perd son temps et son argent à jouer aux cartes au fond d'un bar. Une nouvelle fois endetté, il accepte un contrat sans même en connaitre le moindre détail. Et le voila lui, l'éternel pédophobe, au service de la jeune Sophie qui a besoin de ses talents pour trouver des gemmes disséminées à travers le monde. On va vite comprendre que derrière son caractère imbuvable se cache un lourd passé, comme bien souvent...

Le scénario est finalement à l'image du jeu : il se laisse suivre mais est terriblement convenu. On devine assez vite les quelques mystères du jeu et la façon d'évoluer des personnages, au sein d'un ensemble qui reste assez superficiel. L'intérêt se trouve plutôt au niveau des protagonistes hauts en couleurs et de leurs répliques souvent bien senties. Looser devant l'éternel, Crais va vite se retrouver entouré d'un petit harem avec quelques folles qui en feraient fuir plus d'un. Le chanceux. Contrairement à la trame effacée qui ne décolle (un peu) que sur la fin, le casting porte vraiment le jeu tout le long, avec beaucoup d'humour, mais l'émotion n'est que trop rarement de mise.

La fin du jeu laisse tout de même une drôle d'impression, en introduisant une nouvelle quête bien plus vaste et même une nouvelle figure... Il semblerait qu'une suite ait été initialement prévue, à moins que le développement du jeu n'ait pas été mené jusqu'à son terme.
MIMANA IYAR Chronicle
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Back to old school

MIMANA IYAR Chronicle nous ramène quelques années en arrière, en un temps où les Phantasy Star III ou Shining in the Darkness nous faisaient nous arracher quelques cheveux avec leur(s) donjon(s) complexe(s). Les plus anciens repenseront avec amour à ces heures perdues à dessiner des plans sur le bord d'une copie double d'un contrôle planté, afin de pouvoir s'orienter sans encombre. Car le cœur du jeu, ce sont ses donjons de plus en plus vastes dans lesquels il est très difficile de se repérer. Que l'on soit dans une grotte, une forêt, une tour, les embranchements se présentent en nombre, les étages se succèdent, quand ce ne sont pas de multiples chemins que l'on crée au gré d'activations de mécanismes étranges qui obligent à se torturer le cerveau. Un jeu que les fans des couloirs de Final Fantasy XIII peuvent d'ores et déjà oublier, et qui aura forcément plus de mal à plaire à une époque où les joueurs ne sont plus habitués.

Sur le reste, le jeu se veut plutôt minimaliste. Si l'on pensait qu'il aurait l'ambition de faire vivre une grande aventure à travers le monde tel un Lunar, on se retrouve au final avec un schéma qui se résume pendant la majeure partie du jeu à partir du village principal, aller dans la forêt à l'ouest prendre le chemin vers le lieu suivant, et retourner au village avant de refaire exactement la même chose le lendemain. On se sent trop confiné et on a l'impression par moment de vivre un immense prologue de jeu d'une toute petite vingtaine d'heures. On a connu mieux niveau dépaysement.

Heureusement, quelques bonnes petites idées sont présentes, comme le fait que les dialogues avec les villageois changent selon le personnage que l'on décide de contrôler, de choisir sa petite préférée à l'aide de choix tout au long du jeu ou de pouvoir à tout moment demander à une demoiselle de l'équipe de nous rappeler l'objectif en cours, que l'on a oublié après avoir mis en pause la PSP la veille en sortant des toilettes. Prendre un enfant par la main, Yves Duteil.
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Tales of MIMANA

La chose à laquelle on pense immédiatement lorsque le premier combat aléatoire se déclenche, c'est que cela ressemble diablement aux anciens Tales of. On dirige Crais - et uniquement lui malheureusement - en temps réel et on attaque les ennemis avec un coup simple ou une magie que l'on a assignée à une direction, combinée au bouton dédié, exactement de la même façon que dans la série phare de Namco Bandai. Mais ici, pas de mode auto ou semi-auto, il n'y a pas de système de ciblage, tout est manuel, et il faudra bien se placer face à des ennemis constamment en mouvement, ce qui peut déconcerter au départ. Toujours comme dans les Tales of, on peut à tout moment ouvrir le menu pour décider soi-même des attaques à lancer par ses partenaires ou activer/désactiver certaines d'entre elles. Ce n'est pas superflu, car même si l'IA peut être paramétrée plutôt finement, quelques comportement restent assez étranges. Ce sont en tout quatre combattants que l'on peut amener en combat, parmi six choix possibles.

Les combats sont comme le reste du jeu, agréables à jouer, mais assez limités. On pourra aussi déplorer un manque de dynamisme. Comme les donjons sont immenses, on est amené à faire un grand nombre d'affrontements inintéressants, avec peu de stratégies différentes applicables. Les Tales of avec leur changement de leader permettent de varier régulièrement le style de combat et d'empêcher une certaine monotonie de s'installer, dommage que MIMANA IYAR Chronicle ne s'en soit pas inspiré jusqu'au bout.
Les combats contre les boss, quant à eux, sortent du lot, et sont souvent bien difficiles si l'on n'a pas passé du temps à prendre des niveaux. Le Game Over peut vite arriver, mais comme on peut sauvegarder à tout moment, la frustration n'est jamais bien grande.
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Sentai old school

MIMANA IYAR Chronicle respire bon le RPG à petit budget, et sa technique en est la parfaite illustration. Si les divers sprites sont très fins et plutôt mignons, les décors présentent une 3D assez sommaire et surtout bien vide. Quel dommage de traverser une forêt à l'herbe uniforme ou de visiter une maison qui semble avoir été cambriolée tant on n'y trouve rien. Le jeu semble accuser quelques années de retard, à une époque où la PSP sort des jeux de plus en plus impressionnants. Les combats sont eux plutôt réussis, avec des effets visuels dynamiques et soignés pour les divers sorts, ainsi qu'une animation assez fluide.
Le design de Mitsuru Obunai évoque celui d'une petite série B, assez standard, mais le jeu est heureusement jalonné de cinématiques à l'ancienne qui illustrent parfaitement les moments clés.

Dans son optique d'immersion, MIMANA IYAR Chronicle accompagne ses scènes importantes de doublages convaincants, notamment celui du héros, réalisé par le grand Johnny Yong Bosch, plus célèbre pour ses rôles dans les différents Powers Rangers que pour ses doublages de jeux vidéos, malgré son impressionnant CV (Guy Cecil dans Tales of the Abyss, Seto dans Fragile Dreams: Farewell Ruins of the Moon ou encore Rush Sykes dans The Last Remnant). Les autres ne sont pas en reste, et on peut être surpris par la qualité générale pour une "petite" sortie comme celle-ci.
La bande son est elle malheureusement bien en retrait. Il n'y a aucune musique de ville qui donne envie d'y flâner des heures sans raison et de parler au PNJ du coin pour savoir qu'il fait beau et que le ciel est bleu. Les musiques de donjons (quand il y en a...) et de combats sont aussi dans le même ton, plutôt jolies mais en faible nombre et peu marquantes. Hiroto Saitoh nous a quand même habitué à des productions bien meilleures, que ce soit sur Makai Kingdom, Folklore ou les Rasetsu.
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MIMANA IYAR Chronicle, c'est un peu le sosie de star qui fait tout pour ressembler à son modèle mais n'y arrive jamais vraiment. Avec ses faux airs de Lunar dans sa construction et Tales of au niveau des combats, le jeu avait toutes les cartes en main pour être une franche réussite. Au lieu de ça, on se retrouve avec un titre plutôt plaisant pour les vieux briscards mais qui aura bien du mal à séduire les autres, avec des lieux immenses dans lesquels on se perd rapidement et un système de jeu archaïque. Un de ces jeux que l'on oublie aussi vite qu'on les a terminés, malgré le plaisir pris dessus.

01/08/2010
  • Une ambiance qui évoque Lunar
  • Doublages
  • Cut scenes de qualité
  • Trop basique et convenu
6

TECHNIQUE 3/5
BANDE SON 3/5
SCENARIO 3/5
DUREE DE VIE 2.5/5
GAMEPLAY 3/5
MIMANA IYAR Chronicle > Commentaires :

MIMANA IYAR Chronicle

6
5.5

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6 commentaires
vidok

le 30/04/2012
5
Les décors pauvres et le manque d'ambition dans le système de jeu font de ce Mimana Iyar Chronicle un RPG moyen, très court (15 heures en se perdant) et au profond goût d’inachevé. Pourtant, ses personnages hauts en couleur tiennent le jeu à bout de bras pour nous faire passer un plutôt bon moment où il n’est pas rare de rire des bêtises du groupe. Il s’agit alors de considérer le titre de GungHo Works et Kogado Studio comme une aventure reposante, malgré ses exigeants donjons, entre deux blockbusters.
nico

le 27/09/2011
5
Belle deception, alors que ce rpg aurait pu etre super, malgré des scenes animés relativement réussi des graphismes a des moments mignons, une ambiance comique les dongeons sont d'une lourdeur au possible et trés laids, un combat toutes les 5 secondes, des jolies filles rejoingnet votre équipe mais rien n'est développé à leur sujet, l'histoire est trés moyenne, pas de musique dans les dongeons, pourtant je retiens bien celle de floremos qui est trés jolie donc trop de point négatifs ce qui est fort dommage car meme avec un budget limité beaucoup de défauts auraient pu être corrigés ce qui aurait pu rende le soft relativement interressant ne serait-ce qu'au niveau scénaristique !
Zapan

le 07/07/2011
5
Petit RPG sur PSP, il occupe moins d'une quinzaine d'heures.
Son gros point fort est qu'il est, hors labyrinthes sur la fin, pas prise de tête avec des combats façon Beathem all sympas. L'histoire est loin d'être très originale mais comme notre héros est entouré de son harem de jeunes filles ça passe. De plus les cut scenes sont toutes doublées en US ce qui les rend très prenantes.
Le gros point noir à mon avis est qu'on se perd trop facilement dans des dongeons sans ame et sans formes...
Et que le jeu fini sur un "See you next time" vraiment abusé.
Toki

le 04/05/2011
Edité le 07/07/2011
5
RPG sympatoche qui avait un très bon potentiel mais malheureusement on ne ressent que trop bien le côté "bâclé" du jeu faute de moyens ou je ne sais quoi...

+ le design des personnages (Mel)
+ un doublage (en VO évidemment) énorme qui met bien valeur les personnages (Mel)
+ système de combat dans la veine d'un ToP

- mais avec une IA pitoyable et des loadings exaspérants
- pas de son
- pas de hentai
- on peut se brosser pour avoir une suite

Mikaya

le 20/02/2011
6
Finis en 15h !
Il s'agit d'un petit jeu classique et assez sympathique.
Les combats sont orientés action tel un Star océan mais finissent par être vite trop simple sur la fin, les pouvoirs étant pour la plupart assez inutile.
Techniquement le jeu est bof...
Le scénario est convenu (oooh faut trouver des pierres pour sauver le monde ou presque) même si quelques petites révélations s'avèrent bien trouvée...
Je regrette jusque que le jeu finisse par un "TO BE CONTINUED" flagrant, un peu décevant, mais j'aimerais beaucoup retrouver les héros dans une suite !
Car oui, les personnages principaux sont très attachants et sympathique, et certaines scènes les mettant en scène sont pleines d'humour ou parfois tendre.
Le Chara design de ces derniers est assez quelconques mais très mignon, et convient bien au style de jeu.
Malheureusement tout cela ne rattrape pas en plus la longueur de certains dialogue (15 minutes de bla bla par moment), des donjons interminables en labyrinthe et sans carte (celui dans les arbres est à se tirer une balle !!!) !!

Un petit jeu sympathique en passant, pas transcendantal, mais qui mérite que l'on y passe un petit moment...

+ Personnages attachant
+ Des cuts scènes en anime
+ Combat pas trop chiant et rapide

- Techniquement moyen
- Les donjons de malade !!!!
- Dialogue parfois ennuyeux et longs...
- A suivre?!? C'est bon y'a la place sur l'umd !!
Elk

le 06/05/2010
8
J'ai détesté ce jeu les 3 premières heure.. Personnage Vulgaire, concept nul et histoire qui ne mene nul part.. cependant quand le héro ce calme et devient plus "amicale" l'histoire prend tout son sens et devient une vrai drogue. Multi ending scénario redonne un replay value au jeux surtout avec le New Game + A éviter pour ceux qui se perde facilement dans les dungeons sans map.
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