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Frontier Gate

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Frontier Gate
Les frontières de la duplication
En quinze ans, tri-Ace a accumulé une expérience monstre en matière de J-RPG. Seulement, hormis les deux incartades Covenant of The Plume et Blue Sphere, ils n’officiaient jusqu’alors que sur consoles de salon. Ce qui leur a réussi, manifestement. Mais au travers de son partenariat avec Konami, le studio entend bien se lancer définitivement sur le marché des consoles portables.
Après quelques heures de jeu sur Frontier Gate, voici un bref aperçu de cette nouvelle orientation.

Open the gates of hell

Frontier Gate s’ouvre sur une cinématique plutôt impressionnante qui met en scène deux guerriers aux prises avec divers monstres. Au final, lors d’un ultime assaut lancé sur eux par un dragon, ils se transformèrent en statue de pierre. Depuis, tout un village s’est monté autour de ce sacro-saint édifice et une guilde s’y est formée, dans l’espoir de repousser les abominations qui menacent la paix de cette bourgade. Naturellement, vous êtes un nouvel arrivant dans cette institution, et comme dans toute bonne copie de Monster Hunter, il vous faudra passer par la case personnalisation avant de pouvoir trancher du vilain. Autant le dire de suite, l’interface fait peine à voir. Le panel de choix est très restreint, qu’il s’agisse des visages, des voix ou de la taille.

Bref, le jeu se lance et après avoir très vite fait le tour de ce qui sera sans doute la seule ville du jeu, vous vous rendez machinalement au sempiternel comptoir des quêtes pour prendre votre mission. Ici, contre toute attente, une petite surprise vous prend de court alors que, l’habitude faisant, vous alliez confirmer au vieux tenancier que oui, vous iriez broyer du petit lapin pour son diner du soir. En effet, vous ne pouvez prendre une mission sans choisir au préalable un partenaire. Quelle idée ! Dubitatif quant à l’utilité d’une seconde lame pour couper quelques mignons petits bouts de chou, vous faites tout de même votre choix parmi l’unique personnage qui vous est proposé. Bien évidemment, d’autres viendront se rajouter au fur et à mesure de l’aventure. Quatorze de plus si l'on en croit l’éditeur. De surcroit différentes missions sont proposées selon l’alter ego sélectionné, ce qui oblige à jouer avec tous pour découvrir la totalité du scénario. Une initiative que l’on appréciera ou non, sachant qu’il faudra gérer, en plus de l’équipement du héros, tout l’arsenal de la bande.

Finalement, secondé de votre bras droit, vous vous lancez dans l’exploration sauvage de vastes étendues colorées aux milles mystères et endroits secrets. Enfin c’est ce que Konami veut nous faire croire. Mais vous n’êtes pas dupes. Hormis les décors relativement corrects, l’ensemble graphique laisse à désirer tant il indiffère. Les environnements sont misérablement vides en ce début de jeu et les animations des personnages n’en mènent pas larges, tout comme leur modélisation, loin d’être au top pour le support. Et ne parlons même pas du character-design plus que minimaliste. Qu’importe compagnon ! L’aventure est là, elle nous appelle, nous ouvre ses bras. Pourfendons le mal qui vicie les terres de nos illustres ancêtres que diable ! C’est ainsi que chemin faisant, vous croiserez un terrifiant abominable chien des prairies, manifestement sur les crocs après avoir brouté tant d’herbe sèche la semaine passée. Le combat s’engage alors, mais le jeu ne vous laisse pas seul avec votre désespoir. Des tutoriels joncheront votre périple, afin de vous indiquer les subtilités de gameplay. Et si la barrière de la langue empêchait une totale compréhension de ces tutoriels, force est de constater que Frontier Gate vous arrose d’explications pendant un long moment, à croire que le système de jeu est subtil. Subtil ? Dans une copie de Monster Hunter ? C’est ce que nous allons voir.
Frontier Gate
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Tri-Ace is in da place!

On était en droit d’attendre quelque chose d’assez innovant ou au moins audacieux de la part de tri-Ace et fort heureusement nous sommes servis. Au milieu de cette bouillie Monster Hunterienne que nous livre ces premières heures de jeu, on retrouve une once de fraicheur, assez salvatrice il faut le dire. Dans les grandes lignes, les affrontements se présentent sous la forme d’un tour par tour à action points tout ce qu’il y a de plus classique. Mais à y regarder de plus près, on remarque une foultitude de détails très significatifs, et on sent que Valkyrie Profile n’est pas très loin. En effet dans Frontier Gate on retrouve au cœur du gameplay les enchainements qui font grimper le multiplicateur de combos et toute la dynamique autour de l’orientation des attaques. Ainsi s’amusera-t-on tantôt à faire valser l’ennemi dans les airs, tantôt à le reprendre en vol pour mieux lui faire voir la couleur du sol, le tout en essayant d’obtenir la meilleur association d'attaques possible pour faire grimper les dégâts. De Valkyrie Profile on retrouvera même ce petit « lâché » d’objets en plein combat en fonction de vos prouesses guerrières. Et juste pour pouvoir aller plus en avant dans ce gameplay qui semble recéler de nombreux autres secrets, on tient un peu à ce que Frontier Gate soit localisé.

Mais ce qu’il s’est approprié de Valkyrie Profile, Frontier Gate l’oublie apparemment quand il s’agit d’ambiance ou d’originalité. Le poulain est en effet loin d’avoir hérité de son ainé en ce qui concerne l’enveloppe. Même si on saluera les compositions plutôt dans le ton et relativement variées de l’équipe de Naoyuki Satô, on repassera pour ce qui est d’instiller le rêve ou même le sentiment d’épique chez le joueur. Et pour cause, les mécanismes empruntés à Monster Hunter et autres Phantasy Star récents plombent le titre de Konami. Par essence pourrait-on dire. Les développeurs de tous bords semblent persister dans l’utilisation de schémas périmés et anti-ludiques. Comme par exemple le système de mission à prendre au comptoir qui dissocie totalement l’univers du jeu en y instaurant des discontinuités flagrantes et incohérentes. La palme revient à l’obligation de revisiter les mêmes zones de nombreuses fois pour accomplir plusieurs missions. Une redondance agaçante dont on se serait bien préservé.

Seul le jeu à plusieurs peut encore se prêter à ce type d’organisation. Et pourtant les développeurs, sur Frontier Gate comme sur d’autres softs du genre (Lord of Arcana…), semblent l’ignorer en ne mettant pas en place une plateforme online, sans doute trop coûteuse, mais qui les empêchent de percer en occident. Alors je laisse le bénéfice du doute au jeu en coopération en local (qui du coup s’élèverait à 8 participants en comptant les partenaires) qui a un potentiel plutôt bon sur le papier.
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Frontier Gate débarque sur un marché déjà saturé par les copies de Monster Hunter, mais qui semble prospérer à l’intérieur des frontières nippones. Si tri-Ace a manifestement eu du mal à percer avec sa production comme en témoignent les ventes sur l’archipel, il y a fort à parier qu’elle ne fera pas mouche non plus en occident si jamais elle nous arrive un jour. Cela dit qui sait, les joueurs pourraient être séduits par la petite touche d’originalité apportée au gameplay d’un genre qui ne se renouvelle au final que trop peu. Gageons que Beyond The Labyrinth connaisse un meilleur succès.

06/01/2012
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