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Phantom Brave: The Lost Hero

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Phantom Brave: The Lost Hero
We meet again
Incroyable et inespéré : voici les adjectifs qui correspondent sans doute aux sentiments éprouvés par les spectres ayant survécu dans les années 2000 qui avaient apprécié le premier Phantom Brave, lorsqu'il leur fut annoncé que la série revenait. Nippon Ichi nous ayant davantage habitué à capitaliser sur Disgaea, le mignon presque spin-off semblait devoir rester un one-shot. Il en fut tout autrement puisque Marona, accompagnée de son fidèle fantôme protecteur Ash, revient dans une nouvelle aventure qui promet d'explorer une nouvelle fois le chatoyant monde d'Ivoire pour lutter contre le Mal tout en répandant la joie et la bonne humeur.

Une Chroma légendaire

Orpheline dès le début du premier épisode après un prologue présentant la mort de ses parents, Marona n'est plus une bleue au début de The Lost Hero. Elle est en effet auréolée d'une réputation légendaire, tant ses efforts, quelques mois auparavant, pour sauver le monde du dieu de la destruction Sulphur lui ont valu les louanges du monde entier. La chose pourtant, pour peu que l'on se réfère à l'intrigue du premier volet, n'était pas gagnée puisque Marona, ayant la capacité à communiquer avec les fantômes et à les "confiner" (c'est-à-dire à leur donner un corps... et cela s'appelle désormais "combiner" en français) à partir d'objets du quotidien, dut d'abord lutter contre la réputation d'être maléfique et possédée.

En cela, le ton est résolument plus léger dès le début de l'intrigue : Marona est un personnage apprécié et admiré partout où elle passe, et sa compagne de voyage pour cette fois, Abricot, est une toute jeune fantôme timide et gentille. Là où le défi des premiers chapitres du grand frère consistait à tenter de se faire des amis, la Chroma (id est "mercenaire kikooLOL") est aimée et très demandée. L'intrigue commence aussi par une perte, mais on comprend assez vite que celle-ci ne sera pas définitive et qu'il s'agit aussi d'un fil rouge destiné, dans un premier temps, à justifier l'empilement de voyages dans des contrées toujours plus colorées.
Phantom Brave: The Lost Hero
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Un Océan d'Ivoire

J'ai longtemps eu l'impression, en jouant à Phantom Brave, de me trouver face à un Disgaea débarrassé de ses outrances, mais aussi plus compliqué et moins bien fini. Cependant, si un point s'avérait déjà brillant dans le premier opus et se trouve ici sublimé, c'est bien le monde d'Ivoire : mignon, coloré, varié, il est le théâtre d'événements aux tonalités variées mais aussi le territoire où se terre une galerie de personnages peignant toutes les facettes de l'être humain. Sur ce point, les protagonistes de ce second épisode sont plus nombreux et disposent de personnalités bien plus fournies : Ash et Marona étaient finalement bien seuls sur l'île aux Fantômes (l'intrigue le voulait, aussi), tandis que, dès les premiers chapitres, il devient clair que, en plus du duo central, le joueur recrutera au fil des chapitres de nombreux personnages. Cela peut être la reine du désert, un genre de loup-garou élégant, un enfant maudit, mais aussi, en post-game, parce que c'est Nippon Ichi, les évadés des autres franchises. Avec un ton moins pathétique, la variété des caractères est à l'avantage de ce second épisode, tandis qu'on peut déclarer un excellent match nul concernant la diversité des terrains ou des pays visités. Non content de reprendre une formule ayant trouvé ses fans vingt ans auparavant, on a ici véritablement creusé l'univers et refusé de s'appuyer trop sur le casting existant.

Phantom Brave: The Lost Hero
Phantom Brave: The Lost Hero

Un îlot de beauté

L'écrin visuel et musical ressemble largement à ce que nous offrait l'aventure initiale : on préférera sans doute ce second opus, encore plus lumineux, et tout de même largement plus détaillé que les environnements et sprites low-coast du précédent voyage. Le design des personnages est toujours largement mis en valeur par les grands et beaux artworks qui accompagnent des dialogues par ailleurs doublés de façon succulente. Durant les combats, l'ensemble est rendu plus clair par une véritable 3D, laquelle permet de moduler la focalisation au gré des envies et des situations.

Musicalement, une nouvelle fois, Sato Tenpei livre une partition de qualité : la seule fausse note, c'est sans doute le manque de variété des pistes qui ont tendance à revenir en boucle, peut-être parce que le budget du jeu reste modeste. Je reconnais toutefois conserver une légère préférence pour les orientations musicales du premier épisode. On se délectera, par-delà les thèmes accompagnant l'île au Squelette ou les plus courantes mélodies de combat, de pistes plus confidentielles comme "Forever and ever".
Phantom Brave: The Lost Hero
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Les bases

Nous en arrivons désormais au point chaud de tout T-RPG signé Nippon Ichi : la gestion de l'équipe et son corollaire, les combats. Phantom Brave - dans le sillage des épisodes de Disgaea - avait largement défriché mais laissait un arrière-goût d'inachevé, du fait de features mal expliquées, de pics de difficulté improbables, provoquant le plus souvent un abandon quasi définitif de nombreuses unités au profit de quelques goats (défaut que l'on retrouve malheureusement dans nombre de T-RPG, lorsque l'acquisition d'EXP repose sur les actions effectuées par les personnages).
L'île au Squelette (parfait miroir de l'île aux Fantômes) fonctionne comme un hub sur lequel se débloquent, au fil des chapitres, un certain nombre de fonctionnalités. L'une d'entre elles, nouvelle et révolutionnaire, permet d'étrangler un vieux serpent de mer : la buvette, qui facilite grandement la gestion de l'EXP. Non seulement tous les personnages présents sur le terrain profitent des gains, mais il est également possible d'en stocker une part pour la distribuer ensuite. On souhaite voir ce système devenir la norme tant... il ouvre des possibilités tactiques puisque tous les personnages peuvent progresser, et pas seulement le soldat de première ligne qui distribue les patates et achève les adversaires.

Pour le reste, on se retrouve en terrain connu : on soigne, on achète, on gère ses sorts et on pratique éventuellement des fusions (consommant des points de Mana) qui permettent d'augmenter jusqu'à l'indécence la puissance des équipements. Sur ce dernier point, inutile de préciser que tout peut en faire office, du caillou à l'épée, en passant par le poisson et le tonneau. En plus d'une certaine variété, on bénéficie à ce titre d'un vrai parti pris esthétique. On notera que, comme son prédécesseur, The Lost Hero demande beaucoup de soin dans la gestion : la qualité de l'équipement, la juste répartition des sorts compte autant que le niveau pur des unités. Mais quel plaisir, enfin, de pouvoir utiliser tous ses fantômes, et non plus de compter uniquement sur les deux ou trois monstres qui ont absorbé toute l'EXP au fil du jeu !
Phantom Brave: The Lost Hero
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Marona et Abricot sont sur un bateau

L'aventure principale offre un voyage dépaysant au cours duquel les différents terrains d'affrontement visitent tous les poncifs du genre (la forêt, la plage, le volcan, la neige), avant de proposer des environnements beaucoup plus surprenants, que ce soit vers le haut ou vers le bas. Quoi qu'il en soit, on est là pour pacifier du méchant et on ne s'en privera pas.
Là encore, le temps d'adaptation pour les anciens sera court. Pour quiconque aurait la bonne idée d'être nouveau venu, quelques avertissements s'imposent : dans Phantom Brave, un seul personnage ne disparait pas, et c'est Marona, laquelle agit comme n'importe quelle unité, sinon qu'elle peut en plus "combiner" à partir de n'importe quel élément ou objet d'autres unités, les fantômes. Chaque objet disposant d'un certain nombre de caractéristiques (augmentation ou affaiblissement des statistiques de l'unité qui sera, à partir d'elle, invoquée), le joueur avisé aura à coeur de reconnaître d'abord la carte avant d'appeler, à tort et à travers, ses compagnons d'armes. Toute autre unité dispose, elle, d'un certain nombre de tours pour agir, au bout desquels elle retourne dans le néant. Heureusement, contrairement à l'épisode précédent, Marona dispose d'un sort qui permet d'ajouter un tour d'action à une unité. Là encore, c'est du Phantom Brave, en mieux.
Que font-elles donc, ces unités, à part être invoquées depuis un tonneau, une épée ?

Elles peuvent bien sûr bouger, mais pas sur des cases comme le proposent la majorité des softs du genre : chacun dispose de points de déplacements et peut les utiliser entièrement. Il est également possible de viser une cible et de laisser l'IA gérer le déplacement (si celui-ci est possible). L'ergonomie a été largement conservée mais on ne connait plus le désagrément de voir son personnnage sauter sur place parce que la machine n'est pas capable de calculer un trajet : le pathfinding est au poil. Par ailleurs, l'unité peut bien sûr effectuer une action : attaquer, utiliser une capacité, offensive ou défensive. Sur ce point, on se situe également en terrain connu : les compétences sont nombreuses et variées et, une nouvelle fois, la répartition équitable et pondérée de l'EXP permet enfin de varier les options tactiques. Les principales innovations de ce cadet sont à chercher du côté de l'apparition des machines, que peut invoquer Abricot et qui peuvent à leur tour servir de support de combinage, mais aussi dans les fusions que peut désormais opérer Marona avec un fantôme de son choix : la chose donne lieu, en plus d'une animation kawaii à souhait, à la naissance pour quelques tours d'une unité particulièrement redoutable !

On notera également, avec une légère satisfaction, un niveau de difficulté plus régulier - ainsi que la présence d'un mode facile - rendant la progression plus linéaire et plus agréable. Cela n'empêche pas le défi, ne serait-ce que par le sympathique postgame proposé aux joueurs ayant triomphé des forces des ténèbres et qui propose d'enquêter dans tout Ivoire à propos de Doppelgänger qui ne sont pas sans rappeler des figures bien connues.
Comment dire ?

Du côté des combats et de la gestion, il faut reconnaître que ce second opus fait tout mieux que son grand frère.
Phantom Brave: The Lost Hero
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Il y avait fort à parier que Nippon Ichi se montrerait soigneux avec son joyau caché. Le premier Phantom Brave nous donnait envie de l'aimer, nous impressionnait par sa générosité mais, mal équilibré, pouvait aussi nous faire pester. La formule a été reprise, affinée et transcendée dans cette suite. Tout est mieux ici. Fort heureusement, les différences réelles dans le ton et dans le scénario en font le merveilleux complément de son aïeul, plus qu'un remplaçant le renvoyant au cimetière... marin, évidemment !

30/06/2025
  • Un univers qui revient d'entre les morts
  • Cette patte artistique dont on ne se lasse pas
  • Un système ultra-riche conservé et sublimé
  • Un T-RPG qui permet à tous les personnages de progresser
  • Une bande originale légèrement répétitive
  • Attention au côté invasif de la gestion !
8.5

GRAPHICS 3.5/5
SOUND/MUSIC 3.5/5
STORY 3.5/5
LENGTH 4/5
GAMEPLAY 5/5
Phantom Brave: The Lost Hero > Commentaires :

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8.5

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