Déjà dix-sept ans que le quatrième opus de cette saga mythique envahissait les Super nintendo japonaises et américaines. Par la suite, fort de son succès,
Final Fantasy 4 conquit plusieurs supports, de la
Psone à la
GBA en passant par la
Swan, on pensait avoir tout vu... Et pourtant voici l’énième remake de l’un des plus grands FF et tout simplement d’un des meilleurs RPG de tous les temps. La Nintendo DS comme vaisseau, ce jeu va vous transporter au septième ciel.
(Re) Découvrez l’histoire d’un chevalier tourmenté
Autrefois orphelin, notre héros aux cheveux argentés fut recueilli par le roi de Baron, et suivit un entraînement aux armes des plus rudes, avec son compagnon et rival, Kain. Cecil devint alors chevalier noir, et prit les commandes de la troupe aérienne du royaume de Baron : Les Red Wings. Notre aventure débute alors que Cecil rentre d’une mission qui lui laisse un goût amer. En effet, notre chevalier et sa troupe ont massacré des innocents, les habitants de Myssidia, volé leur cristal, et tout cela sur ordre du roi…
De retour au château il ne manque pas de faire part de ses opinions au roi, et tente d’en savoir plus sur les motivations qui ont engendré de telles atrocités. Le monarque évite de répondre tout en assignant une nouvelle mission à un Cecil de plus en plus soupçonneux. Il part tout de même exaucer les vœux du roi, mais cette fois-ci avec Kain, chef des Dragoons de Baron. En arrivant au village de Myst, le complot se met en place : le village commence à brûler et les habitants tombent comme des feuilles mortes. Alors qu’il parvient à survivre, en sauvant une petite fille du village : Rydia, Cecil perd la trace de son compagnon. Rongé par les remords, sa douleur va le conduire vers l’expiation.
Trahi par son roi, haï de tous, un chevalier va percer les ténèbres afin de sauver le monde de la folie d’un royaume…
L’intrigue est bien présente, et le scénario sans être merveilleux, parvient tout de même à nous tenir en haleine par le biais des personnages, qui contrairement à ceux de Final Fantasy III, ont une vraie importance et sont pour beaucoup dans l’intérêt du jeu.
Plus beau, plus fort !
On ne change pas un système qui gagne ! C’est dans cet esprit que nous retrouverons les bonnes vieilles jauges
ATB (Active Time Battle), et le déroulement classique de la plupart des Final Fantasy. Ici, afin de bouter les ennemis, et de sauver la planète, vous aurez cinq personnages au maximum en combat, chacun ayant son petit "job" attribué :
Cecil le
Dark Knight, Kain le
Dragoon,
Rosa la
White Mage,
Rydia la
Summoner, etc...
Chacun possède donc son petit skill personnel, et de ce côté premier changement !
Cecil possédait dans les versions antérieures le skill
Darkness, qui faisait des dégâts à tous les ennemis, mais en blessant le héros.
Cette fois
Darkness est une sorte de focus qui permet de faire le double de dégâts au tour suivant. J’ai trouvé personnellement cette attaque moins utile que la précédente. Les autres personnages quant à eux préférant la simplicité, ont conservé leur skill d’origine.
Cependant, le changement majeur de cette version réside dans les nouvelles compétences spéciales. Certaines s’acquièrent au cours de la quête principale, tandis que d'autres sont plus cachées, et s'obtiennent en faisant quelques quêtes annexes. Parmi ces compétences on retrouve les habituelles telles que Auto-potion, ou encore
Counter-attack, et bien d’autres. Globalement ce système est très sympa car il permet plus ou moins de faire son équipe de la manière que l’on souhaite, bien plus que dans le jeu original.
Comme une nouveauté arrive rarement toute seule, un mode
Battle-Auto fait son apparition avec possibilité via le menu de modifier l’action auto de chaque personnage, comme une sorte de
Gambit de
Final Fantasy XII, mais en moins développé. Ce petit ajout est très pratique pour les adeptes du Level up, qui ont l’habitude de bourriner pendant des heures sur le bouton A !
Le double écran quant à lui apporte également un bonus sympathique en combat, mais surtout hors-combat. En combat celui-ci affiche le statut des personnages, tandis que hors-combat, il affiche la carte des lieux, un outil particulièrement intéressant qu’il va falloir mériter. En effet, il vous faudra parcourir un lieu avant que sa carte ne se dévoile !
D'ailleurs, dès le début du jeu vous rentrez en contact avec un lapin bizarre du nom de
Namingway, un inconditionnel de l’univers FF. Celui-ci, après vous avoir proposé de changer de nom, va changer le sien en
Mapingway. Son manque de créativité pour les noms est compensé par des services pour le moins utiles qu’il vous propose, c'est-à-dire qu’il donne maintenant des objets à chaque fois que vous complèterez une carte (explorer un donjon de fond en comble ou encore la World Map en entier gagne en intérêt).
Cependant le lapin reste un animal assez radin (pardon pour cette rime pitoyable) et les quelques potions, phœnix down, etc., qu’il vous donnera ne vous changerons pas la vie, mais tout est bon à prendre pour faire des économies.
Background
Avant d’achever leur quête, Cecil et ses frères d’armes auront du pain sur la planche... De la Terre à la Lune, en passant par le monde souterrain, ou encore le royaume des invocations, bien des contrées vous attendent… Par contre si vous faites tout ça à pied, z’êtes pas rendus ! C’est pourquoi vous aurez accès, suivant votre avancée dans le jeu, à des vaisseaux ou autres aircrafts tous plus performants les uns que les autres...
Le Background de FF 4 est un des plus complets des jeux de cette époque. Les nombreux vaisseaux, personnages et environnements à visiter ne sont malheureusement pas suffisants pour en faire un jeu très long...
Une vingtaine d’heures suffiront pour compléter la quête tandis que dix à quinze de plus seront nécessaires pour faire les quêtes annexes et approfondir l’exploration.
Si en effet vous êtes à la recherche de plus d'aventure, les dernières invocations sont cachées, et il va falloir les battre pour les récupérer... Pourquoi ne pas aller chercher Excalibur avant cela ? Ah ! Il faut d'abord trouver l'adamantium... Bon courage !
Amélioration, ou régression ?
Graphiquement, le jeu est passé du SD en 2D récurrent aux premiers FF, à une magnifique 3D. Un changement qui en fait pâlir beaucoup, attachés au charme graphique des premiers épisodes... Certes l'ambiance n'est plus la même, mais le jeu y gagne en fraîcheur, en dynamisme, et en profondeur, si bien qu'il nous en ferait oublier les versions précédentes. Les personnages ont gagné en charisme, et les scènes en émotion.
Côté bande-son, les thèmes merveilleux d’Uematsu sont remis au goût du jour avec une qualité sonore au top de ce que la DS peut offrir, ainsi les thèmes magiques transportent le joueur et permettent de vivre cette aventure purement magnifique.
Le jeu n’a donc subi quasiment que des améliorations, pour ceux qui sauront s’adapter aux nouveaux graphismes, cependant on peut noter que les donjons qui avaient été ajoutés à la version GBA, ont ici été supprimés. Un oubli qui malgré tout se fait sentir car on aurait aimé une aventure plus étoffée.
Final Fantasy IV fut un grand jeu à l’époque, puis il passa sur différents supports, en subissant, ou non, des petites modifications à chaque fois...
Cette version DS représente l’apogée de ce Final Fantasy, avec de beaux graphismes, des musiques oniriques et un système de combats, bon à la base, amélioré. Après des controverses sur l’utilité de ce remake, on peut enfin affirmer que celui-ci s’impose, et donne une fraîcheur au jeu, qui permet de le redécouvrir sous un autre angle. Je le conseille donc à tous ceux qui aiment les bons jeux !
26/10/2008
|
- Les graphismes
- Les maps + objets
- La difficulté réhaussée d'une chouille
- Plus de profondeur
- Certaines scènes bénéficient de voix
|
- Des bonus de la version GBA volatilisés
- Passage à la 3D qui ne plaira pas à tous
|
GRAPHICS 4.5/5
SOUND/MUSIC 4.5/5
STORY 4/5
LENGTH 3.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
|