On ne présente plus la célèbre licence Donjons et Dragons, célèbre pour son jeu de plateau, ses magnifiques livres et surtout sa tripotée de jeux vidéo... Et justement nous allons là nous intéresser à l'une de ses séries les plus réussies : Baldur's Gate sorti en Janvier 1999.
Chapitre 1 : Lieu...
L'histoire commence à Château-Suif, votre père adoptif vous demande de vous préparer dans l'urgence pour votre premier voyage hors des murs de cette petite communauté. Et en effet, il était grand temps de partir. Dès le début, vous êtes agressé par quelques voyous qui semblent avoir été engagés puis, lors du départ, un triste événement risquant pas mal de bouleverser votre destin intervient.
Chapitre 2 : Personnages...
Comme dans la plupart des jeux de rôles tirés de cette licence, votre partie débute par la création de votre avatar. Deux choix s'offrent à vous, tout d'abord le très habituel ''Hop, je choisis un héros pré-créé très sympa mais super impersonnel...''. Ou alors le choix préféré de la majorité ''Création de personnages !''. Autant dire que pour l'époque, Baldur's Gate avait l'un des tous meilleurs et plus complets éditeurs de personnages, on passe par le choix du sexe et du portrait (il est d'ailleurs possible d'en importer des personnalisés). La race est déterminante: tout d'abord certaines n'ont pas accès à toutes les classes, et de plus chaque race dispose de modificateurs (un peu plus de force, un peu moins d'endurance, ...). Vous choisissez donc entre Humain, Elfe, Demi-Elfe, Gnome, Petite-gens et Nain.
On enchaîne ensuite par la sélection de la classe. Là encore, le choix est relativement vaste pour l'époque : des mages spécialisés ou non, des druides, des prêtres, voleurs, rôdeurs, bardes, guerriers ou bien encore des paladins, rien ne manque. Bien sûr, chacune de ces classes a accès à différentes compétences et capacités. Outre le choix de l'alignement, il est aussi nécessaire de simuler des lancés de dés afin de voir de combien de points vous disposerez pour la répartition de vos caractéristiques (force, endurance, ...). Le jet pouvant être refait autant de fois que désiré, du coup il est facile mais long de faire un personnage surboosté dès le départ.
Pour finir, il est possible de choisir les couleurs, le nom de son héros, sa voix (parmi très peu, mais certaines sont assez amusantes), mais aussi son background par l'intermédiaire d'un petit cadre permettant d'écrire deux ou trois lignes sur lui.
Au fur et à mesure du jeu, votre groupe s'étoffera peu à peu, pour finir à un total de 6 personnages. Il s'agira de personnages pré-créés avec pour chacun une petite histoire pas du tout fouillée et dont on apprendra rien de plus. Ce sera à vous de choisir vos compagnons parmi une trentaine de personnages, du très intéressant au très nul, et il faudra bien sûr prendre en compte votre alignement ainsi que leurs classes pour créer un groupe homogène.
Chapitre 3 : Quêtes et combats...
Comme tout bon jeu de rôle PC qui se respecte, vous partirez à la rencontre de tout un tas de PNJ qui auront de multiples quêtes secondaires et de l'expérience à vous donner. Le problème majeur de ces quêtes, c'est leur journal, il est ignoble. Celui-ci est présenté comme si votre héros l'écrivait mais il est impossible de le trier, de voir ce que vous n'avez pas fait et c'est totalement galère de retrouver quelque chose dedans. Cependant il faut avouer que les quêtes sont tout de même très sympas, la plupart sont loin de se limiter à dégommer 20 rats et 3 poules. Il y a de tout : de la recherche d'objets ou d'individus perdus, de la discussion à empêcher de tourner au vinaigre et du tuage (héhé) de nécromants ou de pillards.
La quête principale quant à elle est intéressante, même si assez disparate, parfois on a l'impression qu'il en manque des morceaux, mais au final, on a toujours envie de voir où le scénario va nous mener.
Au niveau des combats, le système possède donc une pause active. Le jeu reprenant les règles (tout du moins la version de l'époque) de Donjons et Dragons, l'écran de log de vos batailles (servant aussi aux dialogues) peut être rempli de jets de dés et de statistiques à tout-va, mais c'est aussi ça le charme de Baldur's Gate et les fans du jeu plateau vont adorer. Les combats du début, s'il peuvent être jouer un peu à la bourrin, se verront remplacer très vite par des affrontements où la stratégie et le bon sort au bon moment feront tourner la bataille en votre faveur du tout au tout.
Chapitre 4 : Ma carte et mon sac...
La carte du monde était assez vaste pour l'époque, elle est remplie de lieux dispensables par rapport au scénario principal et de nombreuses quêtes qui crédibilisent grandement la région de ''La Côte des Épées''. Cette région est découpée en petites zones que l'on peut sélectionner pour utiliser le voyage rapide sur la carte, mais il faudra auparavant les avoir découvertes en les ayant rejoins via les extrémités d'une autre zone proche, un système très réaliste et vraiment sympa. A noter que la ville la plus grande, soit la Porte de Baldur, compte à elle seule 6 zones entières (sans compter les égouts), immense !
Au niveau du sac, chaque personnage dispose d'un certain nombre d'emplacements, égal pour tous, et d'un poids total à ne pas dépasser - dépendant de la force du personnage. Cependant même si ce système est réaliste, il est assez ennuyeux de constater que les programmeurs n'ont pas pensé à inclure un petit coffre pour les objets que l'on veut conserver sans les utiliser.
Car des objets il y en a, des dizaines de livres relatant un tas histoires sur la Côte des Épées, aux parchemins de sort, en passant par les armes et équipements ou bien encore les potions, cela en fait un bon paquet que les collectionneurs comme moi auraient aimé pouvoir conserver dans un coin.
Les armes et équipements puisque j'en parle, il faut savoir qu'ils ne sont pas extrêmement variés, et qu'il sera même possible que certains de vos personnages n'en changent pas de toute l'aventure, les armes magiques ne sont malheureusement pas non plus légion et c'est un peu dommage. Sinon les personnages peuvent s'équiper de deux anneaux, un médaillon, une cape, des gants, des bottes, un casque et une armure ainsi qu'un emplacement pour deux ou trois armes, du très classique donc.
Chapitre 5 : Ambiance et paysage...
Comme à mon habitude, je ne m'étendrai pas vraiment sur la bande son, pourtant les musiques sont agréables et restent en mémoire, notamment la petite musique d'intro de la vidéo et du launcher, gageons qu'elle vous restera en tête à vie. Les bruitages d'ambiance sont assez réalistes mais trop répétitifs, les voix, elles, vont du très bon au totalement immonde et parodique, mais certaines phrases de PNJ vous marquerons à vie également ("Hey c'est moi Imoen, c'est bon de vous revoir !").
Les paysages sont encore assez jolis aujourd'hui. Le pré-calculé, ça ne bouge pas beaucoup en général. Les décors ne varient pas énormément mais cela s'explique par le fait que le soft se passe dans une seule et unique région. Par contre, les personnages ont un peu vieilli et on croise certains PNJ à tous les coins de rues. Au niveau du bestiaire c'est pire, certaines races ne disposent que d'un seul skin, aucune variation, mais dans le feu de l'action on pardonne et on apprécie le jeu. Par contre, il est intéressant de constater qu'il y a pas mal de types d'ennemis et certains sont magnifiquement animés.
Baldur's Gate, premier volet de la bi(tri)logie, est un jeu rempli de charme et au contenu conséquent, un RPG que l'on pourrait qualifier d'ouvert puisqu'il vous laisse grandement le choix de vos déplacements (ou de vos errances). Car Baldur's Gate, c'est un univers vaste dans lequel il est facile de se perdre. On a beau dire, mais je ne pense pas qu'il soit accessible à tous, pas particulièrement complexe, il dispose tout de même d'une difficulté élevée, la lenteur d'évolution des personnages ajoutée à la limitation au niveau du... niveau justement, en fait un RPG à ne pas faire comme première expérience vidéoludique d'un Donjons et Dragons, bien qu'il soit le meilleur.
Il dispose également de grands atouts comme la diversité de ses personnages et de ses quêtes, il reste pour beaucoup un monument du RPG PC, jamais surpassé et même rarement égalé, il garde une place très importante pour les rôlistes de l'époque.
09/06/2009
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- Monde assez ouvert, durée de vie conséquente
- Création du personnage complète
- Scènario intéréssant...
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- ... mais un peu coupé n'importe comment
- Pas assez d'objets magiques
- Certains doublages vraiment ridicules
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GRAPHICS 3/5
SOUND/MUSIC 3.5/5
STORY 4.5/5
LENGTH 4/5
GAMEPLAY 3.5/5
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