Dernier volet de la grande saga principale Langrisser (on oubliera le mauvais millenium sur Dreamcast et l'homonyme bien mieux réussi sur Wonderswan mais qui constitue un gaiden), Langrisser V 'The End of Legend' vient conclure cette grande et longue série mythique de Tacticals. Après un superbe quatrième volet qui fait partie des meilleurs Tacticals de la création, ce cinquième épisode reprend l'univers de son ainé et nous lève le voile sur tous les mystères de la saga. Avec autant de maestria que le 4?
Deux cyborgs sans mémoire
L'histoire prend place durant les événements du précédent opus. Vous incarnez Sigma et Lambda, deux êtres artificiels amnésiques qui se réveillent dans le laboratoire de Gizarov, l'infâme vilain de l'épisode 4. A peine éveillés, et les ennuis commencent, le laboratoire étant pris d'assaut par les troupes de Rainforce. Grâce aux mystérieux pouvoir de Lambda, les deux cyborgs parviennent à prendre la fuite, et peuvent commencer leur quête pour retrouver leur créateur. Mais une quête d'identité bien plus importante prend vite le pas, qui les conduira à prendre part aux conflits entre nations, une nouvelle fois arbitré par les démons et par... Rainforce lui même! Dernier épisode oblige, tout sera enfin dévoilé, et la boucle enfin bouclée.
Un système immuable
Qui dit Langrisser dit Tactical pur et dur. On retrouve donc le déroulement classique de la série, avec alternance de longues et belles phases de scénario, et bien sur de combats. On a presque pas la main sur les scènes de scénario. "Presque", car évidemment on doit toujours effectuer quelques choix qui permettent de déterminer sa future dulcinée. On a aussi la possibilité à chaque début de mission de revoir le résumé des événements des précédents chapitres, une très bonne idée pour tous ceux qui jouent de manière décousue. Avant chaque combat on attribue toujours les troupes à chaque général, avec la possibilité de mixer deux types dorénavant! Une très bonne idée qui pimente quelque peu le jeu. Le jeu propose toujours le très bon système de multi-promotions, système génial et indémodable.
La nouveauté n'a pas que du bon
Nouvel épisode, nouveau système de combat. Hélas, à trop vouloir peaufiner un système de jeu qui était quasi parfait, les développeurs l'ont tout simplement rendu plus complexe et moins prenant. Je m'explique: maintenant, chaque unité prend plus ou moins de place sur le terrain, et on peut attaquer en diagonale. Si l'idée parait séduisante, elle atteint vite ses limites. Les grosses unités prenant 4 fois plus de place qu'un soldat normal, on se retrouve donc souvent avec ses unités coincées devant sa grosse de devant, ce qui est horriblement frustrant. De plus, pour attaquer en diagonale une bonne précision de placement est requise, et on se retrouve à s'y reprendre à plusieurs fois régulièrement... Enfin, quand une unité se trouve un peu loin de votre général, elle ne peut attaquer, même si elle est collée à l'ennemi! Tout cela n'est pas tellement aidé par le fait que ne joue que six personnages, on eut aimé un ou deux de plus. Mais tout ne peut pas être noir dans un Langrisser, le reste du système est toujours aussi parfait, avec un retour des tours d'action synchronisés entre un général et ses troupes. La gestion des magies n'aura aucun secret pour les habitués de la saga, et on note le maintient des missions bonus et des objets cachés sur des cases précises des cartes de combats? Loin d'être mauvais ou pénibles à jouer (au contraire), ce nouveau système rend les combats clairement moins intéressants que dans le précédent épisode.
Techniquement au poil
Langrisser 4 exploitait parfaitement le potentiel de la 32 bits de sega, on n'est donc pas étonné de se retrouver à nouveau face à un jeu à la 2D magnifique. Techniquement c'est même un poil supérieur, avec des sprites plus gros et une animation plus fine. Cependant, le style est légèrement moins réussi à mes yeux, question de goût. Le design, force principale de la série, est évidemment absolument magnifique, avec des personnages superbes et de nombreux arts à faire pleurer des chaussettes. La bande-son est agréable, on reconnait le style Iwadare, avec certaines musiques qui semblent tout droit sortir des Lunar ou de Grandia, un gage de qualité en somme! Le scénario, qui se joue majoritairement en parallèle avec la sublime histoire du 4 est très convaincant, conclut superbement la saga en se détachant nettement du pur heroïc-fantasy, et tiendra en haleine le joueur environ 35 heures.
Sans atteindre l'excellence de Langrisser 4, ce cinquième et dernier épisode de la saga principale propose un gameplay solide et une technique irréprochable doublés d'un très bon scénario concluant à merveille la série. Si vous êtes fans du genre, vous savez ce qu'il vous reste à faire!
10/09/2006
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- L'ambiance
- Les nombreux liens avec le 4
- Excellent design
- Système de choix de sa future compagne, toujours aussi fun
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- Le nouveau système de jeu, moins intéressant
- Seulement six personnages
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GRAPHICS 4.5/5
SOUND/MUSIC 4/5
STORY 4/5
LENGTH 4/5
GAMEPLAY 4/5
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