Pour les nostalgiques du jeu old school (voire très très old school), voilà Shadowgate, sorti d'abord en 1987 sur Amiga, Atari St et Apple2 (!!!) avant d'être porté sur NES en 1989 et enfin pour la version qui nous concerne, sur GBC en 1999.
Il est important de souligner que le jeu ne date pas vraiment de 1999 sinon on aurait du mal à comprendre qu'une horreur pareille ait pu voir le jour à ce moment-là. Oh pardon...
Scénario (anémique)
Le château Shadowgate est la demeure du seigneur Warlock, qui est un méchant sorcier qui cherche à invoquer le Behemoth.
Si si, c'est tout.
Ha oui vous êtes le dernier d'une longue lignée de guerriers puissants, et donc celui qui va devoir se farcir le château et ses pièges... C'est vous !
Gameplay (boîteux)
Bon vous en pensez ce que vous voulez, mais moi un jeu où je dois valider une action MOVE pour pouvoir me déplacer, une action USE puis un objet pour utiliser un objet, et surtout faire OPEN sur chaque porte avant de revenir sur MOVE pour pouvoir changer de pièces, j'appelle ça un gameplay totalement inadapté à la GBC ou tout autre console, ça passe peut-être sur un PC mais sinon au secours!
Autrement, le jeu a tout du donjon-rpg pur à la Dungeon Master (1983 quand même) mais les pseudos-combats en moins. On dirait même du Dungeon & Dragons quand le Maître de Jeu n'a aucune imagination, le fameux scénario PPMT : Porte, piège, monstre, trésor. Bien sûr, parfois on a le piège avant la porte et le trésor avant le monstre, mais enfin, vous avez compris l'idée.
En revanche il y a beaucoup d'interactions avec les objets (encore une fois, cocher TAKE, se mettre sur l'objet, valider, être violemment emmené dans l'inventaire alors qu'on n'a rien demandé) ce qui est assez sympa, et surtout l'idée que si vous ne rallumez pas une torche vous vous tuez en tombant est géniale... Enfin moi ça m'a fait rire !
Je ne vous parle pas du système de combat, c'est normal, il n'y en a pas. Enfin moi, utiliser un objet sur un monstre je n'appelle pas ça un combat... La majeure partie de votre temps se passera à tomber dans des pièges (écran game over omniprésent), à ramasser des objets et à trouver leur utilité (parfois aucune...).
Graphisme (moche) et musiques (kitsch)
Vraiment, c'est moche. On peut dire tout ce qu'on veut, que pour de la GBC c'est pas si mal et gnagnagna, mais le design n'est ni classe ni mignon (mention spéciale pour le Sphinx, mouarf!), si c'est pour faire ça, à la limite autant faire du pong !
Les musiques sont totalement "kitsch" (il y a peut-être des vieux comme moi, ou pire, qui lisent, mais rappelez-vous, le temps passe, 1999 c'est loin et 1989 encore plus!) mais au final je m'y suis laissée prendre et je les ai appréciées au point de hocher la tête en rythme... Sans doute la partie du jeu la plus réussie, bravo au compositeur !
Durée de vie (exemplaire)
Quoi enfin quelque chose de vraiment bien?
Et bien oui ! Ce jeu se finit en quelques heures à peine (5 grand grand maximum, de toute façon après je parie qu'il n'y a plus de torches), ce qui vu ses qualités formidables est finalement... Un atout !
Parce que si ce jeu avait fait 50 heures, je n'aurais jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout (il y a des limites à ce que je suis prête à faire pour qu'on puisse faire une update sur Legendra !).
Que dire de ce jeu ?
Je pense qu'un simple regard aux titres permettra au lecteur de saisir mon opinion: Scénario auprès duquel celui des pires séries B, C, D ou n'importe quoi de pire semblent intelligents, gameplay inadapté à une console (portable ou non), vilains graphismes, musiques rétro (mais j'avoue, pas dénuées de charme), et enfin durée de vie tout à fait adaptée à la magnifique réussite qu'est Shadowgate (court quoi)... Ça m'avait jamais autant fait plaisir d'avoir fini un jeu !
13/01/2009
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- On se laisse prendre aux musiques
- Court !
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- Moche
- Gameplay fastidieux
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GRAPHICS 1.5/5
SOUND/MUSIC 3/5
STORY 0.5/5
LENGTH 2/5
GAMEPLAY 0.5/5
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