Vous êtes un STALKER, un guide en russe, du nom du film de Tarkovski. Lors de l'une de vos expéditions, une émission - autrement dit une sorte de réaction physique de La Zone (un territoire irradié et mystérieux situé près de Tchernobyl) - tue tous les scientifiques que vous accompagniez. Vous survivez miraculeusement, et êtes sauvé par Clear Sky, l'une des nombreuses factions luttant dans La Zone.

Le leader de cette faction, qui dédie sa vie à la compréhension de La Zone, vous explique que votre cas pourrait apporter des réponses à de nombreuses questions, et ni une ni deux, vous voici jeté dans le monde sans pitié de S.T.A.L.K.E.R.

De fil en aiguille, vous serez amené à suivre la trace d'un certain Strelok, déjà source de la quête principale du premier jeu.

Clear Sky est l'un des premiers jeux (avec Crysis) à utiliser les derniers effets permis par la technologie DirectX 10. Celui-ci permet d'afficher des effets saisissants, tels que la coulée de l'eau de pluie sur les surfaces, ou le passage réaliste de la lumière du soleil à travers la végétation. Clear Sky est également un jeu en avance sur son temps, demandant une configuration PC puissante pour profiter confortablement de ces effets graphiques.
Le design, les textures et les couleurs utilisées sont très proches de celles de Shadow of Chernobyl, entre réalisme et identité visuelle originale. Peu de défauts assaillent l'œil tellement l'ensemble est cohérent, que ce soit dans les grands espaces naturels ou bien dans les égouts, les villes détruites ou encore les hangars désaffectés.

Après quelques kilomètres dans les marais, le joueur est rapidement immergé dans l'univers du jeu. Sentiment d'ailleurs renforcé par l'évolution des conditions climatiques, le passage du jour et de la nuit, et autres détails dont la réussite visuelle est nécessaire à l'ambiance.

Le sentiment de stress qu'offrent ces environnements est renforcé par la bande son, que ce soit via les voix (en français durant les dialogues et en russe durant l'exploration), les bruitages (principalement des coups de feu et des cris !), ou bien encore les musiques discrètes mais efficaces qui s'adaptent à la situation et à l'action.

Dès la première heure de jeu, le joueur se voit impliqué dans un conflit entre factions qui prend cette fois la forme d'une lutte acharnée pour prendre possession des territoires du jeu. Au fil de l'histoire, le joueur est amené à rejoindre une à une la plupart des factions du jeu, l'aidant à se défendre contre ses agresseurs et comprendre les motivations de ces dernières.
Cela, dans le but final de vous faire prendre une décision, rejoindre l'une ou l'autre faction ou bien rester partiellement neutre.

La majorité du gameplay du jeu consiste d'abord à faire avancer le scénario en complétant les objectifs des missions principales, puis à choisir une faction et à lutter contre les autres, tout en réalisant des missions facultatives afin d'amasser argent, artefacts (des pierres porteuses de pouvoir issues des anomalies causées par la radioactivité) et équipement.
L'interface change peu comparée à Shadow of Chernobyl. On accède à différents menus via un PDA, dont un plan de La Zone contenant différentes indications (personnages, missions), un journal personnel, des statistiques sur chacune des factions...

Pour rappel, S.T.A.L.K.E.R. est un FPS RPG, associant tous les ingrédients du jeu de rôles et la vue et les combats nerveux du FPS. Le joueur voit donc à travers les yeux du personnage, déplaçant son regard avec la souris.

Il possède comme dans le premier opus à un inventaire, limité en poids et en place, et peut équiper une combinaison, une arme de poing et un fusil. On trouve un grand nombre d'armes (du fusil à pompe au lance-roquettes en passant par le fusil à lunettes) dont la visée nécessite un véritable effort du joueur, qui doit prendre en compte la distance et le déplacement de la cible. On trouve aussi de nombreux types de munitions (chaque arme possède plusieurs types de munitions), plusieurs types de grenades et un grand nombre d'artefacts (plus difficiles à trouver que dans SoC) modifiant les caractéristiques du personnage.

L'accès à l'inventaire et au PDA, ainsi que le reste des actions effectuables dans le jeu se fait en temps réel. Il est donc difficile de changer d'arme en cours de combat ou d'accéder au plan de la zone, à moins de trouver un abri.

Comme dans SoC, le personnage perd du sang (et donc des points de vie) lorsqu'il a été touché et doit donc rapidement opérer les premiers soins avec des bandages avant de se soigner en profondeur avec un kit. Il doit aussi se nourrir, et prendre garde à ne pas rester irradié (certaines zones contaminent en effet le personnage) pour ne pas voir sa vie s'envoler sans prévenir. L'endurance est aussi primordiale, puisque la course à pied ou un trop grand chargement du sac à dos la fait diminuer rapidement, et se retrouver épuisé signifie bien souvent devenir très vulnérable et potentiellement... mourir.

La mort guette et touche régulièrement dans Clear Sky, et pas toujours de façon juste.

Les combats sont très nombreux dans Clear Sky. S'ils s'avèrent souvent jouissifs dans la première partie du jeu, notamment dans les extérieurs, ils prennent une toute autre tournure ensuite. L'intelligence artificielle permet certes aux adversaires de faire quelques belles choses, comme s'accroupir avant de quitter un abri... mais elle leur permet également de lancer des grenades à plusieurs dizaines de mètres, toujours avec une précision mortelle.
La seconde partie du jeu consiste également en grande majorité à enchainer des rencontres, seul contre un grand nombre d'adversaires, rappelant quelque peu les phases de gameplay d'Half-Life où l'on devait vaincre des Marines. Mais ce serait oublier que ne nous sommes pas dans Half-Life, mais dans un jeu où une rafale bien placée de l'adversaire équivaut à un Game Over.

Les combinaisons pare-balles étant également primordiales pour survivre, et les marchands les vendant se trouvant en fin de jeu inaccessibles pendant des heures, la difficulté et la frustration prennent bientôt le pas sur le plaisir de jeu. En effet, les combinaisons se détériorent lorsque le personnage est touché, et les combats où manquent à la fois munitions, trousses de soin et combinaison pare-balles deviennent rapidement un enfer.

Ajouté à cela, parmi les dernières missions principales du jeu, certaines (Limansk et d'autres) sont une véritable insulte au level design ouvert de S.T.A.L.K.E.R. Si plusieurs chemins semblent accessibles, il n'y en a parfois qu'un seul, les autres étant barrés par un mur de radiations infranchissable.

Zak Blayde 17/01/2010

Un monde vaste et crédible Une ambiance parfaite Un jeu stressant à souhait Techniquement bluffant Un système de factions réussi Un arsenal plutôt complet

Le sentiment d'être seul contre tous Toujours pas de véhicules Les ennemis champions du monde de lancer de grenades à trente mètres Une fin trop brève Une dernière partie totalement en dessous du reste

GRAPHICS 5/5 SOUND/MUSIC 5/5 STORY 3/5 LENGTH 3/5 GAMEPLAY 3.5/5