Un peu plus d'un an après Slayers Royal premier du nom, voici le retour des aventures de la joyeuse bande de Lina Inverse sur votre Saturn! Après un premier épisode retranscrivant parfaitement l'ambiance de la série et à même de contenter n'importe quel fan de l'anime, voyons ce que donne cette suite. Encore un jeu à réserver aux fans de l'anime ou bien un RPG proposant un gameplay suffisamment solide pour attirer même ceux non initiés à la série? Toujours est il que le jeu sortit hélas lui aussi uniquement au Japon, dommage pour les fans occidentaux...
Gourry
Encore une fois, tout commence alors que Gourry Gabriev -le preux chevalier à la tête creuse- et Lina Inverse -la magicienne surdouée au caractère imbuvable- parcourent une contrée ensemble, tel l'inséparable "couple" qu'ils sont devenus. Arrivés dans une charmante ville, ils vont vite être rattrapés par les problème, avec une nouvelle fois la présence de la sorcière à la poitrine surdimensionnée, Naga! Le début d'une aventure rocambolesque, et toujours autant déjantée.
Don't click but play
Suite directe du premier opus, on se doute bien que ce nouvel épisode ne va pas changer radicalement les bases du premier opus. Il s'agit donc toujours d'un Tactical-Rpg avec phase d'exploration. Mais après quelques minutes de jeu on se rend compte du premier changement radical du jeu: la navigations dans les villes. Là où le précédent épisode ressemblait grossièrement à un Click and Play où l'on cliquait sur les endroits ou personnages qui nous intéressaient, on est ici face à la simplicité même. Sur le plan de la ville se trouvent des marqueurs qui indiquent les différents lieux. Ceux déjà visités sont jaunes, et ceux encore vierge de votre présence sont en rouge. Très intelligemment pensé et ergonomique, ce système est parfait pour tout joueur pour qui le japonais, "c'est du chinois". Les lieux accessibles via une partie de la ville ne seront visibles qu'une fois rendu à cette partie. On retrouve les lieux classiques: l'auberge pour le repos du brave, le(s) restaurants pour remplir les estomacs dantesques de nos héros, les tavernes pour les rendez vous importants et les infos utiles, et enfin, les magasins d'objets et d'équipements, pour préparer soigneusement la croisade contre le mal ("by the power of justice"!). Mais attention, chaque lieu n'est accessible que dans des horaires spécifiques. En effet le jeu gère non pas un cycle jour/nuit mais carrément toutes les périodes de la journée! En gros chaque déplacement coûtera d'une demie-heure à deux heures selon la distance. Chaque journée est découpée en 24 heures, et chaque période correspond à un certain nombre d'heures (par exemple la nuit noire dure cinq heures là ou la fin d'après midi en dure deux). A vous de bien gérer ces cycles pour pas vous retrouvez devant le bistrot en étant le seul connard du coin à vouloir vous bourrer la gueule à 10 heures du mat'! Ça en fait du changement par rapport au premier épisode hein? Mais c'est pas fini!
Donjons à la carte
Une fois sorti de ces fameuses villes, on voit que la bonne vieille carte sur laquelle on se déplace en suivant des chemins a été sucrée, les déplacements entre les lieux s'effectuent eux aussi en cliquant des marqueurs, qui permettent d'accéder aux lieux ainsi qu'aux écrans suivants. Dommage, j'aimais beaucoup l'ancienne carte, très mignonne même si la liberté offerte frôlait le zéro absolu (on choisissait son chemin de temps en temps, mais pour aller au même endroit, et c'est tout). Je vous rassure tout de suite, la grande liberté accordée ne rend pas le jeu insurmontable, car une fois dans la bonne ville ou au bon endroit, vous ne pourrez pas en partir tant que vous n'aurez pas accompli ce qu'il y à faire. Un bon point pour nous autres les japan-noobies. Mais LA grande nouveauté, c'est la présence de donjons tout au long du jeu. On se déplace avec une vue subjective, on choisit d'avancer ou de reculer, et aux intersections on choisit sa direction. Dessiner des plans sur papier est indispensable pour ne pas se perdre et affamer nos pauvre héros. Un petit truc: si vous êtes à votre troisième escaliers successifs, c'est le bon chemin! Continuez pour atteindre la fin du lieu, ou bien allez visiter le reste du donjon pour faire quelques combats si vous aimer comme moi bien booster vos persos. L'exploration sauvage est entrecoupée de nombreux combats, bien évidemment, qui apportent eux aussi leur lot de nouveautés.
Cette fois, on nous laisse jouer
Le système de combat à quant à lui subit une refonte totale. Aux oubliettes le pseudo temps réel/tour à tour du premier épisode, qui de plus incitait le joueur à laisser la console jouer en mettant toujours le mode automatique de base. Là, c'est du Tactical pur et dur au tour à tour. Comme dans les Shining Force, il n'y a pas deux tours séparés selon les camps, l'ordre de décision est définit par l'agilité de chaque personnage. Une fois celui-ci prêt à sévir, sa zone de déplacement apparait, plus de déplacement aveugle pouvant prendre 10 tours! Pour le reste on reste dans le grand classicisme avec les commandes d'attaque, de magie, d'objets, de défense (toujours plusieurs types proposés), ainsi que la possibilité de laisser un personnage se faire contrôler par l'ordinateur, ce que je vous déconseille tant il joue comme une m****. Les magies ont toujours un temps d'invocation nécessaire avant d'être lâchée, proportionnel à leur puissance. Système toujours efficace prohibant toute action non réfléchie, les invocations étant interrompues par un coup encaissé. On obtient donc un gameplay lors des combats bien supérieur à celui du premier épisode. Ce qui a également été conservé, c'est le système d'évolution. On fait toujours progresser une caractéristique par ramassage d'une pastille laissée gentiment par un ennemi rossé. La couleur indique cette fois-ci de quelle caractéristique il s'agit et non plus de sa capacité d'augmentation, celle-ci étant toujours de 1. Pour finir, sachez que la nourriture ingurgitée influe grandement sur la faculté à bien combattre, ne partez jamais le ventre vide dans un donjon, ou alors si vous êtes friand de gros défi (hein Spiriel ^_^). Bravo aux développeurs, qui ont vraiment su bonifier les acquis du système de base, même si une certaine lassitude s'installe devant la répétitivité des lieux.
On se croirait dans un épisode!
Graphiquement, c'est encore vraiment beau, avec une amélioration sensible. Si les villes sont à peine plus belles, avec des cycles de journée magnifiquement rendus, les aires de combats et les sprites ont eux subi une avancée considérable. Et que dire des magies, passées de "pas mal" à "vraiment réussies". Lors des dialogues on a toujours les mêmes jolis petits arts retranscrivant les attitudes des protagonistes, au détail prêt qu'ils ont été rétrécis pour rentrer dans le cadran du lieu précis où l'on se trouve, le fond affichant le plan de la ville ou du lieu. Ce graphisme irréprochable redonne très bien l'ambiance de la série, largement respectée. Les nombreux doublages réalisés par les mêmes voix que dans la série originale ne font que renforcer ce constat, on se croirait vraiment dans un épisode interactif de la série. Les musiques sont elles aussi magnifiques, avec par moment de vagues ressemblances avec celles de Suikoden 2, ce qui n'est pas pour me déplaire! Sachez enfin que le scénario est bon, avec des retournements de situation, et de nombreux délires habituels, on se marre bien (enfin, faut apprécier l'humour spécial de l'anime quand même ;) ). Le jeu n'est en revanche pas très long, une grosse vingtaine devrait être suffisante pour arriver devant l'ordure de boss final (hélas bien décevant cette fois).
Bien plus réussi et accessible que l'épisode précédent, Slayers Royal 2 est un must-have pour tout fan de l'anime, et reste un bon Tactical pour les autres. Une adaptation de D.A comme on aimerait en voir plus souvent!
22/07/2005
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- Un gameplay en combat largement réhaussé
- Le jeu propose cette fois de vrais donjons
- L'ambiance, encore une fois totalement fidèle
- La bande sonore, vraiment réussie
- Les cycles de la journée
- Très bonne accessibilité même pour les non-niponnisants
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- Le mode de déplacement sur la carte, mal changé
- Répétitivité des donjons
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GRAPHICS 4/5
SOUND/MUSIC 4/5
STORY 3.5/5
LENGTH 3/5
GAMEPLAY 3.5/5
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