Wild Arms 3 est sorti en mars 2002 au Japon. C'est près d'un an plus tard qu'il débarque dans nos territoires PAL. La grande particularité de la série des Wild Arms est son univers Western ainsi qu'un point important pour ce troisième volet : le Cel-Shading. Cependant, sachez que cette review s'effectuera dans l'ignorance totale des épisodes précédents alors si je dis des grosses conneries, n'hésitez pas à me mailer ^^. Alors c'est parti pour quelques milliers de caractères qui évoqueront les forces et les faiblesses de ce dernier opus de la série Wild Arms.
Go...STOP ! GO !
L'histoire débute sur le plan d'un train roulant en pleine nuit. Le focus se fait sur Virginia, une ravissante jeune femme qui commence à s'assoupir. Soudain, un choc retentit. Virginia, tirée de sa torpeur décide d'aller voir ce qui se passe. Malgré les contre recommandations d'un contrôleur, elle se rend à l'arrière du train, là où le choc s'est fait ressentir. Elle découvre un wagon qui apparemment était sceller par un cadenas, mais qui a été forcé. Virginia, prenant son courage à deux mains, ouvre la porte. Elle s'avance au centre de la pièce où elle découvre un coffre qui renferme une chose sûrement très précieuse... C'est alors que surgissent de nulle part, trois hommes, tous armés, ils ne semblent pas se connaître. Tous se menacent. STOP. Arrêt sur image. A ce moment-là, il vous est demandé par lequel de ces quatre personnages vous souhaitez commencer et connaître la raison de sa venue et de ce "Fateful Encounter" comme il est nommé dans le jeu. De toute façon, vous devrez tous les faire. Vous êtes donc entraîné dans quatre petites phases de jeu d'une demi-heure chacune environ où vous allez prendre connaissance de façon basique du système de jeu mais aussi de l'histoire de chacun des personnages. Les quatre personnages sont donc : Virginia, une jeune fille orpheline élevée par son oncle et sa tante et qui rêve de devenir "Drifter" (une sorte d'aventurier qui n'agit pas toujours légalement) ; Clive, un historien, un intellectuel très dévoué aux missions qui lui sont confiés ; Gallows, une sorte d'Indien, il est destiné par sa tribu Baskar à devenir une sorte de prêtre ; et enfin, Jet, un personnage mystérieux, qui n'a aucun souvenir, peu bavard, il ne vit que pour l'argent. Retour au train. A peine le temps de s'expliquer que le contenu du coffre est volé par un groupe adverse. Malgré un petit combat, les "Bad Guys" arrivent à prendre la fuite avec le trésor (on sait désormais qu'il s'agit de l'Ark Scepter, un objet magique reconnu pour être très puissant). Après quelques heures de jeu, c'est Virginia qui prend les commandes du groupe. Mais ce début s'avère futile puisque la quête principale va vite se transformer en une chose bien moins futile. En effet, le monde dans lequel l'histoire se passe se nomme Filgaia. Aujourd'hui recouvert de sables et de roches et formant un vaste "Wasteland" infertile, certains racontent qu'autrefois la mer de sable était recouverte d'eau et que les arbres existaient encore... Curieusement, personne n'a de souvenirs de cette période. Voila pour le début de l'intrigue, passons maintenant au système de jeu.
Ce système de combat est trop petit pour nous deux !
Wild Arms 3 est, dans son système, assez classique. Des combats aléatoires à quatre personnages avec attaques, magies et invocations. Il cache, cependant, de nombreuses originalités. En effet, en fin d'aventure, vous aurez un total de douze "Mediums" (au début vous en aurez quatre, vous ferez l'acquisition de quatre autres pendant l'aventure et enfin, vous obtiendrez les quatre derniers dans le troisième quart de l'histoire). Sur ces Mediums, vous disposez de cinq emplacements pour mettre des objets spéciaux, qui vont vous permettre d'acquérir des capacités spéciales (résistance au feu, contre-attaque, etc.). Pendant les combats, vous disposez d'une jauge de FP (Force Points) qui augmente quand vous attaquez. Cette jauge atteint son maximum à 100. Tous les 25, votre jauge de force augmente et une fois le 4ème niveau de force atteint (logique : 25 X 4 = 100), vos attaques sont bien plus puissantes. Quand vous avez les 100% de votre jauge, vous pouvez déclencher une Gatling (en fait, vous pouvez la déclencher dès le niveau 1 atteint, mais c'est quand la jauge est à son maximum qu'il est le plus intéressant de l'utiliser), une attaque très puissante qui videra presque entièrement votre chargeur. Chargeur ? Eh oui, vous combattez avec des armes à feu, et quand le chargeur est vide, vous attaquez à la main, ce qui est bien moins efficace. Dans les villages, vous pouvez acheter des objets ou vous rendre chez un "Arm Smith" qui, moyennant finance, augmentera les capacités de vos armes (munitions, force, poids,...). Vous disposez de 15 niveaux d'évolutions pour chacune des armes de vos personnages, ce qui s'avère vite un peu juste, puisqu'on atteint ce maximum assez rapidement dans le jeu. Notez que si on manque cruellement d'argent en début d'aventure, une fois le niveau 15 d'évolution atteint, on ne se sert quasiment plus de l'argent... Bizarre, les développeurs auraient pu un peu mieux équilibrer le jeu de ce côté-là. Autre petit défaut : les combats ne servent quasiment à rien, on regrette de ne gagner réellement du level qu'au boss (notamment grâce aux "Lucky Cards", qui doublent les exp reçus). D'autant que l'on dispose d'une jauge qui permet d'éviter les combats (cependant, quand vous êtes à 0, vous ne pourrez plus les éviter, son utilisation est donc légèrement stratégique même si on peut récupérer des cristaux qui la ré-augmente dans les donjons). Derniers points : les sauvegardes se font par l'intermédiaire d'un objet nommé "Gimel Coin", vous ne pouvez pas en acheter et il n'est donc pas conseiller d'en utiliser à tout bout de champ. Sinon, quand vous êtes sur la carte, les villages ne sont pas apparents, vous devez d'abord "scanner" l'endroit où vous pensez qu'il se trouve pour qu'ils apparaissent ; un système original que vous utiliserez énormément au cours du jeu. On regrette que le gameplay ne révèle ses possibilités qu'en toute fin d'aventure, ce qui est bien dommage, car une fois maîtrisée, malgré une certaine austérité, il se révèle excellent ! Voila en gros de ce qu'il en est pour le système de jeu. Ah oui, j'ai omit de vous parler des "Tools". Chaque personnage possède ses propres Tools et vous devez choisir le Tools ou la combinaison de Tools appropriée pour résoudre les énigmes à l'intérieur des donjons pour progresser. Exemple très simple : vous avez, dans une pièce, une torche éteinte, vous comprenez que pour ouvrir la porte qui est fermée, vous devez l'allumer, vous choisissez donc le Tools "Thindercrest" de Virginia qui vous permet d'envoyer des cartes enflammées, vous allumez la torche, la porte s'ouvre, et le tour est joué !
C'est moche docteur ?
Techniquement, on a le droit pour une première fois dans un RPG à du Cel-Shading. Ce procédé est plutôt bien utilisé et le jeu est assez agréable à l'œil. Cependant, on remarque un aliasing très présent qui fait scintiller l'image à mort ainsi qu'un filtre graphique qui est un peu trop voyant durant les gros plans. On peut dire qu'aujourd'hui,en 2007, le jeu a clairement beaucoup vieilli. Les personnages sont plutôt bien modélisés mais leurs expressions faciales sont tellement sommaires qu'elles peuvent prêter à sourire. Saluons le travail des (oui "des", ils sont forcément plusieurs pour avoir pondu tout ça) character designers qui ont dessiné TOUS les personnages du jeu (oui même le jardinier au fond du troisième village à droite). Sinon, bon point en ce qui concerne les musiques ! On a le droit à des sonorités typiques du western (guitare, sifflement,...) et certains thèmes sont carrément mémorables. Elles contribuent d'excellente manière à l'ambiance du soft. Finalement, l'ambiance western n'est pas si présente que ça et si certains villages sont vraiment typiques, d'autres lieux n'ont carrément rien à voir. On regrette également que l'histoire soit aussi longue à démarrer et que l'intrigue ne prenne finalement place qu'après de longues heures de jeu. Coté durée de vie, on est très légèrement en dessous de la moyenne sans les sous-quêtes (30/35 heures pour un joueur moyen). Mais si vous décidez de faire tous les milleniums puzzles, d'explorer les 100 niveaux de l'abyss ou encore trouver toutes les EX fils keys, le jeu pourra vous occupez vraiment beaucoup plus !
Voilà, finalement, Wild Arms 3 est un bon RPG manquant peut-être un petit peu de charme et de séquence scénarisée, avec un bon gameplay, hélas, un peu austère mais une ambiance originale. C'est marrant, ce jeu ne possède pas de défauts super importants, mais il n'a pas réussit à me convaincre totalement, je pense tout simplement que ça n'a pas fait "tilt".
03/07/2003
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- Ambiance western originale
- Un rendu en Cel-Shading sympathique
- Un monde vaste qu'on prend plaisir à explorer
- Les énigmes
- Bande-son
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- Long à démarrer
- Gameplay austère pleinement exploitable qu'en fin d'aventure
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GRAPHICS 3/5
SOUND/MUSIC 4/5
STORY 3.5/5
LENGTH 3.5/5
GAMEPLAY 3.5/5
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