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Devil Summoner: Soul Hackers
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Devil Summoner: Soul Hackers
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Devil Summoner: Soul Hackers
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Devil Summoner: Soul HackersHack toi, tu m'saoule !
Devil Summoner premier du nom se passait dans un environnement contemporain qui commençait peu à peu à exploiter la technologie et l'informatique. Mais cela ne préfigurait pas l'écarlate différence qu'il y ait entre Devil Summoner et Soul Hackers dont l'histoire se situe seulement 3 ans plus tard ! En fait, l'année 1995 avait apporté aux particuliers Windows 95, du coup l'avancée technique et commerciale des ordinateurs et de la haute technologie décupla à vitesse grand V. Les principaux penseurs de la série (Okada, Kaneko et Isogai) se sont largement inspirés (ils l'ont dit dans une interview) de cette arrivée en masse des ordinateurs personnels et ont carrément élargie le phénomène pour créer une ambiance totalement cyberpunk dans laquelle se côtoient le monde réel et les différents mondes virtuels, générés par des serveurs que la grande infrastructure informatique Algon NS veut rendre accessibles au monde entier. Pour voler les âmes des gens, malin. Bref, le jeu prend place dans la ville d'Amami en 1998, alors qu'une loterie permettant de désigner les bêta-testeurs du monde virtuel appelé Paradigm X à lieu, et que vous et votre groupe d'hackers changent les résultats du concours pour devenir ces bêta-testeurs. Lorsque vous vous connectez pour la première fois à Paradigm X, qui est en réalité une espèce de MMORPG plus vrai que nature, vous perdez le contrôle et rencontrez Redman qui semble à ce stade du jeu être une espèce de divinité indienne, voire un Manitou. Il vous raconte que votre corps a failli être possédé par une âme étrange. C'est là que vous connaitrez votre première expérience de la Vision Quest!
Body Feels EXITSoul Hackers propose ce concept original de la Vision Quest, qui permet grâce à une habile manipulation scénaristique et narrative de faire vivre au joueur une tranche de vie d'un personnage important dans la création de Paradigm X, quelques temps plus tôt. Et pas n'importe quelle tranche de vie, car lors de cette vision vous participez joyeusement au dernier quart d'heure du personnage et à sa mort. Un principe moins bien intégré que dans un Valkyrie Profile (qui sortira 1 an plus tard) mais qui explique exclusivement de nombreux éléments-clés du scénario. C'est lors de la première Vision Quest que le héros découvre l'utilité d'un GUMP (mélange d'un GUN et d'un COMPuter) et qu'il trouve le mot de passe pour l'utiliser. C'est aussi dans ces Visions Quests que vous retrouverez Rei Leihou, ou même que vous croiserez l'atypique Dr. Drill.
Les fans du premier épisode auront tilté sur les quelques noms que je viens d'aligner. Oui, on retrouve bel et bien dans Soul Hackers des personnages de l'épisode précédent. Redman a le même rôle de guide et nous propose sa connaissance, mais il a dans Soul Hackers une bien plus grande importance. Dr. Drill reste toujours aussi débile alors que Rei Leihou, la compagne détective de Kyouji dans Devil Summoner, est devenue une vraie femme et a un rôle-clé dans Algon Soft. Du reste, si l'âme du héros de Devil Summoner 1 enfermée dans le corps de Kyouji impressionnait par la dualité constante de la situation, le héros de Soul Hackers est bien pauvre. Il n'est rien, n'agit jamais de son plein gré, en fait il est juste une entité anonyme que le joueur doit posséder. Il est membre des Spookies, un gang de hackers composés de vos amis et fidèles compagnons lors des donjons dont le Leader est Spooky. Ils ont tous des noms de codes judicieux comme Lunch, Six, ... Le héros a une famille : un père trouble, une mère attentive, et une sœur adorable. Mais le thème de la dualité de deux âmes dans un même corps est développé très tôt, comme pour faire écho à Devil Summoner 1, lorsque Hitomi, l'amie du héros, se retrouve possédée par l'âme suspecte de Nemissa pendant un transfert de données pour accéder au monde virtuel. Alors que Hitomi est une fille simple, timide et innocente, la perverse Nemissa est tout le contraire. C'est évidemment de cette étonnante situation que découlera la majorité des émotions que le joueur ressentira. Nemissa est chic, amusante, elle aime s'habiller sexy sexy et choisit ses fringues dans un magasin de luxe. Elle cache aussi de lourds secrets sur son existence. Le corps d'Hitomi est donc constamment tiraillé par les deux âmes en présence, et l'une tout autant que l'autre ne se gêneront pas pour se chamailler n'importe quand avant de trouver une certaine osmose. Enfin, il y a les méchants, dont les rôles sont assez flous. Il y a bien le chagrin Finnégan qui vous attaquera à maintes reprises, mais en général on s'attaque surtout à des âmes blasées avant de découvrir le vrai mal tard dans le jeu. Un peu comme dans Devil Summoner 1, en fait, sauf que là le méchant semble tout simplement être le monde virtuel (Paradigm X) contrôlé par une multinationale obscure. SHINE MORESi Soul Hackers propose une ambiance sulfureuse et des personnages de qualités, c'est bel et bien dans le Gameplay que ce soft brille vraiment. On se souvient du précédent Devil Summoner lent et assez basique. Soul Hackers prend l'avantage facilement car le jeu est incroyablement agréable à faire, et c'est peut-être le moins rigide de tous les Megaten.
Tout naturellement, le héros du jeu ne peut pas user de la magie, mais il sert de bourrin de base et peut donner des coups d'épée ou de Gun. S'il meurt, c'est Game Over. Nemissa elle, sert plutôt de magicienne, et tout comme Devil Summoner 1 et sa God Unloading Ceremony, on peut attribuer dans Soul Hackers trois axes magiques spécifiques pour Nemissa. En fait, il s'agit de répondre à une question tout au début du jeu qui permettra à Nemissa de devenir, au choix, une magicienne aux sorts d'attaques, de soins ou de statuts. Le gros du système est la capture de démon : Comme d'habitude, le héros possède la possibilité d'entrer en contact avec les démons durant les combats grâce à son GUMP. Après avoir satisfait les exigences du démon convoité, on peut parfois le capturer et le prendre dans son équipe. Il faut très vite se faire une petite armée car sinon vous ne possèderez que deux combattants (le héros et Nemissa). Un démon une fois capturé et mis dans son équipe attaquera plus ou moins selon son bon vouloir, et les actions que vous lui attribuerez (genre: magie AGI) pourront être boycottés si le démon possède un degré de loyauté (la Loyalty Bar) assez bas. Pour augmenter cette jauge et rendre ce démon fiable, il faut lui faire utiliser les sorts qu'il préfère, ou lui donner des cadeaux. Très vite sa barre sera remplie et il restera fiable pour toujours. Une fois deux ou trois démons capturés, il est possible de les fusionner soit directement avec votre GUMP (mais certaines fusions seront impossibles) soit chez Victor (le mec qui fusionne vos démons dans les Devil Summoner). Vous ne pouvez pas créer un démon de niveau supérieur au votre, et plus le démon est compétent plus il bouffe de magnétite pour survivre. Oui, c'est une autre particularité des Megaten, lorsqu'un démon est invoqué dans l'équipe il nécessite de la magnétite pour rester invoquer. On en gagne à chaque fois qu'on bat un démon, mais malgré tout la barre se vide très vite lorsque quatre démons sont invoqués, amenant votre équipe à six combattants. En outre, à un certain stade du jeu le héros obtient un petit démon appelé le Jiido, un petit alien muet et tenu en laisse comme un chien. Ce Jiido est renommable lors de sa création (le mien s'appelle Cronos) et on peut le fusionner avec des démons de plus en plus forts pour le faire évoluer. L'intérêt, c'est que ce Jiido ne consomme pas de magnétite et peut donc être un équipier intéressant. Bref, un système complet, classieux, un peu simplifié par rapport à celui de Devil Summoner 1 qui était plus énervant. Une parfaite évolution, et on ne parle même pas de tout les démons spéciaux obtenables grâce aux fusions ratées, aux fusions suivant le moment de la lune, des Sword Fusions, des fusions spécifiques pour obtenir un démon Law, Neutre ou Chaos, etc... WANT ME WANT MELes possibilités de Soul Hackers ne s'arrêtent pas à ça, ce jeu est riche mais pourtant pas frustrant pour un sou. Le GUMP du héros n'est pas seulement un truc pour invoquer des démons. Il est carrément paramétrable, parce-qu'en plus de permettre de fusionner des démons n'importe où, on peut lui attacher des modules achetés au préalable chez les deux Hackers gays de la ville. Le GUMP pourra donc servir aussi d'analyseur de démons, il pourra créer une carte, servir de back upper infinis (le module pour sauvegarder n'importe où et n'importe quand !), et plein d'autres possibilités selon vos choix de modules. On ne peut pas tout mettre dans son GUMP, il faudra donc prendre principalement les modules les plus utiles.
Dans la ville, on peut faire plein de trucs: il y a les marchands d'armes, d'armures, les classiques marchands d'Items, le pharmacien, mais aussi la boutique qui échange votre argent contre de la magnétite et inversement, il y a Victor qui s'occupe de vos démons, les vendeurs de modules, et puis les divers citoyens. Le déroulement du jeu est plutôt simple et linéaire, on s'attaque aux donjons une fois les scènes scénaristiques terminées. une partie des donjons se fait dans le monde réel, et l'autre partie nécessite de se connecter à Paradigm X pour faire des quêtes assez irréelles. En somme, c'est très basique, et on est relativement guidé lorsqu'il est nécessaire de se connecter au bon endroit pour parcourir le donjon (genre aller au Virtual museum...). Les donjons en eux-même sont assez bien foutus, le level design est de qualité sans jamais être prise de tête. Parcourir les donjons se fait en vue subective, et l'animation est suffisament rapide et fluide pour ne pas lasser. En général, les donjons sont assez aisés à finir, ils sont bien moins labyrinthiques que ceux de Devil Summoner, et avec la possibilité de sauvegarder n'importe quand, ça relativise grandement la difficulté. Le plus pénible restera pour beaucoup les combats aléatoires, puisque les démons rencontrés sont régulièrement surpuissants, et certains biens pervers possèdent des sorts tels Mudora qui vous tue votre héros en un seul coup. Pas toujours très fun mais j'adore. Les boss sont le clou du donjon. Certains sont assez coriaces mais en général une bonne dose de level up et ça passera sans gros problème. On est loin d'élaborer des techniques comme dans Devil Summoner, où on devait abuser des items anti-magies et anti-dommages physiques pour s'en sortir. Certes, il est préférable d'avoir un personnage qui aura toujours l'initiative sur le boss pour pouvoir guérir tout le monde avant l'assaut (bien booster la vitesse de Nemissa par exemple). On note que le jeu possède une grande quantité de petites quêtes annexes, et que les différents évènements consacrés aux personnages sont des bonus biens sympathiques. Il y a des mini-jeux également dans la version PSX, tel un Casino rigolo. STYLETechniquement, l'évolution est sidérante et Soul Hackers est une bombe. Dès l'introduction, on s'explose les rétines devant une cinématique aussi soignée, qui met au premier plan l'incroyable travail artistique de Kazuma Kaneko pour les artworks et la création des personnages, le tout accompagné de l'excellent opening theme composé par Shôji Meguro. D'ailleurs, la bande-son de Soul Hackers est faite par trois pointures de la série : Toshiko Tasaki, Shoji Meguro et Tsukasa Masuko. C'est malheureusement le dernier Megaten où on retrouvera la patte électrique de Masuko, c'est bien dommage mais on découvre que son successeur Shôji Meguro n'est pas un débutant, et sa carrière qu'on lui connaît maintenant me donne bien raison. Bref, la bande-son est très variée, elle met toujours en avant le jeu car chaque lieu, même minime, possède sa propre musique. C'est souvent électronique pour les thèmes basiques, mais les thèmes de combats sont tous très électriques et explosifs. Néanmoins, même si la qualité sonore est bien là, ça pète moins que la bande-son de Devil Summoner.
Le jeu est principalement en 2D. Les environnements et paysages sont donc illustrés par des magnifiques planches qui réfléchissent parfaitement l'aspect moderne et cyberpunk du soft. Les personnages sont des sprites 2D eux aussi de haute qualité, le design de Kaneko est parfaitement retranscrit et les personnages sont vraiment bien détaillés et s'intègrent parfaitement. Ils sont en plus bien souvent illustrés par un artwork de folie lorsqu'ils prennent la parole. Kazuma Kaneko a vraiment bien bossé son truc, d'autant plus que les personnages ne sont pas les seuls à avoir subis ce traitement de faveur. Alors qu'on s'habituait à retrouver les mêmes démons à peine retouchés dans les séquelles des jeux Megaten, on est surpris de voir que Kaneko a redessiné quasiment la totalité des démons pour ce deuxième épisode de Devil Summoner. Ils sont donc encore plus impressionnants et de nouveaux démons inédits viennent en plus parfaire le décor. Bien joué Kaneko, on remarque absolument tout le soin qu'il a pu porter à ce jeu. C'est trop beau ! L'autre aspect graphique attendu au tournant, ce sont les différents donjons en vue subjective. Ceux de Devil Summoner étaient plutôt basiques et ternes, malheureusement ça n'a guère changé dans Soul Hackers. Les donjons sont vraiment fluides et agréables à parcourir, mais les textures et les décors 3D ne marqueront sûrement pas le joueur. Mais comme c'est super agréable à jouer, on s'en fiche un peu. Chase the ChanceSoul Hackers est sorti d'abord sur Saturn, le 13 novembre 1997, suivi de son Akuma Zenshô le 23 décembre et d'un disque bonus tiré à peu d'exemplaires pour les besoins d'un concours, qui offrait un donjon bonus. Soul Hackers fut porté ensuite sur Playstation le 8 avril 1999 avec le donjon bonus directement intégré dans le jeu, et la console de Sony ne connut pas les joies du Akuma Zenshô encore aujourd'hui exclusif à la Saturn. Dommage car le Akuma Zenshô de Soul Hackers se révélait vraiment intéressant, puisqu'en plus d'être un Devil Compendium où on peut tester les fusions de démons, il possède un Digital Novel (Roman digital, comme les Suikogaiden ou Baroque Syndrome) exclusif qui est une préface à l'histoire de Soul Hackers. Du reste, les versions Saturn et PSX de Soul Hackers sont quelques peu différentes :
La version de Sony possède une musique en moins, des temps de chargements en plus, le casino rigolo, quelques différences anecdotiques dans les Items et dans les magies, des events différents ainsi qu'un personnage en moins. Mais surtout, et c'est plus important, la version PSX a perdu le Debug Mode, possède une compatibilité Pocket Station pour élever des monstres à distance (mais c'est pourri), et a gagné une nouvelle FIN si on termine la New Game +. Et puis le donjon supplémentaire directement intégré au jeu. On touche à la fin du test, il me reste juste le temps de parler un peu de la New Game +. Elle est évidemment accessible lorsque le jeu est terminé une première fois. Dans cette New Game +, divers caractéristiques changent : les ennemis frappent 1.5 fois plus forts, les modules Steven (clin d'oeil à Shin Megami Tensei) et Friday sont pré-implémentés dans votre GUMP, certaines données de votre ancienne partie seront repris telles quelles (les jetons de casino, etc...), il n'y a plus de restriction de level pour les fusions (à vous les démons surpuissants dès le premier donjon grâce à la New Game + !), il y a un nouveau mini-jeu, et évidemment la FIN spéciale (il faut remplir certaines conditions pour l'obtenir malgré la New Game +) exclusive à la version Playstation de Soul Hackers. Et puis enfin, ce fameux Donjon Bonus dans lequel on butte des boss bien excitants. Soul Hackers est d'une rare efficacité. Ultra soigné, bourré de détails croustillants et plus agréable que n'importe quel autre Megaten, il ne risque pas de décevoir quiconque si seulement vous accrochez à son aspect cyberpunk et son univers moderne. On partage son temps entre les donjons plutôt réalistes du monde réel et les promenades irréelles dans le monde virtuel de Paradigm X. Un jeu tout simplement gigantesque et une suite digne de Devil Summoner même si l'âme du jeu est complètement différente.
Devil Summoner: Soul Hackers
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