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Pandora's Tower: Until I Return To Your Side > Articles > Review

Pandora's Tower: Until I Return To Your Side

arpg wii europe
Pandora's Tower: Until I Return To Your Side
Do you want some monster flesh with your french fries ?
Ganbarion, c’est une petite boite japonaise de jeux vidéo qui a installé son petit nid douillet dans ce milieu autour de la seule licence One Piece, bien connue des fans de manga. Lorsque l’on apprend de la bouche de Nintendo, leur principal partenaire, qu’une bande d’otakus férus de bastonnade animée compte bien développer un RPG pour la Wii, nous sommes tout ouïes sur Legendra. Cependant, Pandora’s Tower risque d’avoir du mal à se trouver une place au soleil aux côtés des deux mastodontes de la console : The Last Story et Xenoblade Chronicles. Le soft possède toutefois de quoi surprendre même les plus aguerris.

I know you want me, you know I want you

Dans le royaume d’Imperia, la guerre fait rage. Son principal belligérant, le pays guerrier d’Athos, ne cesse de mettre la pression sur le peuple de l’empire, entrainant famine, hausse des meurtres et des délits, pénurie des récoltes, etc. Puis, un armistice provisoire fut signé entre les deux pays. Imperia ne manqua pas, bien sûr, de fêter l’événement. Il y avait alors foule sur la Grand-Place de la capitale, agglutinée, pressée autour de cette estrade massive de marbre chair, surmontée par un cortège dansant, chantant et pétillant. Puis, sous un ciel d’un bleu d’une pureté caribéenne, une jeune fille à la voix de geai s’avance pour chanter. L’innocence caresse ses cheveux, l’amour transparait dans son regard, la volupté accompagne le moindre de ses mouvements. Elle représente la paix nouvelle, Elena. Tout à coup, dans un maelström de bruit, de douleur et de cris, la foule s’agite violemment et se disperse aux quatre coins de la ville : ils fuient la créature énorme qui vient d’apparaître dans la capitale. Aeron, héros de cette histoire, proche d’Elena et paradoxalement soldat d’Athos présent dans la foule, part secourir sa bien-aimée dans le capharnaüm ambiant. Lorsqu’il la retrouve, elle est allongée par terre inconsciente, semble blessée, mais plus étonnant, se trouve en compagnie d’une drôle de petite femme (de son prénom Mavda) aux intentions troubles et au caractère insaisissable. C’est l’enchainement : Mavda vous informe qu’Elena est atteinte d’une malédiction obscure qui la transforme en bête informe un peu plus chaque jour. Pour conjurer le sort, il faudra partir à la recherche des « chairs » des douze maîtres qui siègent dans les douze tours qui se tiennent au centre d’un gouffre gigantesque, reliées à la terre ferme par des chaines d’une longueur qui semble infinie. Cet endroit ne ressemble à rien de ce que l’homme n’ait construit auparavant. Elena, quant à elle, devra manger cette chair palpitante qu’Aeron aura récoltée pour elle si elle tient à garder sa forme humaine.

Pandora’s Tower n’est pas vraiment le type de soft que l’on est conventionnellement en droit d’attendre de la part d’un studio assez bon enfant comme Ganbarion. Qu’on se le dise, Pandora’s Tower est parfois dérangeant, de temps à autres très ambiguë et glauque, et il joue volontiers de ce registre quand cela le sert. L’introduction même du jeu ainsi que les quelques minutes qui suivent sont empreintes d’un certain esprit vicieux. En effet on peut penser que les développeurs, pour mieux caractériser le personnage d’Elena et lui coller une image fataliste à la peau dès les premiers instants, ont pris un certain plaisir à la montrer au joueur tout d’abord comme l’égal d’une déesse, puis successivement et dans un intervalle très court, comme une sorte de créature à moitié tentaculaire, à moitié humaine. Mais l’on reviendra volontiers sur cet aspect dans un prochain paragraphe. Retenons surtout un pitch de départ très condensé, relativement classique, mais on ne peut plus efficace. Il sera peu ou prou le même jusqu’à la fin du jeu. Rassurez-vous, la géopolitique du début ne sera qu’un fantôme en arrière-plan. Vous arpenterez simplement les tours une à une à la recherche du boss, vous lui mettrez une rouste, lui prendrez sa chair, et la donnerez à manger à Elena afin qu’au bout des douze, elle soit guérie de sa malédiction. De ce point de vue-là, et puisque Pandora’s Tower s’en est en grande partie inspiré de toute évidence, le jeu vous réserve moins de surprises qu’un Zelda. Fort heureusement la trame du soft, à défaut de changer d’orientation, s’étoffe astucieusement. Mais d’abord, pour bien comprendre, quelques explications sur le mode de jeu de Pandora’s Tower s’imposent.
Pandora's Tower: Until I Return To Your Side
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I was made for lovin’ you baby, you were made for lovin’ me

Pandora’s Tower, à défaut d’être un réel OVNI vidéo-ludique, possède quelques singularités bien à lui qui ont le mérite de lui apporter cette authenticité et cette fraîcheur presque nécessaires dans un genre qui se rouille un petit peu. Aeron, le héros, ainsi qu'Elena, vont vivre le temps de l’aventure en autarcie totale dans une citadelle qui surplombe la Brêche. Il semble relativement difficile qu’avec une telle unité de lieu, une quête aussi précise et aussi peu de personnages (deux principaux, un secondaire), le récit prenne un envol surprenant (c’est d’ailleurs pour cela que Pandora’s Tower est avant tout un jeu à gameplay, mais l’on y reviendra). Ainsi comme je le mentionnais plus haut, le scénario va plutôt s’étoffer, notamment par le biais d’un codex fort intéressant. Il se remplira au fur et à mesure que le joueur trouvera des écrits sur sa route, qu’il s’agisse de témoignages laissés avant la mort par exemple, ou bien de comptes-rendus scientifiques sur la faune locale, etc. Bref, le background en prend pour son grade, et le joueur ne se sent jamais trop en manque de contextualisation. Quant à la trame en elle-même, celle-ci se focalisant sur le couple de héros, les flashbacks prolifèrent, bénéficiant de la mise en scène plutôt correcte du jeu. Il s’agit toutefois, je le rappelle, du minimum syndical. Pandora’s Tower n’est pas une aventure haletante, ce n’est en rien ou presque un voyage. Au contraire, il préfère garder les pieds sur terre, et il a ses raisons.

Pandora's Tower: Until I Return To Your Side
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You’re the one, for me, for me, for me, formidable

En effet, cela ne vous aura pas échappé : qui dit Japon, lieu isolé et couple, dit sim-dating-like. Il n’en fallait pas moins à Ganbarion pour faire du fil conducteur de ce Pandora’s Tower la relation de couple entre Elena et Aeron. Pour ne pas vous mentir, la fin que vous obtiendrez sur les cinq que propose le titre, dépendra entièrement d’elle. Mettons cependant les choses au clair, il s’agit d’une relation tout à fait platonique entre les amants. Tout d’abord parce qu’Elena a 15 ans et Aeron, 23, et ensuite parce qu’il ne s’agira que « d’entretenir », au sens premier du terme, Elena en lui parlant régulièrement, en lui offrant des cadeaux de temps à autres, en lui rapportant de la chair de monstre fraichement tué. La routine quoi ! Car en effet, le joueur fréquente une sorte de créature, à l’apparence humaine certes, mais qui parfois se transforme en un être relativement répugnant. Et c’est ici que j’aimerais aborder le propos que j’évoquais plus haut, celui de l’ambiguïté de la relation et de la façon dont le mécanisme est mis en œuvre. Sans sombrer dans de la masturbation intellectuelle un peu abracadabrante, il convient de noter que Pandora’s Tower fait entretenir au joueur une relation très stéréotypée et qui permet une identification très aisée du participant ; en plus de la timidité prononcée du héros. Expliquons cela : lorsque le joueur part en mission, un temps lui est imparti (sinon Game Over) pour revenir au bercail et nourrir Elena avec de la chair, qu’il s’agisse de celle du boss (faisant avancer le scénario), ou de celle d’un monstre aléatoire (n’a qu’une fonction temporaire). Que l’on y voie ici la relation de domination par la nourriture d’un maître à son chien, d’un parent à son enfant ou dans des conceptions archaïques d’un mari à sa femme, le paradigme est reconnaissable et vécu par chacun. Ainsi le joueur assimilera plus volontiers la mission du héros - qui est de ramener de la chair fraiche à sa compagne - à une tâche routinière, obligatoire et inoffensive du quotidien, comme celle d’aller travailler. Tout cela parait au final assez glauque et parfois très inquiétant. Par ailleurs, le sentiment d'assister à du cannibalisme n’est parfois pas très loin, et si je n’y trouve rien de choquant, le lecteur doit être averti. En bref, Pandora’s Tower mélange, arrange et assemble des thématiques et des rapports à l’humain que tout le monde n’appréciera pas forcément. Paradoxalement, les premières scènes où l’on voit Elena se transformer, qui sont les plus « gentilles », dirons-nous, ont plus tendance à choquer que celles d’après, qui versent beaucoup plus dans l’explicite et le dérangeant. La faute à une acclimatation assez vicieuse du joueur aux situations de trouble après un rabâchage visuel in-game. Imaginez-vous rentrer au lieu de vie au cours d'un donjon, alors qu'Elena se transforme progressivement en monstre, et que le jeu vous propose à chaque fois la scène illustrant la pénible consommation de la chair par votre bien-aimée. Cela devient une routine, malsaine certes, mais une routine à laquelle vous vous habituerez fatalement puisque vous devrez répéter l'opération des dizaines de fois. Un conseil cela dit : ne passez pas ces scènes. Sachez enfin que cet environnement résolument glauque est très bien rendu lorsqu’Elena amorce sa transformation dans le lieu de vie. Cela passe notamment par l'utilisation d'un ciel inquiétant, d'une palette de couleurs sinistres et de mélodies pesantes.
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Stay with me baby !

Bien que vous passerez une partie conséquente de l’aventure à séduire de la donzelle si vous ne voulez pas obtenir la pire fin, le plus clair de votre temps sera consacré à l’exploration des nombreuses tours qui vous attendent. A la façon d’un Shadow of the Colossus, votre périple ne sera motivé que par la volonté de sauver votre bien-aimée en partant à l’assaut de ces colosses de granit, et en y délogeant les maîtres qui siègent à leurs cimes. Mais à peine votre aventure est-elle entamée qu’elle risque de vous agacer. Je fais ici référence à la limite de temps imposée par la malédiction d’Elena. Si les premiers donjons se font sans mal d’une traite, plus vous progresserez, plus les donjons seront longs et complexes et plus vous effectuerez d’allers-retours avec de la chair de monstre pour endiguer la transformation de votre âme sœur. Bien sûr on reconnaitra le réalisme de cette mécanique. Les puristes l’apprécieront sans doute d’ailleurs. Cela étant dit, ces va-et-vient demeurent très perturbants pour le joueur. En plus de la sensation de pression omniprésente, ces trajets cassent le rythme de l’exploration, rappelant le joueur à ses obligations extérieures au donjon : le meilleur moyen de briser l’immersion en somme. De ce fait, on ne se trouve jamais totalement impliqué ou imprégné de l’atmosphère d’une zone, on sait que tôt ou tard le temps nous extirpera de là. Les plus méticuleux et les plus fouilleurs d’entre nous devront donc réprimander leurs envies, ou s’accommoder de nombreux allers-retours. De même si vous n’êtes pas doté d’un esprit vif pour les énigmes, vous verrez le temps défiler à mesure que vous tenterez en vain de vous défaire d’un mécanisme complexe.

En revanche, il sera très aisé de trouver son chemin vers la sortie, même depuis le plus profond de la tour. Et l’on saluera ici le level-design littéralement exemplaire de Pandora’s Tower. La complexification progressive des donjons est très subtile, amenant progressivement le joueur vers un donjon final surprenant. Les raccourcis pour rentrer au bercail sont légions, facilitant les nombreux trajets entre le lieu de vie et les tours. On regrettera juste le manque de diversité des environnements, qui, quoique réussis dans l’ensemble, manquent de renouvellement. Pour cause, les donjons numéros 6 à 10 inclus sont des reprises graphiques des cinq premiers donjons. Mais tout de même, on sent particulièrement bien la finition dans le level-design, et il serait dommage de s’en plaindre.
Pandora's Tower: Until I Return To Your Side
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Zelda’s love song

Ganbarion ne s’est pas gêné pour pomper allègrement la plus grande saga d’action-aventure du jeu vidéo pour son action-RPG. Mais plus qu’une redite, on peut considérer cela comme un hommage tant le développeur use sagement des codes de la saga au bonhomme vert, ce jusque dans le cheminement des donjons. La clé de boss et la boussole trouvent leurs équivalents, de même que les combats de boss sont caractérisés par ces fameuses tactiques, toujours en adéquation parfaite avec l’arsenal du héros. Les affrontements contre les maîtres seront donc particulièrement épiques, Ys n’a qu’à bien se tenir. D’un autre côté, s’inspirer de Zelda, c’est également lui emprunter son cheminement répétitif qui consiste à enchainer simplement les donjons. Certains parmi vous pourraient être agacés par cette linéarité et cette répétitivité.

Néanmoins, Pandora’s Tower se trouve être bien plus orienté RPG que son ainé spirituel. Ainsi y retrouve-t-on un système de craft particulièrement abouti qui rythmera vos temps de jeu passés au lieu de vie. De l’amélioration de vos armes à la création de cadeaux ou d’équipements, tout y passe. Et il faudra parfois faire des compromis en faveur de la belle pour entretenir votre amour, au détriment de votre survie dans les tours. Enfin, l’ultime mais non moins important clin d’œil à l’univers conçu par Miyamoto est la chaine que manie Aeron pour combattre, hommage évident à l’emblématique grappin de Link.

Il s’agit là du pilier du gameplay, et Pandora’s Tower est un jeu à gameplay. Si Aeron peut utiliser différents styles de combat (faux, épée à deux mains…), il ne viendra à bout des énigmes et des maitres qu’avec l’aide exclusive de sa chaine. Cet outil, d’une polyvalence incroyable, sera votre meilleure amie pour vous défaire des tours. Tirer, arracher, faire tournoyer, balancer, s’accrocher, lancer, etc., les utilisations sont légions. Et bien que chaque boss doive être tué à l’aide de la chaine, chaque approche est fondamentalement différente. En bref, il s’agit d’un outil réellement formidable. Mais arrêtons-nous un petit peu sur ce qui se passe en dehors du jeu, au niveau des contrôles. A cette échelle, le bilan s’avère plus mitigé. En effet, on peut reprocher à Pandora’s Tower quelques graves écueils. Le premier d’entre eux est la mauvaise optimisation du mappage des touches. Les combinaisons de touches sont parfois confuses, souvent peu pratiques, mal situées et peu instinctives. La prise en main n’est de ce fait pas évidente du tout. Le second souci vient du motion gaming. Si son utilisation est bienvenue et souvent assez astucieuse dans Pandora’s Tower, on reprochera à Ganbarion son omniprésence. En effet, le joueur doit pointer en quasi-permanence la manette vers l’écran lorsqu’il se trouve dans un donjon. Non content de vous fatiguer le bras, cette pratique peut rendre encore un peu plus confus les contrôles puisqu’il faut régulièrement combiner mouvement et pression de touche. On recommandera donc le contrôleur classique, que tout le monde ne possède pas forcément. Pour conclure ce bilan en demi-teinte, on relèvera l’absence de verrouillage (lock) de l’ennemi et d’une caméra libre. Pour un soft qui s’inspire de la saga qui a sans doute le plus innové dans ces domaines, c’est assez cocasse, en plus d'être passablement ennuyeux.
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I don’t have time for loving you

Mais Ganbarion avait-il vraiment les moyens financiers qui allaient de pair avec leurs ambitions ? Même si c’est Nintendo qui chapeaute, rien n’est moins sûr si l’on se fie à quelques indices. Le premier est cette reprise graphique proche du copier/coller des environnements des cinq premiers donjons pour les calquer sur les cinq suivants (ils sont douze au total). Plutôt malheureux lorsque l’on constate leur manifeste réussite graphique. Le second indice, c’est la technique relativement passable du titre. Loin derrière les Zelda qui ornent le support, Pandora’s Tower possède quelques lacunes, notamment sur les animations ou l’aliasing, en plus de s’offrir quelques vilaines chutes de framerate par-ci par-là. Enfin, le dernier élément est l’OST. Très hétérogène, composée de quelques très bonnes pistes et d’autres un peu plus convenues, cette bande-son est incroyablement courte. On compte en tout et pour tout trois thèmes de donjon pour douze tours, par exemple. On note toutefois la remarquable qualité des pistes orchestrales jouées pendant les combats de boss, souvent accompagnées de chants. Lesquels ont d'ailleurs une forte consonance religieuse, faisant quelque part écho au scénario. Qu’auraient pu accomplir les développeurs de chez Ganbarion avec un budget façon Square Enix ? La question reste ouverte.

Les développeurs se sont en revanche efforcés de fournir une replay value décente. Et pour cause, pas moins de cinq fins sont disponibles (D, C, B, A, S). Une fois le jeu terminé, celui-ci vous propose de revenir dans votre partie, à des moments clés, pour retravailler votre relation avec Elena et ainsi éventuellement obtenir les autres fins. Rien de bien compliqué puisqu’il s’agira soit de la chérir, soit de la laisser se transformer en monstre souvent. Pour le tout, comptez une trentaine d’heures, tandis que le jeu en ligne droite se finit en un petit plus d’une vingtaine d’heures.
Pandora's Tower: Until I Return To Your Side
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Pandora's Tower: Until I Return To Your Side
Pandora’s Tower surprend. Par la façon dont il aborde ses thématiques, par sa visuelle et son ambiguïté. Il pêche toutefois lorsqu’il s’agit de scénario pur et dur mais compense par un background d’acier et un aspect sim-dating fort appréciable, bien que redondant. Quand il s’agit de gameplay, Pandora’s Tower n’évite pas certains écueils comme le manque de maniabilité à la wiimote, malgré le travail de finition remarquable et l’indéniable richesse des donjons. Mais finalement on se souviendra surtout des boss particulièrement épiques, d’une histoire d’amour assez touchante et d’une regrettable répétitivité.

28/04/2012
  • Traitement controversé mais intelligent de ses thématiques
  • Bon background
  • Gameplay riche et intelligent
  • Level-design exemplaire
  • Aspect sim-dating intéressant
  • Quelques très bonnes pistes
  • Replay value correcte
  • Maniabilité à la wiimote assez désastreuse
  • Technique moyenne
  • Scénario quasi-absent
  • Histoire sans surprise
  • Répétitif
  • Des allers-retours perturbants
  • Pas de lock, ni de caméra libre
7

GRAPHICS 2.5/5
SOUND/MUSIC 3.5/5
STORY 1.5/5
LENGTH 4/5
GAMEPLAY 4/5
Pandora's Tower: Until I Return To Your Side > Commentaires :

Pandora's Tower: Until I Return To Your Side

7
7.5

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10 commentaires
heavenly

le 15/09/2018
7
trés bon petit rpg sur wii. Scénario plutôt convenu mais bon gameplay et bonne direction artistique !
Pwyll

le 08/03/2015
8
Un excellent RPG de part son ambiance, bien glauque, ce qui change des JRPG un peu neuneu qu'on se tape.
Le timer est stressant mais donne tout son sens à l'univers et au gameplay. Je veux dire, dans la majorité des RPG on peut faire ce qu'on veut, les méchants vont gentiment t'attendre que tu as finis les 3500 quêtes annexes. Cela participe à l'ambiance qui devient de plus en plus pesante et malsaine.

Le fait d'obtenir plusieurs fins donne une replay value plus qu'intéressante au jeu. Pour le reste, graphiquement c'est irréprochable et le jeu n'accuse pas de ralentissements comme on pouvait le voir sur The Last Story.
cKei

le 21/12/2013
8_5
Le dernier jeu du trio d'A-RPG venant achever de façon magistrale la vie de la Wii est finalement paru chez nous, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est loin d'être anecdotique.

Beaucoup plus orienté action/aventure que les deux autres, Pandora's Tower repose avant tout sur ce qui en fait la particularité: Son gameplay d'une part, et son ambiance d'autre part.

Bien mis en valeur par une traduction française sans faille, le scénario sera distillé à intervalle régulier par le biais de cut-scenes et de textes à découvrir en explorant les donjons. Bien sûr, on pourra reprocher une narration trop légère, mais il faut bien comprendre que ce n'est pas ce qui prime ici. C'est surtout le lien se tissant petit à petit entre Aeron et Elena qui est au coeur du jeu, et il appartiendra au joueur d'entretenir cette flamme, dévorée petit à petit par la malédiction consumant la belle.

Cette malédiction se présente sous la forme d'un timer égrainant le temps restant avant la prochaine étape de transformation d'Elena en une bête immonde, que seule la consommation de chair de Maitre (i.e: les boss du jeu) est sensé pouvoir stopper.

Voilà donc Aeron parti gravir les treize tours comme autant de donjons, en quête de chair (plus exactement de coeurs) de bête qu'il arrachera encore palpitants avant de revenir le porter à sa dulcinée, pour que celle-ci les avale d'un air dégouté. Ces scènes donnent au titre une ambiance malsaine, glauque comme on n'en voit que très rarement dans un jeu du genre. Notez que pendant ce temps, les femmes (donc Elena) restent à la maison pour faire le ménage, la bouffe, s'occuper du jardin, ... Légèrement sexiste, ce qui explique probablement les crises de fureur irrépressibles qui amèneront Elena à saccager la demeure si vous tardez trop à revenir la couvrir de cadeaux.

Dans sa quête, Aeron devra bien souvent résoudre de petites énigmes pour évoluer dans les tours et accéder à la porte du maitre des lieux, qu'il devra au préalable ouvrir en la libérant des chaines disséminées dans le donjon.
Il pourra compter pour cela sur la chaine d'Okanos, un artéfact lui permettant à la fois d'agir sur les environnements (en s'en servant comme grappin, lasso, liane, etc) mais aussi directement en combat. Aeron a beau disposer d'armes conventionnelles, il devra bien souvent se servir de la chaine pour révéler les points faibles des ennemis ou les rendre moins belliqueux. Les possibilités sont sur ce points multiples, et font souvent appel au bon sens ou à la créativité du joueur. Une fois n'est pas coutume, la maniabilité à la wiimote est plus que recommandée, et se révèle très satisfaisante. Quelques problèmes peuvent toutefois apparaitre dans certains cas, notamment à cause du fait que la caméra ne peut être contrôlée directement par le joueur ce qui entraine quelques imprécisions. Rien de bien méchant.

Si le level design inspiré des tours donne un certain charme aux ballades, on regrettera tout de même une redondance des environnements et énigmes sur les tours 6 à 10. Mais ce sont surtout les affrontements contre les boss, titanesques (à la Shadow of the Colossus) qui se révéleront gratifiants une fois les mastodontes terrassés.

Loin d'être difficile, le soft offrira pour qui sait le savourer une bonne trentaine d'heures de jeu. Entre les améliorations d'armes, la fabrique d'équipements, la recherche d'archives explicatives du background, l'entretient de la jauge d'affection d'Elena et les cinq fins possibles à obtenir lors d'un new-game+ , la durée de vie est plus qu’honorable pour un jeu de ce style. Le jeu est de plus relativement beau compte tenu du support, assez irréprochable techniquement et porté par une bande son efficace à défaut d'être transcendante.
Ne passez donc pas à coté, ce jeu à l'ambiance unique et au gameplay léché vaut vraiment le détour.
RyleFury

le 26/08/2013
Edité le 27/08/2013
7_5
Pandora's Tower est un jeu intéressant sachant qu'il y a un léger challenge imposé par le temps. Un grand nombre d'action RPG de ce genre existe, mais j'ai trouvé celui-ci plus intéressant à jouer. Comme pas mal de jeux basés sur le temps, il faut une certaine concentration et organisation afin de ne pas se planter dans le jeu.

Pendant tout le jeu, il y a une forte interaction entre le personnage principal et une fille qu'il doit sauver. Il faudra renforcer leur affection afin d'obtenir une fin heureuse. Il faudra parcourir des tours pour la sauver d'un destin tragique. Cependant un chronomètre apparaît dès lors que vous rentrez dans un donjon et si vous attendez trop longtemps avant d'en ressortir et sans obtenir un certain objet, votre affection tombera. Sachant que cette affection est assez longue à monter, il y a plutôt intérêt à éviter ce genre de choses.

Ça reste un léger challenge car ça n'est pas aussi difficile à gérer que ça en a l'air, mais ça reste tout de même un concept sympa. L'ambiance est assez sympa et le background est bien fourni.

C'est donc un bon jeu au final mais il a quelques lacunes. La 2nd moitié des tours ressemble trop à la première, de plus le jeu n'est vraiment pas long. J'ai passé un bon moment dessus.
Kagura Shiro

le 04/08/2013
8
28 heures de jeu. Fin S.
++ Scénario et ambiance réussis
++ Gameplay original et bien fichu
++ Personnages attachants
+ Bande-son réussie
+ Background riche et fouillé (via des archives disséminées dans les donjons), au premier abord je ne pensais pas qu'on en saurait autant sur cet univers unique
+ Jeu équilibré


-- Level design sur la seconde moitié du jeu copié collé camouflé de la première partie. On retrouve les mêmes éléments eau, feu etc. et les mêmes mécaniques. Je m'attendais à une tour de glace, une tour électrique etc. Mais non...
- Caméra fixe parfois problématique
- Pourquoi avoir changé les noms des personnages? C'est un détail mais je ne comprends pas pourquoi (Celes & Ende).
- Doublage US vraiment pas terrible (lip synch loupée), pourquoi ne pas avoir proposé le doublage Jp comme Xenoblade?

Sidhe

le 18/09/2012
Edité le 18/09/2012
6
J'ai terminé Pandora's Tower il y a quelques jours.

Jeu qui m'a plu dans l'ensemble. La répétitivité ne m'a pas spécialement gêné. Vu la possibilité de crafter/trouver (rarement) un objet de téléportation, je regrette un peu que les donjons ne soient pas plus vastes et la durée avant la transformation un peu plus longue... J'ai trouvé qu'il manque cruellement de difficulté, hormis pour l'un ou l'autre maîtres (deux ou trois aux maximum, du moins pour moi).

Le background est sympa sans être des plus originaux. L'histoire l'est également, bien que la relation entre Aeron et Elena soit assez puérile. Le terme est un peu exagéré, mais vu la teneur de l'univers et la noirceur qui s'en dégage, j'ai été assez déçu par ce manque de maturité... Il y avait les ingrédients pour proposer du mélo-poético-épique à souhait, ce n'est pas le cas. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai été insensible à la trame, mais elle n'a pas suscité de vives émotions en mon fort intérieur...

Je termine avec une dernière fausse note qui m'a dérangé, ça parlera sans doute à celles et ceux ayant terminé le jeu :

Lors de la fin "S", il y a énormément d'éléments clés du scénario qui sont révélés et j'ai trouvé grotesque que les scientifiques se rendent compte au dernier moment, avec étonnement, que l'ancêtre d'Aeron devant être sujette de l'expérience zéro est enceinte (visiblement en fin de grossesse puisque le nourrisson est sauvé) et nous gratifient d'un mélodrame niais en le découvrant et en essayant d'empêcher le début de l'expérimentation (trop tard évidemment...). Sans parler de la femme qui prie les dieux d'Eos avec son mari pour qu'ils aient un second enfant et qui va jouer les cobayes en sachant qu'elle est en cloque... Bref, j'ai trouvé ça bidon, mais c'est la seule chose qui fasse tache dans l'histoire (pour moi).

Point négatif concernant le NG+, qui est à mon sens, sans réel intérêt... Mis à part pour mettre la main sur les derniers ouvrages afin d’en apprendre d'avantage (très peu) sur l'univers du jeu, il ne sert strictement à rien. N'aimant pas les jeux aux cinquante fins différentes, ça ne m'a vraiment pas intéressé des masses de recommencer une partie, d'autant plus que ni les monstres, ni les maîtres ne voient leurs force et résistance augmentées... Tuer la plupart des boss en dix secondes chrono, ce n'est pas vraiment mon trip...


C'est loin d'être le jeu m'ayant le plus marqué, mais j'ai tout de même pris du plaisir en y jouant et c'est le principal !
Bahamut-Omega

le 14/06/2012
Edité le 14/06/2012
7
J'ai bien aimé son histoire, assez originale, même si l'histoire d'amour entre les 2 héros prend pas mal de place et est un peu saoulante. La mise en scène n'est pas folichone. Un peu de blabla, un donjon, un boss, et rebelote... tout le contraire de The Last Story où j'avais trouvé l'histoire peu originale, très prévisible mais bien rythmé et mise en scène.

Concernant le gameplay, les donjons chronométrés me rappelle Zelda Majora's Mask. Mais ça reste plus cool tout de même. Les donjons sont courts et truffés de raccourcis à débloquer (échelle à déplier, baricade à détruire,...). Bref faut vraiment le vouloir pour être hors temps.

Sinon les caméras fixes dans des salles exigus et le manque de précisions de la chaines sont les gros défauts du jeu, rendant les simples monstres bien plus redoutables que les boss, bien gros, dans une grande salle circulaire et où la caméra et fixée sur eux. La musique quand à elle est très réussite, mais vraiment peu diversifiées...

La durée de vie est assez courte lors d'une seule partie (25 heures en "prenant mon temps") mais il existe plusieurs fins, donc au final elle doit sûrement être honorable.

3,5/5 pour moi, comme The Last Story.
grikarfyn

le 14/06/2012
Edité le 14/06/2012
6
Pandora's Tower est un bon jeu, bien réalisé avec un background bien fichu et une ambiance parfaitement dans le ton. Orienté jeu "à gameplay", il nous propose un système de donjon qui n'est pas sans rappeler les mécaniques d'un Zelda, sauf qu'ici il faut savoir tout maîtriser dès le départ.

La partie dating simulation est assez ratée, même si elle a le mérite d'exister et le scénario est vraiment survolé. Non, l'intérêt du titre vient de la relation entre les deux protagonistes principaux et de leur romance injuste et repoussante. En effet, les auteurs n'hésitent pas un seul instant à montrer la pauvre Elena plonger dans l'horreur sous le regard (presque) impuissant de son homme. C'est juste dommage que le jeu ne trouve pas son équilibre entre une romance au ralenti et un gameplay sans arrêt sous pression, puisque Elena possède une jauge de "transformation" synonyme d'affreux destin. Cet artifice sera le principal responsable des aller-retour incessants qui ne permettent pas d'explorer les donjons à son rythme.

Malgré ces réserves, le jeu est purement orienté "gamer" en privilégiant le gameplay donc, et de ce côté c'est tout de même très convaincant. Un jeu à faire.
GreyEsper

le 26/05/2012
Edité le 26/05/2012
8
Pandora's Tower est une véritable surprise à tous les niveaux: il m'a impressionné tant il est original et bien foutu. Malgré les premières heures de jeu où on ne sait pas vraiment comment aborder le jeu, la suite de l'aventure n'en devient que meilleur.

Alors, par où commencer?
En jouant à Pandora, j'ai eu l'imrpession de jouer à un mix de 3 grandes sagas: The Legend of Zelda, Resdident Evil et Devil May Cry.
Les énigmes/donjons à la Zelda, l'ambiance/les monstres qui aurait pu venir de l'univers Devil May Cry et les quelques techniques empruntées à Resident Evil (inventaire, caméra fixe, documents à trouver un peu partout dans les tours, etc.), voilà ce qu'est Pandora's Tower. Et malgré tout ça, Pandora's Tower reste une expérience unique.

Pour ce qui est de l'histoire, elle est plutôt bien, j'avais entendu dire que le scénario du jeu n'était pas son point fort, mais je dois avouer qu'il est bien foutu et pas toujours simple à suivre, que du bon! L'OST par contre n'est pas des plus brillantes: pas beaucoup de musiques mais c'est justement ça qui donne ce côté glauque au jeu. Il y a quand même 2-3 pistes qui sont géniales! Pour ce qui est du gameplay, je ne m'attarderai pas dessus: il est bien foutu et c'est tout ce qu'il y a à savoir.

Mais voilà: il y a quand même une chose qui m'a dérangé à certains moments du jeu: certaines énigmes sont 'difficiles' à résoudre. Pas qu'elle ne soit pas évidente ou trop dur, mais parce que certaines éléments du décor qu'on doit utiliser pour résoudre l'énigme ne sont pas mis en évidence. Résultat: j'ai passé une demi-heure dans le dernier donjon a cherché comment ouvrir la porte du boss parce que je ne voyais pas clairement la pierre à laquelle je devais m'accrocher pour résoudre l'énigme.

Bref, Pandora's Tower est un bon jeu, une très bonne surprise même! Il propose une difficulté bien dosée, une histoire assez bonne, une ambiance terrible(!) et un gameplay novateur. Que du bon
Elincia

le 02/05/2012
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