Les origines d'Olgar dévoilées, une pierre de plus à ce qui va probablement devenir une grande saga. Voici
Chaos Rings Omega, présentant ce qui s'est passé lors de l'Arc Arena précédant celui de
Chaos Rings. Nous sommes ici 10 000 ans dans le passé d'Olgar l'immortel.
L'Alpha et le Chaos Rings
Alors que je craignais au départ parcourir un jeu trop proche du précédent, cet épisode réussit à innover sur plusieurs points. Tout d'abord, il assume son rôle et c'est tant mieux. Il s'adresse aux personnes ayant déjà fini le premier épisode. En ce sens il est bourré de références et surtout, à l'instar d'un Crisis Core, on fait tout le jeu en connaissant sa fin. Olgar et Vahti doivent gagner. Pourtant, via quelques stratagèmes, le jeu arrive à nous surprendre. Alors que j’imaginais avoir Ayuta comme antagoniste, il n'en est rien. Et finalement, le résultat est cohérent voire logique. Dans Chaos Rings Omega, on découvre le début de la fin de l'Ark Arena. Les premiers pas d'un couple qui finira par sauver le monde, accompagné de ses descendants. Chaos Rings Omega, c'est tout d'abord une claque auditive. Tout comme le premier du nom, les musiques sont superbes. Puis, c'est aussi une claque visuelle. En effet, ce Chaos Rings est toujours aussi travaillé visuellement. La prouesse étant de nous faire revisiter les mêmes lieux sous un nouvel angle (changement de saison entre autres). Bien sûr, il y a aussi de nouveaux lieux fortement bien inspirés à visiter.
Espoir et désespoir
Le jeu se concentre sur le personnage d'Olgar, Vahti est un peu laissée de côté pendant le jeu (pour une bonne raison). Ce second Chaos Rings mène le joueur sur des réflexions assez vastes et inattendues. Contrairement au premier, il n'y a qu'un seul scénario à parcourir. Ensuite, la réflexion porte vraiment sur l'avenir. Quel est l'avenir d'un monde sans avenir ? Que peut faire l'homme à part désespérer ? La réponse est simple, il doit évoluer et donc, se reproduire. Le principe de reproduction et d'évolution est mis en avant. Suivi par une réflexion annexe sur le rôle de la mère. Doit-on regarder ses enfants mourir pour nous ? Doit-on agir tout en étant persuadé que tout est vain ? A quel moment doit-on ou peut-on perdre espoir ? Et, finalement, pourquoi se battre sans espoir ? Ce jeu raconte en fin de compte l'histoire un peu triste d'un combat perdu d'avance et répété à l'infini grâce à une mécanique qui, finalement, commence à s'enrayer. L'espoir est mince et les esprits sont malmenés mais la volonté des personnages les pousse à tenter leur chance, à ne pas se résigner. Ce récit est d'ailleurs raconté avec brio grâce à une mise en scène exemplaire et une excellente direction artistique.
Un couple au cœur de la tourmente
Si je n'ai toujours pas parlé du gameplay c'est simplement car, ici, il n'a pas vraiment d'importance. Je vous invite à aller lire
la review du premier volet pour en avoir une description, il n'a pas changé d'un iota. Ce qui est marquant dans ce jeu est la force des émotions qui transpirent. Émotions renforcées par le focus sur un seul couple. Le jeu est tout aussi long que son prédécesseur (une dizaine d'heures) tout en ne proposant qu'une seule histoire à suivre, forcément plus dense, plus intense et accompagnée des délires incrustés dans le jeu par ses créateurs. On se retrouve rapidement à affronter des évolutions ratées ou des morceaux (inachevés ?) de corps humain. Après tout, il paraît qu'un cancer est une mutation génétique (une évolution ratée ?). Toute la symbolique cachée derrière ceci est, après coup, assez évidente pour le joueur ayant fini le jeu.
Le titre est assez simple, probablement à dessein. Cependant, vous ne pourrez pas vous passer de leveling pour affronter les différents boss disséminés le long du jeu et qui ont le mérite de présenter un certain challenge. Ce
Chaos Rings Omega a toutefois quelques défauts qu'il est nécessaire d'énumérer ici.
Défauts Omega
Je trouve ce jeu un peu trop adulte, ou implicite, au choix. Il propose des réflexions et/ou des images qui risquent de passer un peu à côté de ce que la plupart des joueurs sur téléphone portable recherchent ou sont prêts à percevoir. Quand on joue sur téléphone, on n’est pas forcément complètement attentif. Par essence, le support est mobile et voué à de courtes sessions. Ce jeu a l'ampleur d'un support de salon (ou au moins d'une console portable) et me semble finalement mal adapté au support dans son "esprit". Certes, ce n'est pas un vrai défaut et il est important de noter que l'ergonomie du titre sur le téléphone reste quand même exemplaire. Par ailleurs, cet épisode "zéro" n'existe que par la présence du premier volet. Il ne se savoure pleinement que si l'on a fait Chaos Rings d'abord. Ce qui peut paraître un peu paradoxal puisqu'il fournit quelques informations supplémentaires à son prédécesseur. Potentiellement de quoi lui apporter une seconde lecture. Peut-être aurait-il été préférable de ne sortir qu'un seul Chaos Rings rassemblant ces deux volumes ? On pourra également lui reprocher les mêmes défauts que le précédent volet, comme la répétitivité du gameplay ou la facilité du titre. Défauts cependant légèrement atténués.
Chaos Rings Ω est une excellente expérience. Il regorge de qualités, aussi bien artistiques que ludiques. Il y a peu de chance que vous regrettiez l'achat. D'autant plus qu'il propose un post-game plus que conséquent, sur un ton bien plus léger et mené d'une main de maître par l'impitoyable Piu-Piu !
10/04/2012
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- Design
- Musiques
- Scénario
- Ergonomie
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- Répétitif
- Trop facile
- Android ?
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GRAPHICS 4.5/5
SOUND/MUSIC 4.5/5
STORY 5/5
LENGTH 3.5/5
GAMEPLAY 4.5/5
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