Flottant silencieusement dans l'espace, le monde caché dans l'ombre de l'étoile bleue était un désert stérile ou aucune forme de vie ne pouvait germer.
Cependant la déesse Althena eut pitié de cette planète aride et désolée, et la transforma alors en un monde magnifique. Elle appela cette petite planète "Lunar".
Mais le temps et les circonstances ont forcé Althena a peuplé Lunar avec les habitants de l'étoile bleue. Ainsi, comme sur l'étoile bleue, la vie tenait en un équilibre parfait.
A travers les époques de paix, de guerre et de chaos, l'étoile bleue devint la seule place qui sut résister à toutes les épreuves du temps dans ce nouveau monde.
Mais, des milliers d'années se sont écoulés, enterrant l'origine et le but de l'étoile bleue dans les sables du temps.
Finalement, les habitants de Lunar ont oublié ce qu'était l'étoile Bleue, leur origine profonde, et comment la vie avait germée sur Lunar...
...à moins que cette étrange femme puisse lier les deux mondes à nouveau... Ou les déchirer pour toujours...
C'est dans cette douce poésie et par une ouverture magnifique que nous accueille l'un des plus impressionnant succès du jeu vidéo : Lunar Eternal Blue sur Mega-CD.
Lunar est une série de deux opus sortie sur Mega-CD en 1992 et 1995. Série ô combien légendaire et pourtant si méconnue.
L'histoire se situe 1000 ans après le premier épisode où le Dragon Master Alex accompagné de Nash, Kyle, Mia et Jessica ont mis fin à la folie destructrice de l'Empereur de la Magie : Ghaleon.
Ce dernier, dirigeant de la Guilde de Vane, faisant partie des 4 héros qui sauvèrent, avec Dyne père d'Alex, le monde de Lunar, prit un peut la folie des grandeurs. Mais heureusement le monde de Lunar fut sauvé... Pour un sursis de 1000 ans.
Car en effet, ce jeu est la suite directe du premier. Suite dans le scénario mais pas dans la technique. Dès le lancement du jeu, vous êtes littéralement plongé dans le vif du sujet. Et ce, grâce à une introduction grisante d'une dizaine de minutes où une énigmatique jeune fille se réveille seule dans une immense tour sacrée. A ce stade vous ne savez rien de l'histoire. Car le scénario est construit de telle façon que vous découvrirez peu à peu l'intrigue. Le tout sera entièrement dévoilé a la fin. Ainsi, lors de l'introduction l'on vous dévoile celui qui vous suivra tout au long du jeu, le jeune archéologue casse-cou Hiro, et sa chatte volante toute rose jalouse et sarcastique Ruby. L'aventure peut enfin commencer!
Lunar Eternal Blue est un RPG classique mais très prenant. Les innovations par rapports au premier épisode sont nombreuses sur le plan technique et plus timides par rapport au gameplay. Game Arts a épuré Lunar Eternal Blue de tout les défauts irritants du premier opus. Par exemple, les magies, les items, ainsi que les armes font enfin l'objet d'une description. Ce qui n'était pas le cas dans le premier (!). De plus, le système pour équiper les armes a été revu. Dans Lunar The Silver Star, lorsque vous vouliez vous équiper d'une nouvelle arme, il fallait d'abord aller voir dans les Statuts du personnage pour voir si celle-ci était plus puissante ou non. Maintenant, le statut est affiché directement et l'équipement peut se faire automatiquement à l'achat d'une arme plus puissante.
Comme tout RPG qui se respecte Lunar EB propose des phases de recherche et de combats. Les rencontres avec les autochtones des cavernes labyrinthiques se font aléatoirement. Mais pas arbitrairement comme dans le premier épisode.
En effet, dans Lunar SS vous pouviez enchaîner plus de 4 combats sans pour autant avoir fait un pas. Et ce dans n'importe quelle situation. Dès lors les combats devenaient une corvée et finissaient par être zappés a chaque fois. Ici ce défaut a été largement corrigé voir même éradiqué. Le système de combat reste aléatoire mais pas hasardeux. Ainsi, lorsque vous avez un long parcours à faire il y aura moins de combat. Et inversement, si celui-ci est plus court les combats seront plus fréquents. Cela dit, certains passages (la montagne et les mines) sont quand même bien "prise de tête".
Le système de combat reste le même que dans le premier épisode. C'est a dire du tour par tour. Vous commandez 4 personnages plus un, dirigé par la console.
Les points d'expérience reçus sont divisés par le nombre de personnages présent dans votre groupe (comme dans FF VI). Ainsi, si vous voulez faire monter un personnage en particulier, il suffit de faire fuir les autres. Ce dernier aura tous les points d'Exp.
Mis à part cela, le système de point d'Exp est similaire a celui de FF. Vos personnages gagnent des points d'expérience (EXP) et des points de magie (MP). Ces derniers font monter vos magies en puissance automatiquement et s'accumulent. Il peuvent êtres ensuite utilisé pour faire monter manuellement vos pouvoirs quand vous le voulez dans le jeu, c'est-à-dire que vos magies peuvent évoluer en fonction des combats et de votre bon vouloir. Enfin ceux-ci servent aussi à sauvegarder. Plus vous avancerez dans le jeu, plus il vous en coûtera pour sauvegarder.
Au niveau technique, c'est l'apothéose. Le jeu est un des plus beaux qu'il m'ait été donné de voir sur Megadrive (avec Flink, Castlevania et Popful Mail). Je dit Megadrive car le Mega-CD n'a pas de processeur graphique. C'est la Megadrive qui affiche le tout. Cela dit, certains passages, tout en étant très réussi graphiquement, manquent parfois de profondeurs. L'on aurais aimer plus de scrolling (notamment dans la "Blue Spire"). Pour les combats on est comblé, les magies ressemblent enfin a des magies et les ennemis sont superbement bien animés. Mais, le clou du spectacle ne se trouve pas dans les graphismes. Lunar EB est ponctué de scènes cinématiques de haut vol. Et croyez moi, replacé dans le contexte de l'époque, ce jeu n'a pas vieilli d'un poil. Les séquences animés ne sont ni pixelisées, ni mal colorées. Le Mega-CD nous montre avec l'un de ses dernier jeux ce qu'il est vraiment capable de faire. Regardez les screenshots du jeu pour vous en convaincre. De plus Game Arts a exploité le Mega-CD au mieux en utilisant son processeur sonore pour les musiques du jeu au lieu d'utiliser de vulgaires pistes audio comme dans le premier épisode. Malheureusement, et pour un manque de place certain sur le CD, les musiques ont été encodées en mono 8 bits. Le résultat est correcte mais il y a déjà eu mieux sur cette machine. Dommage car la bande sonore mérite le détour. Techniquement c'est l'un des rare jeux a exploiter correctement le Mega-CD. Dommage qu'il n'y en ait pas eu plus de cette trempe, car le support aurait explosé les ventes !
Enfin, la durée de vie du jeu est tout a fait conséquente. Il vous faudra plus de 40 heures pour finir ce chef d'œuvre, et quand c'est fini il y en a encore... 40 heures de rebondissements, de scènes pleines d'humour entrecoupées de cinématiques fantastiques sur fond de musiques inoubliables.
Soyez-en sûrs, ce jeu est une perle rare qu'il faut découvrir et savourer à sa juste valeur. Une œuvre unique qui reste parmi les meilleurs RPG jamais réalisés
28/05/2002
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- L'ambiance
- La bande-son
- De nombreuses scènes animées
- Beaucoup de références au premier opus ;)
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- Trop de combats
- Système de course du héros...
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GRAPHICS 4/5
SOUND/MUSIC 4.5/5
STORY 4/5
LENGTH 4/5
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