Eve of the Genesis fait partie de la multitude de jeux développés par
Kemco, extrêmement actif sur le marché des mobiles et browser, et
WorldWideSoftware un partenaire régulier de
Kemco. Si l'indice sous la bannière ne vous a pas encore fait changer de page, c'est que vous êtes mûr pour lire cette review. Commençons doucement,
Eve of the Genesis est un RPG minimaliste à l'ancienne des plus classiques.
Un méchant !?
Eve of the Genesis est basique, même très basique. Le pitch est simple, il y a deux milles ans, la terre d'Astevel était dirigée par l'empire de Gadalia composé d'êtres mécaniques à forme humaine. Les humains étaient alors de simples esclaves. L'histoire ne raconte pas comment les machines sont venues au pouvoir et les hypothèses sont peu nombreuses (ils viennent des étoiles ou ont été créés magiquement et étaient, à la base, des golems). Bref, les machines étaient méchantes et dangereuses. Toujours prêtes à attaquer les humains. Puis les hommes se sont rebellés et, au prix d'une énorme guerre coûteuse en vies, ont réussi à isoler définitivement les machines d'Astevel.
Pourtant, des machines ont commencé à réapparaître un peu partout dans le monde et à attaquer les habitants et voyageurs. Deux milles ans après la dernière bataille, le cauchemar recommence. C'est dans ce contexte trouble qu'Harty va décider d'aller voir par elle-même si les rumeurs sont vraies. Direction le vieux temple abandonné dans la montagne, un des points où des machines auraient été vues. Elle entraîne alors Effat avec elle dans sa quête.
Où ça ?!
Le background n'est pas très développé et assez commun. Pourtant, rien n'empêchait le scénario de décoller et de nous révéler plus d'éléments tout au long du jeu. Il n'en fera rien. Vous ne saurez pas ce qui motive la grande méchante machine (à forme humaine) si ce n'est en supposant. La volonté de conquérir le monde ? Peut-être. La haine de l'humanité ? Hoo oui. La vengeance ? Sûrement aussi. Bref, le méchant est méchant et vous ne le verrez pas avant la moitié du jeu de toute façon.
Vous ne serez pas non plus émerveillés par les graphismes, qui sont à peine meilleurs que ceux de la vague des jeux rétro en mode 8-bit tellement à la mode ces derniers temps. Ce n'est pas non plus la présence des quatre artworks du jeu qui vont vous remonter le moral (un artwork par personnage de votre équipe complète). Et, définitivement non, ni les musiques, ni les bruitages n'enchanteront vos oreilles. L'ensemble est plutôt médiocre en fait.
Dans sa base bien sûr...
En dernier point, on peut aborder le gameplay, seul aspect à peu près maîtrisé correctement dans ce software. Je ne vous expliquerai pas les différents points de statistique présents sur la fiche de vos personnages, sachez seulement qu'ils augmentent avec le niveau (dans un système banal de points d'expérience après chaque combat). Le système d'équipement est également tout ce qu'il y a de plus lambda. Je vais plutôt me pencher un peu plus sur les compétences des personnages, qui, elles, ont subi un traitement particulier.
L'efficacité de vos skills sera bien sûr en fonction de vos statistiques mais surtout, en fonction de leur niveau. Les skills peuvent évoluer pour devenir plus forts ou différents suivant si vous leur appliquerez des gemmes de renforcement ou de diffusion par exemple. Pour faire simple, renforcement = plus de dégâts tandis que diffusion = plusieurs cibles (mais moins de dégâts). Il existe aussi des gemmes pour dupliquer les skills (afin d'expérimenter différentes évolutions), etc. Le tout accompagné d'un compendium des skills pour vous permettre de savoir où vous en êtes. L'idée est intéressante et aurait pu faire mouche si le jeu n'avait pas été aussi court et simple. Il suffit de renforcer les attaques physiques spéciales le plus possible pour devenir le cauchemar ambulant des machines. Et même si les boss ont une quantité de points de vie à la limite de l'absurde, ils ne résisteront pas trop longtemps au spam de gros dégâts. De toute façon, le nombre de gemmes disponibles étant assez limité, vous ferez vite votre choix en matière de skills.
Pas de laser sur le nez
La difficulté du jeu tiendra donc à votre patience et à la résistance que vous aurez face à l'envie de l'éteindre (et de jouer à Angry Birds à la place, un RPG bien plus équilibré). Par exemple, à chaque nouvelle ville, on découvrira de nouveaux équipements tout à fait hors de prix, ainsi que de nouveaux skills étrangement chers (les skills de base s'achètent).
Bref, certainement une méthode des concepteurs pour prolonger la durée de vie par des séances de leveling abrutissantes afin d'engranger assez d'argent pour se payer les prochains équipements, qui seront malgré tout plutôt nécessaires pour pouvoir poursuivre sereinement. Et rassurez-vous, vous aurez peu de chance de perdre le fil vu la pauvreté du scénario et la linéarité flagrante du titre. Pour finir, j'ajouterai que l'ergonomie, bien que pensée pour un support tactile, laisse quand même à désirer avec des difficultés de navigation dans les multiples menus et en cours d'exploration. Peut mieux faire, facilement.
Eve of the Genesis est un RPG court, mal équilibré et, globalement peu intéressant. Il pourra cependant occuper quelques heures certains fans de RPG pour l'agrandissement de la collection qu'il implique. Accessoirement, c'est aussi un "plus un" rapide dans sa liste de RPG finis. Mais, finalement, mieux vaut certainement passer son chemin.
25/11/2012
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- Scénario
- Musiques
- Ergonomie
- Bref, un peu tout
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GRAPHICS 2.5/5
SOUND/MUSIC 1/5
STORY 1/5
LENGTH 1/5
GAMEPLAY 2/5
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