Tout juste 1 an s'est écoulé depuis la dernière bataille pour repousser l'invasion des créatures dimensionnelles et la formation d'une Fédération Terrestre. Depuis, la paix semble bien fragile et de nombreux territoires ont enterré la hache de guerre pour le bien de tous.

Pourtant, cette paix risque d'être de courte durée puisqu’un énigmatique ennemi semble déterminé à profiter de la situation. En effet, les créatures dimensionnelles sont incontrôlables depuis la chute de l'Imperium et elles continuent d'attaquer les différentes civilisations. C'est le moment pour nos héros de reprendre les armes pour éradiquer le fléau, au moins temporairement...

Peu de surprises dans ce crossover si ce n'est qu'il est la suite directe de l’opus sorti l'année dernière. Nous allons donc poursuivre les séries directrices que sont Gundam 00 et Code Geass dans leurs deuxièmes saisons plus un petit nouveau, Tetsujin 28. Le casting inclut également des machines issues du Super Robot Taisen Z sur PS2 puisque le groupement commence à prendre forme en vue d'un Z3.

On retrouve donc : Zambot3, Votoms (série et OAV), Godmars, King Gainer, God Sigma, Orguss, The Big-O, Xabungle, Shin Mazinger Shogeki, Dancougar God et Nova, Baldios, Trider G7, Gundam (Zeta, Char's Counterattack, Wing, X, Turn a Gundam, Seed Destiny), Shin Getter Robo, Dai-Guard, Aquarion, Gravion Zwei, Daitarn3, Macross Frontier, Gurren Lagann (série, films), Eureka Seven (film), Code Geass S1 et les originaux de Banpresto. Peu de nouveautés en toute logique : Macross Frontier (film), Macross Dynamite 7, Gurren Lagann (film 2), Tetsujin 28, Code Geass R2 et Gundam 00 S2.

Si nous sommes toujours impressionnés par l'incroyable travail sur le mélange des différentes séries, on reste un peu sur notre faim au niveau du choix des missions, je pense notamment au traitement de Gurren Lagann qui n'est pas à la hauteur ou les missions Gundam 00 qui peinent à retranscrire l'atmosphère de l'anime.

En préservant les sprites et les animations de l'épisode précédent on bénéficie d'un gage de qualité évident pour l'aspect visuel. Mise en scène grandiose, effets spéciaux spectaculaires, artworks somptueux... Aucune série n'est mise de côté et le joueur en prend plein les yeux du début à la fin. Le Lagann et sa giga vrille, le combo exclusif des deux Dancougar, les mille rocket punch de Shin Mazinger, les salves d'énergie du Gundam DX ou encore Suzaku contrôlé par le Geass, les fans d'animation et de mecha seront aux anges.

Ce déluge de qualité prend tout de même du plomb dans l'aile puisqu'il s'agit pour la grande majorité d'animations reprises et très peu d'entre elles bénéficient de retouches notables, y compris pour les imports du Z version PS2. L'enrobage est en terrain connu avec des menus clairs et concis bien connus des fans avec comme cerise sur le gâteau une introduction en image de synthèse longue et enthousiasmante. Peu de surprises donc mais une patte graphique toujours aussi bluffante.

La partie sonore mixe habilement les thèmes des différentes séries pour proposer une ambiance du feu de dieu pour quiconque possède un minimum de référence. On note également plusieurs pistes pour les séries majeures dont le choix est toujours pertinent ainsi qu'un très grand nombre de pistes originales.

Les doublages sont comme de coutume d'un niveau sidérant avec une implication sans partage parmi la myriade d'explosions et lasers qui bombardent l'écran.

Le système de jeu est proprement identique à la première partie sortie l'année dernière au Japon. Nous avons donc un jeu de rôle tactique à damier entrecoupé de séquences en visual novel avec quelques choix pour varier le cheminement et par le fait, les séries dominantes que sont Code Geass et Gundam 00.

Comme pour l'opus précédent, le Tri-System qui permettait de faire des escadrons de plusieurs unités n'est pas de la partie et c'est le système dit classique qui préserve ses droits. Au final c'est une centaine de machines qui constitueront votre team sachant que vous ne pourrez en avoir que 30 au maximum, on imagine sans peine les choix cornéliens que cela impose.

Pour résumer vous jouez toutes vos unités avant que l'ennemi n'en fasse autant et les objectifs sont la majorité du temps l'éradication totale des unités adverses ou du moins les boss. Pour cela vous avez quelques subtilités comme les attaques et les défenses de soutien en mettant vos robots les uns à côté des autres, à terme vous aurez aussi l'opportunité d'unir des machines pour des attaques inédites dévastatrices.

Super Robot Taisen est et reste avant tout un tactical d'unités et n'est pas un tactical de position. Entendez par là que le paramétrage des robots et des pilotes est bien plus important que votre position sur le damier, quand bien même vous avez des attaques qui prennent en compte la distance des cases et le relief. Il s'avère donc essentiel de bien upgrader ses machines et de leur fournir des accessoires avant de s'occuper des pilotes, qui au delà de monter les statistiques, peuvent apprendre des compétences comme la récupération de SP (seishins points) ou l'attaque préventive, entre autre exemple. Ensuite chaque déplacement d'unités sur le damier est modulable, notamment avec les seishins pour booster l'attaque, faire une esquive à 100% de réussite, mettre en place un bouclier, jouer deux fois dans le même tour... Une fois le menu d'attaque en place, il faut regarder quelle technique est la plus adaptée en prenant en compte l'adversaire et sa capacité de contre-attaque, l'utilisation de munitions physiques limitées (de type missiles ou corps à corps) et les offensives de type énergies (tout ce qui est laser). Les croiseurs peuvent temporairement protéger les unités les plus mal en point et certains robots bénéficient d'attaque à même le damier, tout en gardant cet équilibre de proportionnalités si cher à la licence.

A ce titre c'est le très gros problème de cette deuxième partie, les compétences des pilotes influent plus que d'habitude en combat avec des seishins (qu'on peut assimiler à la "magie") complètement craqués avec beaucoup trop de regain d'SP, point de vie et énergie. Si on ajoute un nombre impressionnant de bonus (battre toutes les unités hors objectifs, restreindre les tours, atteindre un certain nombre d'ennemis vaincus, envoyer les réservistes en quête...) vous pourrez très facilement constituer une équipe monstrueusement puissante que personne ne pourra arrêter, y compris le boss de fin qui nous fait presque pitié tant sa condamnation est certaine. Du coup au revoir le challenge d'habitude plaisant, ici vous aurez juste le vice sournois pour savoir combien de temps les ennemis peuvent résister au Lagann ou au Gundam 00, de véritables machines de guerre qui rivaliseraient presque avec l'inqualifiable Ideon. (précisons que l'importation de la sauvegarde du Hakai-Hen offre un gros gain de crédits supplémentaires).

C'est donc avant tout pour le côté spectacle visuel que le jeu intéresse puisque le côté tactical est plombé par une facilité trop importante que les SR missions (objectifs bonus plus ardus) ne peuvent masqués totalement.

Annexes

Plutôt long, cet opus vous tiendra en haleine dans les 40h même si vous êtes parmi l'élite des SRT et un adepte du skipping à tout va (dialogues et attaques). Point intéressant, il y a suffisamment d'embranchements pour porter le total de maps à plus de 100 !

Embranchements : Code Geass, Gundam 00, Tetsujin28 sont autant de possibilités de cheminement qui mèneront à terme vers deux fins possibles. C'est donc une centaine de maps qui vous attendent.

Gallery : comme d'habitude vous aurez l'opportunité de consulter toutes vos fiches techniques ou encore l'intégrale de la bande son dans le menu concerné.

New Game+ : plus intéressant, vous pourrez refaire le jeu avec des objectifs divers qui proposent un peu plus de challenge.

grikarfyn 28/04/2012

Toujours aussi impressionnant visuellement Une ambiance détonante Casting épique Plein de bonus à gagner...

... mais qui tuent le challenge Système très (trop) classique en panne d'inspiration

GRAPHICS 4.5/5 SOUND/MUSIC 4/5 STORY 2.5/5 LENGTH 4/5 GAMEPLAY 3.5/5