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Transistor

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Transistor > Commentaires :

Transistor

7.5
8

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8 commentaires
Ragna

le 16/01/2024
8

Ma foi, une petite pépite indé proposant une bonne expérience dans son système de jeu plus riche que ça en a l'air. J'ai rarement vu un univers cyberpunk aussi poétique dans un jeu, couplé à une narration quelque peu originale via la relation entre l'héroïne Red et son épée Transistor, dont cette dernière fait office de narratrice (ou plutôt de narrateur vu que c'est une voix d'homme dont l'âme y est contenue). L'histoire est un peu compliquée à saisir de prime abord, la narration parfois cryptique s'articulant principalement surtout autour des liens et de la synergie entre Red et le Transistor. Il y a donc une part de mystère qui subsiste vers la fin du jeu, mais je dois dire ça a été un peu plus clair à la fin du second playthrough en new game+.

Ce qui fait surtout le charme du jeu, c'est son système de combat bien fichu. La vue isométrique se prête merveilleusement aux combats, tout comme dans l'exploration d'ailleurs. Si l'on peut basiquement y jouer en temps réel comme tout A-RPG qui se respecte, en déclenchant les fonctions assignées aux différentes touches principales, j'ai particulièrement apprécié de pouvoir passer en mode "Turn" pour geler l'action et ainsi planifier sa stratégie en prenant tout son temps jusqu'à la validation des commandes pour exécuter ses actions en temps réel par la suite. Faisant ainsi de ce jeu, à mon sens, du semi-tour par tour. C'est d'ailleurs vivement recommandé contre les hordes de robots qui constituent le bestiaire du titre. Ces derniers étant souvent plus rapides que l'héroïne qui paraît assez rigide à côté. Mais avec de bons builds de skills à attribuer comme fonctions, selon la situation, cette rigidité est largement compensée et la puissance et l'efficacité du personnage s'en ressentent fortement.

Il y a matière à faire de nombreuses combinaisons de vos fonctions, que ce soit en les attribuant dans des espaces libres en tant qu'actifs, de soutien ou en passifs. J'ai eu l'impression de revivre un peu la magie des matérias dans Final Fantasy VII il y a 27 ans, tellement je me suis pris au jeu des combinaisons afin d'entrevoir toutes les possibilités du jeu ou presque. De FF VII, il me rappelle un peu aussi une sorte de Midgar, mais en plus onirique, et urbanisé dans le sens touristique. Ajoutez à cela des musiques se fondant comme il faut avec l'ambiance vespérale de cet univers cyberpunk onirique car on n'a jamais l'impression qu'il fasse jour au sein de la ville illuminée brillant de mille feux.

Il n'y a pas d'objet à collecter, ni le moindre collectible à grappiller, mais ce n'est pas un défaut en soi. Le jeu n'en a nullement besoin, sa richesse pour le finir à 100% résidant tout bonnement dans son système de combat et dans l'évolution de l'héroïne. Et j'ai trouvé que ça suffisait largement pour ce que le jeu en lui-même propose. Il faudra donc deux parties a minima pour le 100%, le new game+ débloquant des défis avancés ne pouvant être réalisés que sur cette partie+, afin de débloquer la totalité des fonctions disponibles. Une idée géniale est que les fonctions placées en tant que fonctions actives peuvent vous servir de vies supplémentaires si votre barre de vie atteint zéro et que vous êtes KO, mais vous les perdrez momentanément jusqu'à les récupérer sur un point d'accès. Bien pratique par moment, comme une seconde chance.

Pas besoin de farmer bêtement, les ennemis ne réapparaissent pas une fois occis et cela permet de garder une courbe de progression et de difficulté équilibrée, même si le jeu n'est pas spécialement très difficile malgré quelques petits défis intéressants çà et là. Il y a justement des limiteurs qui ajoutent du piment aux affrontements en octroyant des avantages aux ennemis et des malus au personnage, mais le jeu en vaut la chandelle car ils permettent d'engranger un bonus d'EXP. Plus vous activez des limiteurs (jusqu'à 10), plus vous augmenterez votre expérience, mais ce sera plus ardu aussi. Bref, on ne s'ennuie jamais et bien que l'aventure se boucle rapidement, son système de jeu permet d'y passer un certain temps et c'est toujours un bon point.

La direction artistique est du plus bel effet, pour un jeu de cet acabit, tandis que la structure des bâtiments et l'agencement cohérent des rues menant à des terminaux permettent d'en apprendre davantage sur le lore du jeu (que je recommande de consulter pour mieux s'imprégner de cet univers bien stylé). Au niveau graphique, pour un jeu qui est sorti il y a maintenant 10 ans, ça reste encore joli. L'éventail de couleurs chaudes et froides à la fois mais non moins chatoyantes, illuminant allègrement la somptueuse ville de Cloudbank, rappelle certains mangas et ça plonge rapidement le joueur dans le bain. Également, on a droit a de jolies petites cutscenes sobres mais éloquentes sur la progression de Red et du Transistor sous forme d'esquisses animées, et de leur interaction avec les éléments du décor. Enfin la bande sonore présente un bon mélange de jazz, d'électro et d'harpe, fonctionnant bien avec des accords de guitare inspirant une certaine nostalgie. L'utilisation de Turn en combat apporte d'ailleurs une nouvelle saveur à la musique, se transformant en un chant fredonnant apportant une pincée de poésie au milieu d'une rixe. J'ai bien été transporté par l'OST dans son ensemble même si c'est parfois discret, mais ça reste justifié scénaristiquement, et au final ça fonctionne.

Au rayon des défauts, je n'en vois pas beaucoup mais il y en a un petit peu quand même. Déjà, il arrive parfois en combat que les informations sur les ennemis ciblés ne soient pas toujours claires lorsqu'on joue en mode tour par tour, entraînant potentiellement des manœuvres indésirables. Ça dépend du placement des ennemis dans l'aire de combat. Il peut aussi y avoir des ralentissements importants lorsque les ennemis sont très nombreux à l'écran, cassant un peu le rythme quelques instants. On pourra dire que l'histoire, bien qu'intéressante et parfois un peu originale selon moi, aurait pu gagner en éclaircissant les quelques zones d'ombres restantes pour donner une vision plus complète au joueur sur certains détails. Même si ça n'entâche pas sa compréhension en général et dans les grandes lignes. Sinon je trouve le Transistor parfois un peu trop bavard, des fois qu'il parle pour rien dire mais rien de bien méchant car on s'y habitue sans souci, et puis ça ajoute un peu de vie.


Sphynx

le 18/09/2018
10
Gros coup de coeur que ce Transistor.

Digne successeur de Bastion, il en reprend le principe tout en renforçant les meilleurs traits : une narration forte, une direction artistique fantastique, une histoire solide et une ambiance unique. Il en reprend aussi le dirigisme et la répétitivité, mais cela pour mieux guider le joueur/spectateur le long d'une trame scénaristique touchante et tragique à la fois. C'est à mes yeux une condition nécessaire, et donc un défaut qui n'en est pas vraiment un, pour proposer un jeu avec une histoire et une ambiance de ce niveau.

Car c'est là que le jeu prend toute sa valeur : dans son ambiance unique et originale, minimaliste et pourtant poétique, autant dans ses décors somptueux que que dans sa narration "nébuleuse" (comme le disait Elincia plus bas). On ne nous donne pas les réponses à toutes nos questions, et on laisse notre imagination déambuler et reconstruire cette ville en décomposition. Les personnages sont riches et subtiles, et savent rester loin des clichés du genre. Le thème de la ville utopique et ultraconnectée y est traité de façon intelligente, à même de faire réfléchir après coup une fois passée la beauté de la fin du jeu, sublime elle aussi.

Certes l'aspect ludique passe au second plan, alors même que le système de combat était bien pensé malgré sa relative rigidité. Il aurait pu être poussé plus loin, il en avait le potentiel. Mais cela n'aurait-il pas empêcher le joueur de s'immerger dans le lyrisme que dégage le titre ?

Je ne taris donc pas de compliments sur le titre, car j'avoue qu'il s'agit pour moi d'un des plus beaux jeux auquel j'ai joué et que je suis complètement sous le charme. Je n'utilise pas cet argument souvent, mais ce jeu est à prendre comme une œuvre d'art, avec tous ses partis-pris nécessaires à l'expression d'une idée dans laquelle on propose de se plonger. Un niveau que très peu de jeux narratifs ont réussi à atteindre. Il est rentré dans mon panthéon, et mérite amplement sa réputation et plus encore.


+ Minimaliste, poétique, subtile, intelligent
+ Son ambiance unique
+ Sa narration superbe et son histoire
+ Sa direction artistique exceptionnelle

- Dirigiste et répétitif
- Un poil rigide
Mikaya

le 04/10/2015
8_5
Ce jeu recommandé par plusieurs personnes du forum a vraiment fait son effet.
Une Direction artistique bien à lui, avec des CG magnifiques, le tout servi sur une BO excellente pour narrer une tragédie moderne et informatique...
Le jeu dispose en plus d'un gameplay des plus original et se risque à quelques nouveautés, ce qui se fait rare à l'heure actuelle.
Le déroulement est assez dirigiste dans l'ensemble, mais le jeu vaut vraiment le détour.
Je me suis tellement pris à l'histoire et au gameplay, que j'ai finis le jeu à 100% avec l'intégralité des succès une valeur sure à ne pas en douter !
Faizon

le 02/08/2015
7_5
Une très belle ambiance, une identité graphique et sonore remarquable, un système de combat plutôt original, beaucoup de points forts pour Transistor, qui permettent de globalement faire fi de ses quelques défauts, parmi lesquels on peut citer un côté parfois un peu fastidieux (compensé par une narration toujours bien mené), et une certaine rigidité de gameplay. Mais quand, comme ici, l'enrobage et le contenu s'entremêlent si bien, il serait malvenu de bouder son plaisir.
Medion

le 27/04/2015
7_5
Transistor m'a littéralement transporté.
Distillant son histoire touchante par bribe, le jeu sait tenir en haleine tout le long, cumulant narration intelligente, ambiance folle et gameplay tout simplement génial.
Certes, ça se finit un peu vite. Certes, le challenge aurait pu être un brin plus relevé. Reste que le titre fait partie des expériences qui marquent, et permet à l'inusable 2D de nous faire vivre encore quelques belles heures.
Selene

le 14/07/2014
Edité le 14/07/2014
7_5
Comme son prédécesseur, Transistor nous en met plein les yeux et les oreilles et c'est l'essentiel.
La voix off n'est plus un simple narrateur mais carrément l'ami de l'héroïne, prisonnier du Transistor et on s'attache très vite à ce duo.
Il est vrai que l'histoire est évasive mais j'ai trouvé qu'on savait suffisament de choses. Après tout, à quoi bon parler et s'expliquer quand il ne reste plus rien autour de vous ?
Au niveau des combats, j'ai préféré les techniques et les armes bien plus funs et dynamiques de Bastion. Là c'est plutôt mou car il faut mettre en 'pause' pour que les coups portent mieux.

Bref, si vous avez aimé Bastion, n'hésitez pas à tester celui-ci. Vous gagnerez un jeu fort original doté d'une belle fin émouvante.
Avril5

le 26/06/2014
Edité le 26/06/2014
8
Excellent jeu. L'histoire est touchante, quoique difficile d'accès au premier abord. Reconstituer l'ensemble du puzzle scénaristique reste malgré tout un plaisir (et pas juste une froide nécessité), d'autant que les différents intervenants sont tous très charismatiques et subtils. Rien à redire sur le gameplay, un peu trop balisé lors des phases d'exploration, mais soutenu par un battle system sans faille et plutôt bien équilibré. La bande son impose sa majesté, les pistes chantées s'inscrivent en parfaite harmonie avec les événements de l'aventure ; In Circles restera "à jamais" gravée dans ma mémoire !
Honnête bilan pour les graphismes. Dommage de ne pas avoir poussé le délire du "donjon" final un peu plus loin
Marcher au plafond, yeah !

Le périple ne s'achève pas si rapidement que ça, comptez bien une dizaine d'heures (un peu moins, peut-être) pour faire le tour des choses "honnêtement".

Bref, Transitor, ça déchire. C'est fait avec amour, passion, et, comble de la chose : ça vous prend jamais pour un con. Goty !
Elincia

le 04/06/2014
8
Cloudbank est un simulacre de société. Ville fluorescente futuriste hyperconnectée qui s’adapte au bon désir de sa population (la météo du jour est dictée par un sondage public), elle est l’effigie du techno-mondain. Paradis artificiel, œuvre trop carrée pour être honnête, la cité contrefaite de Transistor brasse les influences dans un mensonge charmant. Place d’art et de culture aux relents architecturaux vénitiens et habitée par l’intellect des Lumières – la touche pop-jazzy des flashs en plus – Cloudbank est resplendissante. Peu importe que le ciel ne soit qu’une toile vierge sur laquelle viennent s’appliquer les désirs colorés des citoyens. Le ton est modestement acidulé, fluorescent sans être tape à l’œil. Les teintes luminescentes se fondent harmonieusement dans les bâtisses de pierres polies, aux pieds desquelles se déroulent d’innombrables tapis rouges jusqu’aux quais donnant sur l’horizon azuréen. Il fait bon vivre à Cloudbank. Jusqu’à ce que le Process s’invite et joue sa danse macabre.

Il est à la fois l’ombre et le cancer de Cloudbank. Matérialisé sous la forme de robots artefacts et autres cyborgs humanoïdes qui constitueront les antagonistes, le Process est le vice caché de cette utopie. Il constitue la base mathématique qui permet de redessiner le monde ; qui a fait naitre Cloudbank en premier lieu. Programmé pour rester dans les coulisses, exécutant docilement les tâches qui lui sont incombées, le Process est propulsé sur le devant de la scène par la mafia locale. Habité par une volonté propre, il se met à coloniser Cloudbank. Dès lors deux univers entrent en conflit, celui de la rigueur machinale et de la neutralité éthérée, contre celui du brouhaha créatif et de la prise de risque artistique. Transistor narre de façon habile cette rencontre agressive entre l’obsession rationnelle et l’extravagance des sentiments. Les paysages altérés par le Process croisent un blanc inquiétant, vicié par les miasmes qui l’entourent, et la gloire passée d’une cité que l’on devine autrefois pleine de vie. Le Process infeste et s’immisce partout dans sa quête totalitaire de neutralité. Paradoxalement, le rendu visuel est on ne peut plus anarchique.

Dans cette apocalypse techno-urbaine, Red émerge en quête de réponses. Chanteuse à succès flamboyante, on l’agresse un soir de représentation. L’arme du crime, le Transistor, fait une victime : son amant. Ce dernier, dépouillé de son corps, se réincarne dans le Transistor. Red, privé de sa voix par ses assaillants, empoigne l’arme et se laisse guider par les errances vocales de son compagnon matériel. Sophistiquée, glamour, amoureuse, Red représente l’âme de Cloudbank. Elle en est à la fois le produit, l’ambassadrice et l’héroïne. La soudaineté des événements et sa brusque prise de pouvoir la condamnent cependant à l’hésitation. Laquelle se répercutera sur le joueur.

Catapulté dans le feu de l’action d’une cité en proie à la panique, il est difficile d’appréhender Transistor tant son gameplay n’est pas conventionnel. Vrai-faux jeu d’action parfois rigide, le titre de Supergiant Games mise surtout sur l’intellect de son interlocuteur qui doit constituer des builds d’aptitudes cohérents. Une fois en situation de combat, il s’agira de suspendre le temps, puis de calculer chacun de ses mouvements pour optimiser les dégâts qui s’effectueront en un clin d’œil une fois le temps rétabli. Comme si Cloudbank foudroyait les insectes qui l’incommodent.

Véritable lutte effrénée d’une ville rêveuse contre l’aliénation cartésienne, Transistor donne à voir l’affrontement persistant entre les deux faces d’une même pièce, celle de la psyché humaine. La narration nébuleuse, organisée en particules d’informations jointes timidement par le liant vaporeux qu’est Cloudbank, s’accorde avec la distorsion invasive du Process. Transistor est une métaphore filée tendre et onctueuse d’un dilemme millénaire.
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