Je ne sais plus pourquoi j'ai acheté ce jeu. Était-ce car j'ai toujours apprécié la saga des Tales of, était ce car les quelques screens que j'en avais vus me faisaient envie? Toujours est il que je me suis décidé à acheter ce Tales of the World: Narikiri Dungeon 3 (à mes souhaits), cinquième gaiden de la série, une nouvelle fois sorti uniquement au Japon. D'abord suspicieux et méfiant quant au contenu, il ne fallut que quelques minutes pour que je sois totalement conquis.
Retour vers le futur.. du passé... de l'imaginaire?
Vous incarnez toujours Frio et Kyaro, comme dans l'épisode précédent. Ils vivent paisiblement à Minacle Town, qui vénère depuis toujours les héros des Tales of, jusqu'au jour où des reliques d'une ancienne civilisation sont trouvées. le professeur Brown les étudie depuis sept ans et est sur le point de finir la réparation de la machine permettant de voyager par delà l'espace et le temps, et d'aller dans le monde des Tales. Mais ce soir là, lorsque Frio lit son histoire habituelle, la fin a changé, le héros n'arrive pas à temps... et il s'endort (le gros!). Ces craintes sont confirmées le lendemain matin: le professeur Brown les réveille en sursaut (il aime ça le bougre il le fait tout au long du jeu), la machine a été dérobée! Comment empêcher les vilains de réécrire l'histoire sans machine? Namco a pensé à tout, un professeur Brown sorti du futur avec une nouvelle machine arrive et permet aux héros de voyager à leur tour dans ce monde magique pour rétablir l'ordre, la justice... et l'amour! (conclusion moisie, mais c'est pour soutenir le niveau du scénario lui même). Bref, un scénario moisi, bien sûr uniquement prétexte à des missions dans des lieux bien connus accompagnés par nos idoles.
Un mix de stratégie et de bourinage, ça tue
Contrairement à la série classique, ce gaiden continue dans la voie du Strategic-RPG tracée par son prédécesseur. Ainsi le jeu est toujours un Strategic-RPG en pseudo temps réel. Il n'y a qu'un village dans lequel vous rentrez après chaque mission et qui met à disposition les objets, les costumes (voir ci dessous), les personnages pour quelques scènes savoureuses et permet de gérer ses équipes. Une fois la petite équipe prête (quatre équipes de trois persos au max), let's go pour choisir la future mission (sachant qu'on peut refaire les anciennes pour regagner exp et thune, yeah!). Dans les lieux, vous assignez une commande par groupe à effectuer dans le tour, et vous lancez le tour (une fois lancé, vous n'avez plus du tout la main, attention à bien réfléchir avant!). Une fois le tour lancé, tout le monde (ennemis compris) effectue ses actions (notamment les déplacements). Vous pouvez récupérer des coffres qui traînent, activer des leviers, et bien évidemment, dès que vous rencontrez une unité ennemie, bastonnnnn.
Ça bute
Namco a conservé la forme traditionnelle des combats qui a tant fait la force de la série. On se bat toujours sur une ligne, en dirigeant le leader et en commandant les autres via les menus pour les objets et les magies. On peut comme d'habitude équiper quatre attaques spéciales sur les persos, sauter, courir, bref rien que du très classique mais terriblement efficace, les fans seront ravis (et les détracteurs détesteront toujours autant). Bien sur, le plus grand intérêt reste de rejouer avec tous les persos de la série (35 en plus des héros, issus de tous les Tales of jusqu'à Tales of Symphonia!), leur style, leur magies etc etc. Un vrai bonheur!
Transformazion!
Le meilleur aspect du système de jeu reste la customisation des deux persos principaux par l'intermédiaire de costumes. On pourrait même faire un parallèle avec un système de jobs, puisqu'on peut être voleur, guerrier, magicien, etc, etc. Si la plupart (plus d'une cinquantaines!) n'ont pas grande utilité il sera parfois indispensable de bien les utiliser pour avancer: enfiler le rôle de voleur pour crocheter une serrure, se transformer en sorcier sur son balai volant pour passer sur la rive opposée... Une très bonne idée qui enrichit le gameplay. Les costumes peuvent aussi servir à remplacer les héros par d'anciens personnages des Tales. En effet, seul 12 persos sur 37 en mission, c'est peu, on est parfois tenté de remplacer ces héros (obligatoire à prendre) par des vrais personnages, les costumes le permettent (la transformation est totale, jusqu'aux habilités). Mais pour récupérer ces fameux costumes, il va falloir dialoguer souvent dans les villes et payer le prix.
Mais, comment est-ce possible?
Après l'affreux portage de Tales of Phantasia qui faisaient honte à la série et aux capacités de la GBA, j'ai tout de suite été frappé par la grande qualité technique du jeu, et ce à tous les niveaux. Les graphismes sont vraiment superbes, les sprites fins, détaillés. Mais ce qui change surtout par rapport au remake infâme, c'est l'animation et la jouabilité, tout simplement parfaites. La bande-son elle aussi est réussie, avec une qualité sonore qui contraste encore avec celle du remake. On retrouve une tripotée de musiques issue de la série, quel bonheur de se battre avec la musique de combat du jeu dont est issu le leader! On note même des vois digits pas mal réussies, le jeu profite au maximum des capacités de la GBA, ça fait plaisir. Le scénario est assez bidon mais s'améliore tout de même en cours de route, pour soutenir les 25 missions que proposent le jeu, tenant le joueur en haleine entre 10 et 15 heures. J'aurais aimé un jeu un peu plus long, car c'est vraiment un régal, heureusement quelques missions bonus après la fin viennent faire durer le plaisir pour les fans.
Un indispensable pour les fans de la série, qui retrouveront tous les héros de celle-ci dans un RPG stratégique bien pensé et très accrocheur, malgré un manque de variété. Dommage qu'il ne soit jamais sorti du Japon...
02/05/2006
|
- Retrouver tous les persos de la saga
- Les musiques, directement tirées des divers épisodes
- Le système de jeu, parfaitement étudié (notamment les costumes)
- Techniquement irréprochable
|
- On eût aimé plus de missions pour prolonger le plaisir
|
GRAPHICS 4.5/5
SOUND/MUSIC 4/5
STORY 3.5/5
LENGTH 3.5/5
GAMEPLAY 4.5/5
|
8 
9 
06/01/2005
