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Metaphor: ReFantazio

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1 commentaire
Zanxthiloide

le 20/10/2024
6_5
La team Personna s'essaie à un jeu dans un univers Medieval Fantastique. Avec toute leur expérience sur la série Persona qui enchaînent carton sur carton, et l'excellent scénario ajouté dans Persona 5 Royal, ça devrait bien se passer ?

Premier bémol subjectif, le character design : contrairement aux Persona et SMT qui se déroulent au Japon et qui plus est dans un milieu scolaire aux uniformes très codifié, les artistes sont libres de faire ce qu'ils veulent. Le résultat est un mix année 80-90 et médiéval très peu convainquant que ce soit les personnages principaux, les npcs ou les antagonistes.

Second problème auquel je ne m'attendais pas du tout: la bande son. Comme pour ses ainés Persona 3,4 et 5 la bande son contient beaucoup de chansons cette fois-ci en Esperanto. Cependant passé la découverte de cette nouvelle langue et les sonorités exotiques de ses chanteurs, la bande son est très plate. Mention spéciale à la reprise d'un des thèmes les plus mémorables d'Etrian Odyssey remixé extrêmement plat.
Allez écouter EO:TMG The Fallen Capital of Shinjuku pour la comparaison, il n'y a pas photo.


Troisième bourde : l'univers, l'histoire et ses personnages. Les équipes qui ne peuvent plus se baser sur le Japon moderne, son histoire et ses us et coutumes donnent un résultat totalement original mais insipide. Difficile de croire dans l'existence de cette fantaisie tant le background est creux. Un exemple simple et central aux thème du jeu : le racisme entre les différentes tribus qui composent le pays dans lequel le jeu évolue. De façon extrême réductrice, le racisme bien que jamais rationel est basé sur une méconaissance de la culture de la vicitime ou sur une différence physique. Ici le jeu se contente de nous dire que tel et tel population fait l'objet de racisme sans jamais montrer d'où vient ce racisme. Enfin les personnages principaux sont aussi plats, la faute à une histoire qui prends trop de place (pour ne pas dire grand chose) et qui ne laisse aucun moment de gloire à ses personnages secondaires, par exemple via des évènements lié à l'univers (la rentrée, golden weeks, les congés etc. du japon n'ont pas d'équivalent dans l'univers du jeu, qui suit sont histoire sans jamais s'arrêter). Je pourrais continuer longtemps mais en résumé, la team Persona a vraiment fait le strict minimum probablement par manque d'expérience avec l'introduction d'un univers totalement nouveau.

Quatrième erreur : techniquement le jeu est MOCHE. Et ne tourne pas très bien. Bon au moins je n'ai rencontré aucun bug. Mais le jeu fait très PS3/début PS4.

Enfin parlons du gameplay, le seul aspect vraiment réussi à mon goût. En dehors des combats on retrouve un système de calendrier avec organisation des activités entre expédition en donjon, social link qui débloquent de nouvelles options et gain de stats sociales pour débloquer ces mêmes social links. Bref on n'est pas perdu, c'est du Persona 3/4/5 streamliné. Côté combat, on retrouve le Press Turn système de SMT3/4/5 mais on perds toutes les originalités des Persona 3/4/5 introduites progressivement au fil des remake et qui font gagner de l'intéractivité au système de combat (passage du tour à un autre personnage, attaques combinés et j'en passe). Pour finir le jeu propose un système de classe qui autorise une certaine liberté dans le mix des compétences et passifs très interessant, mais qui ne commence à montrer son potentiel qu'à la fin du jeu la faute à des récompenses d'expérience de classe trop faibles, à la liaison de ce système de classe aux social links, et enfin à une difficulté relativement faible (j'imagine que contrairement aux Persona qui offrent une forte malléabilité du protagoniste et une progression fixée des alliés, la difficulté est fortement allégée dans ce titre pour ne pas obliger le joueur à grind 3h avant chaque boss car il a monté les mauvaises classes, à l'inverse d'un Etrian Odyssey sans pitié). J'ai passé 90% du jeu à exploiter les faiblesses des adversaires avec les compétences les plus faibles, et les 10 derniers % à tuer en 2 tours les boss après 3h de grind en difficulté maximale.

En conclusion, Metaphor: ReFantazio affiche les faiblesses d'une équipe artistique qui -sans que la plupart des joueurs ne s'en rende compte- était portée par l'ancrage dans le réel de leurs précédents jeux. Un titre honnète mais oubliable.
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