Depuis 20 ans, Mario traverse les époques sans prendre une ride. Pas spécialement fan du plombier moustachu, il a fallu qu'on m'offre ce jeu et la DS par hasard (merci les collègues) pour que je décide de m'y essayer. Bonne pioche, ce Mario & Luigi: Partners in Time a tout du très bon RPG sans prétention qui amusera tout type de joueur.
Peach a encore des problèmes, surprise!
On ne déroge pas à la règle, et le jeu va consister à sauver la princesse Peach. La question est toujours de savoir comment celle-ci a encore disparue!
En ce jour, le professer K.Tasroff (déjà vu dans Luigi's Mansion) présente sa dernière invention pour remonter le temps. Intriguée, notre chère princesse ne peut résister à l'envie de l'essayer. Mais voilà, la princesse Xhampi (les infâmes champignons) a décidé de s'emparer du château, dans le passé et le présent, en persécutant les pauvres Toads. Et devinez qui est désigné pour sauver le monde encore une fois ? Les deux plombiers moustachus, bien évidemment !
Mais ils ne seront pas vraiment seuls, vite rejoints et aidés par... eux mêmes dans leur jeunesse ! Une réunion originale et inattendue qui amènera toutes les subtilités du système de jeu.
Le mélange des genres
Les RPG Mario ne sont jamais classiques, et une fois de plus le jeu exploite bien le système sur lequel il se trouve. Inutile de chercher l'utilisation du stylet ou de l'écran tactile, le jeu joue uniquement sur l'utilisation des deux écrans. La plupart du temps, l'écran supérieur sert à afficher la carte du lieu pour s'y retrouver. Elle est extrêmement bien faite, indiquant parfaitement les points d'intérêts, et surtout la position des différents Mario et Luigi, qui se déplacent toujours par paire au minimum. Si la plupart du temps on garde les quatre protagonistes ensemble, pas mal de situations obligent à séparer les "vieux" et les jeunes qui ont chacun leurs spécificités (on peut switcher à tout moment) :
-Leur petite taille permet aux bébés de se glisser dans les petits passages, leur toupie leur permet de se glisser sous le sol, et d'autre choses réjouissantes.
-Les grands peuvent planer quelques secondes grâce à leur toupie, ils peuvent se mettre en boule pour avancer plus vite, etc.
Plus ingénieux encore, en avançant dans le jeu on peut combiner des actions entre les quatre : par exemple les grands peuvent faire voler leurs ainés à l'aide de leur toupie ou encore ils peuvent les écraser pour quelques secondes.
A chaque nouveau mouvement débloqué, un tutoriel des plus explicites est proposé, on n'est donc jamais perdu. Tout l'intérêt du jeu vient justement de l'alternance extrêmement habile nécessaire à l'avancement, permettant de résoudre les énigmes jamais bien compliquées, mais nécessitant un minimum de dextérité.
Pour le reste, le classique est de rigueur : on saute sous les blocs pour récupérer pièces et objets, on a droit à quelques séquences de plates-formes et on saute sur les ennemis visibles à l'écran pour avoir un avantage dès le début des combats.
Ces combats, justement, sont eux aussi d'une grande originalité, et plus important, excellents.
Pas de place pour le train train
Derrière un faux tour par tour classique, les combats possèdent une incroyable richesse. Tout est question de timing et de mémoire.
Lors de phases d'attaque, on a le choix entre les attaques simples et l'utilisation d'objets spécifiques. Chaque attaque nécessite d'appuyer sur les bons boutons au bon moment. Si on maîtrise facilement les attaques simples rapidement, les derniers objets surpuissants sont vraiment vicieux. Imaginez une succession ultra rapide à l'écran des personnages qui possèdent chacun un bouton (A/X pour les Mario, B/Y pour les Luigi) qui doit être appuyé lors de l'impact.
Mais plus important, les phases d'attaques. La plupart des attaques adverses peuvent être contrées et au pire évitées. Là, il convient de bien retenir les diverses attaques des adversaires, leur timing et leur façon d'indiquer quel frère va être attaqué.
Obligeant à être constamment vigilant, les combats sont vraiment géniaux à jouer, et on ne s'ennuie jamais.
Le système de level-up oblige aussi à la vigilance: en plus des bonus constants obtenus à chacun d'eux, on peut choisir d'augmenter une compétence au choix via une roulette. Arrêter le roue au bon moment pour obtenir un gros bonus est très plaisant. Par contre, il faut bien varier là ou on augmente, sous peine d'avoir une roulette au rabais sur la spécialité trop répétée.
Un système solide, on n'en attendait pas moins d'un Mario.
On est sur DS
Il ne faut donc pas s'attendre à des envolées techniques. Le jeu a opté pour de la 2D, et c'est à mon avis la meilleure chose à faire sur ce support. Sans faire d'étincelles, les graphismes sont colorés et fins. Les animations sont soignées, et les tronches des ennemis sont bien souvent tordantes. Les deux écrans sont extrêmement bien exploités. Niveau bande-son, malgré un nom ronflant à la baguette (Yoko Shimomura), les mélodies ne brillent pas outre mesure. Elles sont sympa, mais aucune ne se démarque réellement, et moins de 10 jours après avoir fini le jeu, je suis incapable de me souvenir clairement d'un thème, c'est dire. Les bruitages sont bien marrants, mais quelques peu répétitifs. Les "patipatatapatato" et les "gooooo" finissent par lasser.
Le scénario, lui, joue sur le grand n'importe quoi et les situations loufoques. Assez simplet, il permet tout de même quelques scènes bien marrantes, et est dans la moyenne de ce que les Mario proposent. Ha, au fait, Peach a des problèmes !
L'aventure dure une grosse vingtaine d'heures, j'aurais bien aimé un ou deux lieux de plus pour prolonger le plaisir.
Mario & Luigi: Partners in Time utilise intelligemment les deux écrans de la DS. Point de fioriture au stylet, ici le jeu requiert réflexe et réflexion et s'impose comme un classique de la console. Une double ration de Mario et de Luigi qui montre qu'on peut encore innover sur un système de jeu.
Oki doki !
02/09/2007
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- Système de jeu
- Humour omniprésent
- L'alternance entre générations bien sentie
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GRAPHICS 4/5
SOUND/MUSIC 3.5/5
STORY 3/5
LENGTH 3/5
GAMEPLAY 4.5/5
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