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117 commentaires
Xenogears play
Spiriel

le 31/12/2023
7_5
XenoGears reste fidèle à sa réputation, 25 ans après. Une ambition assez folle au niveau de l'univers, des thématiques et des personnages, mais aussi l'impression que ça le gonfle d'être un jeu.

Au niveau technique, c'est un jeu de son époque. Les éléments 3D sont grossiers et maladroitement intégrés, mais la direction artistique est soignée et cohérente. Le design des personnages est reconnaissable et agréable par exemple. Toute la première partie du jeu bénéficie d'une narration qui prend son temps et met en place une atmosphère de monde qui se meurt à petit feu.
La bande-son est vraiment sublime, même si elle aurait gagné à être plus variée.

Vraiment, le début du jeu impressionne par la richesse et la subtilité de ce qu'il propose. Le problème, c'est qu'on se retrouve rapidement avec trop de tout.

Au niveau du gameplay, on se focalise dans un premier temps sur le déblocage des deathblows. Néanmoins, pourquoi offrir à Fei des deathblows qui ne peuvent être débloqués qu'à des niveaux qu'on atteint lorsqu'il ne reste plus que des combats en Gear ?
Dans le même goût, à un moment du jeu, l'utilisation des combos devient crucial... pour devenir instantanément périmée.
Le gameplay propose des choses intéressantes, mais la réflexion sur leur intégration au jeu a été bâclée.

La lisibilité de l'intrigue est rendue complexe par de (trop) nombreux personnages à l'identité multiple. Je ne voudrai pas spoiler, mais en gros, on prend le coeur de Mr. Robot, et on multiplie ça par 4 ou 5.
Les histoires de prolongement de la vie, de création de nouvelle personnalité ou encore de possession par l'esprit sont un peu faciles scénaristiquement, et encore une fois, trop nombreuses.

Ceci étant dit, force est de constater que les personnages sont parfois très réussis. Fei, Citan et surtout Elly prennent corps comme rarement dans un RPG, et certains ennemis sont fascinants. La palme revenant à Miang/Myyah.

XenoGears est un RPG de l'époque où les J-RPG se paraient d'ambitions sans limite pour créer des univers et raconter des histoires.
Combien de fois me suis-je dit "mais c'est ce jeu qu'ils devraient adapter en série, pas Zelda" ?

Le CD2 incarne cela très bien. Faire s'assoir les personnages pour qu'ils racontent les évènements qu'on était censé jouer, ça peut paraître absurde, mais cela confère une mélancolie raccord avec les personnages et l'histoire. Et puis, ce côté psychanalyse colle aussi aux personnalités des personnages et à leurs nombreux traumas.
Par contre, ça pose d'évidents problèmes de lourdeur dans la narration.
Le jeu finit par lasser un peu d'ailleurs.

Pour finir, un jeu qui se joue bien à condition de ne pas être pressé, avec des scènes et des personnages marquants. La thématique religieuse est parfois naïve et confuse, mais cela va tout de même bien plus loin que la simple citation de termes comme ce qu'on peut trouver dans Evangelion.
Fire Emblem: Radiant Dawn wii
Spiriel

le 26/10/2022
6_5
Radiant Dawn suit Path of Radiance, mais s'en démarque clairement en tentant plusieurs choses. Même si cela peut déstabiliser l'habitué, j'ai aimé l'ambition narrative, avec les différents points de vue, les groupes parfois extrêmement hétérogènes. Il en résulte malheureusement quelques déséquilibres. Les motivations de certains personnages, à certains moments, sont bancales.

Et surtout, comme mentionné fréquemment avant moi, la difficulté est étonnamment dosée. Qu'elle n'augmente pas linéairement est une bonne chose, car cela peut avantageusement sortir le joueur de sa zone de confort. Par contre, la première partie du jeu cumule trop de complications, et en devient crispante. Difficile d'avancer lorsque presque tous les personnages meurent en un coup, ou alors on doit se reposer sur un personnage ultrapuissant dont on devine qu'il va nous quitter juste après, et donc qu'on doit se préparer à faire sans lui. Lorsqu'on retrouve les personnages déjà connus, la principale préoccupation est d'optimiser leurs passages de niveaux, les risques étant fortement réduits. Les derniers combats deviennent tendus, mais dépendent finalement presque uniquement de notre capacité à avoir amené nos personnages à leurs limites.

Petite déception sur la conclusion du scénario, pas aussi galvanisante qu'attendu.
Fire Emblem: Path of Radiance gc
Spiriel

le 26/10/2022
6_5
Ce Path of Radiance est somme toute similaire aux épisodes GBA, avec une meilleure finition. Design sublime, OST efficace, gameplay accrocheur et difficulté stimulante. Toutefois, sans explorer de nouveaux chemins, le scénario et les personnages vont plus loin que le simple prétexte, donnant un peu de chair à l'aventure. Les deux principaux ennemis sont assez fascinants également.
Baten Kaitos Origins gc
Spiriel

le 17/06/2022
4_5
Fini 15 ans après le premier épisode, BKO propose une expérience assez proche de son grand frère.

Graphiques et design similaire, on a vraiment une sensation de continuité. Néanmoins, le gameplay des combats diffère un peu et est sans doute plus accessible, plus plaisant à jouer.

Les personnages sont moins hystériques, même si on tombe (...)
dans le travers du méchant qui sombre dans la démence. De plus, il se dévoile à la dernière seconde, histoire de faire un boss inattendu après l'ennemi combattu tout du long
.

L'intrigue, qui consiste majoritairement à révéler les secrets derrière l'univers du jeu, comporte des éléments intéressants, mais est parfois tiré par les cheveux. Néanmoins, ce que j'ai beaucoup regretter, c'est que le scénario soit construit comme son prédécesseur, et ce n'est pas une bonne nouvelle.
Une introduction qui sème quelques mystères - on nous donne une mission (dont la réussite n'aura aucune incidence sur la suite de l'histoire) qui nous fait explorer le monde... pendant les 3/4 du jeu. Puis chaque personnage a droit à son arc sur son origine. Et hop lieu final. Le jeu essaie bien évidemment de faire vivre l'exploration au joueur, mais c'est fort laborieux.

En fait, le problème est la sensation de détachement qui ne m'a jamais quitté. Le jeu a été réalisé avec compétence, mais je ne me suis jamais senti impliqué. La faute à des personnages trop fades (oui, même le trio jouable, fort apprécié par d'autres), des enjeux trop vite évacués. Le scénario mise trop sur les révélations, au dépens des scènes marquantes parce qu'elles vont modifier un rapport de force, la trajectoire empruntée...

Bref, de bonnes idées sous-exploitées pour un ennui poli.
Mana Khemia 2 ~Fall of Alchemy~ play2
Spiriel

le 21/01/2022
5_5
Mana Khemia 2 est assez proche du premier épisode. Cela se joue très bien, et si le contexte justifie l'absence de réelle intrigue, les personnages et l'humour ne parviennent pas à compenser. Comme dans l'épisode précédent, les personnages visent à être mémorables par un excès de certaines caractéristiques. Malheureusement, cela reste trop simpliste pour intéresser, même s'ils possèdent un certain charme malgré tout. Surtout, l'humour résiste quasi-exclusivement sur des relations entre personnages poussées à l'extrême (Lilly-Raze, Et-Enna, Ulrika-Chloe...), mais sans jamais se renouveler. Les blagues sont étirées en longueur et on finit rapidement par s'impatienter.

Car oui, le plaisir de jeu est bien présent. On se prend au rituel alternant achats, alchimie, guidebook, lieux et jobs, et les combats sont distrayants comme il faut.

Par contre, enchaîner les deux scénarios à la suite (85 heures en tout, en ce qui me concerne, avec le lieu final), ça finit par être un peu rébarbatif.
Dragon Quest VIII: L'odyssée du Roi Maudit play2
Spiriel

le 29/10/2021
5_5
Dragon Quest VIII a gommé certains aspects trop fastidieux de ses prédécesseurs afin de ne pas rebuter la nouvelle génération, mais le jeu n'apporte strictement rien de nouveau par rapport aux JRPG sortis 10 ans auparavant.

Le jeu repose sur un équilibre assez paradoxal. D'un côté, il ne propose jamais au joueur d'éléments stimulants au point que le joueur ait besoin de poursuivre l'aventure. D'un autre côté, il met sur le chemin des obstacles qui donnent envie de voir ce qu'il y a après, et c'est cela qui nous pousse de la première à la dernière minute. Les obstacles sont pourtant rarement plus que des prétextes, des détours. Pour les surmonter, pas d'autre choix que d'accepter d'y consacrer du temps, ce qui entraîne inévitablement une dilution de l'intrigue (déjà peu mystérieuse) et une certaine répétition au bout d'un moment.

Je ne nie pas la qualité de la finition, mais en terme de quantité de contenu scénaristique (intrigue, personnages jouables et ennemis) ou musical, c'est vraiment restreint pour un jeu qui m'a pris 70 heures, et qui devait être le plus gros budget de son époque.

Je pense que ce qui plaît dans le jeu, et dans la série en général, c'est le côté pépère, agréable, rassurant. J'avais ressenti ça également sur Secret of Mana (qui possède tout de même plus de charme). Pourquoi être pressé après tout ? On maîtrise tous les éléments du jeu puisqu'il n'y a presque aucune innovations. On prend son temps pour se préparer comme il faut au prochain obstacle, puis on le passe grâce à l'argent et l'expérience accumulée, et l'alchimie (qui prend aussi son temps). DQVIII met le joueur en réussite comme dirait l'Education Nationale, et cela procure de la satisfaction.

Bref, un jeu pour nous accompagner pendant un certain temps, mais pas un incontournable du JRPG.
Radical Dreamers: Nusumenai Houseki snes
Spiriel

le 07/08/2021
5_5
Jeu étonnant qui parvient à captiver le joueur malgré les moyens limités à dispositions. Les morceaux de Mitsuda et la personnalité de Kid y sont pour beaucoup. Maintenant, l'intérêt réside essentiellement dans son statut d'ébauche de Chrono Cross, car le joueur qui n'a fait que Chrono Trigger trouvera bien peu de liens entre les deux jeux.

J'espérai plus de réponses sur Kid, Lynx et la Frozen flame pour tout dire. Néanmoins, le jeu est suffisamment cours et charmant pour être fait très rapidement et sans déplaisir, donc pourquoi se priver.
Vandal Hearts play
Spiriel

le 25/07/2021
5_5
Vandal Heart est un T-RPG sans faute majeure (hormis un character design étonnant, qui ne convainc jamais), mais sans qualité mémorable non plus.

L'intrigue et les personnages (avec des interactions minimalistes) suivent des archétypes bien connus, mais le jeu a le bon goût de ne pas s'étendre plus que de raison (24 heures pour moi), donc on évite la répétition et la lourdeur.

Le gameplay est plutôt efficace, même s'il ne sort en rien des sentiers battus, et les cartes présentent fréquemment des subtilités stimulantes.

Une bonne initiation au genre, qui a surtout manqué d'ambition pour en devenir un incontournable.
Tengai Makyou Zero snes
Spiriel

le 01/07/2020
6_5
Tengai Makyo Zero se démarque moins de la galerie de jeux solides de la SNES que je ne l'imaginais. L'horloge interne offre de belles idées, mais pour certains évènements, on se retrouve à devoir attendre plusieurs mois, ce qui en limite parfois l'apport. Et puis il y a toute une dimension du jeu qui ne passerait pas la censure internationale aujourd'hui (le héros de 12 ans est amené à entretenir une geisha par nation, qui lui offre des cadeaux en échange d'une nuit d'amour...).

Pour le reste, le déroulement est très classique avec une structure fort similaire pour chaque nation. Néanmoins, il y a un petit travail d'investigation pour atteindre le boss final à chaque fois.

La fréquence des combats est résolument élevée, mais ils sont assez brefs, et le jeu ne m'a pris que 23 heures, donc cela n'a pas trop entraîné de lassitude. Le gameplay est sans originalité mais bien rôdé, les graphismes au niveau des derniers jeux du support, et les musiques manquent un peu de variété.

Un jeu au charme évident, mais qui n'a pas l'ampleur d'un FFVI ou d'un CT.
Magical Vacation gba
Spiriel

le 07/05/2020
5_5
Le point fort du jeu est le parti pris esthétique, proche de celui de Sword of mana. Pour le reste, c'est chouette sans plus.


Le gameplay propose plusieurs pistes toutefois, chacun pouvant choisir ses priorités et opter pour des stratégies différentes. Les lieux finissent par tirer un peu en longueur vers la fin, même si leur construction renouvelle tout de même l'intérêt.

Les personnages sont attachants et dotés d'un bon design, mais exploités trop superficiellement. La faute à une intrigue qui tourne vite en rond, avec un enjeu sans grand intérêt.

Une fois que le charme, réel, se dissipe un peu, l'implication par la fiction ne suffit pas à compenser.
Saiyuki: Journey West play
Spiriel

le 27/03/2020
5_5
Voici un tactical-RPG qui ne présente que peu de défauts, à part celui de manquer d'ambition. Graphiquement, le jeu est très soigné, et musicalement c'est convenable même si un peu répétitif. Le gameplay est plutôt bien rôdé en ce qui concerne les combat. Malheureusement, le jeu est "maigre" en dehors des combats. Pas d'exploration, gestion assez limitée, et puis un scénario très schématique et trop peu d'enjeux pour des personnages somme toute attachants.

Rien d'agaçant mais rien de marquant non plus, mis à part le design graphique vraiment léché.
Breath of Fire II gba
Spiriel

le 24/06/2019
5_5
Agréable à jouer, mais encore un peu basique dans son déroulement scénaristique et dans ses personnages. On peut le considérer comme une étape intermédiaire entre le premier épisode très brut et le quatrième épisode bouleversant.
The Legend of Zelda: Link's Awakening gb
Spiriel

le 03/01/2019
5_5
Une valeur sûre qui pâtit tout de même un peu du temps qui passe.

D'un point de vue visuel et sonore, cela reste agréable en 2019, et la jouabilité est ultra rodée comme on peut l'attendre d'un Zelda. Le gameplay est franchement riche pour un jeu gameboy, avec huit lieux principaux qui occupent comme il faut.

Au niveau de l'intrigue et des personnages, quelques idées mignonnes mais on est encore loin de la maturité. La fin en particulier ne donne pas toute son ampleur à cause des limites du support, mais aussi par manque d'ambition romanesque comme souvent à cette époque.

Les différentes quêtes au long court sont stimulantes, mais sinon la difficulté n'est pas toujours là où on l'attend. Les boss sont généralement simple par exemple, mais il est parfois difficile d'imaginer ce qu'il faut faire. Ceci étant dit, l'équilibre avec trop d'explications et de tutoriaux est délicat. Par contre, le coup du poulet volant... ! Je me suis retrouvé 2-3 fois dans une impasse comme cela.

Je ne regrette pas le temps passé cela dit, c'était sympa de débloquer les lieux.
Ogre Battle: The March of the Black Queen snes
Spiriel

le 03/01/2019
6
Un brouillon de l'immense réussite que sera OB64. Cela reste bien addictif comme il faut avec une bande-son épique, mais la plus faible variété dans le gameplay, le scénario et les personnages entraîne une forme de lassitude à la longue.

Captivant, mais pas vraiment mémorable.
The Legend of Zelda: The Minish Cap gba
Spiriel

le 03/09/2018
6
Pour résumer, le jeu n'a pas une ambition folle mais l'exécution est très soignée.


L'idée d'une carte de petite taille qu'il faut revisiter régulièrement au fur et à mesure que les pouvoirs sont débloqués est bien mise en place car on débloque également les nouveaux lieus à explorer, ce qui permet de les situer.


Le jeu aurait pu être plus "prise de tête", mais il a fait le choix du fun assez immédiat, et cela n'empêche pas de réfléchir la plupart du temps.

Les personnages sont malheureusement trop transparents, et l'intrigue minimaliste même si j'ai aimé quelques idées au début du jeu.

Le fait qu'il soit assez court est plutôt judicieux à mes yeux, car cela évite la lassitude. Pas une date mémorable, mais pas de raison de bouder ce jeu non plus.
Bahamut Lagoon snes
Spiriel

le 14/08/2018
5
Bahamut Lagoon est un jeu qui ne manque ni de charme ni de qualités, mais qui se termine tout de même avec un ennui poli.

Les graphismes sont soignés mais sans être aussi réussi que pour les jeux contemporains sur SNES tels que Star Ocean ou Tales of Phantasia. Les musiques n'apportent pas grand chose.

Le gameplay comporte de bonnes idées, mais il est trop déséquilibré. Les dragons sont trop rapidement surpuissants, et peu de tactique est nécessaire pour venir à bout du jeu.

En plus de ce manque de stimulation dans le jeu, le scénario est confus et sans grand enjeu dramatique clair, d'où l'ennui qui finit par pointer le bout de son nez. Etrangement, les personnages sont attachants et assez variés, proposant des situations parfois inattendues. Dommage qu'ils ne soient pas mieux utilisés par l'intrigue.

Un jeu doté d'une bonne finition mais qui manque d'ambition.
Ys V: Lost Kefin - Kingdom of Sand snes
Spiriel

le 15/04/2018
6
Première expérience de la série pour moi, Ys 5 est un Action-RPG classique et bien équilibré. L'histoire est assez simpliste mais plutôt bien mise en scène, et permet de remplir les 9 heures de jeu sans problème. Les dialogues donnent suffisamment de chair aux personnages pour qu'ils dépassent un minimum leur seule fonction dans le jeu. Cela ne dépasse jamais l'expérience purement ludique, et c'est sans doute plus modeste qu'un Legend of Thor, mais je voie assez peu de reproches à faire au jeu, sauf peut-être l'absence de passages un peu plus difficiles.
Dragon Quest VI snes
Spiriel

le 02/01/2018
4_5
Enfin fini DQVI ! A ma connaissance, il n'y a pas de compteur de durée, mais j'ai du dépasser les 100 heures je pense, et j'étais juste en terme de levelling à la fin.

Le jeu est une illustration lumineuse du choix de la quantité aux dépens de la qualité. Très peu de soin est apporté à l'intrigue, au scénario, aux personnages et aux dialogues. Pourtant, le nombre d'évènements insignifiants qu'on doit traverser est étourdissant. Le pire dans tout ça, c'est qu'on trouve plusieurs bonnes idées. Le monde du rêve qui existe tant que des personnes les ont vécu dans le monde réel... Seulement, tout est traité superficiellement. Au final, DQVI est un jeu incroyablement fastidieux.

Le gameplay est un peu dans le même goût. Ca prend un temps fou d'avancer dans les jobs, des quêtes annexes (slime arena, style contest...) sont très longues à terminer. Pas de gros défaut dans tout ça, les combats se déroulent correctement, mais l'interface n'a pas une ergonomie idéale, loin s'en faut. Les lieux n'ont que peu d'intérêt, mais ce qui les transforme en corvée est la fréquence des combats : un combat de 40 secondes environ toutes les 6 ou 7 cases, soit 3 secondes de déplacement. Difficile alors de conserver une cohérence dans son exploration, et c'est encore plus de temps de perdu...

Graphiquement, le jeu n'est pas moche mais n'est pas au niveau des autres RPG de fin de vie de la SNES. Rien d'extraordinaire, idem pour la bande-son.

Malgré tout, bien qu'on passe la plupart du temps à ne pas savoir pourquoi on fait les choses, voire à ne pas savoir ce qu'on fait, difficile de renoncer à poursuivre le jeu. Je ne parlerai pas d'addiction, le mot est bien trop fort, mais plutôt de cette sensation qu'on a lorsqu'on débloque une nouvelle zone (puisque c'est sur ce principe unique que repose 95% du scénario, sans justification ou motivation) qui se rapproche du sentiment d'obligation qu'on éprouve face à un puzzle presque fini de le terminer... sauf qu'ici on découvre à plusieurs reprises qu'on est finalement très loin de finir !

Fidèle à la réputation de la série, le jeu oblige rapidement à monter en niveau, mais au bout d'une dizaine d'heures, je n'ai plus ressenti le besoin de le faire... jusqu'au boss final, ardu comme il faut.

Le plus mystérieux pour moi dans tout cela, c'est que DQVI était le blockbuster de son époque, et le plus gros succès de JV japonais de l'année me semble-t-il, et pourtant il est des années en retard par rapport à des RPG sortis avant (Phantasy Star VI, FFVI et même CT), y compris graphiquement. D'un point de vue purement industriel, cela m'intrigue fortement. Il devait avoir le plus gros budget de l'époque : où est passé l'argent ? Bon, la réponse est certainement dans la poche des développeurs, mais je trouve ça fou qu'ils n'aient aucun besoin de se renouveler, ou simplement de suivre les évolutions du genre, quand on voit comme les FF cherchent à réinventer la roue à chaque fois, comme un impératif à dessiner soi-même le chemin à suivre pour le genre, histoire d'être le premier à l'emprunter, avec les risques que cela implique (l'histoire récente est particulièrement prolixe à ce sujet). Comme un chèque en blanc que les japonais renouvellent à chaque sortie de DraQue. On me répondra forcément que je l'ai pas compris l' "essence" d'une série comme Dragon Quest, puisqu'il s'agit de mon premier (et assurément de mon dernier). C'est certainement vrai ! Je reste convaincu que si ces jeux avaient porté un autre nom, non seulement ils auraient eu bien moins de succès en terme de ventes (mais cet aspect marketing sur un nom prestigieux n'est pas propre aux DQ), mais également en terme d'appréciation. Le fait qu'un jeu s'appelle Dragon Quest entraîne une indulgence chez les japonais qui dépasse l'entendement. Même s'il peut exister des biais en occident, je ne crois pas qu'il existe des phénomènes de fidélité à une telle échelle. Oui, on trouvera des gens à crier au génie à chaque sortie d'Apple, mais les détracteurs seront également nombreux. Cela ne semble pas être le cas au Japon pour les DraQue, et il s'agit d'un véritable miracle économique, un modèle que tout industriel rêverait d'appliquer !
Mystic Quest gb
Spiriel

le 30/12/2016
5
Voilà, j'ai terminé le fameux Mystic Quest à l'instant. Je me souviens encore de la pub à la télé lorsqu'il était sorti (cela avait l'air follement épique, j'ai gardé l'image du héros dressant une épée vers le ciel, scène qui n'apparaît jamais dans le jeu... je confonds ?).

La réalisation technique est aboutie pour la console, et la bande-son offre de belles mélodies, mais on est loin de l'apogée des graphismes en pixels de la fin de la superNES. Là où le jeu s'en sort rudement bien, c'est au niveau du rythme. Les quêtes s'enchaînent sans temps mort, et elles ont le bon goût d'être courtes, sauf vers la fin. S'en suit une forme d'addiction, qui nous pousse à boucler le segment scénaristique suivant à chaque fois.
Par contre, les enjeux sont bien faibles, dans le sens où tout est très fonctionnel et linéaire dans le jeu. Le pire est probablement au début, lorsque la fille, qui nous a guéri jusque là, nous dit qu'on doit probablement être capable de se soigner seul désormais... juste avant d'être capturée. Il ne faut pas exagérer en vantant l'histoire on ne peut plus basique, d'un héros sans attache qui tâchera de sauver une jeune fille (il y a quatre "sauvée / capturée" dans le jeu, sacrée damsel in distress ! c'est un boulot à plein temps à ce stade). Dark Lord est tué comme un vulgaire sous boss, et les PNJ sont tout de même ultra schématiques.

Le jeu a d'ailleurs la particularité de les sacrifier presque tous. Cela a pu donner une impression de gravité aux joueurs à l'époque, mais le soucis c'est qu'on ne connaît pas ces personnages, donc on peut difficilement être touchés par leur disparition. Je n'ai personnellement pas ressenti d'ambiance particulièrement lourde ou mélancolique. Le déroulement est trop mécanique pour cela. Seiken Densetsu 2 posera les galons d'une ambiance bien plus marquée.

Dans mon cas, j'ai fait le remake, Sword of Mana... il y a plus de 10 ans. Je ne pourrai pas comparer précisément les deux, n'ayant que peu de souvenirs précis du remake, mais il ne fait aucun doute à mes yeux que Sword of Mana est un bien meilleur jeu que Mystic Quest. Alors certes, les deux jeux n'ont pas grand rapport... mais les graphismes et la bande-son ont été amplement améliorés, et le gameplay largement enrichi.
D'un autre côté, il est possible que la dilution du scénario dans des lieux plus longs et un gameplay sophistiqué puisse nuire au rythme de Sword of Mana. Néanmoins, je n'ai pas le souvenir de soucis de gameplay dans le remake, comme le fait de manquer de clés juste avant le boss final, ou d'être bloqué car les PNJs nous arrêtent pour nous parler dès qu'on les frôle...

En tout cas, la scène finale dans Sword of Mana est infiniment mieux mise en scène, et donc déchirante, que dans Mystic Quest. Le fait d'avoir joué avec la fille (possibilité non offerte dans le jeu GameBoy), qui se voit conférer une vraie personnalité, est forcément un facteur important, mais il me semble que l'interaction avec le garçon était autrement plus poussée.

Bref, Mystic Quest se laisse toujours jouer en 2016 (alors que lors d'une tentative récente sur Zelda 3, la manette m'était tombée des mains devant la répétitivité du jeu), et il ne fait aucun doute qu'il a procuré des frissons lors de sa sortie, mais je recommande bien davantage son remake sur GBA. D'ailleurs, cela m'interroge sur les attentes des fans lors d'un remake : si chaque modification est une trahison, pourquoi être excité à l'idée d'un remake ? Quelque part, je m'inclus dans la réflexion, car il m'a fallu du temps et plusieurs parties pour accepter CC pour l'excellent jeu qu'il est, malgré ses différences fondamentales avec CT.
Final Fantasy Tactics play
Spiriel

le 08/08/2015
6_5
Gros potentiel avec quelques ratés dans l'exécution.

L'intrigue rappelle fortement les Ogre, œuvres précédentes de Matsuno. Sa fascination pour l'Histoire, la façon dont elle se construit et les personnages qui se cachent derrière, sont présents. Et c'est probablement la plus grande force du jeu : la présentation de l'univers et de l'histoire du jeu est redoutable, et tout le début du jeu nous rive à notre siège. En effet, on est plongé dans un contexte déjà très avancé (une guerre vient de se terminer, et beaucoup d'évènements liés sont à la source de la guerre suivante qui est le sujet du jeu). Le début est très dense, et sollicite sans cesse notre réflexion pour démêler toutes ces informations et identifier le rôle de chaque personnage. Le gameplay n'est pas en reste puisqu'il nous impose de développer les jobs le plus tôt possible afin de faciliter les combats et avancer sans heurt dans l'histoire.

On en vient à une question souvent évoquée à propos du jeu : la difficulté. Les cartes sont de dimension réduite et avec seulement 5 PJ (et guère plus d'ennemis, voire moins). On se retrouve donc tout de suite dans la mêlée et l'issue du combat se décide dans les premiers tours. L'aspect tactique, contrairement à d'autres T-RPG, est donc réduit à la préparation du combat, et dans les deux premiers chapitres, c'est là que réside la difficulté. En effet, on doit choisir et préparer (quel équipement ? quels skills ?) nos personnages avant de connaître la carte ou les ennemis. Doit-on se préparer contre de la magie ou de la force brute ? Faut-il se protéger contre un statut négatif ? Impossible de le savoir à l'avance, et si on se plante complètement dans sa prédiction, certains combats en principe sans grande difficulté peuvent devenir ardus.

Le fameux combat à la fin du chapitre 3 fait exception, la puissance de l'ennemi le rendant dangereux quoiqu'il arrive, mais le combat qui suit (sur le toit) résume bien le problème à mes yeux. Ayant préparé une équipe "physique", j'observe le personnage qui doit être sauvé se faire tuer sans avoir eu l'opportunité de jouer un seul PJ ! Le problème est réglé en rejouant le combat avec des PJ très rapides, qui gagnent le combat aussi vite qu'il avait été perdu la première fois... !

Le recrutement d'Orlandu facilite grandement la fin du jeu, mais une fois qu'on a tous les skills qu'on visait (2/3 du jeu) et des armes puissantes, notre équipe est déjà redoutable. Les derniers combats sont de toute façon très simples...

L'histoire faiblit également à l'entame du chapitre 3. Les mystères si bien posés au début sont pour la majorité résolus, et à ce stade les méchants sont identifiés et caricaturés, ne servant plus que de chair à "boss". De plus, une certaine confusion s'installe et l'histoire n'a pas la conclusion qu'elle méritait, malgré des intentions d'une ambition louable.

Le jeu se finit tout de même grâce à une bande-son efficace et un design mignon, mais avec des séances de jeu plus courtes, pour un total de 60h pour ma part.
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