Après un Ayesha ambitieux mais pas des plus agréables à jouer, E&L revient à une formule plus classique, avec une seule ville hub et une ambiance moins stressante.

Cette formule a des points positifs et négatifs. Tout d'abord, cela permet au joueur d'apprécier beaucoup plus le gameplay, avec une interface bien plus agréable pour l'alchimie et les combats qui sont dans la lignée de Ayesha. Il y a également un système d'assessment qui est plutôt réussi.

Mais le retour à un rythme plus lent rend également le synopsis moins passionnant; il ne décolle réellement qu'à la toute fin du jeu (qui est réussie pour sa part). Les limites de temps sont également une grosse blague ici, il n'y a aucun risque de se rater tant le jeu est accessible. Enfin la progression dans les zones et donjons n'a rien appris de Ayesha, c'est toujours extrêmement répétitif et peu varié.

Sinon j'ai beaucoup apprécié la bande originale, beaucoup plus cosy et jazzy qu'Ayesha mais avec des thèmes de combat tout aussi bons!

Enfin, en ce qui concerne les personnages: ils sont nombreux et j'ai un avis plutôt négatif sur le cast, dans l'ensemble. Aucun personnage ne ressort vraiment du lot dans l'écriture. Le choix du personnage principal m'a paru sans intérêt, tant les différences sont minimes entre les deux expériences.

C'est donc un Atelier solide sur plein d'aspects mais un peu trop classique.

Encore une fois, Gust conclut une de ses saga de la plus belle des manières, après un Sophie de bonne facture et un Firis un peu raté.

Lydie et Suelle sont deux jumelles vivant avec leur père, un artiste raté complètement fou depuis la mort de sa femme. La relation spéciale qu'entretiennent les jumelles avec leur père vaurien est une des plus grandes forces du titre, car on alterne moments absolument hilarants avec des moments très très touchants, certains ayant même réussi à me faire pleurer.

Le but des jumelles est de devenir les alchimistes les plus célèbres du royaume de Merveille, pour que leur mère décédée puisse entendre les exploits de ses filles. Un pitch simple mais qui permet au scénario de suivre un fil conducteur et justifie les nombreux examens qui auront lieu avec un système de rang.

Pour ce faire, un journal d'Ambition est tenu par Suelle; une série de tâches qui peuvent s'effectuer à notre envi, qui sont toutes variées et de plus en plus difficiles. J'ai adoré ce système.

Mais ce n'est pas tout. Pourtant désespérées par leur manque de talent en alchimie, les jumelles découvrent un jour qu'elles ont la possibilité d'entrer dans des peintures magiques, où elles vont être en mesure de récolter des matériaux inconnus au prix de dangers innombrables. Ces peintures sont l'occasion pour Gust de proposer des mondes incroyablement vivants et inspirés, allant de la forêt hantée aux abysses sanglantes de Losaria. L'envie d'explorer ces mondes est d'autant plus grand que ces peintures (près de 15!) sont bien mises en scène, sans être trop vastes pour qu'on ne s'y attarde pas plus d'une heure.

Le scénario est également soutenu par des personnages attachants, moins nombreux que dans Firis mais plus développés. J'ai en particulier apprécié Lucia et Alm, qui s'intégraient intelligemment dans l'histoire directe de toute la saga Mysterious. Bien entendu, Lydie et Suelle sont fantastiques dans leur rôle de jumelles chipies, avec leur caractère qui leur est propre. Impossible pour moi de donner ma préférence entre les deux, tellement elles sont complémentaires. Une réussite totale.

Que dire du système de jeu? Gust offre ici le meilleur de l'alchimie des Mysterious, meilleur encore que celui de Sophie 2 qui a pourtant été réalisé après. Le système est d'une complexité rarissime, avec des objets ne pouvant être créés qu'après longue réflexion en post-game, alors que la progression dans l'histoire principale n'est jamais entravée par une création trop tordue.

Le système de combat n'est pas en reste, avec un dynamisme inédit pour un Atelier tour par tour. Les attaques de soutien sont très nombreuses et très réussies, ce qui permet au joueur de vraiment builder son équipe librement. Seul défaut, le fait de ne pas pouvoir passer les animations pour les Super attaques, qui deviennent trop facilement spammables en post-game.

Et c'est bien de ce post-game dont il faut parler! Jamais un Atelier n'avait eu droit à autant de contenu annexe, avec 3 nouvelles peintures (!), des défis et zones supplémentaires, plusieurs super-bosses, un monde ouvert sous la forme des plaines de Claudel comme challenge ultime...j'ai passé plus de 30 heures sur le post-game et je n'ai même pas pu tout finir.

Enfin, l'OST est d'excellente qualité, avec des thèmes touchants très marquants et des thèmes de combats entre l'humoristique et l'électrique. Le thème de l'Atelier de Lydie est clairement un des meilleurs de la série.

On a tout bonnement avec Lydie & Suelle le meilleur Atelier fait à ce jour, qui parvient enfin à mêler profondeur de gameplay, OST divine et environnements inspirés, contenu immense et écriture de bonne qualité.

On en redemande.

Ryza 2 va bien plus loin que son prédécesseur en proposant un contenu plus dense, un système de combat complexifié et des personnages encore mieux écrits.

Le jeu fait la belle part à l'exploration, avec de superbes zones enfin inspirées et variées, et qui sont en plus très bien scénarisées comme reflété dans le gameplay (exploration log à remplir, petits puzzles très sympathiques). Même la capitale est splendide et vivante. La meilleure partie du jeu à n'en point douter!

Les personnages sont plus nombreux mais il y a une superbe dynamique de groupe. Patricia et Serra sont de bonnes additions au cast avec leur caractère nuancé. Les events sont moins nombreux que d'habitude mais mieux écrits.

Le système de combat gagne en complexité, grâce à une mise en avant du rôle des objets. La personnalisation des affinités et attaques élémentaires est également une très bonne idée.

L'alchimie reste un peu trop simple à mon goût mais au moins on a un système pour découvrir les recettes qui fait qu'on doit faire des choix qui ont pour le coup un impact.

Il y a également toute une série de quêtes plutôt drôles (avec les voleurs par exemple) qui m'ont fait sourire.

Dans l'ensemble, le jeu est très très bon et dispose d'un contenu plus conséquent que Ryza 1. Pas beaucoup de défauts si ce n'est l'alchimie simplissime, le bestiaire toujours répétitif et un manque cruel de post-game (il y a un super-boss mais ce n'est qu'un recolor).

Gust vient remonter la pente avec ce dernier opus excellent de la trilogie Dusk. A noter que je n'ai fini le jeu qu'avec la route de Shallistera.

Le jeu commence très fort, avec la sensation bien transmise que le monde se flétrit à vue d'oeil et tend à être remplacé par une immense étendue désertique.

Cette sensation de désespoir persiste tout le long du jeu, et on ne peut que sympathiser avec le combat que mène Shallistera pour sauver son peuple, d'autant plus qu'au début, elle est complètement ignorée par tous ceux qu'elle rencontre.

Le scénario finit d'ailleurs très bien, avec une note très réaliste. J'ai particulièrement aimé l'implication de Keithgriff à la fin, et à quel point il nous rappelle le poids des péchés de l'humanité.

En termes de gameplay, on trouve ici le système de combat de Dusk peaufiné à l'extrême, mais Gust a retiré l'idée de positionnement. A la place, on a un système de break intelligent qui donne du rythme aux affrontements. En ce qui concerne l'alchimie, c'est du très très bon; les compétences sont plus importantes que jamais, et le placement des matériaux est vraiment intéressant.

Le jeu met également la belle part à l'exploration, qui est plus intéressante que dans les jeux précédents car il offre de plus grandes zones bien remplies. L'OST est également sublime et retranscrit vraiment toutes sortes d'émotions.

Je suis un peu mitigé sur le système de life tasks, qui est une bonne idée de base mais qui se fait malheureusement un peu trop envahissant à cause du besoin constant d'ouvrir le menu. On aurait aimé une ergonomie un peu plus solide à ce niveau-là, d'autant plus que le système ralentit le passage aux chapitres suivants.

Enfin, le cast de personnages est un des plus réussis de tous les Atelier; ils ont tous droit à un développement substantiel, à un gameplay unique et beaucoup de scènes m'ont vraiment touché. Le duo Shallie marche à merveille.

Pas beaucoup de défauts à cet Atelier, si ce n'est que comme d'habitude le rythme peut souffrir des nombreux événements de personnages, et le système de life tasks peut s'avérer un peu trop contraignant. La réalisation aussi commence à se faire un peu vieille, et le jeu est un poil trop court (on en veut plus!).

Sophie lance la saga Mysterious d'une bien belle manière.

Gust propose ici une histoire feel good, sans les gros enjeux et l'ambiance mélancolique de Dusk. J'ai apprécié le pitch de base, avec un livre qui récupère ses souvenirs petit à petit. Ca permet au scénario de se suivre, surtout que ces évolutions se répercutent dans le gameplay avec les Recipe Ideas.

Si le scénario reste agréable à suivre, les personnages sont par contre vraiment ratés. Mis à part Sophie/Plachta, on trouve une troupe de bras cassés qui n'arrivent même pas à faire rire. C'est un des plus gros points noirs du jeu.

Les environnements sont également peu variés et n'atteignent même pas le niveau de détail de Shallie. Étonnant!

En revanche, il faut parler de l'excellent système d'alchimie, qui s'inspire de Tetris et qui est véritablement addictif. Le système de combat est également une réussite; bien qu'un peu classique, ça fonctionne vraiment.

Et comment parler de Sophie sans parler de l'OST? Gust s'est ici réellement surpassé, en proposant des thèmes aussi variés que puissants, surtout pour les combats. C'est dingue le nombre de bangers ici, que ça soit Juno, Cliffhanger, etc...!

En résumé, une belle première mouture pour les Mysterious même s'il y a clairement une baisse de qualité au niveau de l'écriture par rapport à Shallie.

Ce Castlevania est au même niveau que SOTN, il est même un peu au-dessus en ce qui concerne le scénario (ils ont fait un petit effort ici).

Le système d'âmes est extrêmement bien pensé, ça permet de vraiment varier le gameplay et de mettre moins l'accent sur les armes pétées.

L'OST est top comme souvent dans cette saga.

Seul petit bémol, la durée de vie qui n'est pas extraordinaire...le jeu est tellement bon qu'on en veut toujours plus!!

Ce Castlevania en 3D est plutôt réussi, surtout au niveau des environnements. Les combats sont toujours sympas même si je trouve du coup que la gestion de la caméra devient un peu embêtante.

Le jeu est par contre beaucoup, beaucoup trop court. On en fait vite le tour et il n'y a pas vraiment de rejouabilité.