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Retour sur GE : Good Ending
Par cKei, le 13/08/2016 à 14h43 (836 vues)
Catégories : Animation/manga, Critique manga
J'avais brièvement évoqué Good Ending, le manga de Kei Sasuga, dans mes brèves critiques de nouveautés. A la lecture des premiers volumes j'avais de très bonnes vibrations sur cette série, qui traitait de l'amour et des relations amoureuses avec justesse. Ayant enfin terminé le seizième volume, j'ai quelque peu révisé mon jugement. Attention, ça peut spoiler parfois.



Alors attention, je ne me déjuge pas, GE est une bonne série. Les personnages sont attachants, le dessin soigné, la psychologie des personnages même secondaires est bien mise en avant et plus globalement on a envie de savoir ce qui va arriver. Simplement ce qui me chiffonne, c'est que la série aurait dû s'arrêter bien plus tôt.


Dès le début du manga, on voit très bien quel sera la finalité. Le titre est assez évocateur, et même si un doute persiste un bon moment ce qu'on souhaite aux deux personnages principaux (Seiji et Yuki) est destiné à arriver. Donc oui comme son nom l'indique la fin sera belle et à l'image même de ce qu'on devine après quelques chapitres. Tout sera démêlé, mis sur la table, une fin totale qui nous laisse dire adieux à ces personnages qu'on a appris à apprécier.

Non le soucis c'est qu'entre les deux c'est en grande partie du remplissage. Du chassé croisé dans le triangle amoureux pour faire durer l'histoire.
Le rapprochement du héros, déchu de son but premier, avec l’héroïne qu'il apprend à aimer et inversement apparait assez tôt. Donc voilà on a le couple tant attendu, ils s'aiment, tout va bien les oiseaux chantent puis Yuki rompt brutalement parce qu'un point sombre de son passé refait surface et que fuck la logique elle ne veut pas blesser Seiji donc elle le lourde, l'oblige de facto à se mettre avec son ancien amour qui ne l'aimait pas mais maintenant oui mais lui plus vraiment, et donc fatalement 7 volumes à voir des personnages pleins de bonnes intentions tirer des tronches de six pieds de long parce qu'ils ne sont pas à l'aise dans leur condition.
Alors bien sur, que l'Amour pur et total ne soit pas immédiat je le comprends, mais je pense que le manga aurait pu être bien plus efficace en raccourcissant les choses. Traiter de la jalousie sans utiliser 50 quiproquos. De la convoitise sans passer 1.5 volumes à user de faux-semblants plutôt que de dire les choses clairement et partir sur des "arcs" plus action.

Good Ending partage avec de nombreux mangas une faculté à faire passer des actes criminels pour de banales histoires qu'on camoufle avec une bonne droite ou une bonne leçon. Désolé mais non : enlever quelqu'un ça n'est pas anodin, même pour lui faire comprendre ses sentiments.
A la fin du bouquin, Tôru s'est peut-être rangé, et son acte est de l'histoire ancienne, mais il n'en reste pas moins coupable d'un kidnapping. Même chose pour une brève histoire de Riza qui manque de se faire violer par un dragueur professionnel, mais la situation est banalisée par un coup de latte dans les gencives et on n'en parle presque plus ensuite. Quant à Shô, si l'épilogue la montre parfaitement heureuse avec Kento et qu'elle même consent que sans toutes ces péripéties elle ne serait pas celle qu'elle est aujourd'hui, reste que ledit gentleman s'était abondamment servi d'elle, l'avait foutu au trente-sixième dessous et qu'elle est retourné vers lui par dépit sentimental. Ça aurait pu bien plus mal tourner dans un autre type de scénario.
Au final tout est oublié par quelques tours de passe-passe. Même si on est loin d'un GTO (qui a élevé ce genre de truc au rang d'art) en la matière, j'aurais aimé qu'une série qui se veut réaliste traite ça avec plus de justesse.

Deuxième problème à mes yeux, les évènements décrits sont trop souvent à l'image des amourettes d'adolescents, avec des prises de tête continuelles, des complications pour pas grand chose. En gros c'est du gros drama perpétuel, et même si dans un sens c'est réaliste moi qui ai toujours détesté ce genre de trucs dans ma vraie vie de collégien/lycéen ça m'a vraiment rebuté durant la lecture. A un moment, remettons les choses dans leur contexte : pour un lycéen c'est peut-être une étape importante de la vie mais dans la réalité ça reste des histoires de "qui veut sortir avec qui" montées en épingle, y'a peu de chance que les relations décrites ici soient "pour la vie". Ce qui rend les moments (nombreux) ou tel ou tel personnage est anémié, cloitré chez lui/elle ou au bord du suicide pour une raison triviale, particulièrement ridicules.


A côté de ça vu le nombre de volumes j'aurais beaucoup aimé qu'on se concentre plus sur l'évolution de Seiji, qui ici ne passe que par l'amour. Toute la partie sur l'apprentissage d'un métier passe à l'as, il démarre la photo un peu sur un quiproquo et arrive à en faire son métier dans l'épilogue. Entre les deux pas grand chose et mis à part deux-trois scènes, rien n'explique pourquoi ce métier lui est cher et ce qu'il lui apporte dans sa vie personnelle.

J'avais déjà parlé de la ressemblance de GE avec Video Girl Ai de Masakazu Katsura, qu'on peut même étendre à ses autres séries (I''s). Les deux propositions suivent les mêmes lignes directrices, ont les mêmes forces et faiblesses. Bon évidemment VGA possède des composantes fantastiques et des évènements plus romancées, une morale moins simple à comprendre aussi, mais j'ai trouvé la série plus "entière" et bien mieux rythmée que Good Ending.

Bon maintenant que cela est dit, je reprécise que j'ai passé un bon moment sur cette série. Je n'aurais pas poursuivi 16 volumes sans ça. le casting est attachant, le synopsis intéressant, le traitement juste (au début surtout). Et j'ai abandonné cette bande à regret mais content pour eux (oui je parle de personnages de fiction). J'ai conscience que je me concentre souvent trop sur ce que ne sont pas les œuvres que je critique. Mais au bout de la route, en 16 volumes Good Ending aurait pu être une grande fresque sur le développement d'un ado en un adulte respectable, au final ça se limite à un chassé croisé amoureux et à l'aspect sentimental de cette mue, avec un Seiji qui apprend à dire les choses plutôt que les garder pour lui, à agir quand il le faut et à faire face à ses sentiments et ceux des autres. La morale est bonne mais la série imparfaite*.

* Bien qu'elle reste une lecture agréable, peut-être bien plus appréciables que pour moi dans sa seconde partie selon vos gouts.

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3 commentaires
Mikaya

le 27/08/2016
Edité le 00/00/0000
non mais je rejoints assez ton avis c'est vrai que ça aurait gagné à être plus cours ^^
cKei

le 14/08/2016
Edité le 00/00/0000
Yep, je te remercie pour ça.

Shadow

le 14/08/2016
Edité le 00/00/0000
J'ai lu avec intérêt. C'est vrai que j'ai ressenti à certains moments des errances dans la narration, mais malgré tout j'ai trouvé les personnages très attachants et même si tu dis à moitié le contraire, tu dis aussi être content pour eux à la fin ; c'est un sentiment que je n'éprouve pas à la lecture de tous les manga (romantiques ou non). On développe un lien particulier avec chaque personnage, ce qui caractérise en partie le réalisme de l'oeuvre. Content d'avoir pu t'aider à découvrir le manga en tout cas.
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