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On'peut plus rien dire - Nouveautés mangas mars 2019
Par cKei, le 09/03/2019 à 17h55 (714 vues)
Catégories : Animation/manga, Critique manga
Hier, je suis encore tombé au détour d'une conversation twitter sur un cuistre prof de philo qui n'a rien trouvé de mieux que d'aller chier sur les médias non traditionnels (je dirai même "impurs" tellement ça ressemble à l'inquisition espagnole) comme le manga ou le Jeu Vidéo, comme quoi comparé au cinéma ou à la littérature, à la BD franco-belge même, ça n'avait aucun intérêt.

Immédiatement s'est mis en place l'habituel ballet des amateurs énervés qu'on s'en prenne à leur passion, à grands coups de "mais si regarde Quartier Lointain" ou encore "Shadow of the Collossus c'est quand même de l'art". Celui des spectateurs qui exhortent les autres, à raison, de ne pas fournir de carburant à ce troll peu discret. Moi même je me suis fendu d'un petit thread pour me calmer les nerfs. Oui, je pense que Manga comme JV peuvent apporter des choses et pas seulement du divertissement idiot, tant qu'on les utilise de la bonne façon, mais non je ne pense plus que sauter à la gorge du premier abruti rétrograde venu soit productif.

Le manga a ses propres bienfaits, je le sais, mais comment le caractériser, l'expliquer à des ignorants ? Question difficile. Et puis en regardant les trois nouveautés achetées hier pour mes emplettes bimensuelles je vois poindre comme un pattern qui explique en partie pourquoi ce média nous parle tant.


Adieu mon Utérus

J'ai déjà chroniqué des mangas autobiographiques à la Un Pigeon à Paris, de moins légers comme Sans Aller à l'Ecole... ou dernièrement Solitude d'un Autre Genre, et celui-ci fait partie de la même catégorie : ceux qui te retournent le cerveau en parlant de situations dramatiques vécues par le ou la (surtout la d'ailleurs) mangaka.
Le titre du one-shot est assez explicite dans son genre, puisqu'on va parler d'une jeune mangaka, déjà épuisée par une grossesse au cours de laquelle elle a continué à dessiner, qui apprend un jour qu'elle a un cancer du col de l'utérus. Grosse ambiance. Le récit convoque donc les souvenirs d'une vie passée dont on doit faire son deuil, les moments de la révélation de la maladie, des visites à l’hôpital, de l'opération, les réactions de ses proches et bien évidemment de comment on essaye de se reconstruire quand on est en sursis et qu'une partie de soi n'est plus.

Je comprends bien ce concept de manga : il joue non seulement un grand rôle pédagogique en expliquant des choses, des sentiments, comportements ou expériences inhabituelles, mais c'est aussi pour l'auteur.rice un excellent moyen cathartique, libérateur, de mettre des mots sur ses émotions, de mieux se comprendre soi-même et d'essayer que les autres nous comprennent mieux. Critiquer le rythme du récit ou son dessin n'aurait que peu de sens puisque si on le lit c'est avant tout par empathie et besoin de comprendre. Et en ce sens, peu m'importe qu'on vienne dire que le manga (ou le JV) est un art inférieur ou un simple produit de consommation : en l’occurrence c'est l'un des seuls à se permettre d'aborder frontalement des sujets aussi cruciaux, et c'est important.

Bon maintenant on va se vider un peu la tête.

Félin pour l'autre

Le Shonen, c'est l'armada de premier plan de l'industrie du manga. Celle qui marche le mieux, qui fédère toutes les démographies y compris les plus éloignées de sa principale cible. L'une des plus codifiées aussi, et logiquement où on repère le plus facilement des schémas surannés et de grosses ficelles. Mais peu importe la forme, on peut y appliquer n'importe quel fond, du plus habituel (la grande aventure initiatique) au plus abscons (genre la pêche à la ligne), et Felin pour l'autre m'offre un parfait exemple.

Dans le grand bingo du shonen, vous pouvez déjà cocher les cases "héros candide à la passion dévorante", "camarade secondaire qui joue la voix de la raison", "précepteur super fort mais un peu taré" et probablement faire quine avec les 3000 autres lieux-communs qu'empile le premier volume de félin pour l'autre.

Sauf que la série choisit comme héros un lycéen qui aime trop les chats mais qui ne peut s'en approcher pour raisons familiales, si bien qu'il passe son temps libre à étudier les matous errants du quartier. Son envie le conduira même à devenir le disciple d'un maitre en art-martial félin complètement hardcore, sous le regard atterré d'une camarade de classe curieuse.

Bon, une fois la surprise passé on lit ce premier volume plus comme un nanard assez anodin que comme une aventure palpitante. C'est probablement le principal défaut, le sujet est original et pourrait être intéressant mais le traitement effectif manque d'enjeux. On a quelques infos sur le comportement des miaous, trop peu pour justifier le côté didactique qu'un Anus Beauté avait su exploiter. Le dessin (quelconque) n'est pas vraiment un atout non plus, et si ça surfe parfois sur la parodie du nekketsu avec le "professeur" qui se prend hyper au sérieux je vois mal comment ça va tenir sur la longueur.

Ceci dit je prendrai peut-être le second volume pour en avoir le cœur net, parce que j'aime les chats :3


Arrêtez Jean, c'est fini...



Magus of the Library

Dans la série "je mets des bibliothèques partout", je demande le shonen grande ampleur.

Encore un fois, le canevas aventure pour jeunes garçons est déclinable à l'infini. Si le monde des livres n'est pas totalement absent de la japanime, avec par exemple une excellent série comme Le Maitre des Livres qui pour le coup s'adressait plutôt aux jeunes adultes avec son ton posé et réaliste, Magus of the Library part full shonen.


Un jeune garçon est ostracisé par la faute de sa particularité physique : il est pourvu de deux petites oreilles pointues et sa peau est plus claire que celle des habitants du coin, ce qui n'arrange pas les affaires déjà tristounes de lui et sa sœur adoptive qui tente de l'élever avec des moyens très réduits à l'écart du village. Les enfants du village lui jettent des cailloux, à l'exception de la fille du directeur de la bibliothèque locale ; sa seule distraction sont les livres, mais même ça lui est interdit par ledit directeur qui voit d'un mauvais oeil un démuni venir abimer son gagne pain. Bref ça va pas fort.

C'est le moment que choisit une délégation de femmes Kahunas, des professionnelles de la restauration et de la récupération d'ouvrages littéraires anciens pour le compte de la grande bibliothèque de la capitale, pour se pointer dans la petite bourgade en quête d'un grimoire magique. De fil en aiguille, le jeune garçon révèle un amour immodéré pour la sauvegarde des livres et prouve qu'il possèderait peut-être des capacités insoupçonnées. Qui vont le pousser à intégrer la formation dispensée par les Mages-bibliothécaires. Les personnages sont cools, le propos classique mais bien foutu. Y'a des livres, de la magie, de l'humour, des livres, des explications et des livres.


Quant au dessin dessin je ne dirai qu'une chose : c'est sublime. Les personnages ne sont pas exceptionnels en apparence, c'est surtout la richesse des décors et des habits qui frappe. En fait ça me fait beaucoup penser à Bride Story - le côté historico-réaliste en moins -, et c'est un compliment.

Ce premier volume est avant tout un prologue et une introduction à l'univers avant que l'aventure ne démarre vraiment, mais il laisse présager d'une série grand format.



Au travers de ces trois exemples on voit bien que le manga, industrie florissante s'il en est, a une force de frappe sans égale à celle de médias moins universels. Il a beau être cadré, codifié, pollué par l'hégémonie de la popularité dans les prépublication et une mentalité de marche ou crève, il ne s'interdit rien ni n'empêche par de trop gros investissements matériels ou technologiques à un auteur de livrer sa vision.

Qu'il s'agisse d'un trip un peu barré sur les amateurs de chats, d'une fresque finement brodé qui prend les livres comme toile de fond, ou un déchirant témoignage d'une maladie grave, le support peut tout livrer, tout transmettre sans s'auto-censurer ou mettre la rentabilité d'un sujet au premier plan.

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