[Now Playing] Retour sur le mois d'Octobre 2009
Par Shadow, le 01/11/2009 à 11h30 (2494 vues)
Afin d'inaugurer comme il se doit la bannière crée par Elk, je vous propose un petit retour sur le mois qui s'est écoulé. Octobre n'aura pas été synonyme de quantité, mais de qualité... Et je ne vais pas m'en plaindre. Encore un grand merci à Elk !
The Wizard of Oz : Beyond The Yellow Brick Road
Le dernier Media Vision (studio à l'origine des Wild ARMs) est sorti sur DS fin septembre grâce aux passionnés d'XSEED Games (qui ont repris les productions de la compagnie sur PS2 et PSP quand Sony l'avait lâchée en occident).
Quelle belle surprise que ce jeu ! La réalisation tout en 3D fait honneur à la DS, si l'on excepte quelques pixels de-ci de-là, on est vraiment en face d'une prouesse technique pour le support ! On traverse les 4 saisons de l'année dans des décors tels que des rapides, la mer, un manoir d'Halloween... Le réalisme va chercher jusqu'au moindre petit détail ; ainsi, l'eau est cristalline, les vagues s'abattent sur les rochers près de la plage... Les chansons de Sakimoto, pour la plupart propres à chaque lieu, ne font qu'accroître cette sensation de découverte, et les thèmes de combats sont purement épiques.
En parlant des affrontements, ils sont, comme tout le reste du jeu, entièrement jouables au stylet. Cela fluidifie énormément l'action, puisqu'il suffit de quelques clics pour lancer un tour. Le déroulement des combats permet de faire la part des choses, étant donné qu'on a des membres de force plus ou moins importante, leur aptitude à faire une action sera plus ou moins grande en fonction de leur force. Vous ne pourrez ainsi pas faire agir le lion plus de deux fois par tour, alors que Dorothy ou l'épouvantail peuvent agir quatre fois.
On peut regretter essentiellement l'aspect linéaire des donjons, mais d'un autre côté le jeu n'est pas rebutant en terme de difficulté, puisqu'il est peu nécessaire de leveler comme il le faudrait dans un Dragon Quest. Les équipements ne font que peu de différences, et les objets curatifs s'obtiennent assez facilement. C'est surtout pour affronter les quatre boss optionnels qu'il vous faudra vous préparer, ils sont bien plus durs que ceux de la trame principale !
Mana Khemia 2 ~Fall of Alchemy~
Alors que la version Portable “+” (ça reste à voir) vient tout juste de sortir sur PSP JAP, j'ai terminé Mana Khemia 2 sur PS2 ce mois-ci. En terme d'intrigue, le scénario d'Ulrika est assez vide entre le début et la fin, et les révélations sont amenées en quelques minutes, avec de l'auto-dérision... Si on veut. Du côté de Roze on en apprend pas mal sur le passé du jeune homme, et sa relation avec Reicher est assez développée. L'affrontement final est assez original, et conclut de belle manière cette partie de l'histoire.
Il faut savoir que quand on a fini tout ça, un troisième segment, très court, s'ouvre et permet de connaître le fin mot de l'histoire... ou pas. Là encore on a le droit à une scène plutôt grotesque, après laquelle s'ensuit le combat ultime avec la pire musique de J-pop que j'ai entendue ces dernières années. Le dénouement général est par contre assez drôle, les fans de la première heure l'apprécieront sans nul doute !
Il n'y a en vérité pas grand chose à dire sur ce Mana Khemia 2 pour qui connaît son aîné : c'est une suite qui remplit son cahier des charges, en proposant plus de personnages, plus d'humour. Elle n'arrive pas à trouver l'équilibre entre développement des psychologies et intrigue la plupart du temps, mais ce n'est probablement pas ce que les fans attendent d'elle. Sinon le gameplay est sensiblement le même pour les combats, mais les Grow Books (système d'évolution qui remplace la traditionnelle montée de niveau) ayant été repensés, la façon de jouer s'avère plus agréable. D'autant que les objets s'obtiennent plus facilement, notamment avec l'apparition du Bazaar où l'on peut revendre ses créations pour les retrouver dans les boutiques par la suite.
En clair Mana Khemia 2 n'a aucun de mal à justifier sa présence dans la ludothèque des néophytes comme des fans, cependant lorsqu'il s'agit de posséder une identité propre, le jeu en est vraiment dénué à mes yeux...
Persona
Et enfin le récent remake du tout premier Persona d'Atlus. A contrario, ici l'histoire est pour moi le point fort du jeu : elle est tantôt drôle, tantôt philosophique, et l'atmosphère est particulièrement pesante lors d'une séquence narrative. Le tout est distillé avec un bon rythme général (bien meilleur que le découpage des opus PS2), on a donc envie d'en savoir davantage. De plus le jeu comporte quelques scènes cel-shadées de toute beauté, qui sont même doublées pour l'édition US.
On regrette quand même qu'Atlus ne propose pas le choix entre l'ost originale et celle du remake, remplie de J-pop. Le vrai problème vient du fait que les pistes sont très courtes (souvent moins d'une minute !) et qu'elles sont ré-utilisées de façon outrancière, alors que la version originale était, aux dires des fans, nettement plus variée. Au niveau sonore on se retrouve donc en face d'un jeu un peu bâtard, dans la mesure où on ne comprend pas bien l'identité qu'il veut se forger entre les quelques remixes et les changements intégraux de musiques. D'autant que les bonnes musiques, les vraies (qui vous rappelleront un jeu comme Shadow Hearts), ont un volume nettement moins important que tout le reste, ce qui force à monter le niveau pour entendre quelque chose...
Il n'y a en revanche aucun souci à se faire en terme de contenu, tout est là. La localisation conserve les noms des protagonistes et des lieux, la Snow Queen Quest (scénario alternatif) peut être effectuée. De plus, Atlus JP a vraiment soigné son remake, dans le sens que les chargements interviennent très peu, le game ne freeze pour ainsi dire pas, et les animations en combat peuvent être zappées.
Le problème avec ce Persona, c'est son gameplay. Recruter de nouveaux “démons” à invoquer (les Personae) requièrent de dialoguer avec vos adversaires ; si au début c'est drôle, après il faudra soit tout retenir, soit regarder un guide pour savoir quoi répondre. Le système lasse très vite, et pour obtenir un Persona, ce n'est pas suffisant ! Il faut aller fusionner les cartes reçues à l'issue des négociations dans la Velvet Room. Seulement le système perd très vite de son intérêt quand on réalise que certains démons peuvent apprendre des techniques très puissantes, le tout pour un moindre coût en SP... Voici une autre aberration du gameplay de Persona : les coûts des sorts dépendent du Persona, et non du type de sort en lui-même ! Il est ainsi possible de lancer une des plus puissantes magies pour un moindre coût. Le système des résistances/faiblesses est aussi assez confus, puisqu'il existe des appellations qui regroupent plusieurs catégories. Donc ça devient rapidement pénible de devoir retenir tout ça, et la difficulté du jeu ne fait rien pour impliquer le joueur dans les joutes, puisque celles-ci se remportent très facilement. Si les Persona 3 FES & 4 sont largement critiquables sur certains points, en terme de gameplay je les trouve plus souples, et surtout plus fins que ce premier opus. Quand on voit qu'il n'y a même pas besoin de changer de Persona pour affronter la plupart des boss du chemin par défaut... Il n'y a aucune stratégie dans les affrontements, à mes yeux ce Persona représente donc une petite déception, car je l'estime raté sur deux des points où la série m'avait habitué à exceller (musiques et gameplay).