[Review] Project Zero, de Tecmo
Par Shadow, le 19/05/2010 à 12h15 (1645 vues)
Catégories : Jeux vidéo, Preview & Review, Project Zero, Survival Horror


On continue dans la découverte des Survival Horror avec une série lancée par Tecmo en 2001 sur PS2, et portée un peu plus tard sur Xbox (avec notamment quelques ajouts, dont un mode de difficulté "Fatal" à plus d'un titre...). Pour la petite anecdote (merci Benjimaru !), le design du personnage principal de Project Zero fut modifié lors de la localisation... Pour le reste, on conserve heureusement tout ce qui fait le "charme" de l'horreur à la japonaise...

Introduction : Voilà bientôt près de 10 ans, Tecmo annonça le développement d'un jeu de Survival Horror à la japonaise pour la PS2. On ne le réalisa que bien après, mais une trilogie, nommée Project Zero, était née. Ce premier opus, aussi appelé Fatal Frame aux US, vous propose d'incarner une jeune fille à la recherche de son frère disparu depuis quelques temps, alors qu'il était sur les traces de son mentor, également évaporé dans la nature. Le cadre idéal pour plusieurs soirées de grand frisson est posé.



Au cours d'un bref prologue, le joueur est plongé au coeur de l'action en la personne du fameux frère disparu alors qu'il pénètre dans le manoir Himuro. C'est en ce lieu que devait se rendre son mentor, l'écrivain Takamine, pour sa prochaine oeuvre. Ce qu'il faut savoir sur le frère et la soeur de cet opus, c'est qu'ils possèdent chacun le don de "voir ce que d'autres ne voient pas" ; en clair, ils peuvent sentir la présence de fantômes, des esprits dont le manoir regorge... Après avoir trouvé la Camera Obscura (un étrange appareil photo), le jeune Mafuyu laissera la place de personnage principal à sa jeune soeur Miku, qui doit donc "enquêter" en quelque sorte, afin de retracer les derniers mouvements de son frère aîné dans le manoir.

Le principe de Project Zero est assez simple : vous avez à explorer différentes parties du manoir, et au fur et à mesure de votre progression, vous devrez faire face à des fantômes belliqueux, récolter des dossiers... Ceci afin de reconstruire, pas à pas, l'histoire qui est celle du manoir Himuro. Si l'histoire de Project Zero peut sembler assez banale au premier abord, elle est en fait très recherchée, quoiqu'un peu trop linéaire. L'originalité vient du fait que chaque fantôme que vous rencontrez a vécu dans le manoir à un moment de sa vie, et possède donc un lien avec le lieu en question. De plus, il est assez troublant d'observer au cours du jeu qu'au fur et à mesure que le temps passe, un pont qui était cassé à votre arrivée se reconstruit mystérieusement, l'accès à un lieu n'est plus condamné... Tout est lié, et c'est donc à vous de trouver ce lien qui existe entre les rencontres surnaturelles que vous ferez, et ce qui se passe dans le manoir.

Si Project Zero tire donc toute sa force de son récit en apparence assez simple, il est en revanche dommageable que ses héros soient si quelconques. On ne nous épargne pas les clichés du genre, et ce n'est finalement pas l'histoire des personnages incarnés à laquelle on assiste, mais bien à celle des occupants passés de la demeure. Il est en outre singulier de voir Miku n'afficher aucune expression, même lors de la fin qui est particulièrement triste... Mais si vous attendez de Project Zero une expérience unique de Survival Horror, il ne devrait pas y avoir de mal à trouver satisfaction.

L'originalité du soft vient de l'appareil précédemment mentionné (la Camera Obscura). Bien loin de se contenter de capturer l'instant présent, il est une composante indispensable de votre survie. Il vous permettra en effet de photographier tout ce qui vous paraît suspect, des fantômes errants aux plus agressifs, en passant par les sortilèges qui peuvent gêner votre progression. Il n'est donc aucunement question de fuir face à l'adversité, mais bien d'affronter la menace lorsqu'elle se présente. Vous avez pour cela de nombreuses fonctions qui peuvent être débloquées au fur et à mesure de votre progression ; il faut au préalable les trouver. Mais une fois ceci fait, elles sont d'une aide précieuse et leur effet peut être augmenté en les montant de niveau. Il suffit pour cela de leur attribuer un certain nombre de points esprits, obtenus lorsque vous photographiez des fantômes.

L'aspect survie du titre, en lui-même, est assez traditionnel : vous trouverez dans le manoir divers objets de soin pour entretenir votre barre de santé (qui se vide plus ou moins selon la nature et la force de l'attaquant), et différents types de films pour l'appareil. Il vous faudra également résoudre des énigmes en examinant vos dossiers ou en trouvant des objets qui manquent à l'activation d'un mécanisme. Je tiens à souligner, pour les néophytes du Survival, que le jeu de Tecmo est pensé pour eux (tout en réservant son lot de challenges aux autres) : les sauvegardes ne sont pas limitées en nombre (ouf grand Dieu !), et les objets de soin sont assez gracieusement répartis dans le manoir. Si vous venez à manquer de pellicule pour votre appareil, il sera possible de refaire le stock jusqu'à 30 à chaque point de sauvegarde. Ce sera bien évidemment le film au pouvoir exorcisant le plus faible, mais dans la pire des situations, ça peut dépanner.

L'aspect technique est là où le titre accuse de son âge : les seules émotions qui ont été travaillées au niveau du visage sont liées au thème de l'épouvante, si bien que le personnage de Miku n'apparaît pas très humain (cf les critiques ci-dessus). Si la plupart du temps cela est masqué par l'obscurité, les défauts apparaissent bien durant les cinématiques... En revanche s'il y a un point sur lequel le jeu fait fort, c'est sur les loadings : en dehors d'une attente de 7 secondes au chargement de votre partie, vous n'en rencontrerez aucun. Surprenant quand on considère le support... De plus, le jeu attire l'oeil par son sens de la mise en scène : les angles de caméra changent constamment lorsque vous vous déplacez, et cela participe indéniablement à l'ambiance particulière du soft. Vous pourrez même constater que si vous explorez une pièce une première fois, et que vous y revenez suite à certains évènements, les angles de vue seront différents par endroit !

En terme de contenu le jeu s'avère assez complet : si moins de huit heures suffiront à finir une première partie, c'est sans compter les nombreux bonus qui vous attendent. Un mode de difficulté supérieure se débloque, dans lequel vous pouvez refaire l'aventure en y affrontant des spectres encore plus forts qu'avant, et surtout, une fonction de la Camera Obscura est scellée, ce qui corse singulièrement le déroulement des combats ! Il ne sera donc pas désagréable de pouvoir conserver tous ses objets curatifs/offensifs (en New Game +) pour démarrer l'aventure plus sereinement. Il sera également possible de traquer le moindre esprit vous ayant échappé par le passé en consultant une Ghost List répertoriant la centaine d'apparitions présentes dans le jeu. Pour ceux qui veulent mieux saisir l'univers de Project Zero, il sera également possible de conserver tous les documents acquis, et essayer de trouver ceux qui manquent. Le scénario du jeu révèle vraiment toute sa saveur lorsqu'on lit les notes des occupants du manoir. Enfin, un mode de jeu alternatif se dévoile, avec la possibilité d'affronter certains fantômes, le but étant d'obtenir le meilleur cliché possible. Vous vous verrez ensuite attribué une note, et si vous remplissez toutes les missions avec la meilleure, vous pourrez être fier de vous...

Conclusion : Project Zero est un jeu qui ne paye pas de mine à première vue, et pourtant le titre de Tecmo est maîtrisé de bout en bout. Survival Horror original dans son gameplay et particulièrement riche pour le genre, le jeu accuse toutefois le poids des années par sa technique un peu dépassée et des personnages "principaux" vraiment quelconques. Le plaisir de jeu demeure, et l'aventure, bien que linéaire, possède un déroulement suffisamment "suggéré" pour ne pas apparaître trop évident au premier abord. Il est vivement conseillé de jouer et rejouer à ce titre si on l'a apprécié, tant il y a à découvrir. Ce soft est accessible à qui souhaite découvrir le grand frisson à la japonaise, ou tenter une nouvelle expérience dans le genre.

+ Le concept étonnant de la Camera Obscura
+ Le sens de la mise en scène irréprochable
+ L'histoire des fantômes très développée
+ Des bruitages qui font leur petit effet
+ Un Survival à la japonaise complet
+ Un mode difficile très bien pensé

- Des "héros" trop quelconques
- Une technique un peu surannée
- Miku se déplace leeeeeeeentement...
- Quelques fautes dans la traduction et les voix anglaises


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2 commentaires
benjimaru

le 20/05/2010
Edité le 00/00/0000
Ouais Mikaya retente le jeu vaut vraiment le coup. <
Quant a l'anecdote il faut surtout remercier le site "Beyond the Camera's Lens".
Shadow

le 19/05/2010
Edité le 19/05/2010
Je t'encourage à retenter ! Pour une fois qu'on a de quoi lutter dans un Survival à la japonaise, il faut en profiter. Et j'avais très peur aussi la première fois, c'est le contraire qui ne serait pas normal je te rassure !

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