NdShadow : DS4 désigne le RPG au nom compliqué auquel est attaché ce billet (il s'agit en effet du quatrième Devil Summoner sorti) ! Il fait suite aux aventures contées dans DS3 (The Soulless Army), mais possède une histoire indépendante.

NdShadow 2 : Cet article comprend de mineurs spoilers sur la relation existant entre les deux personnages, afin de mieux expliquer pourquoi j'en parle au sein de ce billet. Si vous n'envisagez pas de jouer à DS4 (non disponible en PAL), vous pouvez lire cet article sans crainte, l'histoire d'Akane et de Dahn n'ayant, encore une fois, aucun rapport avec celle contée dans The Soulless Army (DS3). Quoiqu'il en soit, je ne rentrerai pas dans les détails de l'intrigue afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte. Je me limiterai à la relation entre Dahn et Akane (pas un élément capital du scénario en soit), l'objectif de cet article étant finalement d'aborder une thématique propre à la culture japonaise. Hope you like it !



L'ultime MegaTen de la PS2 s'ouvre lorsqu'une jeune femme du nom d'Akane Narita vient trouver l'agence de détectives Narumi afin de faire rechercher un certain "Dahn". Lorsqu'on l'interroge sur sa relation avec le disparu, Akane se montre évasive.

Vu que son supérieur Narumi est connu pour être un flemmard de la pire espèce, c'est au Devil Summoner Raidou Kuzunoha qu'il incombe de mener l'enquête !


Au cours de ses investigations, le jeune homme découvrira la vérité sur l'identité d'Akane, et le lien entre elle et Dahn. Il s'agit de liens du sang, puisque Dahn et Akane appartiennent à une même famille, à la tête du village Tsukigata. Ce village retiré dans les montagnes se trouve au nord de la capitale japonaise, et entre les deux endroits, c'est le jour et la nuit ! Le clan Tsukigata a prospéré pendant des générations en accomplissant un rituel visant à satisfaire leurs dieux, les Tento. Tous les 12 ans, une famille désignée doit offrir une de ses filles en mariage aux Tento Lords afin d'assurer la prospérité du village. Pour des raisons que l'on découvrira en suivant le scénario, Dahn est opposé à ce système. Alors quand il apprend que sa soeur Akane est la prochaine à devoir accomplir le rituel, il projette de mettre fin à cela.

Ce que je voulais développer ici, ce sont les personnages de Dahn et Akane, et à travers eux, deux visions différentes du Japon. D'un côté on a Dahn qui trouve les traditions du villages absurdes et dépassées. Le fait que sa soeur doive s'y soumettre n'est au final que la goutte d'eau qui fera déborder le vase. De l'autre, on a une jeune fille qui a été élevée avec beaucoup d'amour, mais à laquelle on a inculqué un sens des responsabilités très fort : elle a vu le village prospérer pendant toute son enfance, et elle estime que maintenant que son tour est venu, elle n'a même pas à hésiter. Elle doit accomplir le rituel pour le bien du village. Qu'adviendra-t-il d'elle ensuite, qu'est-ce qui énerve tant Dahn dans cette décision ? Il vous faudra jouer à DS4 pour le savoir.


Le titre d'Atlus est en outre toujours d'actualité : prenez n'importe quel manga (au choix : Une Sacrée Mamie), n'importe quel document d'information récent sur le Japon, le constat est sans appel : les traditions côtoient la modernité, et ce, bien plus souvent qu'on pourrait le croire. Et c'est exactement le problème posé par DS4 : sans émettre de jugement de valeur, il nous expose deux points de vue, et nous amène à réfléchir sur la question. Faut-il prendre en main son destin et assumer chacun de ses actes ? N'est-il pas plus rassurant, plus sécurisant, de se reposer sur une croyance, un symbole qui a marqué notre enfance de façon positive... ? Ceci est bien évidemment à mettre en parallèle avec le choix qui est laissé à Raidou lors de son enquête (le traditionnel alignement Anges/Démons/Humains cher à la firme fait son grand retour, après un DS3 trop linéaire). Dès lors, le message des développeurs, véhiculé par des acteurs charismatiques, résonne en nous et s'avère des plus percutant.

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