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1999: L'alpha et l'omega du RPG...et du jeu de foot par Konami!
Par Tompouce, le 01/02/2010 à 11h23 (3315 vues)
Catégorie : Jeux vidéo
Le débat est clos. La Playstation occupe le terrain et sa progression vers les sommets vidéo-ludique ne fait aucun doute. La console arrive à maturité et produit à plein régime, jeu après jeu, certains d'entre eux inoubliables. 1998 marquera le coup d'arrêt de la concurrence, qui après les sorties de Panzer Dragoon Saga, Radiant Silvergun et Shining Force III sur Saturn ou Zelda:Ocarina of Time sur Nintendo 64, s'essouffle de manière évidente.
Une console qui capte à elle seule toute les espérances des joueurs de ce monde, c'est quasiment du jamais vu...

Jeu de l'année 1999
intro
PS: Ne pas lire si vous n'avez pas fait le jeu, cela gâcherai le plaisir!



Si c'est bien deux RPG qui m'ont particulièrement marqué en cette année 1999, un autre jeu, dans un tout autre registre aura réussi à capter mon attention. Je ne comptais plus les heures passées à courir, dribbler, passer, tirer, marquer et jubiler sur la superbe simulation de football réalisée par Konami: ISS PRO EVOLUTION. Non pas une évolution comme le titre l'indique, mais une vraie révolution dans le monde du ballon rond digital. Au titre des exploits inoubliables de cette version, un coup franc tiré et marqué en pleine lucarne de Peter Schmeichel, des 46 mètres, avec le brésilien Roberto Carlos! Bien sur, ISS Pro Evolution ne se résumait pas à une séance de coup francs, il s'appuyait avant tout sur une gestion physique du ballon novatrice et incroyablement réaliste, permettant de développer des actions de jeu d'un dynamisme jamais vu, excellent compromis entre un vrai match de football et ce que se doit d'être un jeu de football sur console.

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Au titre des jeux qui m'ont détourné quelques rares moments du ballon rond, je retiendrais le phénomène DANCE DANCE REVOLUTION, qui connait à cette époque un début de succès fulgurant. Wii fit n'a rien d'une nouveauté, et je faisais déjà fondre mes calories sur les jeux de danse de Konami il y a plus de dix ans. Un autre titre incontournable, sans doute le premier sur Dreamcast, fait parler de lui dès l'automne 1999. Souvent considéré, à juste titre selon moi, comme le meilleur jeu de combat de sa génération, le très léché SOULCALIBUR. Je calme mes nerfs chez mes amis, avec quelques coups de fouet bien sentis de la belle Ivy. Entre deux parties de ce qui reste pour moi la plus grande déception de l'année, le pourtant prometteur et tant attendu FINAL FANTASY VIII.

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1999 reste malgré la déception constituée par Final Fantasy VIII, une grande année qui aura vu naitre quelques RPG d'exception. En premier lieu, il convient de faire une place à la création de tri-ace, STAR OCEAN: THE SECOND STORY. Petit studio alors inconnu à mes yeux, je découvre les talents de la jeune équipe d'Enix et d'un jeu qui me fait traverser un monde attrayant et découvrir un système de combats d'un dynamisme rare. Me revoyant optimiser l'équipement d'Ashton et ses amis afin de faire face aux rudes combats à venir, qui frôlaient le délire dans les derniers niveaux du donjon caché; je souris surtout en me remémorant les "private actions" qui parsèment le jeu, bien souvent ridicules, et drôles! Un vrai moment de bonne humeur dans un RPG aux accents dramatiques.

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J'aborde maintenant un jeu qui devrait en toute logique se retrouver en tête d'affiche cette année, s'il n'était mis en concurrence avec ce que je considère être le meilleur RPG de la Playstation. Suite à un premier épisode déjà fort plaisant, Konami (quelle année pour ce développeur décidément!) nous propose de nous plonger une nouvelle fois dans son univers rempli d'étoiles. Les premiers instants passés sur SUIKODEN II, me rappellent le premier épisode, en plus abouti. Cette sensation se confirme assez vite, et mon impression finale sur ce jeu est on ne peu plus claire, j'ai face à moi un titre qui fera date dans le microcosme du RPG sur console. Toujours entrainant, les rebondissements scénaristiques sont admirablement sentis. Les musiques et les combats ne sont pas en reste. Pourtant, ce qui fait de Suikoden II une aventure à part, c'est bien la relation qui lie notre héros à son amis d'enfance, le très blond Jowy. Une relation qui n'est pas sans me rappeler quelques similitudes avec Final Fantasy Tactics...

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De prime abord assez classique, l'histoire prends au fil du temps une tournure plus dramatique. Les personnages de Luca et de Nanami , prenant par exemple de l'épaisseur. Les passages traitants de la relation entre Jowy et le héros sont eux d'une qualité rare. L'admiration et la vanité de Jowy le pousse à s'opposer à son ami lors ce qu'il constate que ses proches sont en danger. Il ne peut demeurer dans l'ombre du leader de la résistance qui s'organise, il explorera ainsi une autre voie pour mettre terme au conflit qui ronge le monde de Suikoden II, une voie plus compatible avec son caractère, mais bien plus risquée pour sa personne. Le constat de ce sacrifice est assez poignant. De plus, le jeu vous laisse décider du dénouement de cette relation en vous proposant d'épargner ou d'incriminer l'homme qui en souhaitant protéger les siens à agit de manière paradoxale contre les intérêts du groupe. Une réflexion s'est forcement imposée à moi autour de ce thème et de cette fin tragique. Un vrai tour de force des développeurs!

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Venons en à ma plus belle surprise de l'année, et incontestablement au RPG qui fait parler de lui depuis sa sortie pour l'incroyable richesse de son scénario. Dès l'introduction, le décor et le style sont plantés. Dans un style futuriste et quasi mystique, ces trois premières minutes laissent présager d'une épopée spatiale. Et pourtant...Encore une fois, le tragique semble être mis à l'honneur, et notre héros, Fei, que l'on retrouve dans un petit village paisible d'une planète inconnue, met celui-ci à feu et à sang sans se contrôler. Ma première question intervient dès ces premières minutes, comment faire le rapport entre cette scène d'introduction, et celle d'horreur absolue qui vient de se dérouler devant moi. J'ai eu en ce temps, comme chacun de vous j'imagine, quelques hypothèses sur la question. J'étais loin, très loin du compte et de me douter de la suite des évènements de XENOGEARS...

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Comment réussir à expliquer son ressenti sur un tel jeu? Impossible en ces quelques lignes de faire le tour des thèmes abordés, je me contenterai donc d'aborder dans les grandes lignes les personnages et leur philosophie qui me semblent être à même de résumer au mieux l'histoire de Xenogears, et de fait, mon sentiment sur ce jeu. A tout bien tout honneur, il convient de débuter ce tour d'horizon par les personnages de Fei et Elly. Ne serais ce que sur ce sujet, le scénario est plus dense que bien des RPG! Fei, enfant réincarné, et fils des premiers hommes de cette planète, prénommé Abel. Et Elly, "mère" originelle d'Abel qui elle aussi se réincarne pour retrouver son "enfant" dont elle tombe, non plus comme une mère, mais comme une femme, perpétuellement amoureuse. Une femme qui à travers les ages doit composer avec Miang: Qui porte en elle les gênes de la création des premiers hommes sur terre et se réincarne aléatoirement en chaque femme... Voici une base intéressante! A cela, s'ajoute la triple personnalité de Fei qui se développe durant les périodes troubles de son existence (en plus de ses souvenirs d'être réincarné!), et donne naissance à un être profondément schizophrène et sujet à des crises de violence inouïes. Voila, en quelques mots, résumé environ 5% des éléments qui forment le scénario de Xenogears...Un roman serait nécessaire pour en faire le tour!

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Au-dela des deux principaux protagonistes, les personnages de Lacan et Krelian, de l'empereur de Solaris et de sa copie artificielle Ramsus, de Citan et enfin de Grahf sont d'une profondeur hallucinante pour un jeu vidéo.

Lacan reste un personnage clé de l'intrigue. Précédente réincarnation d'Abel, qui meurt en laissant à Krelian, son meilleur ami et amoureux tout comme lui de Sophia (la réincarnation d'Elly de leur période), le champ libre à la création d'un dieu artificiel pour remplacer le véritable dieu des hommes. Malgré ses efforts et ses résultats, puisque Krelian parvient à ses fins! Il conçoit qu'un trait de la nature humaine, qui se présente face à lui dans les derniers instants du jeu et représenté par Fei et Elly lui est à jamais interdit. Krelian ne reçoit pas l'amour d'Elly en retour malgré tous ses efforts durant ces 500 longues années. Il complète sa mutation et devient l'égal d'un dieu. Un dieu empli de regrets.

Mais Lacan est également à l'origine de la naissance de Grahf, car Lacan en passant outre sa réunification avec Sophia dans sa tentative de sauver l'humanité se transforme en un être rempli de haine. Qui, en prenant pour survivre possession du corps du père biologique de Fei, Khan, va mettre des bâtons dans les roues de notre héros, et le forcer à finaliser son second dédoublement de personnalité, qui prendra forme sous nos yeux en la personne d'Id.

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Autour de Krelian et de sa tentative de créer un deus ex-machina, gravitent l'empereur de Solaris et Ramsus. L'empereur, ou le traitre de l'humanité, Cain, qui pris de regrets infinis d'avoir assassiné dans sa constante recherche de dieu, la mère de l'humanité, Elly, va tout faire pour rendre à l'homme son indépendance face à dieu en protégeant les réincarnations successives de son frère, Abel au cas uou celui-ci détienne la clé de son nouveau désir. Bien entendu, Krelian dans son entreprise doit, étape obligatoire, se débarrasser de l'empereur afin de ne pas être empêché dans ses plans, par la réincarnation d'Abel, Fei. Il crée dans ce but un être génétique identique à Cain: Ramsus. Qui se chargera de l'assassinat du premier habitant de cette planète ayant jamais prêché la parole de dieu sur la terre des hommes...

Avant son assassinat, Cain dépêche auprès de Fei, une personne qui puisse le surveiller et juger de ses capacités à sauver l'humanité en la libérant de l'emprise de dieu: Citan. Car si Fei doit libérer l'humanité du joug de son dieu, est-ce en la supprimant purement ou simplement, ou en la sublimant et la laissant vivre en totale liberté? L'empereur fait donc une erreur de jugement, car il ne comprends pas que les actions de Fei tendront obligatoirement vers un résultat identique à sa seconde hypothèse. La raison? L'amour bien sur...que porte Fei (et Abel en sons temps) envers la mère de l'humanité et que Cain n'a jamais voulu comprendre.

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Que retirer de tout cela? Une longue méditation sur sa condition d'être humain bien sur. Et une meilleure compréhension sur le malaise de certaines personnes provoqué par la lecture de ce développement scénaristique, qui aborde sans se voiler le sujet de la foi de l'homme envers son créateur. Thème abordé d'une manière Ô combien originale et forcement, profane...

Xenogears, œuvre d'un agnostique convaincu ? Sans doutes...Œuvre digne d'être sélectionné comme jeu de l'année malgré ses nombreux défauts? Sans aucun doute possible!

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10 commentaires
Saga

le 02/02/2010
Edité le 00/00/0000
Pirus, Zedane, Petiot ! Trop de barres sur ce jeu. Et le bruit du ballon... hum, une bonne brique en ciment. BGE de chez BGE
Amôn

le 02/02/2010
Edité le 02/02/2010
Je l'attendais cette année 1999 ^^


Suikoden II
Tompouce

le 01/02/2010
Edité le 00/00/0000
ISS deluxe, en son temps était également une merveille on est d'accord! D'ailleurs ISS sur SNES mérite de figurer en référence sur une année...

Pour Baroque par contre
Rotka

le 01/02/2010
Edité le 01/02/2010
Perso j'ai décroché des jeux de foots après ISS Deluxe sur Snes, qui reste ma meilleure experience de jeux de football (avec ISS 64). J'avais vraiment du mal a être performant sur les PES PS1.
Sinon, en 99, j'ai découvert BAROQUE , et toutes les tueries saturn (holy ark, devil summoner, etc)

Tompouce

le 01/02/2010
Edité le 00/00/0000
Ah oui...celui-la...
Je n'y peut rien, j'aime pas trop...Pas que le jeu soit loupé (sinon je n'en parlerai pas du tout) mais on est loin de ce que j'attends d'un FF, surtout qu'à cette époque on reste sur FF6 et FF7 dans le rétroviseur...

Elincia

le 01/02/2010
Edité le 00/00/0000
FF VIII
Tompouce

le 01/02/2010
Edité le 01/02/2010
Merci bcp Toki et vous autres!

@Riskbreaker: Ogre battle 64 sera en bonne place, mais sur une autre année
ISS un vrai renouveau du jeu de foot c'est clair!!

Pour Xeno, c'est mon feeling par rapport à ce qui se passe dans le jeu, après peux me tromper et le sujet est matière à interprétation vu la densité...
Luckra

le 01/02/2010
Edité le 00/00/0000
Star Ocean 2 << Suikoden 2 <<<<<<< Xenogears .
Medion

le 01/02/2010
Edité le 00/00/0000
Je n'ai découver suikoden 2 qu'en 2000, mais il écrase pour moi tout les autres jeux cités ici, même si j'ai vraiment vibré sur ISS PRO Evolution, Star Ocean 2 et Xenogears (bien après sa sortie).

Suikoden 2 BGE !
Toki

le 01/02/2010
Edité le 00/00/0000
Superbe article!!
Xeno, Suiko 2, ISS, SO2.... que des titres mythiques qui titillent ma fibre nostalgique
Bravo^^
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