Après un
Xenogears qui a eu le succès mais aussi les mésaventures que l’on connait, l’équipe de développement fonde
Monolith Software et décide de reprendre une toute nouvelle saga sous la coupelle de
Namco. Ainsi nait
Xenosaga. Dès le départ annoncé comme différent de
Xenogears, on sait déjà que l’histoire épique se déroulera sur trois épisodes dont voici la critique du premier, baptisé germaniquement :
Der Wille Zur Macht.
Univers et KOS-MOS
La race humaine doit faire face à une menace extérieure : Les Gnosis. Ces monstres mystérieux semblent s’en prendre aux humains sans leur laisser la moindre chance. Afin de pouvoir lutter, ces derniers ont tenté de mettre au point plusieurs armes de défense. Les AGWS, robots pilotés géants par l’homme, en sont une. Mais Vector, compagnie d’armement, compte surtout sur son tout nouveau robot spécialement équipé pour combattre les Gnosis et baptisé KOS-MOS.
Développé sous la supervision de Shion Uzuki, génie scientifique, KOS-MOS est en phase de tests finaux. Shion et son équipe ont à peine fini la première phase en environnement virtuel (EVS) que les Gnosis attaquent le vaisseau sur lequel ils se trouvent, les contraignant à s’échapper. Seulement KOS-MOS semble avoir d’autres motivations que sa programmation initiale et tout comme ses ennemis elle semble lié à l’objet mystérieux embarqué à bord, Zohar…
C-RPG = Cinema-RPG ?
Dès le départ, et surtout si on a joué à
Xenogears avant, on comprend très vite que le jeu repose sur son scénario. La trame scénaristique est extrêmement présente et les cut-scène sont nombreuses, très nombreuses. Il n’est pas rare de poser la manette pendant plus d’une demi-heure sans avoir jouer. Le jeu est dirigiste et on ne peut s’écarter du scénario qu’avant le donjon final. Ca ne plaira pas à tout le monde, mais ceux qui aborderont Xenosaga sans être gênés par cet aspect, profiteront de la mise en scène soignée et de scènes entièrement doublées (plus de 90% des scènes sont doublées). Vous l’aurez compris, si vous cherchez la liberté totale, allez voir ailleurs.
Boost my fight
Heureusement quand même vous pourrez jouer de temps en temps. Durant ces phases, exploration et combats seront donc de rigueur. Si les combats se déroulent au tour par tour, vous devrez tout de même garder un œil sur la Bonus Jauge. En effet cette jauge située en bas à droite de l’écran montre l’ordre dans lequel les personnages vont joués. En plus de ça, des icônes apparaitront sur le côté gratifiant ainsi le personnage jouant (allié ou ennemi) d’un certain bonus. Les Bonus sont de 3 types : augmentation des chances de critical hits, augmentation du boost gagné, et le plus important : augmentation des points remportés si un ennemi est tué pendant ce tour.
Chaque personnage à la fin du combat reçoit, en plus des points d’expériences, des TP (Tech Points), des EP (Ether Points) et des SP (Skill Points). Ces derniers sont essentiels car c’est eux qui vont vous permettre de faire progresser votre personnage. D’où l’importance de tuer un ennemi lorsque le bonus des points apparait.
En ce qui concerne les actions elles-même, vous pourrez attaquer, utiliser un objet, une magie (Ether), monté dans votre robot pour certains personnages (AGWS) ou encore vous protéger ce qui remplira votre jauge d’action.
La jauge d’action, un peu à la manière d’un
Xenogears, possède 6 parties. Chaque coup effectué en pressant carré (coup physique) ou triangle (coup magique) vous coûtera deux parties. Si vous remplissez les 6 parties, vous pourrez alors effectuer 3 attaques, la dernière par le bouton rond, déclenchant une sorte de furie, beaucoup plus puissante que les coups normaux. Cette jauge ajoute donc une dimension stratégique renforcée par les bonus et par la possibilité d’utiliser le boost. En effet chaque action remplira votre jauge de boost, qui une fois remplie vous permettra de faire intervenir le tour de votre personnage au moment choisi. Très pratique surtout pour enchaîner les ennemis ou encore pour récolter des bonus facilement.
Des points à tout va
Comme je le disais plus haut, vous recevrez différents points à la fin de chaque combat. Ceux si vous permettront d’augmenter les capacités de vos personnages et aussi de les customizer in minimum. Les SP (Skill Points) vous serviront à extraire les skills contenus dans les équipements et ensuite les équiper sur les personnages (Poinson Guard, ATk +2, Def +4…). Les TP (Tech Points) serviront eux, à augmenter la puissance et la rapidité de vos attaques. En accumulant assez de TP vous pourrez aussi effectuer les furies dès le premier tour d’attaque, sans avoir besoin de charger la jauge d’action. Enfin, les EP (Ether Points), serviront à apprendre de nouvelles magies, mais aussi à transférer les magies d’un personnage à un autre, indispensable pour que tout le monde ait des sorts de soins ou de résurrection.
Un système demi-complet
Si le système de combat est extrêmement travaillé et donne une dimension stratégique incontestable, on regrettera que le système d’AGWS n’ai pas subit le même sort. En effet, les robots sont très peu présents et surtout inutiles. On peut aisément finir le jeu sans se servir des robots. Aucun combat avec n’est imposé et leur amélioration demande une somme d’argent conséquente et bien souvent, on est bien moins puissant en robot qu’à pieds. Dommage car le gameplay aurait pu encore gagner en intérêt en alternant des phases à pieds et des phases avec robot.
Dans l’espace, personne ne vous voit pleurer
Dès le départ on a de quoi s’attendre à un space opéra grandiose. Malheureusement, Xenosaga n’est pas exempt de défauts. En plus de ceux évoqués précédemment, on note la réalisation moyenne, même pour l’époque, et la modélisation des personnages manque de réalisme. Dommage quand on voit à quel point ils sont travaillés. Les musiques sublimement composées par
Yasunori Mitsuda sont très mal exploitée. Beaucoup de phases de jeu se font sans musiques, il n’ya pas de thème pour les boss et certains thèmes géniaux apparaissent quelques secondes. Une grosse erreur de la part de
Monolith qui ne s’arrête pas là. Le scénario travaillé ne vous apprendra même pas le minimum requis et on ne visitera que très peu de lieux et de villes. Un comble quand on connait l’immensité d’une galaxie.
A Suivre...
Difficile d’évaluer Xenosaga comme un jeu simple, tant on sent qu’il fait partie d’un tout. Une bonne trentaine d’heures vous suffiront pour voir les mots
« To Be Continued » sans sidequest. Les plus acharnés pourront encore jouer de nombreuses heures pour débloquer bonus et autres secrets qui seront chargés au début de
Xenosaga II.
Xenosaga Episode I, malgré ses défauts, reste une solide introduction à une trilogie prometteuse. Le gameplay riche et complet vous fera passer de nombreuses heures de bonheur pour peu que vous ne soyez pas trop exigent sur la longueur des combats. On regrette que le jeu soit entaché par des défauts de débutants et que son scénario travaillé, ne laisse qu’entrevoir ses vraies capacités. Idem pour les personnages riches et charismatiques que l’on ne fait qu’effleurer. Introduction oblige, on attendra donc le second avec impatience.
06/01/2008
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- Le gameplay
- Le scénario
- Les musiques
- Les personnages
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- La réalisation
- Très peu de lieux visités
- les AGWS inutiles
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GRAPHICS 2.5/5
SOUND/MUSIC 3/5
STORY 4/5
LENGTH 3/5
GAMEPLAY 4.5/5
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