C'est en 1986 qu'une grande page de l'histoire des jeux vidéo et plus particulièrement des RPGs va être écrite. Sur la NES de Nintendo sort Dragon Quest, le premier RPG console créé. Le succès a été immédiatement au rendez-vous, si bien qu'à peine un an après, un second épisode vit le jour. Le phénomène était lancé et la série ne tardera pas à devenir la plus adulée des japonais. Près de 15 ans plus tard, en 2000 pour être exact, Enix USA décide de compiler les deux premiers épisodes de la saga sur une cartouche Game Boy Color, le tout pourvu de nouveaux graphismes. Concentrons-nous tout d'abord sur sur ce premier "DraQue", prêt pour la séance rétro?
Le premier...
... mais aussi le plus basique. Évidemment car c'est lui qui a imposé les bases de la saga. Commençons par le scénario qui tient sur deux lignes. Jadis Loto vint à bout de DracoLord et la paix s'installa sur Alfregard. Seulement aujourd'hui ce dernier est de retour, bien décidé à prendre le contrôle du monde. En prime il a enlevé Lady Lora, fille du roi. C'est donc vous, jeune héros sans nom, qui êtes chargé de sauver la princesse et de libérer le monde de la menace DracoLord.
De gros inconvénients
C'est en effet ce qu'on peut se dire en jouant à Dragon Quest. Le premier et le plus contraignant est sans doute la présence d'un seul point de sauvegarde dans tout le jeu : le roi dans le château où vous commencez votre aventure. Ce seul point de sauvegarde complique évidemment les choses, car à chaque fois il vous faudra faire des aller-retours à travers la carte pour sauvegarder. Vous pourrez toutefois sauvegarder dans le "File Log" (sur la carte du monde), mais cette sauvegarde est temporaire car d'une part le jeu s'éteint après avoir sauvé et d'autre part elle s'efface quand vous reprenez la partie. Heureusement le monde n'est pas bien grand, tout comme l'aventure qui se termine en quelques heures de jeu (moins de dix). De plus, la plus grande partie de ces quelques heures sera employée au leveling up et à la collecte d'argent pour pouvoir affronter les monstres avec des armes et un niveau décents. Cet épisode pose donc les bases des Dragon Quest : des armes hors de prix, des combats durs et des donjons tortueux.
Slimes visqueux
Le bestiaire est assez limité, une vingtaine d'ennemis différents tout au plus qui vous attaqueront toujours un par un. Tant mieux puisque vous êtes vous-même seul tout au cours du jeu. Les combats sont de face, vous ne voyez pour seule animation que les coups portés ou les sorts lancés. Vous disposerez d'ailleurs de quelques sorts bien pratiques pour vous soigner, vous téléporter hors d'un donjon ou même directement au château du début (pratique pour sauvegarder).
Exploration
Ce mot prend tout son sens dans DQ premier du nom. Vous ne saurez pratiquement jamais ce qu'il faut faire, où il faut aller ou à qui parler. À vous donc de vous débrouiller en ramassant les quelques bribes d'information disséminées par les villageois. Néanmoins, le jeu propose des armes et armures secrètes à découvrir avec de la persévérance. Et de la persévérance il en faudra, car au moindre faux pas c'est la mort au tournant, ce qui signifie pour vous que vous recommencerez avec la moitié de votre argent si vous ne l'avez pas confié à la banque. Et l'argent ça manque dans DQ ! De toute façon vous serez obligé de passer de bonnes heures à augmenter votre niveau pour pouvoir espérer approcher DracoLord.
Mais c'est le premier quand même !
Oui et c'est pour ça que par simple curiosité, ou même parce qu'il a fondé les bases d'un genre que nous adulons, ou encore tout simplement parce qu'il est court que je vous conseille de vous y essayer. De plus ce remake GBC est plus qu'honorable, les couleurs sont belles, les sprites refaits pour l'occasion, les musiques sont écoutables et les points négatifs de la version NES ont été supprimés (je pense notamment au fait d'être obligé de passer par le menu, pour parler ou encore utiliser un escalier).
En attendant le 2...
Au final Dragon Quest est un jeu qui ne plaira pas à tout le monde. Dur, chiant, contraignant... Votre GBA (ou GBC) fera de nombreux vols planés si vous ne vous contrôlez pas. Pourtant ce jeu possède sa dose de charme et d'ambiance qui ne m'a pas déplu. À essayer donc si les vieux, très vieux jeux ne vous font pas peur.
...que voici
Après le succès phénoménal du premier Dragon Quest qu'on appelle déjà "DraQue" Enix décide de sortir un second épisode nommé sobrement Dragon Quest II. Voici donc la seconde partie du test de la cartouche GameBoy Color Dragon Quest I&II.
Une nouvelle menace
Longtemps après la mort de Dracolord qui ramena la paix sur Alfregard, une nouvelle menace émerge et s'étend sur le monde : Hargorn. Vous êtes bien sûr chargé, en temps que descendant du héros de DQI et donc de Loto, de mettre fin aux ténèbres. Mais pour cela il vous faudra l'aide de vos cousins et cousines eux aussi descendants du héros légendaire. Un scénario qui encore une fois tient sur deux lignes. Mais si lui n'a pas été beaucoup plus travaillé que dans le premier épisode, de nombreux autres points se sont vus améliorés.
Plus grands, plus forts, plus nombreux
En fait, quasiment tous les points qui faisaient défaut à DQ sont corrigés dans DQII. Vous contrôlerez désormais trois personnages au lieu d'un seul : Le Héros, son cousin Eric et sa cousine Gwen. Chacun possédant ce qu'on pourrait assimiler à une classe. Le héros sera typiquement un combattant, n'apprenant jamais aucun sort ; Gwen, elle, sera la magicienne, faible en attaque mais possédant des sorts utiles et puissants, tandis qu'Eric se positionnera entre les deux avec des attaques moyennes et des sorts utiles. Les combats sont eux aussi plus tactiques car désormais vous serez attaqué par plusieurs monstres à la fois. Le monde n'est pas en reste, on se retrouve avec une carte immense qu'il vous faudra parcourir à pied et même en bateau ! N'oublions pas de citer aussi la possibilité de sauvegarder maintenant dans de nombreux lieux pour notre plus grand soulagement.
Le chemin de la victoire est jonché d'embûches
Il vous faudra de la patience et du courage pour arriver jusqu'à la fin du jeu. Encore une fois, on ne vous donne peu ou pas d'indications sur ce qu'il faut faire ou où aller. Je dirais que ce jeu est quasiment impossible à finir sans FAQ à moins d'y passer un temps considérable. Autant le premier était faisable, celui-ci avec un monde trois ou quatre fois plus grand, ses îles à visiter avec le bateau et sa fréquence des combats élevée vous découragera plus d'une fois si vous n'avez pas un bon vieux walkthrough à portée de main.
Cette cartouche regroupant les deux premiers titres d'une saga mondialement connue est un bon investissement si les vieux jeux ne vous font pas peur. La difficulté est élevée et peu d'entre vous (à moins d'y passer un temps considérable) auront le courage de les faire sans aide de jeu. Néanmoins cela reste à essayer, quant à moi je vous dis à bientôt pour le test de Dragon Quest III qui conclura "la trilogie Loto"...
11/10/2005
|
- Le premier RPG console (DQ1)
- Toriyama au design
- Il pose les bases du genre (DQ1)
- La plupart des défauts du 1 améliorés (DQ2)
- Un monde bien plus grand (DQ2)
|
- Le scénario
- La durée de vie (DQ1)
- La difficulté
- Pas d'indications
- Un seul point de sauvegarde (DQ1)
|
GRAPHICS 4/5
SOUND/MUSIC 3.5/5
STORY 1/5
LENGTH 2/5
GAMEPLAY 2/5
|