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The Witcher 3: Wild Hunt

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The Witcher 3: Wild Hunt
On l'appelait Geralt de Riv
Qui aurait cru, en 2007, qu'un éditeur polonais de jeux vidéo s'improvisant développeur allait devenir l'un des studios les plus en vue du 21ème siècle avec une série de jeux basés sur l’œuvre d'un auteur national relativement méconnu de part le monde ? D'abord vint The Witcher, en 2007, un épisode qui ne quittera jamais le monde du PC mais qui permettra de découvrir un studio ayant une sacrée plume et qui exploite un univers ayant un sacré charme. Quatre ans plus tard, en 2011, ce studio appelé CDProjekt met les petits plats dans les grands avec un second volet sortant sur Xbox 360 en plus du PC (la version PS3 sera elle annulée à cause de la difficulté du portage). Une claque graphique et narrative qui marque, et qui appelait à un troisième épisode. Révélé en 2013, prévu pour 2014 et reporté plusieurs fois ensuite, ce troisième épisode en monde ouvert a régulièrement occupé les listes des jeux les plus attendus, et l'équipe de développement ne s'est jamais privé à chaque interview d'affirmer sa philosophie, sa position de petit voulant tacler les grands et le fait que The Witcher 3 va coller une claque. Mais un monde ouvert, c'est autre chose que de créer des jeux cloisonnés et story-driven comme l'ont été les deux précédents opus. Pêché d'orgueil ou sacré confiance en soi, CDProjekt ?

Papa loup

De l'eau a coulé sous les ponts depuis la conclusion des événements de Loc Muinne, ces événements ayant conclu le second épisode de The Witcher. Les utilisateurs de magie fuient ou finissent sur le bûcher, la haine envers les non-humains est montée d'un cran, l'empereur Emhyr var Emreis du Nilfgaard a vu ses plans de conquête des Royaumes du Nord contrecarrés par le roi Radovid V de Redania, tandis que le chaos engendré par le conflit fait le bonheur des charognards, des bandits et autres fanatiques religieux. Et notre Sorceleur dans tout ça ? Ayant recouvré quasiment tous ses souvenirs, il arpente le monde à la recherche de son ancien amour, la sorcière Yennefer de Vengerberg. Il ne tarde pas à la retrouver mais elle lui apprend qu'une autre femme importante de sa vie court un grave danger : sa fille adoptive Ciri est pourchassée par la Chasse Sauvage, cette légendaire horde de cavaliers aux armures squelettiques avec laquelle Geralt a déjà eu affaire par le passé. Sans hésiter une seule seconde, le Loup Blanc se lance alors sur les routes pour retrouver sa progéniture, bien décidé à remuer ciel et terre pour y parvenir. Et gare à ceux ayant touché ou voulant toucher ne serait-ce qu'un cheveu de la jeune fille, car on ne touche pas le petit d'un loup sans risquer de se faire mordre.

Avant toute chose, petit rappel : l’univers de The Witcher est tiré d’une série de romans écrits par Andrzej Sapkowski, et le récit narré par cette trilogie de jeu se déroule après les événements concluant le cycle du Sorceleur. Une adaptation originale donc, qui même si elle n'a pas eu la totale bénédiction de son géniteur a reçu celles des lecteurs. CDProjekt a mis un point d'honneur à respecter du mieux qu'il le pouvait l'univers terriblement noir et humain de l’œuvre de Sapkowski, notre brave Sorceleur rodant dans un univers où le bien du mal sont les deux facettes d'une même pièce et où le moindre choix peut avoir de graves conséquences. Et on peut dire sans hésitations que le studio tape encore une fois très haut niveau qualité d'écriture, sans oublier l'art de la mise en scène (les animations faciales sont parfois bien bluffantes), déjà des points forts des précédents volets. On ressent vraiment le fait que chaque histoire ou situation, aussi brève ou anecdotique soit elle, a été travaillée de bout en bout car chaque mot, chaque intonation, chaque mouvement ou expression a été pesé pour en renforcer l'impact. Chaque quête à une histoire, un contexte, même une bête quête de livraison peut surprendre ! Et de plus, les quêtes secondaires peuvent parfois s'entrecroiser à l'intrigue principale et mener à des dénouements ou des conséquences bien différents selon les choix faits par notre héros, renforçant significativement l'impact et le poids de ces choix. Le casting y est pour beaucoup dans cette réussite car chaque personnage que sera amené à rencontrer Geralt - qui au passage est plus charismatique que jamais - est finement écrit, CDProjekt évitant soigneusement de plonger dans les stéréotypes avec des individus aux personnalités aussi complexes que marquées. Impossible par exemple de rester indifférent à l'histoire du Baron Sanglant. L'aspect romance a également été soigné avec un Geralt plus sage, coincé entre ses souvenirs et ses désirs. On notera aussi un choix plutôt intelligent pour le traitement scénaristique autour de Ciri, véritable deutéragoniste de l'intrigue que l'on contrôlera lors des passages flashbacks du jeu ; une bonne manière de ne pas casser la dynamique du récit et de voir la manière dont les événements sont vécus par ce petit bout de femme ayant un sacré bagout et aussi une sacré maîtrise de l'épée. Pour conclure dans les félicitations, on saluera la localisation française du titre, de très bonne facture tant dans les mots choisis que le doublage, et également le côté taquin des développeurs qui n'ont pas pu s'empêcher de coller tout pleins de références et de clin d’œils à la pop-culture (c'est à la mode, que voulez-vous !).
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The Witcher 3: Wild Hunt

Cependant The Witcher 3 est un open-world, et qui dit open-world dit problème récurrent "mais bordel j'en suis où de la quête principale après 3 jours à vaquer un peu partout ?".
Le jeu s'en sort plutôt bien sur cette partie car le journal de quête est bien écrit et une simple lecture permet de se remettre dans le bain, le souci vient plutôt du rythme en dent de scies de l'histoire, quelques maladresses de traitement nuisent à son intensité (difficile de parler de ce point sans spoiler), tout comme cette fâcheuse manie de faire durer un peu trop longtemps la recherche de la demoiselle aux cheveux cendrés. Cet aspect open-world apporte aussi une sorte de contradiction vis à vis d'une quête principale constamment vendue comme urgentissimement urgente et qu'on peut laisser indéfiniment de côté.

Mais finalement, l'un des plus gros soucis de l'univers de The Witcher 3 restera sa volonté de raccrocher, pour tout et n'importe quoi, à l'univers déjà créé par Sapkowski. CDProjekt réitère et amplifie ce qui avait été fait dans le second volet en invoquant de manière régulière événements et personnages tirés des livres et en balançant ça le plus naturellement du monde. Ça passe plus ou moins bien pour les personnages, dont on cerne bien les personnalités et les relations entretenues avec notre héros, un peu moins quand ça part sur le terrain des souvenirs : qui peut être ce Vilgefortz cité par les magiciennes ? Ou encore ce Emiel Regis Rohellec Terzieff donnant son nom à une carte du jeu de Gwynt ? Et whao, l'empereur Emhyr var Emreis a tenté de tuer Geralt par trois fois ? Un coup à créer un gros décalage chez les profanes contrairement au tout premier épisode où l'importance des références était moindre et l'on découvrait le monde en même temps qu'un Geralt amnésique. D'ailleurs, ces mêmes profanes auront au tendance à dégainer régulièrement le wiki pour comprendre le pourquoi-du-comment histoire de ne pas casser la dynamique du jeu. C'est à ce moment qu'on regrette la présence d'un réel codex dans le jeu, façon jeu Bioware, pour au moins aider à contextualiser faits et événements. Le jeu intègre un lexique des personnages, mais il ne sort pas vraiment des clous de l'histoire de ce troisième volet... Ok, il existe toute une série de livres à lire en dehors du jeu pour mieux connaître cet univers, mais un juste milieu aurait pu être trouvé pour qu'il se suffise à lui même.
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Un vieux loup de mer

Dans sa quête pour retrouver sa protégée, notre brave Loup Blanc sera amené à visiter trois régions : la première sera Velen, une région marécageuse aussi pauvre que dangereuse et salement déformée par l'invasion Nilfgaardienne. Vient ensuite la cité indépendante de Novigrad, une ville assise sur d'innombrables richesses et dont le contrôle se dispute des trônes jusqu'aux bas fonds. Sa quête l’amènera aussi à passer par l'archipel de Skellige, au climat particulièrement froid et rude, et qui est le fief de fiers et courageux guerriers d'inspiration nordique qui en font voir de toutes les couleurs, surtout le rouge sang, à ceux cherchant à salir leurs terres. Enfin on citera Blanchefleur, petite région campagnarde servant de zone tutoriel et portant des blessures béantes du conflit Nilfgaard / Redania, et Kaer Morhen, la citadelle de nos braves Sorceleurs de l'école du Loup.

A pieds, en bateau ou à cheval, Geralt va donc voir du pays et le joueur va lui en prendre plein les yeux. N'y allons pas par quatre chemins : le monde de The Witcher 3 est sublime. Sublime par son esthétique et son level-design pour commencer : de la moindre ruine au village de péquenauds en passant par les riches maisons de Novigrad et les pics enneigés, chaque lieu a été le fruit d'une attention toute particulière afin d'offrir des environnements riches et une ambiance vraiment unique à laquelle on ne peut pas rester indifférent. Sublime par son atmosphère également car les variations de la météo, l'influence du jour et de la nuit, la présence du vent et son influence et les animaux qui gambadent librement donnent à la nature du jeu un incroyable sentiment de vie. Un sentiment qui prévaut également dans les zones habitées, que ce soit de petits villages ou de grandes cités, car elles ont été l'objet d'un soin tout particulier tant dans la construction que par le sentiment de vie qui en dégage. Les lieux sont peuplés, bruyants, les gens vaquent à leurs occupations et réagissent en fonction de la météo, de l'heure de la journée (une taverne sera toujours plus remplie la nuit que le jour !) et aussi de la présence de notre Sorceleur. Celui qui s'attardera sur les détails lors des ses balades pourra entendre moult conversations de la vie quotidienne et pourra également lire les nombreuses annonces sur les panneaux d'affichages, banales et pittoresques, mais toutes agissant toutes comme des témoins de la vie quotidienne. Sans bien sûr oublier les moult quêtes que pourra réaliser notre saillant héros et les ouvrages qu'il pourra trouver et lire, et qui d'une manière ou d'une autre apporteront toujours une pierre à la cohérence et à la crédibilité de cet univers. Tellement cohérent et crédible qu'on lui pardonnera quelques facilités, comme l'inévitable clonage de NPC, et quelques maladresses comme le fait de pouvoir piller les maisons sans que personne n'y trouve rien à dire (alors que les soldats vous tombent dessus au moindre quartier de pomme chippé devant leurs yeux).
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Les loups ne se mangent pas entre eux

On lui pardonnera également quelques bugs et imperfections, comme le pathfinding du cheval pas bien fameux, l'obligation de sélectionner une option pour mettre fin à un dialogue, les balades en bateau peu entraînantes, la grâce digne d'un parpaing de notre héros durant les phases aquatiques, ses pieds qui se transforment en savonnettes à la moindre pente un peu inclinée (mais dans un sens ça rend des passages comme les descentes de montagne sacrément fun), et aussi le fait que l'animation de marche / course sera coupée à chaque objet ramassé et que Geralt se fera victimiser par la gravité à la moindre chute de plus d'un mètre. En revanche s'il y a bien un truc qui est impardonnable, c'est l'inventaire. Et il n'y a pas de mots pour décrire à quel point la chose est un foutoir illisible et mal pensé ne disposant même pas du strict minimum en ce qui concerne les options de tri. C'est simple, ça a beau être le troisième volet, on a l'impression d'une régression par rapport aux deux précédents, où c'était déjà pas fameux ! On se demande bien où CDProjekt a voulu en venir quand il a pensé cet inventaire agaçant par son ergonomie et dont le fonctionnement n'a aucune justification logique ou de roleplay : l'ami Geralt n'aura aucun mal à cacher dans ses poches 3 stères de bois, 43 poulets grillés et une collection d'armures, mais il devra cependant faire avec une limite de poids à ne pas dépasser sous peine de quoi il se mouvera à la vitesse d'un escargot. De plus le jeu ne comprend aucun coffre pour stocker ses biens, la seule méthode existante consiste à déposer ses objets à terre vu que le jeu sauvegarde les emplacements. A quoi bon avoir implémenté une fonction de la sorte à part pour frustrer le joueur...

S'extasier devant la beauté du monde c'est bien beau, mais ça ne suffit pas à nourrir son homme. Épée à louer avant tout, Gwynbleidd aura l'opportunité de réaliser de nombreuses missions durant sa quête histoire de remplir sa bourse et financer ses balades. Globalement, même si la forme est superbement réussie, le fond est on ne peut plus classique : notre homme contracte des jobs via les tableaux d'affichages ou auprès de NPC, entame un cycle où il utilise ses sens de Sorceleur pour mener l'enquête, pense à voix haute pour contextualiser le déroulement de la quête, tombe sur l'objet de sa mission, résout le problème (sans forcement avoir besoin de régler ça dans le sang !), et part empocher sa récompense. De temps en temps il pourra varier les plaisirs en participant à divers mini-jeux, comme les courses équestres, la boxe mais surtout le Gwynt, un jeu de carte extrêmement addictif et bien pensé. Ses errances lui permettront de trouver des panneaux de voyages, qui vont créer un réseau de déplacements instantanés, et également dénicher de nombreux points d’intérêts, synonyme d'argent de poche et de gain d'objets (armes, armures, recettes, éléments de fabrication, etc) : grottes, ruines, trésors cachés, caches de contrebandiers, nids de monstres et j'en passe, il y en a des choses qui trainent dans ce monde. Et c'est là que The Witcher 3 arrive à faire fort car il marie efficacement tous ces aspects dans le flot de l'aventure. Mener une quête secondaire amènera souvent à découvrir un panneau ou des points d’intérêts, qui eux même inviteront à visiter ceux présents aux alentours, et quelques heures après on se surprend à être atterri à des lieux de l'endroit où l'on est censé retirer sa récompense. Comment résister, après être monté sur ce pic pour détruire un nid de harpies, à visiter cette tour bien visible en contrebas ?
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Malheureusement, même si la mécanique est quand même bien trouvée, il faut avouer que les rouages se cassent très vite et que ce contenu qu'on pense intégré à la partie jeu revient vite à un statut de contenu de remplissage. Le goût de l'aventure en prend un sacré coup passé son vingtième campement de bandit nettoyé, vu que les récompenses potables sont rarement au rendez-vous ; la région de Skellige renforce de façon caricaturale cet aspect avec un nombre dingue de caches de contrebandiers situées aux quatre coins de la mer, et des caches offrant rarement plus qu'une rune comme trésor. Cela deviendra encore plus tranché quand Geralt mettra la main sur les patrons de fabrication d'équipement de différentes écoles de Sorceleur (Chat, Griffon, Ours et Loup, en DLC gratuit pour ce dernier), un équipement évolutif et stylé, disposant de statistiques parfaites et collant à tous les styles de jeu en plus d'être d'une grande facilité à améliorer, car il faut dire que les éléments de fabrication ne sont pas bien difficile à trouver. Le fait que les modèles d'armes et d'armures basiques soient peu diversifiés joue aussi dans la balance... Et il n'y a pas que l'équipement, car l'impact de notre Sorceleur sur le monde est aussi très minime : purger les nids de monstres et les camps de bandits n’empêchera pas les intéressés de toujours gambader librement après, au mieux on permettra à trois pelos de reprendre possession de leur mine / scierie et d'avoir accès à un herboriste dont l'étal est pas vraiment glorieux. Niveau sentiment d'accomplissement, on a déjà vu mieux. Mais là où c'est bien plus vicieux qu'un jeu façon Ubisoft où l'on sait que ce contenu annexe est purement annexe, c'est que ces points d’intérêts vont, de temps à autre, offrir diverses formules pour des potions, du matériel, un livre narrant un petit bout de l'univers ou encore un objet déclencheur de quête. Zapper ces points en faisant avec l'idée que l'on passe à côté de quelque chose ou tout se taper en sachant que seule une petite partie voudra le détour ? Faites votre choix.

Un autre truc qui rend l'expérience quelque peu laborieuse, c'est le choix de CDProjekt de choisir le séquençage plutôt que le level scaling, C'est à dire que le niveau des quêtes/monstres est fixe plutôt que de s'aligner sur celui du joueur. En lui même ce séquençage n'est pas un problème, le souci étant qu'il manque homogénéité et on se retrouve souvent à dénicher des points avec des ennemis ayant 10-15 niveaux de plus que ceux des points environnants ou que le niveau théorique indiqué par la quête principale pour la zone dans laquelle on est. A part fuir la queue entre les pattes en attendant d'avoir la patate nécessaire pour triompher, notre Sorceleur légendaire n'a pas vraiment d'autre choix. Allez hop, une bonne rasade d'aller-retours pour la 12 ! Un autre problème amené par ce principe de niveau fixe vient de la répartition des gains de points expérience : sûrement par souci de contenter tout le monde, la moitié des gains se fait par la quête principale et l'autre par le contenu secondaire, et l'expérience gagnée est alignée en fonction du niveau du joueur : si on possède au moins 5 niveaux de plus que celui indiqué dans le descriptif de quête, elle ne rapportera que 5 points ! Du coup, a trop se concentrer sur un aspect, on risque de faire perdre beaucoup d’intérêt au second à cause de la différence de niveau acquise, et on en ressort avec l'impression que le studio a tenté de créer un contexte dans lequel le joueur serait motivé à alterner contenu secondaire et principal histoire d'éviter les pertes.
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Être connu comme le loup blanc

"Argent pour les monstres, acier pour les humains".
Célèbre adage propre aux Sorceleurs et gravé dans l'esprit des joueurs grâce à la fin magistrale du premier épisode, cette expression trouvera application de manière régulière durant l'aventure car notre héros va rencontrer pas mal de monde, et les plus fidèles compagnons de notre boucher de Blaviken pour y faire face seront ses deux armes, une en acier et une en argent. L'attirail d'argent sera exclusivement composé d'épées contrairement à celui d'acier, même si le choix hors-épée est peu intéressant. Comme dans les épisodes précédents, Geralt pourra également faire appel à l'art de l'alchimie pour se fabriquer des potions qui lui permettront de booster temporairement ses aptitudes en échange de l'intoxication de son corps, des huiles pour enduire ses lames et obtenir divers effets supplémentaires, et bien sûr les habituelles bombes. L'homme aura également toujours accès à la magie via les cinq signes qui, fidèles à leur réputation, sont toujours aussi pétés même dans ce troisième volet. Tout l'attirail classique en somme, auquel on rajoutera un nouveau jouet dans cet épisode : l'arbalète. Utile pour ramener les ennemis volants sur le plancher des vaches, coller des headshots bien sentis et se débarrasser des monstres aquatiques un peu trop collants, c'est un outil dont on ne pourra plus se passer une fois correctement maîtrisé. En bonus, cette arme vient avec une très utile fonction d'auto-ciblage. Attention également de ne pas partir à l'aventure sans kits de réparation, car le jeu intègre un système d'usure de l'équipement.

En combat, notre Geralt bouge avec une grande vivacité, quelque chose qui risque de surprendre ceux ayants goûtés aux systèmes des deux précédents volets. Roulade, esquive, parade, contre-attaque, pas de côté, attaque rapide, attaque lourde, notre bretteur bouge avec une agilité féline lors des affrontements, mais une agilité qui ne le rend pas invincible pour autant et un mauvais geste peut vite se faire payer. Bourrer la touche d'attaque amène rarement à des résultats, il faut connaître son ennemi, faire attention à ses mouvements et ses spécificités ; on ne combat pas un Golem comme un combat une escouade de soldats. Notre Sorceleur peut associer bombes, potions, signes et arbalète à des raccourcis, accessibles très facilement en combat via un menu radial, mais qui ne sont pas illimités pour autant : les signes entament la barre de vigueur (qui remonte toute seule), l'arbalète requiert des munitions pour vraiment être efficace et les bombes et potions sont en quantités limitées - rassurez vous, les stocks se renouvellent tous seuls à condition d'avoir de l'alcool sur soi et de méditer (pourquoi de l'alcool ? et bien...euh... parce que). Un système de combat bien plus souple et plus réactif que précédemment, plus simple à prendre en main aussi, que ce soit au combo clavier+souris ou la manette. User avec intelligence des ressources de Geralt et des connaissances sur les ennemis est également la clé de la victoire, c'est même vital dans les modes de difficulté supérieures. Bref, c'est sacrément bien rodé.

En revanche, ce qui est bien moins pensé c'est le système de compétences. Geralt pourra se spécialiser grâce à un arbre divisé en trois branches, Combat / Alchimie / Signes, trois branches elles-mêmes divisées en cinq sous-branches, plus l'addition d'une quatrième branche appelée Techniques qui offre des bonus globaux. Un sacré choix en somme (70 compétences !), mais qui se heurte à quelque chose d'un peu idiot et surtout incohérent avec le personnage et ce à quoi on a été habitué dans les deux précédents volets : il faut "équiper" ces compétences ! Et au grand maximum, Geralt ne disposera que de 12 emplacements. On pourrait invoquer une question d'équilibrage pour justifier ça mais le système se contredit tout seul avec les mutagènes : les emplacements sont regroupés par blocs de 3 compétences, on peut associer un mutagène à chaque groupe et ce mutagène aura un effet multiplicateur si sa couleur est la même que les compétences. Et un effet multiplicateur assez grand pour donner naissance à des builds surpuissants qui rendent même une partie en difficulté maximale une balade de santé... Cherchez l'erreur. De plus il faudra attendre le niveau 30 pour que l'intégralité des emplacements soient ouvert et les possibilités de remettre son build à 0 sont limitées car liées à des potions très rares.
The Witcher 3: Wild Hunt
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Le chant du loup

Graphiquement parlant, c'est aussi une vraie réussite. Les effets d'ombre et de lumière, la météo et son influence, le soin apporté au détail des visages, la qualité des décors, CDProjekt s'est même fait un petit plaisir avec la (très gourmande) technologie HairWorks histoire de proposer du poil et du cheveu de la meilleure qualité possible. Petit bonus inutile donc indispensable tant qu'on parle de poil, la barbe de Geralt pousse au fil du jeu (et on peut la tailler ou en changer la coupe, comme ses cheveux, via les barbiers) ! Le seul truc qui coince c'est l'eau et ses effets qui font très "old-gen" comparé au reste. Les menus de réglages sont bardés d'options et chacun pourra ajuster le jeu en fonction des performances de sa machine, et même en configuration moyenne ça reste plus que potable. Et pas que les performances, il y a également tout un onglet réservé à la personnalisation du HUD : vous voulez enlever radar, indications et symboles de quêtes pour une expérience plus "immersive" ? Et bien c'est possible ! C'est plus au niveau des menus et de l'ergonomie qu'il faudrait faire des griefs, car la navigation n'est pas des plus agréables que ce soit au clavier ou à la manette. Bien évidemment le jeu n'échappe pas non plus à des bugs en tout genre mais le studio est très réactif et livre fréquemment des correctifs.

Enfin difficile de terminer sans évoquer la bande-son, dans la même veine que ses aînés voir même un chouilla au-dessus, et c'est jouissif pour les oreilles. Une nouvelle fois, les compositeurs vont puiser dans leurs racines slaves pour gâter nos oreilles occidentales, embellissant cet univers médiéval-fantastique avec des pistes tantôt pesantes tantôt épiques pour accompagner les combats ainsi que les passages intenses et dramatiques du jeu, tantôt discrètes et douces pour les passages plus calmes ou pendant l'exploration. Des pistes qui parfois gagnent la compagnie de chœurs bien sauvages ou au contraire bien mélodieux et posés, et des chœurs assez "exotiques" avec un peu de bulgare par ci, du polonais par là, voire même du gaélique écossais. Certains thèmes des deux précédents volets sont également repris et ré-arrangés, occasion de les redécouvrir sous un nouveau jour. A écouter et ré-écouter, surtout qu'en plus, tout passe très bien en dehors du cadre du jeu, ce qui est la marque des grandes OST. Et ce n'est pas juste la bande son qui est une réussite, comme dit plus haut les doublages sont excellents et l'habillage sonore du jeu contribue à la crédibilité et la vie de cet univers ; se poser quelques minutes dans les plaines et entendre le bruit du vent et des oiseaux a vraiment quelque chose de relaxant, arpenter la cité qui ne dort jamais qu'est Novigrad a quelque chose de grisant tant elle est riche de son capharnaüm.

The Witcher 3: Wild Hunt
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Comptez 40 à 50 heures pour voir le bout de l'histoire, facilement le double voire le triple si vous vous décidez à découvrir le moindre point d’intérêt et accomplir tous les objectifs annexes du jeu. Une politique de DLC gratuits à été mise en place et quelques quêtes se trouvent dedans, et dans un futur proche CDProjekt va sortir deux extensions (payantes) pour le jeu : Hearts of Stone est attendu pour octobre et offrira environ 10 heures supplémentaires, Blood and Wine sortira lui au début de l'année 2016 et offrira une nouvelle région à découvrir pour 20 à 30 heures supplémentaires.

Mise à jour de la review au 05/09/15 : Quand ou vous dit que CDProjekt est à l'écoute de sa communauté ! Le manque d'un New Game + ? Corrigé. L'absence d'un coffre ? Corrigé. Le poids un peu trop encombrant des ingrédients ? Corrigé. La romance un peu trop orienté vers Yennefer au détriment de Triss ? Corrigé. Sans oublier que le jeu a droit à des patchs réguliers pour effacer bugs et équilibrer le jeu. Actuellement, le jeu en est à sa version 1.0.8 avec la promesse du studio de toujours continuer à traquer et faire attention aux moindres trucs pouvant embêter les joueurs.
The Witcher 3: Wild Hunt
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On ne va pas y aller par quatre chemins : The Witcher 3 est une claque. Une bonne grosse claque. Cohérent, immersif, disposant d'une direction artistique et sonore magnifique, d'un univers sombre et mature, d'un récit haletant mettant en scène un casting de haute volée, le troisième et dernier épisode des aventures du Loup Blanc clôture avec brio ses aventures. Certes, l'expérience n'est pas toute rose non plus et il n'est pas bien dur de lister les nombreuses tares du jeu, comme son ergonomie bancale ou une quête principale au rythme en dents de scie, mais difficile de ne pas se laisser happer par cet univers terriblement humain sentant bon la mort, le sang et également l'amour, que chacun pourra apprécier à son rythme et à son niveau. Le bébé de nos chers polonais tape très haut niveau qualité, difficile de dire si on peut l'asseoir comme un nouveau standard, mais ce qui est sûr, c'est qu'il s'impose comme une référence sur cette génération et sûrement même de la prochaine. Haute est désormais la marche, à voir qui aura le courage, les moyens et l'ambition de faire mieux.
Peut-être CDProjekt lui même avec Cyberpunk... quand il sortira ?

23/09/2015
  • Un monde vivant, magnifique, cohérent
  • L'écriture et la mise en scène
  • Des vrais choix, des vraies conséquences
  • La localisation française
  • Le système de combat, vif et jouissif
  • Techniquement au poil (de barbe)
  • Le Gwynt !
  • L'ergonomie des menus
  • L'absence d'un coffre, l'inventaire à la rue
  • Les ratés dans l'éxécution de la quête principale (Vite Geralt !)
  • Le système bridé de compétences
  • Les points d'intérêts, finalement un remplissage maladroitement intégré
9

TECHNIQUE 5/5
BANDE SON 5/5
SCENARIO 4/5
DUREE DE VIE 5/5
GAMEPLAY 4/5
The Witcher 3: Wild Hunt > Commentaires :

The Witcher 3: Wild Hunt

9
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22 commentaires
peacecraft

le 08/06/2020
9 play4
Souvent considéré comme le meilleur rpg sur cette génération, la réputation de The Witcher 3 n'est plus à faire. Et 5 ans après, le jeu a toujours très fière allure. Les décors sont beaux, les musiques toujours justes et parfois envoûtantes, et une histoire très plaisante à suivre. Le jeu est immense mais le système d'expérience fait que l'on se retrouve assez vite en surlevel en faisant les annexes. Ce n'est sans doute pas plus mal car le jeu souffre des défauts souvent inhérents aux open world. C'est trop grand et on se retrouve souvent à faire la même chose. Des progrès ont également été fait depuis dans la mise en scène de l'histoire même si The Witcher 3 s'en sort plutôt bien au vu de son âge.
Mais au final, sa plus grande force, c'est cet univers et ce lore, très riches, remplis de personnages, d'intrigues géopolitiques et de mythologie. J'ai adoré et je suis persuadé que je vais retrouver Geralt assez souvent !
BlackJowy

le 24/02/2020
9 play4

C'est compliqué de donner son avis plusieurs années après la sortie d'un tel phénomène dans le monde du jeu vidéo...

The Witcher 3 n'est pas un GOTY pour rien, c'est un jeu riche de contenu, de multiples détails mais surtout d'une très grande qualité.

A part quelques petits grains de sables le seul défaut majeur pour moi c'est la quête principale: je regrette qu'on ne passe pas 3 à 5 heures au début du jeu avec Geralt et Ciri pour s'attacher au personnage réellement, et que certains personnages ne soient pas mieux développés (Avalac'h et Eredin, on ne connait pas vraiment leur buts, leurs enjeux), ils auraient rendu l'histoire plus intéressante, au final c'est tout ce qui est à coté, tout le lore, qui m'a poussé à jouer.


Yaone

le 17/03/2019
9_5 pc
Quelle claque ce jeu, aussi bien visuellement - voir la végétation bouger à cause du vent rend le jeu tellement vivant et Geralt est juste méga bien foutu, un régal pour les yeux - musicalement (surtout une chanson avec sa scène mémorable ) que scénaristiquement. Les quêtes secondaires sont toutes scénarisées et pas en bête copier-coller. J'ai exploré le monde avec plaisir, même si je me suis vite lassée, flemme d'aller voir tous les "?" pas souvent intéressants (surtout dans les îles), je me suis limitée aux quêtes trouvées.
La quête principale a vraiment des moments grandioses. Ce fut un réel plaisir de revoir enfin Yennefer et voir Ciri en jeune femme au caractère bien trempé. Par contre, je n'ai pas eu l'impression que les choix faits dans le 2 étaient si significatifs que ça, à part pour certains personnages. Aucune nouvelle de Iorveth par exemple...
Côté gameplay, il s'est grandement amélioré par rapport au deuxième (où j'ai beaucoup pesté), j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer. Sauf pour les arbres de compétence, je me suis sentie un peu limitée à devoir en choisir qu'une petite poignée.
Et Ablette est enfin de la partie ! Chevaucher à bride abattue, le pied !
Et vive le gwynt !
En bref, Geralt forever.
Herbrand

le 21/01/2019
9 play4
Un univers, une ambiance et une narration incroyables. Ça fait vraiment du bien d'avoir enfin des quêtes annexes scénarisées qui évitent de tomber dans du fedex ennuyeux. Je dirais que le jeu souffre de deux défauts qu'on oublie très facilement à côté de ses grandes qualités :

- Les combats ont peu de saveur. Ça n'est pas mauvais, c'est même plus que correct, mais rien d'exceptionnel et ça en devient redondant. Même les boss sont plutôt ennuyeux.

- La quête principale est meh, surtout à Novigrad et Skellige. Il y a de bons moments, mais dans l'ensemble rien de très passionnant. Les quêtes annexes, surtout celles liées aux personnages clefs de l'histoire, rattrapent largement le coup.
Pwyll

le 21/01/2018
9 play4
Une aventure, une claque. The Witcher 3 est un jeu formidable, à l'univers fouillé et immersif. Les personnages sont incroyables et Geralt un héros charismatique qui marque, selon ses propres choix par une émotion grandissante.

Pour le reste, les paysages sont absolument magnifiques avec des effets de lumière qui mettent à genoux. On a un univers qui se veut réellement cohérent avec ses villages, ses places fortes et ses PNJ qui vivent leurs vies. Savoir que l'on peut directement influer sur leur devenir est parfois un crève-coeur. C'est pourtant ce qui rend le monde de The Witcher 3 vivant.

Au niveau des quêtes, on évite dans 95% les situations clichés et nazes avec des histoires plus profondes qu'elles n'y paraissent et des choix qui gardent une certaine cohérence selon ce que l'on veut faire. Les contrats de sorceleurs ont beau être des fois un peu rébarbatifs, il y a toujours des petits détails qui viennent nous récompenser, au-delà de simples récompenses de quête.

The Witcher 3 est un grand jeu et on en ressort pas indemne de cette expérience.
Morm

le 10/11/2017
6_5 play4
Le jeu a assurément des qualités indéniables mais également beaucoup de défauts et imperfections qui m'ont empêché de pleinement en profiter.

Commençons par le positif, et la chose la plus réussie selon moi dans TW3 est de loin la construction du monde. Le travail pour arriver à un tel résultat a du être dingue, c'est gigantesque, sublime et surtout criant de réalisme. Jamais je n'ai vu un univers qui est à la fois aussi bien modélisé et crédible, c'est vraiment agréable de traverser des petits bourgs de paysans travaillant dans les champs en banlieue d'une grande ville. Mais on touche là un des premiers problème du jeu à mon sens, l'univers est tellement réaliste qu'il en devient parfois assez banal et ça manque un peu de choses marquantes sortant de l'ordinaire. J'ai en effet traversé des dizaines de villages mais je suis incapable de ressortir le nom d'un seul d'entre eux.
La deuxième force du titre est sans aucun doute son écriture particulièrement réussie, les dialogues sont un vrai régal et il y a beaucoup d'excellents personnages. Il y a beaucoup de quêtes qui se révèlent surprenantes et qui prennent des tournures inattendues, et j'ai apprécié les ramifications de certaines d'entre elles avec la trame principale, mais je trouve qu'il n'y a pas tant de choix à faire durant l'aventure et qu'il y a énormément de dialogues avec des "illusions de choix". Je n'ai pas été spécialement happé par le scénario principal également, mais c'est peut-être du au fait que je ne connaissais pas du tout l'univers et qu'il me manquait du bagage.

Mais voila, on arrive au gros problème du titre, je me suis franchement ennuyé pendant la majorité des phases de jeu et je ne me suis jamais senti engagé.
Tout d'abord à cause de la structure en open-world, j'ai l'impression d'avoir passé une grosse partie de mon temps à simplement me déplacer d'un point A à un point B vu que les quêtes et contrats sont très dispersés. Et je n'ai pas trouvé l'exploration passionnante du tout, autre que pour voir de jolis panoramas on va dire. C'est vide, même très vide si on ne prête pas attention aux POI qui sont en majorité là pour le remplissage et j'ai un peu l'impression d'avoir passé mon temps à suivre un GPS (indispensable si on ne veut pas tourner en rond pendant des heures). Il n'y a pas vraiment de level-design (même dans les quelques donjons/grottes), aucune interaction avec l'environnement (autre que *oups* j'ai allumé une torche) et la navigation en zone montagneuse est horrible. Le design des quêtes n'est pas terrible non plus, il y a juste des combats et des cut-scenes enrobés d'horribles phases d'investigation où il faut juste scanner l'environnement et cliquer sur les bons éléments pour que Geralt résolve tout tout seul...

J'ai d'ailleurs trouvé les combats assez nuls dans l'ensemble, les coups ont peu d'impact, c'est à la fois rigide (les actions ne s’enchaînent pas très fluidement), peu précis (je n'aime pas du tout ce système d'attaques contextuelles) et surtout très peu varié. A part quelques exceptions, tous les ennemis se combattent de la même façon (spam carré -> dash -> Quen), les patterns sont trop simples et on a les même 5 pauvres magies et les même coups à l'épée pendant l'intégralité du jeu. Ceci est lié au système de progression qui est l'un des plus tristes que je n'ai jamais vu dans un RPG. La montée en niveau est très lente et les skills sont très peu inspirés, il n'y a jamais rien qui vient apporter de nouvelles possibilités, de simples passifs qui apportent des bonus. Et c'est d'ailleurs la même chose pour le système d'équipement qui encore une fois ne change pas grand chose en terme de gameplay, il s'agit juste d'entretenir ses stats d'attaque et de défense à niveau. Et tant qu'on y est je trouve toute la gestion des items désastreuses, il y a des loots absolument partout et en beaucoup trop grande quantité que ce soit les matériaux de crafts ou les équipements et au final on se contente juste de tout ramasser sans même regarder et je n'ai jamais eu de vraie satisfaction en ouvrant un trésor ou en récompense de quête. Même si c'est une bonne arme, on sait qu'on en trouvera une mieux très rapidement. Du remplissage encore une fois.

En fait je trouve dommage que le jeu implémente des tas de systèmes différents (comme le craft et l'alchimie en plus de ceux que j'ai déjà cité) mais qu'aucun d'entre eux ne soit bien exécutés. Les développeurs auraient peut-être du se concentrer seulement sur certains d'entre eux, et je me dis que le jeu aurait été mieux adapté au format action-aventure (en plus d'être beaucoup plus logique pour un héros "fini" comme Geralt).

Et pour finir je trouve le bilan technique en demi-teinte. Alors oui c'est hyper impressionnant graphiquement mais même 2 ans après il reste quelques bugs (dans les 10 dernières heures j'ai eu un crash, un bug sur une quête qui m'a obligé à recharger et surtout un horrible bug graphique sur une des cut-scene finale...), je trouve la maniabilité assez mauvaise (le nombre de fois ou j'ai ragé pour cliquer sur le bon élément dans l'environnement) et je ne vais même pas aborder Roach, mais le pire à ce niveau est clairement le menu rempli de temps de chargement en plus d'être mal conçu.

Bon je vais arrêter là, je pense que vous avez compris l'idée, The Witcher 3 est un jeu avec d'énormes qualités mais le gameplay est tellement pauvre que je n'ai jamais réussi à rentrer vraiment dedans. CD Projekt a clairement réalisé un travail de dingues sur ce jeu et certains aspects mettent une grosse baffe au reste de l'industrie mais je trouve dommage que tous les éléments du jeu n'aient pas bénéficié du même traitement. Je recommande tout de même chaudement à ceux à qui un univers accrocheur, des personnages intéressants et un plaisir des yeux constants peuvent vous faire oublier de grosses errances de game-design.
Yamaneko44

le 02/04/2017
9 play4
Difficile de ne pas tarir d'éloges sur ce que je considère comme le meilleur RPG de la dernière décennie.
L'aventure est belle, longue, ce n'était que du bonheur, malgrès quelques petits bugs malvenus.
Il faut reconnaître la qualité d'écriture tout à fait incroyable, qui donne vie à un univers profond et des personnages parfois touchants, parfois énervants, mais tellement crédibles.

La crédibilité, voilà un maître mot qui suivra le joueur tout au long de son aventure. Chaque choix aura une importance au final, et le joueur aura le dénouement qu'il aura cherché à obtenir (et donc ne sera jamais déçu). Un coup de maître, à vrai dire, dans le derrière de nombre de rpgs de ces dernières années.

Surtout un coup dans notre derrière, en fait, tellement les 3/4 de ce que nous propose CD Projekt est maîtrisé.

Graphiquement parlant,on frôle le génie. De nombreux paysages sont fabuleux, et j'ai pris un grand nombre de screenshots tellement ça en valait le coup. Entre les tempêtes de neige ou de pluie, les levers ou couchers de soleil, la plaine, la montagne, la forêt, la ville, tout est tellement bien foutu qu'on ne voit pas le temps passer dès lors que l'on monte sur le dos d'Ablette (ou à pied ou en bateau).

Le scénario est pour ma part le gros point fort,que dis je, l'ENORME point fort du jeu. La dessus, malgré une lenteur à peine apparente en début de jeu, le tout s'enchaîne, s'imbrique petit à petit, tel une oeuvre d'art confectionnée à l'image des différents tissus que prendra le joueur entre ses mains.
Et la tapisserie finale ne sera que la résultante des divers choix/embranchements, pour rendre le tout magnifiquement crédible.

Le second point fort du jeu, et pas des moindre, c'est son casting. Rarement un héros de rpg ne m'aura paru si puissant, non part sa valeur physique (qui n'est pas négligeable, soit), mais surtout par ses sentiments. Mon Dieu, que Geralt est grand !! son caractère, son savoir parler, son audace, sa classe, son tempérament, et ce quel que soit les choix de dialogues. Geralt à le don de nous surprendre, même jusqu'à la fin du jeu. Une belle baffe dans la tronche de la plupart des J Rgs et leurs profils de héros stéréotypés (ou pire, muets).

Mais si Geralt et le moteur du casting, il est fichtrement bien entouré ! que ce soient les personnages ennemis au joueur ou alliés, tous sont joués à merveille, tous ont leur rôle, et en fonction de nos choix, seront plus ou moins enclins à nous filer un coup de main.
Les doublages sont hyper crédibles, et même le petit péquenot qui nous file une quête à 2 Orins est doublé merveilleusement bien.
C'est la grande classe, et je suis content que le jeu se soit avéré très rentable pour le studio Polonais. C'est la preuve que quand on fait les choses très biens, on est justement récompensé.

Le système de combat est efficace. J'ai mis 80 heures à me rendre compte que l'on pouvait parer un coup lol. Je me contentait de rouler sur les côtés pour contre attaquer derrière. Ce qui est très fort de la part des programmeurs, car cela prouve que l'on peut s'en sortir en jouant à sa façon et non en suivant un choix qui serait imposé par le jeu.
Le développement du personnage est simple, on peut s'orienter vers un gros bil à l'épée (comme moi), ou bien vers le langage des signes (mais pas pour les sourds...).

Les musiques sont assez discrètes, elles collent bien aux environnements, ne sont jamais lourdes, mais pas transcendantes non plus.

Au final, les seuls petits défauts du jeu sont les bugs parfois un peu frustrant, surtout quand on sait plus tard l'incidence de certains d'entre eux sur l'avenir même de tout un peuple !
A priori, ces bugs ne sont pas les mêmes en fonction des joueurs, donc chaque partie pourra réserver son lot de surprise à un niveau plus ou moins élevé. (et non, c'est pas la console qui se meurt lol).

De même, j'ai un peu de réticence avec l'interface des menus, qui sont pas très ergonomiques

Le verdict est sans appel, ce jeu mérite d'être joué au moins une fois par tout fan de rpg qui se respecte, sa durée de vie est conséquente, surtout si l'on prend en compte les 2 extensions qui promettent, et surtout, surtout, ne serait ce que pour profiter de l'un des plus grands personnages de tous les temps, Môsieur GDR.
yunfa

le 24/01/2017
9_5 play4
Je n'ai pas fait les DLC mis le jeu est vraiment proche de la perfection.

Monde ouvert, gameplay efficace, double de très bonne qualité, contenu à foison, quêtes toutes très très bien travaillé, univers magique et sombre, durée de vie affolante, secret partout, mature, les spécialisations, etc...

Bon faut bien trouver un truc pour pinailler! Je dirais que j'ai trouvé les 2derniers boss un brin en dessous! )

Foncez dessus même au prix fort, le jeu le mérite et merci CDProject pour une jeu qui est une oeuvre d'art! Une vraie! Qui m'aura marqué (j'avais adoré le 2 à l'époque mais le gouffre et tellement énorme).

Un des meilleurs jeux, tout genre et plateformes confondus de ces 10dernières années.
vernes

le 18/09/2016
8_5 play4
Au final le même ressenti que sur skyrim avec tout en mieux mais quand même une impression de gâchis avec des personnages que j'ai connu d'abord sur papier et que je trouve ici sous exploités mais c'est le genre choisi qui veut ça.
PXL

le 23/07/2016
9 xboxone
Rien à redire, c'est l'expérience W-RPG de cette génération, y a pas à tortiller là dessus.
Les quêtes annexes sont aussi épiques que la trame principale de l'histoire et les graphismes sont à couper le souffle.
J'émettrai un bémol sur la prolifération de mini quêtes FEDEX. Tuer des mini boss, exploser des nids etc... c'est chiant et ça sert à rien.
Pour le reste c'est du tout bon. L'ambiance sonore se pose là. Les combats sont en temps réel mais tactiques. Tout ce qu'il faut pour ne pas s'ennuyer. Surtout en y passant près de 100 heures dessus
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