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Borderlands: The Pre-Sequel!
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Borderlands: The Pre-Sequel!
Borderlands: The Pre-Sequel!
Alors que Borderlands 2 est sorti depuis deux ans, 2K Australia, sous la supervision de Gearbox Software, nous sort Borderlands: The Pre-Sequel! au moment où de nombreux fans attendent déjà Borderlands 3. Cet étrange nom vient du fait qu'il s'agit d'un épisode de transition, réalisé pour faire patienter les fans. Son histoire se situe après le premier jeu et avant le second. Nous allons voir ensemble s'il est digne de l'excellent deuxième opus. Préparez vos masques à oxygène, on se dirige vers la lune de Pandore !
Il était une fois un héros, un vrai
L'un des plus gros reproches fait au premier épisode de la saga était le manque de consistance de la trame scénaristique. De gros efforts ont été faits pour le 2 avec de nombreux personnages charismatiques (le Beau Jack, les chasseurs de l'Arche, Claptrap...). Les différents personnages se sont vu octroyer des dialogues dignes de ce nom, tout en conservant un esprit totalement déjanté. The Pre-Sequel se concentre sur les événements se déroulant juste avant l'ascension du Beau Jack, le héros de la série, à qui l'on doit une grosse partie du délire et du sérieux de Borderlands 2.
Pour suivre ces événements, il faut quitter Pandore et se diriger vers sa lune, Elpis. Tout commence sur Hélios, l'immense vaisseau d'Hyperion où les nouveaux chasseurs de l'Arche de cet opus rencontrent leur employeur, un Jack étonnamment sympathique. Le démarrage est explosif mais de courte durée, et après cette phase nerveuse, on se retrouve paumé sur Elpis. S'ensuit un début d'aventure qui manque de moments forts et souffre d'un rythme assez lent. D'un point de vue scénaristique, il s'agit d'une demi-déception car au vu du charisme de Jack, l'aventure aurait pu être quelque chose de vraiment épique. Il aurait été légitime de s'attendre à suivre de près les actions de ce dernier mais il s'avère qu'on ne le croise physiquement qu'un nombre restreint de fois... Au final, il n'y a que très peu de révélations intéressantes et le scénario se contente de peu. Heureusement, le tout s'intègre bien dans la saga sans apporter d'incohérences majeures. La fin rattrape le début quelque peu soporifique et permet de spéculer sur l'avenir de la série. Malgré sa position dans la chronologie, il conviendra de terminer le 2 avant de s'attaquer à celui-ci. Les nombreuses quêtes annexes quant à elles sont bien introduites et sont toutes plus ou moins scénarisées même si elles manquent de punch pour la plupart.
Les environnements visités sont peu variés mais sont généralement assez vastes et offrent une multitude de secrets et d'easter eggs, en plus d'afficher de beaux panoramas. Les musiques accompagnant nos voyages sont généralement bien trop calmes et rapidement oubliées. Techniquement, le jeu reprend le moteur de Borderlands 2 et reste agréable à l’œil grâce au style particulier de la série. Malheureusement, il est très mal optimisé (sur toutes les plates-formes) et on souffre fréquemment de chutes de frame rate qui gâchent les combats. On notera également des affichages de textures parfois tardifs. Bref, la finition est loin d'être parfaite.
BRUTAAAAAL
En plus de garder le même moteur, The Pre-Sequel garde exactement le même gameplay. Ce dernier est donc toujours aussi fun et offre de nombreuses possibilités. On dispose d'un nombre astronomique d'armes en tout genre qui diffèrent par leurs statistiques mais aussi par l'élément qui les accompagne et leur mode. Il convient alors de tester toutes les armes qu'on trouve pour évaluer leurs effets et choisir celle qui convient le mieux à notre façon de jouer. Chacun y trouvera son bonheur, qu'il soit amateur de FPS ou non car le gameplay se veut peu dynamique et c'est les équipements et niveaux qui auront plus d'impact que le skill du joueur. La faible gravité de la lune accentuera ce manque de nervosité mais ne devrait pas gâcher l'expérience après un petit temps d'adaptation.
Les quatre personnages jouables de cet épisode sont tous des têtes connues. Athena (apparue dans le DLC du premier Borderlands, l'Armurerie Secrète du Général Knoxx), Nisha (la shérif de Lynchwood dans Borderlands 2), Wilhelm (le premier boss du 2) et enfin Claptrap qu'on ne présente plus. Les compétences de tout ce beau monde ont bien été équilibrées (enfin presque, Claptrap est totalement ingérable mais tellement cool) et chaque point dépensé nous rendra un peu plus brutasse. Les compétences actives sont plus nombreuses qu'auparavant et ajoutent des éléments de gameplay appréciables. La plupart des personnages disposent aussi de compétences favorisant le jeu en coopération. Jouer avec des amis rend le jeu encore plus fun à parcourir, en plus de rendre les ennemis plus costauds et de lâcher plus de butins ! Enfin, le personnage jouable répond directement aux PNJ selon la situation, un petit détail certes, mais qui favorise l'immersion.
Au niveau du bestiaire, on retrouve les éternels bandits peuplant par dizaines les camps de fortune. Les soldats de Dahl sont aussi présents ainsi que de nouvelles espèces animales. Les Kraggons, sorte de gros lézards rocheux, remplaceront les skags de Pandore et comme pour ces derniers il en existe plusieurs formes. Les brutaux, super brutaux et super brutaux ultimes sont donc toujours de la partie. Néanmoins il faut constater que le premier run n'offre pas de challenge et est même très accessible. Heureusement que le mode Chasseur Ultime (New Game +) est toujours là et amène un challenge digne de ce nom. La durée de vie est très correcte en comptant environ 30 heures pour finir la première partie avec sa multitude de quêtes annexes (plus de 50 !) et cela sans compter le mode Chasseur Ultime et les innombrables secrets à découvrir.
Des nouveautés ?
Bien que TPS reprenne de nombreux éléments des anciens opus, il y a quelques nouveautés. Tout d'abord la faible gravité d'Elpis nous permet de faire des sauts plus haut, et vu que les chasseurs de l'Arche sont des brutasses, ils peuvent pilonner le sol pour infliger des dégâts aux ennemis. Une fonction assez fun qui peut mettre à mal plusieurs ennemis d'un coup, sachant qu'il est possible d'agrémenter tout ça avec des dégâts élémentaux.
Une nouvelle jauge fait également son apparition en dessous de la santé : la jauge d'oxygène. Et oui, il n'y a pas d'air sur cette lune. Les réserves d'oxygène diminuent constamment et arrivé à zéro, c'est la santé qui diminue. Il faut donc veiller à trouver des bonbonnes lâchées, en masse, par les ennemis ou retourner régulièrement dans des zones sous atmosphère. Cela s'applique aussi aux ennemis et viser leur masque à oxygène permet de les regarder mourir lentement. Cet ajout est une contrainte à l'exploration assez gênante au début et oubliée sur la fin. Notez que Claptrap étant un robot, il ne consommera pas d'oxygène ! Par contre, il peut s'enflammer... D'ailleurs qui dit flamme dit oxygène et sans oxygène pas de flamme. Les dégâts élémentaux de feu deviennent presque totalement inutiles alors qu'ils étaient diablement efficaces sur Pandore.
Pour contrer cela, un nouvel élément fait sa venue : la glace. Il est à présent possible de geler les ennemis, les immobilisant pendant un court moment. Un élément qui devient vite indispensable lorsque les ennemis se font nombreux. On notera également l'arrivée des lasers comme nouveau type d'arme, ils sont plutôt efficaces et trouvent leur place dans l'inventaire de tout bon chasseur de l'Arche. En parlant d'inventaire, il est désormais possible d'examiner l'équipement des autres joueurs que vous rencontrez.
Un nouvel outil vient chambouler le marché des flingues (et Marcus ne va pas être content) : la broyeuse. Elle permet de fusionner trois armes pour en créer une nouvelle, son niveau étant la moyenne des trois armes. Par exemple, trois armes vertes fusionnées peuvent en fournir une bleue. Ce qui semble être un détail change en réalité toute l'appréhension du joueur envers le loot pourri. Il y a désormais un intérêt à ramasser de nombreuses armes médiocres pour les fusionner entre elles et, à terme, obtenir une arme vraiment puissante. La broyeuse ainsi que le retour des codes SHIFT (fournis par les développeurs sur les réseaux sociaux permettant d'obtenir des armes violettes) diminueront l'intérêt du farming. Cet épisode se veut donc plus accessible au grand public, en permettant d'obtenir sans trop de mal un équipement de fou furieux.
Borderlands: The Pre-Sequel! ne révolutionne en rien la série et se contente de reprendre la même formule mais dans un nouvel environnement. Heureusement, elle est terriblement efficace et procure toujours autant de fun, qu'on joue en solo ou avec des amis. Au final, cet épisode ne semble s'adresser qu'aux fans pour les faire patienter. Dans cette optique, TPS remplit très bien son rôle de transition même si on regrettera un manque de prise de risque et un scénario trop timide.
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Review des DLC du season pass
L'Holodôme
Ce DLC, en plus de passer le niveau maximal à 60, permet de découvrir une nouvelle arène. Assez décevant lorsqu'on pense aux quatre campagnes des DLC de Borderlands 2. L'Holodôme n'est donc qu'une arène relativement vaste avec 5 vagues de difficultés croissantes. L'intérêt scénaristique de l'arène réside dans le monologue abrégé d'Athéna pour raconter la campagne de base. Il y a donc quelques objectifs secondaires lors des batailles pour revivre extrêmement rapidement les événements comme libérer des scientifiques, assembler une IA militaire,...
Le bestiaire ne propose que 2-3 nouveaux ennemis peu inspirés. Vous l'aurez compris, ce DLC ne présente aucun intérêt hormis le level up.
Jack Doppelganger
Tous les joueurs de Borderlands, oui absolument tous, ont tous rêvé un jour de pouvoir contrôler le Beau Jack. Mais cela pose un problème éthique, est-ce que nous avons les épaules assez larges pour assumer un tel charisme ? La réponse est non, mais pour y remédier, les développeurs nous proposent de contrôler un faux-clône de Jack. Le pauvre Timothy a subi un grand nombre d'opération pour ressembler au Héros.
Difficile de juger de la qualité d'un DLC apportant un nouveau personnage. On peut refaire la campagne pour écouter les nouveaux monologues et tester les nouvelles compétences. Celles-ci sont pour la plupart bien équilibrées et plutôt alléchantes. La compétence d'action permet d'invoquer des Digi-Jack qui combattront automatiquement à vos côtés.
Pour faire simple, c'est un personnage réussi esthétiquement et bien équilibre que nous propose ce DLC.
Lady Aurelia
L'autre personnage additionnel n'est autre que la soeur de Sir Hammerlock : Lady Aurelia. On ne sait que peu de choses sur elle à part que Hammerlock ne s'entend pas avec elle et qu'elle est excessivement snob. Sa voix FR est quelque peu irritante mais pourra convaincre certains joueurs. Quoiqu'il en soit, le personnage est suffisamment original pour valoir le détour. Sa compétence d'action permet d'invoquer des cristaux de glace à tête chercheuse qui auront geler tout ce qui bouge. Ses compétences vous permettront d'améliorer considérablement l'efficacité de l'élément glace. A terme, vous pourriez même geler des ennemis en utilisant des armes incendiaires, eh ouais. Il y a également la compétence permettant de passer un contrat avec les autres joueurs. Si l'autre joueur accepte, il deviendra "l'esclave" d'Aurelia, lui fournissant des bonus.
Le voyage claptastique
Ce DLC constitue le véritable intérêt du season pass car il s'agit de la seule campagne additionnelle. Après la fin du jeu, le Beau Jack désire trouver le fameux Code Source H. Le problème est qu'il a été enfoui et protégé dans la subconscience de notre ami Claptrap. Les chasseurs de l'Arche sont donc numérialisés dans les programmes du robot pour retrouver le code.
On a donc de nouvelles zones qui rappellent l'univers de Tron, de nouveaux ennemis et une histoire riche en situations loufoques et qui fait le lien avec le début de Borderlands 2. Il y a également pas mal de fan-service en proposant des environnements connus mais modifiés, rappelant les débuts de la série. Les annexes sont relativement nombreuses mais on constate la fainéantise des développeurs. La majorité des missions annexes ne consiste qu'à des dialogues ou à aller chercher un objet et à le ramener, elles sont donc rapidement expédiées et donc avec peu d'intérêt. De nouveaux types d'armes apparaitront : les armes glitchées. Celles-ci peuvent aléatoirement changer de mode de tir pour un résultat souvent efficace. Ces modes rappellent les effets de la compétence action de Claptrap (une balle vide le chargeur,...) Malgré les annexes, la campagne est une réussite d'un point de vue scénario et gameplay avec un boss final bien retors.
En conclusion, seul le voyage Claptastic vaut réellement le détour. Si le season pass est disponible à bas prix (10€), vous pourrez y aller pour des heures de rejouabilité.