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Fire Emblem: Three Houses
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Fire Emblem: Three Houses![]() Tendre la main à un jeu costaud
J’ai beaucoup de respect pour Fire Emblem sorti sur Game Boy Advance. C’était le septième de la saga, mais il était le premier accessible officiellement en occident. Je l'ai assez apprécié même si je n'avais pas terminé ma partie. En entendant des bons commentaires à propos des jeux suivants de cette franchise, je m’étais laissé interpeller par Fire Emblem : Three Houses, que j’ai acheté usagé sur un coup de tête, comme je fais un peu trop souvent ces dernières années… Si je pouvais résumer mon expérience en 4 paragraphes...« Mastodonte » est un mot exagéré pour décrire le jeu, mais mon expérience m’a paru ainsi. C’est une grosse production comme j’en ai peu vu. On a droit à des doublages pour l’entièreté des dialogues, aussi insignifiants soient-ils et seulement ça, ça a été suffisant pour m’étonner.
En débutant, on choisit notre avatar, femme ou homme, avec comme nom par défaut « Beyleth » et rapidement, nous passerons de mercenaire à prof de l’une des trois maisons de l’académie. Ce choix déterminera la voie sur laquelle l’histoire sera focalisée.
Dans cette première (longue) partie du jeu étalée sur un an, chaque mois aura son lot de temps de cours, de temps libre à passer sur le « campus », d’entraînements et de séminaires pour se perfectionner. On en passe du temps à flâner sur le vaste domaine académique ! Pour ma part, j’ai tenté de faire plein de mini-quêtes annexes étalées un peu partout.
La faune estudiantine de chaque classe développera éventuellement des affinités autant avec votre protagoniste qu’avec tous les autres membres du monastère-école. Vous serez témoins des aléas de leur quotidien à mesure que leurs amitiés grandiront, grâce à de nombreux petites sketches qui seront visionnables afin de rehausser leur rang d’amitié. C’est divertissant, mais ça peut devenir assez abrutissant à la longue car il y en aura beaucoup sur la file d’attente ! Visuel et sonoritésLe jeu en jette beaucoup, visuellement et musicalement. La signature graphique mélange le dessin animé pour des séquences d'histoire, le cel-shading sur des modèles en trois dimensions quand l'on joue, et on fait même des clins d’oeil au pixel-art sur l'écran de sélection de classe d’une unité ou pendant les périodes de chargement. Durant les dialogues, le personnage qui est en train de parler a son portrait en dessin. Tout ce mélange se marie très bien et les animations sont vraiment dynamiques, malgré les répétitions des mouvements des personnages, de plus en plus visibles à force de jouer. Durant la première moitié du jeu, les interludes entre les chapitres sont représentés par des fresques énormes et détaillées. Je me rappelle avoir pris une capture d’écran à chaque fois. Ce sont souvent des scènes paysannes qui suivent le rythme des saisons, mois par mois. C’est magnifique et ça passe malheureusement assez vite sous nos yeux. Cela aurait été chouette de pouvoir mettre le tout sur « Pause » et de parcourir le tableau bout par bout pour contempler chaque recoin de l’oeuvre.
La musique intègre pas mal d’éléments très modernes hors des inspirations typiques des temps médiévaux. Je pense au thème de combat qui jette quelques sons bien saccadés et répétés rapidement avant d’atterrir sur la seconde partie de la pièce musicale. Je me sentais en discothèque, il y a vingt ans ! Car, oui, nous traînions là-bas souvent ! Il y a certainement beaucoup de bons morceaux musicaux tout le long de l’aventure. Je me suis senti souvent poussé de l’avant grâce à la musique. Les combatsLes combats pardonnent beaucoup, même en jouant au mode classique. À la fin du premier combat, il y aura possibilité de reculer dans les tours passés afin d’éviter une mort fatale. On pourra pratiquement gagner à tout prix. Comparativement aux épisodes plus anciens de la franchise, il y a possibilité ici de s’entraîner à profusion, du moins, en mode normal. Cela a rendu les futurs affrontements faisant avancer l’histoire un parcours sans réelle embûche. J’aurais pu me libérer de dix ou vingt heures passées à faire monter les niveaux des personnages de ma troupe pour augmenter d’un cran le défi.
Quand je démarre une nouvelle partie dans un RPG et qu’on me demande à quel niveau de difficulté je veux jouer, je suis toujours un peu confus. Est-ce que le jeu va me jeter au tapis même au niveau « Normal » ? Dans ce cas-ci, le niveau « Normal » m’a paru plutôt confortable, même pour des néophytes du genre. Je crois qu’au niveau de difficulté plus élevé, il y a possiblement des limitations sur l’entraînement à outrance, comme j'ai pratiqué pour ma partie.
Une nouveauté pour moi était l’ajout des « bataillons ». Chaque unité peut se faire assigner un bataillon, presque comme une pièce d’équipement. Cela ajoutera d’autres bonus passifs. C’est un peu comme si le personnage devenait le « leader » du bataillon et en l’ayant équipé, il ou elle le faisait monter de niveau à force de combattre. Ça ajoute une couche de complexité qui m’a paru superflu. On peut gérer les aptitudes acquises de chaque membre à force d'utiliser et d'étudier des types d'armes ou des magies en particulier. J'oublie sûrement d'autres trucs, mais au final, ça m'a paru beaucoup de gestion pour un seul personnage.
Les changements des classes se font plus progressivement et elles sont réversibles au comparativement à mon expérience passée pour Fire Emblem sur Game Boy Advance. Chaque personnage de notre équipe a sa palette de couleurs et cela se répercute aussi sur leurs habits de classe. Jeu absorbant, mais parfois insignifiantJe me rappelle être tombé dans la soupe de Fire Emblem : Three Houses un peu brutalement. J’ai seulement voulu tester le jeu quelques minutes pour voir et j’ai été absorbé entièrement. J’ai eu du mal à lâcher le jeu sur plusieurs jours. J’y jouais plusieurs heures durant les journées et soirées qui ont suivi l’ouverture de la boîte de jeu en plastique avec la mini-cartouche à l'intérieur. On a su trouver la recette pour me garder captif, comme quelqu’un qui est accroc à son jeu de téléphone mobile. Pourtant, il y avait des points que je trouvais un peu bêtes, mais je demeurais aux commandes de la Nintendo Switch.
Pour moi qui n’aime pas vraiment ce qui touche au dating dans les jeux vidéo ou autres médiums culturels, je me suis quand même pris au jeu. Le jeu récompense les rapprochements amicaux entre personnages en donnant des bonus pour les combats qui suivront, alors pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que je parle de dating ? C’est surtout parce que les interactions entre les jeunes gens de sexes opposés sont bourrées d’hormones et que c'est rapidement malaisant à quel point ça se courtise à grandes doses. De temps en temps, c'est ciblé à la ou le protagoniste aussi.
À un certain point, il est possible d’inviter un personnage à boire le thé. Ça implique de choisir une plante à infuser, idéalement qui plaira à l’autre et d’entretenir une discussion en choisissant des sujets qui intéressent la personne invitée. Jusque-là, ça va. Pour moi, ce qui m’a fait faire les yeux de merlan frit, c’est la « récompense » obtenue en ayant réussi à parler de 3 « bons » sujets de discussion de suite. On aura le choix ensuite de regarder sous tous les angles frontaux possibles, celui ou celle qui est en face. Parfois, un commentaire sera dit de sa part si on regarde de trop près. C’est bizarre pour moi. Je sais pas s’il y a des gens qui vivent de la cyber-romance avec les personnages des jeux vidéo qu’ils ou elles jouent, mais moi, ça me rend mal à l’aise. Je ne comprends pas vraiment. Par la suite, il est possible d’inonder de cadeaux notre invité/e afin d’augmenter des statistiques d’amitié/amour potentiel et à la toute fin, les deux interlocuteurs obtiendront des points de charisme. J’en suis resté avec un arrière-goût. Investissement de tempsMa partie a duré près de 80 heures et j’y ai joué en deux longs traits. J’ai presque fait un black-out de mon expérience car je n’ai pas pris de longues pauses entre mes périodes de jeu. Je voulais toujours avancer sans savoir pourquoi, même s’il y avait des choses qui me déplaisaient un peu.
Une fois le jeu terminé, il sera possible de recharger sa partie pour passer en New Game+ afin de tenter sa chance avec une autre maison de l'Académie et voir d'autres angles de l'histoire. Je n'ai pas eu envie de m'investir plus longtemps, mais y'a de quoi faire pour les complétistes.
Je n’ai pas profité des fonctionnalités en ligne que proposait le jeu, ni des amibos. On a réussi à garder mon attention et je trouve le jeu assez impressionnant dans sa présentation graphique, musicale et dans son doublage. J’ai beaucoup apprécié les combats avec les prises de vue, les animations et la manière dont on contrôlait le tout.
C’est un assez bon jeu avec une histoire plutôt classique encombré d’éléments superflus. Ce que j'ai trouvé un brin navrant par moments touchait le « relationnel » des personnages. C’est un RPG tactique qui intègre de l’ergonomie comme l'avance-rapide qui permet d’aller plus vite dans les longueurs typiques du genre, ce que j’ai apprécié.
Chapeau à l'équipe de conception pour tout ce travail inimaginable !
Fire Emblem: Three Houses
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